La consommation doit-elle privilégier les produits locaux, c’est-à-dire ceux qui proviennent du département où l’on habite ? La question des circuits courts fait l’objet d’initiatives locales. Le président du conseil départemental de l’Essonne, François DUROVRAY, a profité de la présentation du nouveau slogan de la collectivité territoriale « Essonne, Terre d’avenirs » pour les mettre en valeur.
La 5e couche territoriale
François DUROVRAY a dressé un bilan impressionnant des actions engagées par le conseil départemental de l’Essonne depuis 2014 ainsi qu’un programme des projets en cours. Le département est une des cinq couches de collectivités territoriales publiques parmi celles qui existent et auxquelles appartient chaque citoyen : commune, communauté, département, région, et désormais métropole. Cette dernière, la Métropole du Grand Paris (MGP) concerne directement cinq communes du nord du département (Athis-Mons, Juvisy-sur-Orge, Morangis, Paray-Vieille-Poste, Savigny-sur-Orge, Viry-Châtillon, soit 135 930 habitants). Mais elle intervient désormais au-delà de sa limite territoriale (Évry, Bondoufle, Courcouronnes).
Il faut reconnaître que l’évolution des transferts de compétences, ainsi que les débats sur leurs contenus exacts (comme la définition de « l’intérêt communautaire » des EPCI) n’a pas à ce jour permis de répondre clairement pour le présent et le proche avenir aux questions Qui fait quoi ? Qui paye quoi ? Dès lors, tout projet de développement départemental ne peut ignorer ceux des communautés, de la région, et de la métropole. Cela concerne toute réalisation d’infrastructures, projet de services nouveaux, aides visant le développement d’innovations.
Lors du «Lancement de la signature Essonne, Terre d’avenirs », le 28 janvier 2017 à Palaiseau, une salle d’exposition a été consacrée à la fois à des innovations techniques et scientifiques et à des productions « de terroir » dévelloppées dans le département.
La liste des produits locaux concernés est vaste. Produits de la terre (cresson, plantes aromatiques et médicinales, condiments, fruits et légumes), viandes (volailles et agneaux fermiers, foie gras et produits du canard, fromages et produits laitiers), gastronomie (restaurants, charcuteries, soupes et terrines, paniers gourmands), douceurs (miel, pâtisseries, confitures, chocolats et caramels), boissons (bières, sirops et liqueurs), ferme pédagogique, pour la maison (artisanat d’art, savons), pour le jardin (plantes et fleurs), visites de fermes et d’ateliers.
Il faut observer que la production des produits locaux et leur consommation sur place sont confrontées à leur capacité à répondre, en quantité et en prix, aux demandes de larges publics.
Singulier ou pluriel : « avenir » ou « avenirs » ?
Enfin, on notera le choix qui a été fait d’écrire « avenirs » au pluriel. Le département affirme préparer non pas un avenir, mais des avenirs. Il y a une pluralité de scénarios, une incertitude sur celui qui sera mis en scène. Et aussi la conscience qu’il a un croisement, un entremêlement des destins individuels et des destins collectifs.
A nos avenirs ! Il ne faut pas se cacher que les avenirs de tous les territoires ne seront pas identiques. Ni les avenirs de tous les habitants d’un même territoire.
© Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, Bernard MÉRIGOT, 29 janvier 2017, 21 h 30.
ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2017.