Archives de catégorie : Développement durable

Transition énergétique. Les inégalités territoriales de l’énergie éolienne en France

L’implantation de parcs d’éoliennes s’inscrit à la fois dans une politique et dans une réalité qui chacune est double :

  • une politique nationale et internationale d’indépendance énergétique,
  • et une politique locale d’acceptabilité des nuisances,
  • une réalité qui est visible dans le paysage,
  • et une réalité économique (fabrication, installation, maintenance) qui détermine des emplois locaux.

Tous les territoires français ne sont pas égaux face aux ressources du vent, ni en capacité à développer de telles activités. Il y a ceux qui voudraient bien et qui ne peuvent pas. Et ceux qui pourraient et sont réservés ou divisés à l’égard de la construction de parcs éoliens.

Deux questions sont liées :

  • Où l’éolien ne peut-il pas s’implanter en France ?
  • Où peut-il s’implanter ?
  • Où est-il implanté ?
  • Où va-t-il s’implanter demain ?

Parc éolien de Bouin (Vendée). © Photographie Bernard Mérigot/CAD pour PEE, 2017.

Il convient d’apporter deux précisions.

La transition énergétique a pour but de préparer l’après-pétrole en instaurant un modèle énergétique durable qui soit en mesure :

  • de palier l’épuisement des ressources,
  • de répondre aux impératifs de la protection de l’environnement,
  • de faire face à l’approvisionnement en énergie,
  • d’assurer une maîtrise de l’évolution des prix de l’énergie.

La loi du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte vise à permettre à la France :

  • de lutter contre le dérèglement climatique,
  • de renforcer son indépendance énergétique,
  • d’équilibrer ses différentes sources d’approvisionnement.

Implantation des éoliennes en France en 2015. (Carte 1)

La filière de l’éolien terrestre française se plaçait fin 2016 au 4e rang européen et au 7e rang mondial pour la puissance installée. La puissance du parc éolien français atteint 12 GigaWatts et représente 4,1 % de la consommation électrique française.

Elle génère aujourd’hui près de 15 000 emplois en France. Ces emplois sont liés principalement aux activités de développement, de fabrication, d’installation sur site, de maintenance et d’exploitation.

Implantation des éoliennes en France par département. (Carte 2)

Zones favorables à l’implantation d’éoliennes en France. (Carte 3)

Le contexte d’évolution de la puissance installée est le suivant :

  • 2011 : 5 000 MW
  • 2016 : 12 500 MW
  • 2021 : 20 000 MW

Les implantations créent une tension territoriale évidente. Il semble difficile  d’envisager une progression plus forte.

Évolution du parc éolien en France 2009-2023 (Carte 4)

RÉFÉRENCES

Ministère de la Transition écologique et solidaire, Commissariat général du développement durable, Vers une vision prospective des enjeux de l’éolien en France, juillet 2017. ISSN 2552-2272
https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/sites/default/files/Thema_Vision_Metiers_Eolien_Terrestre.pdf

CARTES

1. Implantations d’éoliennes en France en 2015. « Carte des entreprises Windustry France (2015) » in Ministère de la Transition écologique et solidaire, Commissariat général du développement durable, Vers une vision prospective des enjeux de l’éolien en France, juillet 2017, p. 12. ISSN 2552-2272
https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/sites/default/files/Thema_Vision_Metiers_Eolien_Terrestre.pdf

2. Implantation des éoliennes en France par département. « Puissance éolienne totale raccordée par département en 2017 », Source : SDES d’après ENEDIS, RTE, EDF-SEI, CRE et les principales ELD, in Ministère de la Transition écologique et solidaire, Commissariat général du développement durable, Vers une vision prospective des enjeux de l’éolien en France, juillet 2017, p. 16. ISSN 2552-2272
https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/sites/default/files/Thema_Vision_Metiers_Eolien_Terrestre.pdf

3. Zones favorables à l’implantation d’éoliennes en France. http://tpeeoliennefoucauld20092010.wifeo.com/2-conditions-dimplantation-des-eoliennes.php

4. Évolution du parc éolien en France 2009-2023 in Ministère de la Transition écologique et solidaire, Commissariat général du développement durable, Versune vision prospective des enjeux de l’éolien en France, juillet 2017, p. 12. ISSN 2552-2272
https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/sites/default/files/Thema_Vision_Metiers_Eolien_Terrestre.pdf

© Bernard MÉRIGOT, 22 août 2017, 10 h 45.

ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2017.
http://portes-essonne-environnement.fr

Les 17 objectifs mondiaux du développement durable 2015. Où en est-on deux ans après ?

Les 17 objectifs mondiaux du développement durable (en anglais Sustainable Development Goals) adoptés le 2 août 2015, ont été approuvés le 25 septembre 2015 par 193 pays pour la période 2015-2030. Portés par l’Organisation des Nations unies (ONU), ils ont pour but le développement international.

Le dispositif actuel comprend :

  • 17 objectifs,
  • 169 cibles,
  • 244 indicateurs.

Où en sommes-nous deux ans après ?

« La Planète des singes Suprématie » dans le métro de Paris. (1) Ligne n° 5 Place d’Italie-Bobigny-Pablo Picasso, station Gare d’Austerlitz. © Photographie BM/CAD pour PEE, 28 juillet 2017.


Les 17 objectifs mondiaux du développement durable

  • 1. PAUVRETÉ. Éliminer la pauvreté sous toutes ses formes et partout dans le monde.
  • 2. FAIM. Éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable.
  • 3. SANTÉ. Permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge.
  • 4. ÉDUCATION. Assurer à tous une éducation équitable, inclusive et de qualité et des possibilités d’apprentissage tout au long de la vie.
  • 5. GENRES. Égalité des genres : parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles.
  • 6. EAU. Garantir l’accès de tous à des services d’alimentation en eau et d’assainissement gérés de façon durable.
  • 7. ÉNERGIE. Garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes, à un coût abordable.
  • 8. EMPLOI. Promouvoir une croissance économique soutenue, partagée et durable, le plein emploi productif et un travail décent pour tous.
  • 9. INNOVATION. Bâtir une infrastructure résiliente, promouvoir une industrialisation durable qui profite à tous et encourager l’innovation.
  • 10. INÉGALITÉS. Réduire les inégalités dans les pays et d’un pays à l’autre.
  • 11. VILLES. Faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables.
  • 12. CONSOMMATION. Établir des modes de consommation et de production durables.
  • 13. CLIMAT. Prendre d’urgence des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions.
  • 14. OCÉANS. Conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable.
  • 15. ÉCOSYSTÈMES ET BIODIVERSITÉ. Préserver et restaurer les écosystèmes terrestres, en veillant à les exploiter de façon durable, gérer durablement les forêts, lutter contre la désertification, enrayer et inverser le processus de dégradation des terres et mettre fin à l’appauvrissement de la biodiversité.
  • 16. PAIX. Promouvoir l’avènement de sociétés pacifiques et inclusives aux fins du développement durable, assurer l’accès de tous à la justice et mettre en place, à tous les niveaux, des institutions efficaces, responsables et ouvertes à tous.
  • 17. PARTENARIAT MONDIAL. Renforcer les moyens de mettre en œuvre le Partenariat mondial pour le développement durable et le revitaliser. 

Les 169 cibles

L’Assemblée générale de l’ONU en adoptant l’Agenda 2030 instaurant les 17 objectifs de développement durable (ODD) a élaboré une liste de 169 cibles pour la période 2015-2030. Trois buts essentiels sont poursuivis :

  • lutter contre les inégalités, l’exclusion et les injustices ;
  • faire face au défi climatique ;
  • mettre fin à l’extrême pauvreté.

Les 244 indicateurs

En mars 2017, la commission statistique des Nations Unies a validé une liste de 244 indicateurs relatifs aux 17 objectifs et aux 169 cibles de développement durable à l’horizon 2030. Cette liste, destinée au suivi mondial des ODD, doit être révisée en 2020 et 2025 pour tenir compte des développements méthodologiques et des capacités de chacun des pays à produire ces données. Chaque année, le Secrétaire général de l’ONU établira un rapport annuel de suivi et d’examen des ODD au niveau mondial. Les États sont également invités à réaliser des rapports nationaux qui doivent s’appuyer sur leurs propres indicateurs nationaux de suivi.


Quelles avancées significatives ces deux dernières années pour inverser les évolutions funestes du monde ?

L’opinion publique a le sentiment, qu’à quelques exceptions près, l’ensemble des élus et des administrations se désintéressent au quotidien de l’exécution par la France de ses engagements internationaux. Des engagements qui ne sont pas seulement pour la France mais aussi pour le monde. On serait tenté de citer Blaise PASCAL lorsqu’il écrivait ce qu’il décrivait comme l’ « empêchement de la pensée ».

« Les hommes n’ayant pu guérir la mort, la misère, l’ignorance, ils se sont avisés, pour se rendre heureux, de n’y point penser. Nonobstant ces misères, il veut être heureux, et ne veut être qu’heureux, et ne peut ne vouloir pas l’être. Mais comment s’y prendra t il ? Il faudrait, pour bien faire, qu’il se rendît immortel. Mais ne le pouvant, il s’est avisé de s’empêcher d’y penser. » (2)


La difficile évaluation de l’exécution des engagements

En France, le ministère de la Transition écologique et solidaire (MTES) et le Ministère de l’Europe et des affaires étrangères (MEAE) coordonnent et accompagnent la mise en place des ODD.

Au niveau national, le Commissariat général au développement durable (CGDD) publie un rapport annuel sur les ODD. L’INSEE effectue un recensement auprès des producteurs de statistiques publiques afin d’avoir un premier aperçu sur la faisabilité et la disponibilité des indicateurs statistiques en France. (3)

RÉFÉRENCES
1. « La Planète des singes. Suprématie » (War for the Planet of the Apes), film de science-fiction américain coécrit et réalisé par Matt REEVES (2017), nouvelle variation à partir du roman La Planète des singes (1963) de Pierre BOULLE (1912-1994).
2. PASCAL Blaise, Pensées. On se reportera au site conjoint de l’Université de Clermont-Ferrand/CNRS/BNF « Les Pensées de Blaise Pascal » qui propose références et commentaires :
http://www.penseesdepascal.fr/Divertissement/Divertissement2-moderne.php. Fragment Divertissement 2 / 7. Papier original : RO 121-2 ; copies manuscrites du XVIIe: C1 : Divertissement n° 184 p. 53 / C2 : p. 75 ; Éditions de Port-Royal. Chap. XXVI – Misère de l’homme: 1669 et janv. 1670 p. 217 / 1678 n° 4 p. 211 ; Éditions savantes : Faugère II, 39, IV / Havet IV.5 / Brunschvicg 169 et 168 / Tourneur p. 205-1 / Le Guern 124 / Lafuma 134 et 133 / Sellier 166.
3. http://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/objectifs-de-developpement-durable/.

© Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, 10 août 2017, 10 heures.

ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2017
http://portes-essonne-environnement.fr

Environnement. Comment réduire d’une façon significative et rapide les émissions de gaz carbonique ?

Deux voies s’ouvrent aux citoyens comme aux entreprises et aux collectivités pour réduire les émissions de gaz carbonique : soit attendre d’y être contraints par les lois et les règlements, soit s’engager volontairement dans des programmes d’action. Cette dernière voie est celle que suivent de plus en plus d’entreprises. C’est ainsi que le président-directeur général du Groupe Aéroport de Paris (ADP), Augustin de ROMANET, vient d’annoncer une diminution de 65 % des émissions de CO2 pour les trois aéroports parisiens à l’horizon de 2020. (1)

« Je n’émets plus CO2, donc je peux continuer à exister » remplace désormais « J’émets du CO2, donc j’existe », seconde formulation du cogito de la pollution et du réchauffement climatique. © Photographie BM/CAD pour PEE, 2017.


Les diminutions d’émission de CO2 portent sur trois objectifs : les centrales thermiques, la consommation d’électricité, les véhicules de service.

  • La géothermie permet de chauffer les bâtiments de l’ensemble de la plate-forme aéroportuaire Paris-Orly. Elle représente 70 % du chauffage des terminaux. Une économie de 50 000 tonnes de CO2 a été réalisée depuis 2011.
  • Les énergies renouvelables. La récupération de la chaleur de l’usine d’incinération de Rungis fournit 27 % de la production de chaleur. Une économie de 50 000 tonnes de CO2 a été réalisée depuis 2011.
  • La chaufferie biomasse. La chaufferie installée en 2012 à Paris-Charles de Gaulle produit 25 % des besoins en chaleur. Une économie de 18 000 tonnes de CO2 est réalisée chaque année.

Graphique extrait de : Groupe ADP, « Le groupe relève son ambition de réduction des émissions de CO² : – 65 % sur les 3 aéroports parisiens entre 2009 et 2020 », communiqué de presse en date du 13 juin 2017.


Cette forte réduction de l’empreinte carbone d’ADP est louable. Elle est avant tout exigée par la transition écologique mondiale établie par la Conférence de Rio. Elle entre dans la politique globale des entreprises qui, surtout depuis les années 2000, intègrent obligatoirement, sans que cela n’affecte leur performance économique, la politique de développement durable dans leurs décisions de gestion. Au regard des bilans du Groupe ADP, cette performance économique est effectivement loin d’être mise en danger par les dispositions prises par l’entreprise pour lutter contre le réchauffement climatique. (2) Elle en a fait un argument de développement économique avec trois priorités mises en avant lors de la COP21, pour 2016-2020 :

  • 1. la diminution des émissions de CO2 des infrastructures aéroportuaires par passager de 65 % entre 2009 et 2020 ;
  • 2. l’amélioration de la performance énergétique de 1,5 % par an sur la période 2016-2020 ;
  • 3. la dévolution de la part d’énergies renouvelables dans la consommation finale des aéroports à 15 % en 2020.

Pour aller encore plus loin, le Groupe ADP a signé en mars 2017 le Manifeste pour décarbonner l’Europe (The Shift Project). Il a pour ambition de supprimer l’émission de gaz à effet de serre à l’horizon 2050.

Le riverain de l’aéroport Paris-Orly, survolé au quotidien ou occasionnellement, peut légitimement se poser la question suivante : est-ce du greenwashing ou bien une réalité pour ceux qui vivent à proximité d’un aéroport ? Autrement dit, à quand une réelle réduction des gaz à effet de serre émis par les rotations des avions au-dessus des têtes des riverains survolés ? Notamment lors des procédures de remise de gaz qui, au dire de la DGAC, sont de plus en plus nombreuses ces derniers mois dans la vallée de l’Orge et l’ancienne communauté d’agglomération Les Portes de l’Essonne (CALPE) .


DOCUMENTS

MANIFESTE POUR DÉCARBONER L’EUROPE

Nous, signataires du présent Manifeste pour décarboner l’Europe, appelons les États européens à lancer dès maintenant les politiques capables d’aboutir en 2050 à des émissions de gaz à effet de serre aussi proches que possible de zéro.

L’Accord de Paris sur le climat engage l’Europe à réinventer la totalité de son économie. Tout ou presque reste à faire. Le défi met en jeu chacune des activités essentielles encore dépendantes des énergies fossiles : l’industrie et la production électrique, les transports, le bâtiment, l’agriculture, et de manière indirecte la finance, l’assurance et les politiques publiques.

L’Europe a vu naître la première révolution industrielle, celle du charbon et des hydrocarbures. Depuis, l’humanité a brûlé en 150 ans près de la moitié du pétrole que la nature a mis un demi-milliard d’années à créer. Il faut choisir d’urgence le chemin capable de conduire au-delà de ces sources d’énergie tarissables, qui sont en train de dégrader le climat de façon irréparable.

L’Europe se doit d’ouvrir la voie de la prochaine révolution industrielle, celle de la sortie des énergies fossiles. Elle a tout à y gagner. Le projet européen s’est construit après 1945 autour du charbon et de l’acier. Il peut maintenant se régénérer pour donner naissance à un monde nouveau, prospère et durable. Un monde de paix.

Inventons ensemble l’Europe post-carbone. Cette invention est le souffle neuf dont l’Europe a besoin, et qu’elle peut offrir au monde pour empêcher la ruine des conditions de vie sur Terre.

Nous appelons tous les acteurs de l’Europe – individus, société civile, compagnies privées, pouvoirs publics – à entreprendre au plus vite les actions cohérentes et concrètes à la mesure du défi du climat et de la préservation des ressources naturelles. L’Union européenne peut et doit impérativement se donner les moyens de converger vers l’ambitieux objectif vital que fixe l’Accord de Paris. Pour réussir, il lui faut se rassembler autour de cet objectif commun, en respectant en son sein les différences génératrices de solidarité et de synergies. La raison, la liberté et l’audace, racines de l’Europe, feront fructifier ce projet sans précédent.

Les solutions techniques et organisationnelles sont là. Il ne tient qu’à la volonté des Européens de les transformer en réponses politiques, capables de donner rapidement naissance à une économie différente, source de profits, d’emplois et de bien-être nouveaux. Nous prenons acte que ces réponses réclament de changer bon nombre d’habitudes : habitudes de production, habitudes de consommation, habitudes de penser surtout.

Allons-nous renoncer parce que la tâche qui nous revient est immense ?

Nous avons le devoir moral d’agir. Nous en avons aussi l’ambition.

Une fois encore, l’Europe a rendez-vous avec l’Histoire. Le défi est redoutable, tant mieux : anticiper l’inexorable, c’est triompher de l’avenir. L’ampleur de l’entreprise égale tout ce que l’Europe a accompli depuis sa création. Cette entreprise, c’est la voie de la modernité.

http://decarbonizeurope.org/

*****

9 PROPOSITIONS POUR QUE L’EUROPE CHANGE D’ÈRE
Pour relever le défi du climat et réussir la révolution post-carbone d’ici 2050

Les « 9 propositions pour changer d’ère » n’engagent pas les signataires du « Manifeste pour décarboner l’Europe » mais constituent la vision du Shift Project (http://www.theshiftproject.org) de ce que pourrait être les axes du plan d’action auquel appelle le Manifeste. Ces propositions décrivent ce que l’Europe pourrait faire a minima pour respecter l’accord de Paris sur le climat. Leur mise en œuvre pourrait permettre d’accomplir l’essentiel des réductions d’émissions nécessaires afin de respecter notre « budget carbone », c’est-à-dire le plafond d’émissions de gaz à effet de serre visé en 2050, correspondant à une division par quatre (« Facteur 4 ») des émissions de 1990 des pays membres de l’Union européenne.

  1. Fermer toutes les centrales à charbon
  2. Généraliser la voiture à moins de 2 litres au 100 kilomètres
  3. Réussir la révolution du transport en ville
  4. Tripler le réseau des trains à grande vitesse
  5. Inventer l’industrie lourde post-carbone
  6. Rénover les logements anciens
  7. Lancer le grand chantier de rénovation des bâtiments publics
  8. Développer la séquestration de carbone par les forêts européennes
  9. Réussir le passage à l’agriculture durable

file://localhost/Shift Project http/::www.theshiftproject.org


RÉFÉRENCES
1. Groupe ADP, « Le groupe relève son ambition de réduction des émissions de CO² : – 65 % sur les 3 aéroports parisiens entre 2009 et 2020 », communiqué de presse en date du 13 juin 2017, reçu par PEE le 13 juin 2017 à 11 h 33.
2. Le Groupe Aéroport de Paris (ADP) exploite les plates-formes aéroportuaires Paris-Charles de Gaule à Roissy-en-France, Paris-Orly, Paris-Le Bourget Il a accueilli plus de 97 millions de passagers et plus de 2 millions de tonnes de fret en 2016. Son chiffre d’affaires s’est élevé à 2 947 millions d’euros.

© Paul-André BEAUJEAN, 15 juin 2017, 15 h 30.

ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2017.

Développement durable. Ressources pour les collèges et les lycées

Il existe une «expertise» des enseignants et des élèves, de la maternelle à la terminale, concernant le développement durable. Celui-ci n’est pas seulement un thème – parmi d’autres – Inscrit dans les programmes officiels de l’enseignement. Il possède un statut particulier qui fait de lui à la fois un concept théorique et un concept opératoire, aboutissant à des pratiques et à des savoir-faire.  Au-delà du caractère obligatoire qu’il possède, il donne lieu à des initiatives pédagogiques volontaires qui vont jusqu’à l’engagement militant. C’est à partir de cette réalité que le Réseau Éducation au développement durable de l’Essonne (REDDE) a organisé au Domaine départemental de Chamarande une journée dont l’objet était «Mener un projet d’éducation au développement durable (EEDD) au sein d’un établissement » .

Réseau Éducation au développement durable de l’Essonne. « Mener un projet d’éducation au développement durable (EDD) ». Réunion du 10 mai 2017 du REDDE, Domaine départemental de Chamarande. © Photographie BM/CAD pour PEE.

Au cours de la séance plénière introductive plusieurs partenaires sont intervenus : le Département de l’Essonne (service du Développement durable), les Services départementaux de l’Éducation nationale, le Canopé, la Mutuelle générale de l’éducation nationale (MGEN), le Parc naturel du Gâtinais français, l’association TERAGIR / Éco-École, le CPN Val-de-Seine, la Génération écoresponsable, Francas d’Ile-de-France.

Réseau Éducation au développement durable de l’Essonne. Francis CHAVANNE, professeur Sciences de la vie et de la terre (SVT) au collège Jean-Zay de Morsang-sur-Orge, présente les travaux de ses élèves à Pascale CURNIER, de la délégation à l’action culturelle de l’Académie de Versailles, au cours de la journée du consacré au thème « Mener un projet d’éducation au développement durable (EDD)» le 10 mai 2017 au Domaine départemental de Chamarande. © Photographie BM/CAD pour PEE.

  • La délégation académique à l’action culturelle est en charge des projets concernant le patrimoine, la culture scientifique et technique, le design, le développement durable et les arts du goût.
  • Éducation à l’environnement et au développement durable (EEDD).

© Bernard MÉRIGOT, 12 mai 2017, 14 heures.

ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2017

MGP. Le rapport sur le développement durable à l’ordre du jour du conseil métropolitain du 31 mars 2017

Les 209 conseillers métropolitains qui composent le Conseil de la Métropole du Grand Paris (131 communes, 6 999 077 habitants) examineront le Rapport sur le développement durable pour l’année 2016 au cours de la séance qui se tient le 31 mars 2017.

Conseil métropolitain de la Métropole du Grand Paris, séance du 31 mars 2017. Ordre du jour.

Il faut rappeler que la loi a attribué à la Métropole du Grand Paris des compétences qu’elle exerce de plein droit en lieu et place des communes qui en sont membres (article L. 5219-1 II du Code général des collectivités territoriales – CGCT) :

  1. Élaboration et approbation du plan climat – air – énergie.
  2.  Lutte contre la pollution de l’air.
  3. Lutte contre les nuisances sonores.
  4. Soutien aux actions de maîtrise de la demande d’énergie.
  5. Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations.
  6. Schéma directeur des réseaux de distribution d’électricité, de gaz, de chaleur.

Métropole du Grand Paris (MGP). Siège social du 15 avenue Pierre Mendès-France, Paris 13e, inauguré en janvier 2017. © Photographie BM/CAD pour PEE, 2017.


Les Objectifs mondiaux pour un développement durable

En anglais Sustainable Development Goals, ils ont été approuvés le 2 août 2015, par 193 pays, pour la période 2015-2030. Ils font suite aux Objectifs du millénaire pour le développement élaborés pour la période 2000-2015. Ces 17 nouveaux desseins sont également portés par l’Organisation des Nations unies (ONU). Ils définissent les progrès à réaliser pour transformer la société mondiale en une entité plus juste. Leur but est de parvenir à développement international plus équitable. (2)

  1. PAUVRETÉ. Éliminer la pauvreté sous toutes ses formes et partout dans le monde.
  2. FAIM. Éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable.
  3. SANTÉ. Permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge.
  4. ÉDUCATION. Assurer à tous une éducation équitable, inclusive et de qualité et des possibilités d’apprentissage tout au long de la vie.
  5. GENRES. Égalité des genres : parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles.
  6. EAU. Garantir l’accès de tous à des services d’alimentation en eau et d’assainissement gérés de façon durable.
  7. ÉNERGIE. Garantir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes, à un coût abordable.
  8. EMPLOI. Promouvoir une croissance économique soutenue, partagée et durable, le plein emploi productif et un travail décent pour tous.
  9. INNOVATION. Bâtir une infrastructure résiliente, promouvoir une industrialisation durable qui profite à tous et encourager l’innovation.
  10. INÉGALITÉS. Réduire les inégalités dans les pays et d’un pays à l’autre.
  11. VILLES. Faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables.
  12. CONSOMMATION. Établir des modes de consommation et de production durables.
  13. CLIMAT. Prendre d’urgence des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions.
  14. OCÉANS. Conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable.
  15. ÉCOSYSTÈMES ET BIODIVERSITÉ. Préserver et restaurer les écosystèmes terrestres, en veillant à les exploiter de façon durable, gérer durablement les forêts, lutter contre la désertification, enrayer et inverser le processus de dégradation des terres et mettre fin à l’appauvrissement de la biodiversité.
  16. PAIX. Promouvoir l’avènement de sociétés pacifiques et inclusives aux fins du développement durable, assurer l’accès de tous à la justice et mettre en place, à tous les niveaux, des institutions efficaces, responsables et ouvertes à tous.
  17. PARTENARIAT MONDIAL. Renforcer les moyens de mettre en œuvre le Partenariat mondial pour le développement durable et le revitaliser.

ONU, Les 17 objectifs pour un développement durable, programme 2015-2030, http://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/.


La Métropole du Grand Paris, dans son rapport adopté en 2016, a retenu «cinq engagements visant à atteindre l’objectif du développement durable» :

  • 1. La lutte contre le changement climatique.
  • 2. La prévention de la biodiversité, des milieux et des ressources.
  • 3. La cohésion sociale et la solidarité entre les territoires et les générations.
  • 4. L’épanouissement de tous les êtres humains.
  • 5. La transition vers une économie circulaire. (3)

Eau non potable. Fontaine avenue de Paris, à Versailles (Yvelines). © Photographie BM/CAD pour PEE, 2017.


POUR VISIONNER EN DIRECT LA SÉANCE DU CONSEIL MÉTROPOLITAIN DU 31 MARS 2017, À 9 HEURES. Cliquer sur le lien :
http://www.metropolegrandparis.fr/streamingconseilmetropole.


RÉFÉRENCES
1. Métropole du Grand Paris, Ordre du jour de la séance du conseil métropolitain du 31 mars 2017.

2. Pour en savoir plus sur les « 17 Objectifs pour transformer notre monde »   : http://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/.
3. Conseil métropolitain de la Métropole du Grand Paris, Rapport sur la situation en matière de développement durable 2016, séance du vendredi 31 mars 2017.

© Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, Bernard MÉRIGOT, 26 mars 2017, 22 heures. Mise à jour le 30 mars 2017, 8 h 40.

ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2017.