Que le Syndicat des Transports d’Ile-de-France (STIF), sous l’égide de la région, accélère le renouvellement du parc matériel ferroviaire de banlieue est une bonne nouvelle pour tous les usagers. Mais, étonnamment, le RER-C, seul transport en commun structurant la zone Grand-Orly-Seine-Bièvre, n’est pas concerné par ces acquisitions. Faut-il rappeler que les dernières acquisitions remontent déjà à l’année 2001. Il y a 16 ans ! Les plus anciens éléments, les remorques sur les Z6, datent eux de 1977. Il y a 40 ans !
Vue du pupitre du simulateur de conduite RER-C au centre de formation SNSF situé à la gare d’Austerlitz. © Photographie Jean-Marie CORBIN, février 2014.
RÉFÉRENCE
Paris (AFP) – Le consortium Alstom-Bombardier a remporté mercredi le contrat du RER nouvelle génération, l’un des plus importants dans l’histoire du ferroviaire en Europe avec une première tranche de 1,55 milliard d’euros, et dont le montant total pourra aller jusqu’à 3,75 milliards.
« La première tranche ferme de ce marché comprend la livraison de 71 rames pour un montant estimé à 1,55 milliard d’euros subventionnées à 100% par le Stif », le Syndicat des transports en Ile-de-France, annoncent dans un communiqué le Stif, qui avait passé l’appel d’offres, et la SNCF, chargée de mener cet appel d’offres.
Le consortium franco-canadien était quasiment assuré de remporter le contrat, après la mise hors jeu de son unique rival, l’espagnol CAF, fin octobre.
« La part du consortium Alstom-Bombardier de cette première tranche s’élève à 1,1552 milliard d’euros (environ 70% Alstom et 30% Bombardier) », le reste correspondant aux frais des études de conception, d’industrialisation, de suivi de projet et d’homologation, ajoute le communiqué.
Selon les commandes optionnelles, Alstom et Bombardier pourront avoir à fournir jusqu’à 255 rames (125 pour le RER D et 130 pour le RER E), pour un montant maximum d’environ 3,75 milliards d’euros. Il s’agit du contrat « le plus important jamais financé par le Stif », et du « plus gros appel d’offres jamais mené par SNCF sur du matériel roulant », précise ce communiqué.
Ces 71 premiers trains seront livrés et circuleront à partir de 2021.
Environ 2.000 personnes travailleront sur ce projet au sein du groupement Alstom-Bombardier, sur le site de Bombardier à Crespin (Nord), et huit sites d’Alstom en France: Valenciennes, Reichshoffen, Ornans, Le Creusot, Villeurbanne, Tarbes, Petit-Quevilly, et Saint-Ouen. « Plus de 8.000 emplois seront pérennisés en France au sein de la filière ferroviaire », détaillent encore le Stif et la SNCF.
Pour la présidente (LR) de la région Ile-de-France et du Stif, Valérie Pécresse, « les effets positifs de cette commande se ressentiront aussi sur le reste du réseau: 15% du trafic du RER A se reportera sur la ligne E prolongée qui doit être livrée en 2022 jusqu’à Nanterre, puis en 2024 jusqu’à Mantes-la-Jolie ».
« Nous disposerons ainsi d’un train spécifique aux besoins de SNCF Transilien et de la zone hyperdense francilienne (70% des clients SNCF sur 2,2% du territoire français). Nous nous devons de mieux anticiper les augmentations de trafic annuel (+7% de clients entre septembre 2015 et septembre 2016) et ce train innovant dernière génération sera un atout indéniable », a réagi le président de la SNCF Guillaume Pepy, dans ce communiqué.
Le consortium franco-canadien était quasiment assuré de remporter le contrat, après la mise hors jeu de son unique rival, l’espagnol CAF, fin octobre.
© Jean-Marie CORBIN, 11 janvier 2017, 20 h 30.
ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2017.