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Aéroport d’Orly. Interview du directeur Frank MEREYDE : les travaux 2017 (3e et dernière partie). A quand un Code des populations survolées ?

Portes de l’Essonne Environnement (PEE), dans le cadre de son partenariat avec Territoires et démocratie numérique locale (TDNL), média numérique collaboratif et associatif, vous présente un entretien inédit qui a eu lieu le jeudi 11 mai 2017 avec Frank MEREYDE, directeur de l’aéroport Paris-Orly.  Au cours de cet entretien, cinq questions ont été abordées. (1) (2) (3)

  • 1. Nature des travaux sur la piste
  • 2. Nuisances
  • 3. Augmentation des survols
  • 4. Limites de la capacité de l’aéroport
  • 5. Territoires limitrophes

Franck MEREYDE, directeur de l’aéroport Paris-Orly lors de la réunion publique du 12 mai 2017 à Viry-Châtillon. © Photographie BM/CAD pour PEE, 2017.


3. Augmentation des survols. Des habitants des communes de la Vallée de l’Orge témoignent qu’indépendamment des survols liés directement à des décollages ou à des atterrissages à Orly, il y aurait davantage de survols, à d’autres altitudes, générant des nuisances sonores importantes, notamment la nuit. Y a-t-il eu une modification de l’ensemble des trajectoires à la suite des travaux de l’été 2016 tant sur Orly que Roissy ?

Frank MEREYDE précise que l’aéroport d’Orly gère les avions qui décollent et qui atterrissent sur ses pistes. En revanche, en ce qui concerne Ies avions qui survolent son espace aérien, il en a connaissance, mais ceux-ci sont gérés par la Direction générale de l’aviation civile (DGAC). « Les travaux de l’aéroport d’Orly n’ont pas d’impact sur les trajectoires des avions qui n’utilisent pas ses pistes et donc sur les survols. Si des riverains constataient après les travaux des modifications de trajectoires, il faudrait qu’ils signalent le jour et l’heure à la DGAC afin qu’ils en fassent l’analyse. Il est possible qu’il y ait non-respect des procédures par un avion. »

En ce qui concerne la gestion des pistes, elle demeurera identique après les travaux. Ceux-ci procureront une meilleure sécurité générale et amélioreront en particulier les conditions d’atterrissage par temps de brouillard.


4. Limites de la capacité de l’aéroport. L’aéroport d’Orly accueille un nombre de passagers en augmentation (31 237 en 2016, soit + 5,5 % par rapport à 2015). Depuis sa création, il est enserré dans un espace fortement urbanisé qui empêche toute extension. Une troisième aérogare est en cours de construction (bâtiment de jonction entre les aérogares Ouest et Sud). Paris-Orly s’est-il fixé un seuil de passagers à ne pas dépasser ou vise-t-il le « no-limit » dans son extension ? Comment envisage-t-il la limitation des nuisances globales liées à ses activités ?

« Il y a deux limitations : le couvre feu et le nombre d’avions. L’aéroport d’Orly s’inscrit dans ces deux limitations. » Frank MEREYDE indique qu’en 1998, le taux de remplissage d’un avion était de 103 passagers. En 2016, il a été de 133. Pour les A320 ou des 737 de certaines compagnies, le taux moyen est de 150 passagers.

« Aujourd’hui un A320 comporte 180 sièges. On est à un taux de remplissage de 133 passagers. Il y a de la marge avant que le niveau maximum soit atteint. »

« Sur dix ans, entre 1996 et 2016, le bruit produit par un avion a été divisé par deux ». L’histoire du bruit, qu’il s’agisse des bruits de la vie quotidienne, des activités artisanales et industrielles, des transports… est un sujet sur lequel on dispose d’un nombre limité d’archives. Quelle est la mémoire du bruit que faisaient les Caravelles (produites par Sud-Aviation de 1958 à 1973) au décollage ?


5. Territoires limitrophes. L’organisation des collectivités territoriales a évolué depuis le 1er janvier 2016 avec la création de la Métropole du Grand Paris (131 communes), de l’établissement public territorial Grand Orly Seine Bièvre (EPT 12, 24 communes). Les communes se voient privées de l’exercice direct de certaines compétences (urbanisme, environnement, etc.) qu’elles exerçaient auparavant. Les citoyens se trouvent de plus en plus éloignés des lieux de décision. Comment les établissements exerçant un service public comme l’aéroport d’Orly tiennent-ils compte de cette situation nouvelle ?

Frank MEREYDE indique que le groupe Aéroport de Paris rencontre fréquemment les élus et les maires. « La mobilisation a permis d’accélérer la programmation de la ligne 14. 

Le Grand Paris Express annonce la liaison  Olympiades / Villejuif / Aéroport d’Orly / Massy / CEA Saint-Aubin pour 2023-2024.
•   Ligne 14. Aéroport d’Orly / Pont de Rungis / MIN Porte de Thiais / Chevilly Trois communes / Villejuif Institut Gustave Roussy / Kremlin-Bicêtre Hôpital / Maison Blanche Paris 13e / Olympiades.
•    Ligne 18. Aéroport d’Orly / Antonypole / Massy Opéra / Massy-Palaiseau / Palaiseau / Orsay-Gif / CEA Saint-Aubin.

« Le point faible de la zone d’Orly est qu’aujourd’hui 85 % de ceux qui y travaillent y viennent en voiture, alors que le mode de transport de 85 % de ceux qui fréquentent le quartier d’affaire de La Défense est celui des transports en commun ».

Quelles sont les logiques dominantes de développement des équipements publics ? Pour Frank MEREYDE « un aéroport s’inscrit dans le long terme. Il y a des avions à Orly depuis 1918. Nous avons en commun avec les communes et les collectivités locales une obligation de continuité ». Il est vrai qu’il est difficile d’imaginer que des activités s’installent pour se délocaliser du jour au lendemain

L’actualité de la décision de principe prise en mai 2017 par l’établissement public territorial « Grand Orly Seine Bièvre » d’installer son siège social à Orly est importante. « Un aéroport est lié à un territoire. C’est une ouverture vers l’extérieur et c’est une porte d’entrée ».


En préparant cette interview, le point de départ de notre média numérique était celui des nuisances aériennes subies par les populations survolées par les avions de l’aéroport d’Orly, envisagées à l’occasion de l’actualité des travaux d’été durant les mois de juillet et d’août 2016 et 2017. Notre enquête prend comme premiers témoignages ceux des personnes qui vivent sous les avions.

Nos interrogations portent sur les causes, considérées elles-mêmes comme résultant de l’effet de décisions et de choix effectués par différentes autorités publiques (ADP, DGAC, Ministères…).

Il existe une double production sociale. La première production est celle des merveilles du progrès technique (des avions de plus en plus performants) et du développement économique (tarifs « low cost », augmentation du nombre de passagers, de la fréquentation touristique, emplois générés, etc.). La seconde production est celle des nuisances territorialisées qui sont engendrées par ces activités. Elles sont de nature profondément inégalitaires.

Il existe une hétérogénéité de contenu entre ces deux productions. Bien que différentes, elles donnent lieu à des régulations/arbitrages qui sont permanents. Cette situation est propre au fonctionnement de grands équipements publics structurants (aéroports, autoroutes, voies ferrées…) concernant les nuisances produites, que ce soit en phase de construction, en phase d’exploitation, ou en phase de travaux de modernisation. Nous constatons que celle-ci ne fait pas l’objet aujourd’hui d’une pensée publique aboutie.

Il n’est pas anodin qu’en ces années 2016 et 2017 l’évolution institutionnelle des collectivités  locales révise la prise en compte de la territorialisation des nuisances. La constitution en 2016, et la dénomination en 2017, au sein de la Métropole du Grand Paris, de l’établissement public territorial « Grand Orly Seine Bièvre » qui regroupe 24 communes en est le signe. On doit se demander ce que cela change, et ce que cela changera. Par-delà les élus, les administrations territoriales, les associations locales, quel sera demain en matière de nuisances le poids des citoyens/contribuables/habitants ?

Une question se pose : À quand un « Code des populations survolées par les avions » ?

RÉFÉRENCES
1. Cette publication fait suite à deux autres articles : Bernard MÉRIGOT, « Aéroport d’Orly. Interview du directeur Franck MEREYDE : les travaux 2017 (1ère partie) « , www.portes-essonne-environnement.fr, 11 mai 2017 ; Bernard MÉRIGOT, « Aéroport d’Orly. Interview du directeur Franck MEREYDE : les travaux 2017 (2e partie)  » , www.portes-essonne-environnement.fr, 25 mai 2017
2. Articles sur les travaux 2017 en ligne sur www.portes-essonne-environnement.fr :

3. Rappel : prochaine réunion publique sur les travaux 2017 à Orly, le mercredi 14 juin à 19 h 30, à la salle des fêtes de Savigny-sur-Orge.

© Bernard MÉRIGOT, 9 juin 2017, 10 h 30.

ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2017.

 

Aéroport d’Orly. Interview du directeur Frank MEREYDE : les travaux 2017 (2e partie)

Portes de l’Essonne Environnement (PEE), dans le cadre de son partenariat avec Territoires et démocratie numérique locale (TDNL), média numérique collaboratif et associatif, vous présente un entretien inédit qui a eu lieu le jeudi 11 mai 2017 avec Frank MEREYDE, directeur de l’aéroport Paris-Orly.  Au cours de cet entretien, cinq questions ont été abordées. (1)

  • 1. Nature des travaux sur la piste 4 (2)(3)
  • 2. Nuisances
  • 3. Augmentation des survols
  • 4. Limites de la capacité de l’aéroport
  • 5. Territoires limitrophes

Franck MEREYDE, directeur le l’aéroport Paris-Orly lors de la réunion publique « Travaux estivaux Aéroport Paris-Orly » le vendredi 12 mai 2017 à Viry-Châtillon. © Photographie BM/CAD pour PEE, 2017.


2. Nuisances. En raison de la fermeture de la piste 4, les avions ont été reportés sur les pistes 3 et 2 en juillet et août 2016. Des communes ont été survolées en continu pendant cette période alors qu’elles ne l’étaient pas le reste de l’année. Ces nuisances nouvelles ont provoqué de nombreuses protestations des habitants riverains et de leurs élus. Quelles sont les marges de manœuvre qui permettraient de réduire ces nuisances ?

« Le choix qui a été fait lors de l’élaboration des cahiers des charges des travaux a été de fixer comme priorité des délais les plus courts possibles pour l’exécution des chantiers » indique Frank MEREYDE. Paris-Aéroport (groupe ADP) s’est « engagé en 2016 à tenir les délais de travaux et à respecter le couvre-feu de l’aéroport. » Ce qui a été plus ou moins tenu puisque les travaux se sont achevés certes « avec une journée d’avance » mais des ajustements ont été opérés la semaine suivant le terme des travaux. « En six semaines de chantier, il n’y a eu que quatre dérogations de moins de 15 minutes au couvre-feu. »

« D’autres aéroports ont privilégié la recherche de coûts les moins élevés possibles, ce qui a eu pour effet d’allonger la durée des travaux. » Cela n’est pas le cas d’Aéroport de Paris. Lorsque deux équipes intervenaient, il y en avait une troisième qui était prête à intervenir en secours avec du matériel pour pallier tout incident. « En 2016, nous avons mobilisé 600 personnes réparties sur 40 chantiers différents qui se sont déroulés simultanément. Pour gagner du temps, nous avons mobilisé la plus importante centrale à béton d’Europe. »

Reste-t-il des marges de manœuvre pour minimiser l’impact des travaux ? « Nous sommes conscients des réactions des populations qui ne sont pas survolées en permanence. En fait, les marges existantes ont été utilisées en amont lors de l’élaboration des cahiers des charges. » Quant à l’idée émise par des associations et par des élus de consulter les habitants sur le choix dans l’année de la période de travaux, « elle se heurte au choix initial qui est d’intervenir durant la période d’absence de brouillard ». Tout autre période augmente « le risque de rencontrer des journées avec brouillard et de retarder à la fois les travaux, les décollages et les atterrissages des 100 000 passagers quotidiens. »

RÉFÉRENCES
1. Les cinq questions abordées le 11 mai 2017 ont été les suivantes :

  • 1. Nature des Travaux. L’aéroport Paris-Orly a entrepris un programme de travaux sur les pistes durant quatre années à compter de 2016. Y a-t-il une différence concernant la nature des travaux prévus en 2017 par rapport à ceux de 2016 ? Quels sont ces travaux précisément ?
  • 2. Nuisances. En raison de la fermeture de la piste 4, les avions ont été reportés sur les pistes 3 et 2 en juillet et août 2016. Des communes ont été survolées en continu pendant cette période alors qu’elles ne l’étaient pas le reste de l’année. Ces nuisances nouvelles ont provoqué de nombreuses protestations des habitants riverains et de leurs élus. Quelles sont les marges de manœuvre qui permettraient de réduire ces nuisances ?
  • 3. Augmentation des survols. Des habitants des communes de la Vallée de l’Orge témoignent qu’indépendamment des survols liés directement à des décollages ou à des atterrissages à Orly, il y aurait davantage de survols, à d’autres altitudes, générant des nuisances sonores importantes, notamment la nuit. Y a-t-il eu une modification de l’ensemble des trajectoires à la suite des travaux de l’été 2016 tant sur Orly que Roissy ?
  • 4. Limites de la capacité de l’aéroport. L’aéroport d’Orly accueille un nombre de passagers en augmentation (31 237 en 2016, soit + 5,5 % par rapport à 2015). Depuis sa création, il est enserré dans un espace fortement urbanisé qui empêche toute extension. Une troisième aérogare est en cours de construction (bâtiment de jonction entre les aérogares Ouest et Sud). Paris-Orly s’est-il fixé un seuil de passagers à ne pas dépasser ou vise-t-il le « no-limit » dans son extension ? Comment envisage-t-il la limitation des nuisances globales liées à ses activités ?
  • 5. Territoires limitrophes. L’organisation des collectivités territoriales a évolué depuis le 1er janvier 2016 avec la création de la Métropole du Grand Paris (131 communes), de l’Établissement public territorial Grand Orly Seine Bièvre (EPT 12, 24 communes). Les communes se voient privées de l’exercice direct de compétences (urbanisme, environnement, etc.) qu’elles exerçaient auparavant. Les citoyens se trouvent de plus en plus éloignés des lieux de décision. Comment les établissements exerçant un service public comme l’Aéroport d’Orly tiennent-ils compte de cette situation nouvelle ?

2. Cette publication fait suite au premier article : Bernard MÉRIGOT, « Aéroport d’Orly. Interview du directeur Franck MEREYDE : les travaux 2017 (1ère partie)« , www.portes-essonne-environnement.fr, 11 mai 2017.
3. Articles sur les travaux 2017 en ligne sur www.portes-essonne-environnement.fr :

© Bernard MÉRIGOT, 25 mai 2017, 18 heures. A suivre…

ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2017.

Aéroport d’Orly. Retour sur la réunion publique de Viry-Châtillon sur les nuisances

« Nous sommes conscients des gênes que nous causons. » a déclaré Franck MEREYDE, directeur de l’aéroport d’Orly, en évoquant les travaux sur les pistes durant les mois de juillet et d’août 2016 et qui se renouvelleront cette année, lors de la réunion publique de ce 12 mai 2017 à Viry-Châtillon.

Les nuisances subies dans leur vie quotidienne par les habitants ont deux réalités : celle de faits objectifs, avec leurs causes, et celle du discours, des paroles prononcées, des phrases écrites, qu’il s’agisse de plaintes de riverains et d’usagers, ou de reconnaissances, de dénégations et de justifications avancées par les autorités.

Mais comprenons-nous réellement ce qui se joue dans les réunions publiques portant sur des problèmes locaux ?

Jean-Marie VILAIN, maire de Viry-Châtillon, et Frank MEREYDE, directeur de l’aéroport Paris-Orly, lors de la réunion publique sur les travaux estivaux 2017 qui s’est tenue le vendredi 12 mai 2017 au Gymnase du Bellay à Viry-Châtillon. © Photographie CAD/BM pour PEE.


De l’importance de l’explicite et de l’implicite

Lors d’une réunion publique, il y a des choses explicites et des choses implicites. Pour une raison simple : un face-à-face entre élus et électeurs, administrés et administrateurs, usagers et prestataires, clients et fournisseurs… est toujours traversé par des lignes de force de natures inégales, qui pré-déterminent leur issue. Le rôle de chacun est en quelque sorte auto-défini.

  • D’abord, les conditions matérielles et techniques d’organisation : le choix de la salle, la disposition des chaises, la présence d’une table faisant face à l’auditoire, l’écran sur lequel est projeté un inévitable PowerPoint (diaporama), les micros…
  • Ensuite, l’auditoire composé ici d’une cinquantaine de personnes de Viry-Châtillon, de Savigny-sur-Orge, de Vilemoisson-sur-Orge, et d’autres communes, réparties sur trois cent chaises. Et puis les élus présents (Robin REDA,  maire de Juvisy-sur-Orge), deux conseillers municipaux (Bernard BLANCHAUD et Pierre GUYARD de Savigny-sur-Orge).  Et enfin les élus absents (Éric MEHLHORN, maire de Savigny-sur-Orge, Christine RODIER, maire d’Athis-Mons…). Homogénéité et hétérogénéité des auditoires et des acteurs.
  • Enfin, le tour de la parole. Trois parties : Jean-Marie VILAIN, maire de Viry-Châtillon qui introduit, Frank MEREYDE qui fait l’exposé, et enfin le public qui pose des questions.

Retour de chantier

Au cours de la réunion une vidéo « Rénover la piste 4 de l’Aéroport d’Orly en cinq semaines ! » portant sur les travaux de l’été 2016 a été projetée. Elle est en ligne sur le site Internet YouTube. (1)

Capture d’écran du site Internet Youtube effectuée le 15 mai 2017 : vidéo « Rénover la piste 4 de l’aéroport de Paris-Orly en 5 semaines ! », mis en ligne le 8 novembre 2016 (durée 4:54) : https://www.youtube.com/watch?v=VxidePQMS8g .


L’after

Et puis, il existe un après de la réunion par les articles qui en rendent compte. On notera à la fois le décalage et l’accentuation de sens apporté par les deux titres différents du même article du Parisien. (2) D’abord celui de la version numérique (les habitants interpellent), puis celle de la version papier (les habitants ne veulent pas). Ils offrent deux formulations décalées. On notera qu’aucune association n’est intervenue en tant que telle lors de la réunion. (3)

Frank MEREYDE, directeur de l’aéroport Paris-Orly, et Jean Marie VILAIN. Réunion publique sur les travaux estivaux 2017 qui s’est tenue le vendredi 12 mai 2017 au Gymnase du Bellay à Viry-Châtillon. © Photographie BM/CAD pour PEE.


RÉFÉRENCES
1. « Rénover la piste 4 de l’Aéroport d’Orly en cinq semaines ! », Video de 4 minutes 55, 8 novembre 2016,
https://www.youtube.com/watch?v=VxidePQMS8g.
2. COSSON Nolwenn, « Nuisances aériennes : les habitants de Viry-Châtillon interpellent le patron d’Orly », www.leparisien.fr, 12 mai 2017 :
http://www.leparisien.fr/viry-chatillon-91170/nuisances-aeriennes-les-habitants-de-viry-interpellent-le-patron-d-orly-12-05-2017-6944067.php.
COSSON Nolwenn, « Les habitants ne veulent pas d’un nouvel été sous les avions », Le Parisien Essonne, 13 mai 2017, p. I (pdf) : LPE ORLY COSSON 13 mai 2017.
3. VAGNEUX Olivier, « À la réunion d’information du 12 mai  sur les travaux d’ADP en 2017 et 2019 (Viry-Châtillon) », Le Savinien libéré, 13 mai 2017 : https://oliviervagneux.wordpress.com/2017/05/13/a-la-reunion-dinformation-du-12-mai-sur-les-travaux-dadp-en-2017-et-2019-viry-chatillon/.

© Bernard MÉRIGOT, 15 mai 2017, 23 heures.

ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2017.

 

Développement durable. Ressources pour les collèges et les lycées

Il existe une «expertise» des enseignants et des élèves, de la maternelle à la terminale, concernant le développement durable. Celui-ci n’est pas seulement un thème – parmi d’autres – Inscrit dans les programmes officiels de l’enseignement. Il possède un statut particulier qui fait de lui à la fois un concept théorique et un concept opératoire, aboutissant à des pratiques et à des savoir-faire.  Au-delà du caractère obligatoire qu’il possède, il donne lieu à des initiatives pédagogiques volontaires qui vont jusqu’à l’engagement militant. C’est à partir de cette réalité que le Réseau Éducation au développement durable de l’Essonne (REDDE) a organisé au Domaine départemental de Chamarande une journée dont l’objet était «Mener un projet d’éducation au développement durable (EEDD) au sein d’un établissement » .

Réseau Éducation au développement durable de l’Essonne. « Mener un projet d’éducation au développement durable (EDD) ». Réunion du 10 mai 2017 du REDDE, Domaine départemental de Chamarande. © Photographie BM/CAD pour PEE.

Au cours de la séance plénière introductive plusieurs partenaires sont intervenus : le Département de l’Essonne (service du Développement durable), les Services départementaux de l’Éducation nationale, le Canopé, la Mutuelle générale de l’éducation nationale (MGEN), le Parc naturel du Gâtinais français, l’association TERAGIR / Éco-École, le CPN Val-de-Seine, la Génération écoresponsable, Francas d’Ile-de-France.

Réseau Éducation au développement durable de l’Essonne. Francis CHAVANNE, professeur Sciences de la vie et de la terre (SVT) au collège Jean-Zay de Morsang-sur-Orge, présente les travaux de ses élèves à Pascale CURNIER, de la délégation à l’action culturelle de l’Académie de Versailles, au cours de la journée du consacré au thème « Mener un projet d’éducation au développement durable (EDD)» le 10 mai 2017 au Domaine départemental de Chamarande. © Photographie BM/CAD pour PEE.

  • La délégation académique à l’action culturelle est en charge des projets concernant le patrimoine, la culture scientifique et technique, le design, le développement durable et les arts du goût.
  • Éducation à l’environnement et au développement durable (EEDD).

© Bernard MÉRIGOT, 12 mai 2017, 14 heures.

ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2017

Aéroport d’Orly. Interview du directeur Franck MEREYDE : les travaux 2017 (1ère partie)

Portes de l’Essonne Environnement (PEE), dans le cadre de son partenariat avec Territoires et démocratie numérique locale (TDNL), média numérique collaboratif et associatif (1), vous présente un entretien inédit qui a eu lieu le jeudi 11 mai 2017 avec Frank MEREYDE, directeur de l’aéroport Paris-Orly. Au cours de cet entretien, cinq questions ont été abordées.

  • 1. Nature des travaux sur la piste 4 (2)(3)
  • 2. Nuisances
  • 3. Augmentation des survols
  • 4. Limites de la capacité de l’aéroport
  • 5. Territoires limitrophes

Premier thème abordé : les travaux sur la piste 4. (2)

Aéroport d’Orly. Entrée de la direction générale, Aérogare Sud, Porte L. © Photographie BM/CAD pour PEE, 11 mai 2017.


La nature des travaux de l’été 2016 et de l’été 2017

L’aéroport d’Orly a entrepris un programme de travaux sur les pistes durant quatre années (2016, 2017, 2018, 2019). Y a-t-il une différence concernant la nature des travaux prévus en 2017 par rapport à ceux de 2016 ? Quels sont ces travaux précisément ?

Monsieur Franck MEREYDE insiste sur la nature de la mise aux normes des deux pistes 4 (6/24) et 3 (8/26) qui ont été construites respectivement en 1963, il y a 54 ans, et 1950, il y a 67 ans. « Il y a de nouvelles normes qui s’imposent aux aéroports et auxquelles ils doivent se soumettre ». Les zones de sécurité en bout de piste sont à refaire. Les pentes du profil des pistes doivent être modifiées ce qui oblige à les reprendre avant de remettre une couche d’enrobé. « Aucun obstacle doit exister à 150 m de part et d’autre de la piste, ce qui oblige à supprimer des équipements existants ». La réfection des équipements électriques a obligé à dérouler 300 kilomètres de câbles.

Il s’agit donc de travaux qui mobilisent des moyens comparables à ceux utilisés lors d’une construction neuve, avec la contrainte d’une intervention sur un site déjà réalisé et qui est utilisé. En 2016, 50 % du programme a été réalisé en 6 semaines. Pour 2017, il reste à effectuer les 50 % restants en 5 semaines. En 2018-2019, les travaux ne nécessiteront pas de fermer les pistes.

Aéroport d’Orly, aérogare Sud. © Photographie BM/CAD pour PEE, 11 mai 2017.

RÉFÉRENCES
1.  Territoires et démocratie numérique locale (TDNL) est un média numérique collaboratif et associatif, créé et animé en 2010 par Bernard MÉRIGOT. Il est consultable sous le lien www.savigny-avenir.fr (ISSN 2261-1819).
2. Lire les articles en ligne relatifs aux travaux 2017 sur www.portes-essonne-environnement.fr :

© Bernard MÉRIGOT, 11 mai 2017, 20 heures. A suivre…

ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2017