Aéroport d’Orly. Les documents d’ADP sur les travaux de la piste 4 durant l’été 2017

Afin d’achever la rénovation de la piste 4 commencée au cours de la période estivale 2016, Paris Aéroport (ex-Aéroports de Paris / ADP depuis avril 2016) doit procéder à une nouvelle tranche de travaux du 25 juillet au 31 août 2017. Sa présentation a eu lieu le 25 avril dernier à l’attention des élus et de quelques associations riveraines membres de cercles très fermés comme celui de la commission consultative de l’environnement de l’aéroport Paris-Orly. (1)

Quels sont les documents présentés par Paris Aéroport le 25 avril 2017 ?

Paris Aéroport a décidé de communiquer largement sur les travaux de l’été 2017 afin de ne pas reproduire les erreurs de l’année dernière. Ainsi, des réunions publiques peuvent être organisées ou coorganisées dans les communes survolées comme celle de ce vendredi 12 mai, à 19 h 30, à Viry-Châtillon. (2) De la documentation sera mise à disposition des habitants, une lettre leur sera également adressée. Des éléments d’information seront mis en ligne tels ceux ci-dessous :

1/ DGAC, « Travaux Orly. Piste 4 (06/24). Du 25 juillet au 31 août 2017 », diaporama, 10 p. (3)

DGAC, « Travaux Orly. Piste 4 (06/24). Du 25 juillet au 31 août 2017 », diaporama, p. 2/10.

DGAC, « Travaux Orly. Piste 4 (06/24). Du 25 juillet au 31 août 2017 », diaporama, p. 3/10. (ATT = Atterrissage. DEC = Décollage)

DGAC, « Travaux Orly. Piste 4 (06/24). Du 25 juillet au 31 août 2017 », diaporama, p. 4/10. (ATT = Atterrissage. DEC = Décollage)

DGAC, « Travaux Orly. Piste 4 (06/24). Du 25 juillet au 31 août 2017 », diaporama, p. 5/10.

DGAC, « Travaux Orly. Piste 4 (06/24). Du 25 juillet au 31 août 2017 », diaporama, p. 6/10.

DGAC, « Travaux Orly. Piste 4 (06/24). Du 25 juillet au 31 août 2017 », diaporama, p. 7/10.

DGAC, « Travaux Orly. Piste 4 (06/24). Du 25 juillet au 31 août 2017 », diaporama, p. 8/10.

DGAC, « Travaux Orly. Piste 4 (06/24). Du 25 juillet au 31 août 2017 », diaporama, p. 9/10.

2/ Groupe ADP, « Présentation des travaux de rénovation de la piste 4 à Orly. 25 avril 2017 », diaporama, document public, 8 p. (4)

Groupe ADP, « Présentation des travaux de rénovation de la piste 4 à Orly. 25 avril 2017 », diaporama, document public, p. 7/8.


Que doit-on retenir de la tranche 2017 ?

→ Les travaux relèvent de la sécurité et de la mise aux normes européennes des installations.

→ La durée des travaux a été revue à la baisse, mais faiblement puisque une petite poignée de jours (3 ou 4 selon les sources) a été retirée suite aux protestations des élus et des riverains survolés durant ces périodes particulières.

→ Pour les communes de l’ancienne communauté d’agglomération Les Portes de l’Essonne (ex-CALPE), aujourd’hui parties intégrantes de l’établissement public territorial n° 12 de la Métropole du Grand Paris dénommé Grand Orly Seine Bièvre (GOSB), les nuisances seront à leur paroxysme. En effet, une commune comme Savigny-sur-Orge sur la trajectoire de la piste de secours n° 2 (nord-sud), donc non utilisée de façon régulière, sera survolée quotidiennement à moins de 1 000 mètres d’altitude, de 6 h à 23 h 30 ! Ce n’est plus de simples bouchons d’oreilles qu’il faudra aux Calpiens mais des casques anti-bruit de chantiers, des protections auditives pour les professionnels afin d’atténuer fortement les nuisances sonores de l’été 2017… Et dire que certaines associations de protection de l’environnement locales se félicitaient que cette commune ne figure plus dans le plan d’exposition au bruit de l’aéroport de Paris-Orly en 2011 !

→ Comme en 2016, Paris Aéroport prévoit de diminuer le trafic aérien. Quelle différence pour les Essonniens ? En 2016, près de 2 000 vols auraient été annulés ou déplacés… En 2017, 2 400 vols seront « ajustés » par les compagnies ! (3) Pour les populations riveraines habituellement non survolées en continu cela ne fera aucune différence.


Et pour 2018-2019, nuisances et pollutions sonores ou pas ?

Lors d’un entretien de TDNL/PEE avec Franck MEREYDE, directeur de Paris-Orly, a été évoquée la rénovation de la piste 3 prévue originellement en 2018 et 2019. (5) Elle est de nature différente et ne nécessiterait pas la fermeture de la piste comme dans le cadre des deux premières tranches de travaux sur la piste 4. Donc, les populations subissant d’importantes nuisances liées à l’utilisation intensive de la piste 2 ne seraient pas gênées par les dernières phases de rénovation et de modernisation des pistes de l’aéroport.

Pour être complet sur ce point, il faut ajouter qu’en 2019 les travaux pourront être réalisés en dehors de l’été. Les élus ont demandé qu’une concertation soit mise en place avec les populations survolées afin qu’elles choisissent la période la moins « nocive » pour leur santé. A suivre de près…

RÉFÉRENCES
1. Lire l’article de Bernard MÉRIGOT , « Réunion d’ADP sur les travaux 2017 à Viry-Châtillon le 12 mai », www.portes-essonne-environnement.fr, 4 mai 2017 : http://portes-essonne-environnement.fr/aeroport-dorly-reunion-dadp-sur-les-travaux-2017-a-viry-chatillon-le-12-mai/.
2. Pour mémoire, l’affiche de la réunion publique le vendredi 12 mai 2017, à 19 h 30, à Viry-Châtillon :

3. DGAC, « Travaux Orly. Piste 4 (06/24). Du 25 juillet au 31 août 2017 », diaporama, 10 p. (pdf) : ORLY ADP TRAVAUX 2017 DETAILS.
4. Groupe ADP, « Présentation des travaux de rénovation de la piste 4 à Orly. 25 avril 2017 », diaporama, document public, 8 p. (pdf) : ORLY ADP PRESENTATION TRAVAUX 2017.
5. Interview de Franck MEREYDE, directeur de l’aéroport Paris-Orly, réalisée le jeudi 11 mai 2017 par Bernard MÉRIGOT pour le compte de TDNL (MALA/CAD/PEE). Un article sera co-publié prochainement sur les médias numériques associatifs.

© Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, 11 mai 2017, 19 heures. Mise à jour le 12 mai 2017, 23 heures.

ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2017.

GOSB. Grand Orly Seine Bièvre s’installe à Orly. Le choix du siège d’un établissement public territorial est d’abord un problème identitaire

A quelle logique doivent obéir les décisions d’un nouveau territoire ? Celle qui consiste à rechercher le plus grand dénominateur commun permettant à ses habitants de s’identifier à ses instances politiques et administratives qui prend les décisions et qui s’imposent désormais à eux ? Ou bien celle qui impose des choix fondés sur l’image, le prestige et les lois du marché ? La question du choix du futur siège social de Grand Orly Seine Bièvre (GOSB), l’ancien établissement public territorial n° 12, une des composantes de la Métropole du Grand Paris, mérite d’être posée sous cet angle.

Le futur siège de l’établissement public territorial Grand Orly Seine Bièvre dans le quartier de Coeur d’Orly ? © Photographie CAD pour PEE 2017.


24 communes « vitrycentrées »

L’établissement public territorial Grand Orly Seine Bièvre (EPT 12) a été créé le 1er janvier 2016. Il comprend un conseil territorial composé de 92 conseillers territoriaux appartenant à 24 communes du Val-de-Marne et de l’Essonne. Il se réunit en séance publique une dizaine de fois par an à l’hôtel de ville de Vitry-sur-Seine. Pourquoi Vitry-sur-Seine ? Ce choix a été effectué par les instances préfectorales qui ont créé les supra-collectivités. On notera que, comme par hasard, c’est la commune dont son président Michel LEPRÊTRE est originaire, mandat qu’il cumule avec trois autres : maire-adjoint, conseiller départemental du Val-de-Marne et de conseiller métropolitain de la Métropole du Grand Paris, ce qui fait un total de quatre mandats. Depuis un an et demi, toutes les réunions se tiennent à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne).

Hôtel de Ville de Vitry-sur-Seine, siège de l’établissement public territorial n° 12 – Grand Orly Seine Bièvre (GOSB), Photographie, BM/CAD pour PEE, 14 janvier 2017.


Bientôt un « orlycentrage » ?

Le GOSB, outre son conseil territorial, comprend également un bureau qui se réunit à huis clos, ainsi qu’une conférence des maires composée des maires des 24 communes adhérentes. Cette instance, qui ne figure pas dans la loi, est une création du Règlement intérieur que Michel LEPRÊTE a fait voter en 2016. Il compte à ce jour un total de près de 1 500 fonctionnaires à plein temps pour 686 407 habitants, soit un fonctionnaire pour 457,6 habitants.

Cette conférence des maires, réunie à huis clos le 9 mai 2017, a décidé le principe pour le GOSB de louer / d’acheter un immeuble – le communiqué n’est pas clair sur le type d’accession – afin d’y installer son siège social et ses services dans la commune d’Orly, précisément dans le prestigieux et coûteux quartier d’affaires Cœur d’Orly propriété de Paris-Aéroport (Groupe Aéroport de Paris / ADP). (1)

 

Site Internet du programme Cœur d’Orly, quartier d’affaires développé conjointement par Aéroports de Paris (ADP) et le groupement formé par Altarea Cogedim et Foncière des Régions. Capture d’écran du site http://www.coeurdorly.com/fr/presentation/programme/ effectuée le 10 mai 2017.


L’intérêt de 1 500 fonctionnaires ou l’intérêt de 686 407 habitants ?

On notera que, dans le communiqué de presse, le président Michel LEPRÊTRE justifie cette décision de principe par une considération d’ordre pratique : « Beaucoup d’agents me disent, depuis plusieurs mois, que les déplacements entre les différents sites composant l’EPT constituent un réel problème d’efficacité au quotidien ». Évidemment il faut plus d’une heure pour se rendre du siège de l’ancienne communauté d’agglomération Les Portes de l’Essonne (CALPE), Athis-Mons, à Vitry-sur-Seine. Le souci porté aux agents publics est normal : un travailleur n’est pas un meuble que l’on déménage. Il est étonnant qu’à aucun moment, le président de l’EPT n‘évoque les habitants et leur légitime droit de s’approprier une intercommunalité qui est la leur.

Quant-au titre qui résume ce « grand déménagement » annoncé par Michel LEPRÊTRE, il est emprunté à un registre purement économique (« obtenir la meilleur offre »). Les nouveaux territoires méritent d’être considérés autrement que comme des marchandises que l’on négocie au prix le plus bas. Il est temps de sortir de cet esprit de marchandage. Le siège d’un territoire, c’est d’abord un lieu que le citoyen connaît, et dans lequel il se reconnaît. Ce n’est pas un immeuble d’affaire anonyme et interchangeable. (2)


DOCUMENT

MÉTOUT Cécile, « Le plus grand territoire de la Métropole, derrière Paris, s’apprête à engager des négociations pour « obtenir la meilleure offre », www.Leparisien.fr, 9 mai 2017.
C’est une étape de taille qui s’annonce pour le T12. L’établissement public territorial « Grand-Orly Seine-Bièvre », le plus grand territoire de la Métropole après Paris, avec 670 000 habitants et 24 communes dont 6 dans l’Essonne, annonce son souhait d’investir un nouveau QG. Le siège devrait donc s’implanter dans le tout nouvel écoquartier Cœur d’Orly, à deux pas de la plate-forme aéroportuaire. « Beaucoup d’agents me disent, depuis plusieurs mois, que les déplacements entre les différents sites composant l’EPT constituent un réel problème d’efficacité au quotidien », indique le président, Michel Leprêtre. Après sélection, l’exécutif a donc décidé d’engager des négociations « dans les prochains jours » avec Aéroport de Paris, « porteur de la proposition immobilière », pour « obtenir la meilleure offre ». Le siège abritera les « services centraux », mais le T12 conservera des « délégations territoriales » pour plus de proximité, et « les sites opérationnels sur le terrain ». Une organisation pensée « pour la plus grande efficacité [de ses] services publics. »


RÉFÉRENCES
1. Établissement public territorial Grand Orly Seine Bièvre, Réunion de la Conférence des maires, 9 mai 2017, 2 p. Communiqué de presse reçu par PEE le 9 mai 2017 à 16 heures.
2. MÉTOUT Cécile, « Le plus grand territoire de la Métropole, derrière Paris, s’apprête à engager des négociations pour obtenir la meilleure offre », www.leparisien.fr, 9 mai 2017.

© Marie LAPEIGNE, 10 mais 2017, 18 heures.

ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2017.

Aéroport d’Orly. L’affiche de la réunion publique à Viry-Châtillon sur les « Travaux estivaux » de la piste 4

Le groupe Aéroports de Paris (Maison de l’environnement et du développement durable de Paris-Orly) organise une réunion sur les « travaux estivaux » sur la piste 4 de l’aéroport Paris-Orly, sur les reports du trafic aérien sur les autres pistes y compris la piste 2 dite de secours, a fortiori sur les nuisances et les pollutions générées durant cinq semaines, soit du 25 juillet au 31 août 2017. Elle se tiendra le vendredi 12 mai 2017 à 19 h 30 au Gymnase Du Bellay, 27 rue Du Bellay, 91170 Viry-Châtillon. (1)

« Réunion publique Travaux estivaux aéroport Paris-Orly présentés par le groupe Aéroports de Paris (ADP) », vendredi 12 mai 2017 à 19 h 30, Gymnase Du Bellay, 27 rue Du Bellay, 91 Viry-Châtillon. Tract format 21 x 14,8 cm. Fonds Portes de l’Essonne Environnement, 2017.

RÉFÉRENCE
1. Groupe ADP, Ville de Viry-Châtillon, « Réunion publique Travaux estivaux aéroport Paris-Orly présentés par le groupe Aéroports de Paris (ADP) », vendredi 12 mai 2017 à 19 h 30, Gymnase Du Bellay, 27 rue Du Bellay, 91 Viry-Châtillon. Tract format 21 x 14,8 cm. Fonds Portes de l’Essonne Environnement, 2017.

© Paul-André BEAUJEAN, 5 mai 2017, 15 heures.

ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2017


ARTICLE EN LIGNE SUR CE NOUVEAU DOSSIER « NUISANCES AÉRIENNES – TRAVAUX ORLY »
MÉRIGOT Bernard, « Aéroport d’Orly. Réunion d’ADP sur les travaux 2017 à Viry-Châtillon le 12 mai », www.portes-essonne-environnement.fr, 4 mai 2017 : http://portes-essonne-environnement.fr/aeroport-dorly-reunion-dadp-sur-les-travaux-2017-a-viry-chatillon-le-12-mai/.

Aéroport d’Orly. Réunion d’ADP sur les travaux 2017 à Viry-Châtillon le 12 mai

De nouvelles nuisances aériennes sont annoncées entre le 25 juillet et le 31 août 2017. On se souvient que, pour les habitants des communes situées au sud de l’aéroport d’Orly, juillet et août 2016 avaient été marqués par des survols continus inhabituels en raison des changements de trajectoires des avions lors de la fermeture pour travaux de la piste n° 4.

Avion atterrissant à l’aéroport d’Orly survolant un pavillon à Savigny-sur-Orge le 17 juillet 2016 à 17 h 11. © Photographie BM/CAD pour PEE.


Réunion publique sur les travaux 2017

Suite aux vives réactions des riverains – et notamment du maire de Viry-Châtillon – durant l’été 2016, une réunion publique est organisée par Paris-Aéroport (ex-ADP, Aéroports de Paris) le 12 mai 2017. (1)

Une réunion publique, quelles que soient les espaces de liberté et de démocratie qu’elle ouvre, constitue un dispositif contraint dans lequel la liberté et la démocratie sont toujours limitées. Le sociologue Pierre BOURDIEU l’a démontré en son temps.


Des décisions déjà prises ou un cadre de concertation ?

Dans le cas présent, la réunion comporte des préalables. Le premier – et il est d’importance – est de connaître ses règles du jeu.

  • S’agit-il d’une réunion au cours de laquelle les autorités (Paris Aéroport – ADP et la Direction générale de l’aviation civile – DGAC) viennent simplement présenter des informations dans une relation « up/down », c’est-à-dire, descendant du haut vers le bas ? Dans ce cas, il s’agit de prendre acte de décisions déjà prises et justifiées par le caractère inéluctable des travaux.
  • Ou bien s’agit-il d’une relation « down/up », c’est-à-dire, remontant du bas vers le haut ? Dans ce cas, il s’agit d’un cadre de concertation qui permet d’analyser les préalables, examiner les scénarios, et arrêter des modalités.

Alors, menu unique ou repas à la carte ? 

C’est comme ça et rien ne peut y faire ? Ou bien est-il possible de faire autrement ? La seule question qui se pose est de savoir s’il existe un espace pour « une capacité d’agir citoyen » ou bien s’il n’en existe-il pas ? Cela change tout.

Il est évident qu’une communication institutionnelle de Paris-Aéroport (ADP), fondée sur un discours d’autorité, consistant à informer les populations sur ce qui se passera, en le justifiant par des arguments techniques du genre « c’est comme ça, parce que », dans le seul but de faire passer des décisions déjà prises sans qu’elles provoquent des réactions trop vives, ne correspond pas aux attentes citoyennes.


RÉFÉRENCE
1. Réunion publique sur les travaux de l’aéroport d’Orly du 25 juillet au 31 août 2017, organisée par la mairie de Viry-Châtillon et Paris-Aéroport (ADP – Aéroports de Paris) : vendredi 12 mai 2017, 19 h 30, Gymnase du Bellay, 23 avenue du Bellay, 91170 Viry-Châtillon.
Information publiée dans l’article de Nolwen COSSON, « L’été se passera encore sous les avions d’Orly », Le Parisien Essonne-matin, 29 avril 2017, p. IV.

NOTES DE LA RÉDACTION
1. Cet article sur les nuisances 2017 liées aux travaux à l’aéroport d’Orly est le premier d’une longue liste d’écrits. La rédaction de PEE vous tiendra informés au cours d’une chronique régulière sur le sujet. Un prochain article concernera notamment les éléments du dossier de rénovation des pistes présentés le 25 avril 2017 par ADP aux maires des communes riveraines/survolées et à un nombre restreint d’associations triées sur le volet. Mais par qui ? ADP ? Les élus des collectivités territoriales ? Un cercle associatif fermé n’ayant pas fait d’information au préalable sur la tenue de cette réunion comme si lui seul pouvait être légitime ? Rappelons à ces personnes que les nuisances créées par Orly relèvent de la santé publique, donc de tous les citoyens quelles que soient leurs opinions et leurs activités. En conséquence, nous ne pouvons que louer l’initiative du maire de Viry-Châtillon.
2. Territoires et démocratie numérique locale (TDNL, regroupant les associations de médias numériques MALA, CAD, PEE) est désormais membre de la liste des contacts presse d’ADP au titre des dossiers relevant de la responsabilité sociétale des entreprises (social, environnement, travaux, etc.).

© Bernard MÉRIGOT pour PEE, 4 mai 2017, 10 h 30.

ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2017

Aéroport d’Orly. Les travaux 2017 vont aggraver les nuisances sonores (25 juillet – 31 août)

Il y a de plus en plus de zones à défendre (ZAD), c’est-à-dire de zones dont les habitants sont atteints dans leur tranquillité et qui entendent imposer que ceux-ci soient respectés. Rappelons que la particularité d’un habitant est d’habiter, c’est-à-dire de résider dans un territoire précis. Les auteurs des nuisances prétendent lui imposer un choix qui dépend du rapport de force – intolérable – dans lequel ils veulent l’enfermer : qu’il subisse ou qu’il parte !

Il est la victime toute désignée – innocente – de toute  de toutes sortes de nuisances qui s’abattent de façons imprévues sur lui, sur sa maison, sur son appartement, sur son bureau, précisément à l’endroit où il vit, où il travaille, où il étudie. Il existe un autre rapport de force : résister pour ne pas subir.

Les riverains de l’aéroport d’Orly vivent sous une menace permanente. Il sont à la merci de nouvelles nuisances sonores causées par le survol par les avions. La situation s’aggrave de plus en plus chaque jour. Pire : elle est on justifiée par des arguments empruntés au registre de la rançon du progrès, les nuisances n’étant que les conséquences légitimes de l’augmentation du nombre de vols aériens.

Une conclusion s’impose : il existe des limites citoyennes aux nuisances subies.

L’aéroport d’Orly  (Paris Aéroport / ADP) et la DGAC (ministère de l’Environnement) ont présenté le 25 avril 2017 les travaux d’été qui seront entrepris du 25 juillet au 31 août 2017. La zone des nouvelles nuisances pour l’été 2017 fait l’objet de différentes représentations cartographies du bruit. Nous présentons ci-dessous celle qui a été publiée par Le Parisien qui nous semble présenter clairement les territoires touchés.

DOCUMENT : Aéroport d’Orly. Les nuisances aériennes annoncées du 25 juillet au 31 août 2017. © Infographie Le Parisien : carte publiée dans l’article de Nolwenn COSSON, « Essonne : l’été se passera une nouvelle fois sous les avions d’Orly », Le Parisien, 29 avril 2017 – version papier. (1)

Nous reviendrons bien évidemment sur ce dossier.

RÉFÉRENCE
1. COSSON Nolwenn, « Essonne : l’été se passera une nouvelle fois sous les avions d’Orly », www.leparisien.fr, 28 avril 2017 : http://www.leparisien.fr/essonne-91/essonne-l-ete-se-passera-une-nouvelle-fois-sous-les-avions-d-orly-28-04-2017-6899802.php (version papier publiée le 29 avril 2017).

© Bernard MÉRIGOT, 3 mai 2017, 11 h 50.

ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2017