MGP. Réunion du conseil de la Métropole du Grand Paris le 2 février 2018

La Métropole du Grand Paris (MGP), présidée par Patrick OLLIER, réunit son assemblée délibérante (conseil de la métropole) le :

vendredi 2 février 2018, à 9 heures

dans l’hémicycle du conseil régional d’Ile-de-France, 57 rue de Babylone, à Paris (7e).

Ses 209 membres, qui représentent 131 communes, y sont convoqués.

Patrick OLLIER, président de la Métropole du Grand Paris (MGP) répond aux questions de la presse lors de la cérémonie des voeux, le lundi 22 janvier 2018 au Pavillon de l'Arsenal, à Paris. © Photograhie BM pour PEE 2018.

Patrick OLLIER, président de la Métropole du Grand Paris (MGP) répond aux questions de la presse lors de la cérémonie des voeux, le lundi 22 janvier 2018 au Pavillon de l’Arsenal, à Paris. © Photograhie BM pour PEE 2018.


SÉANCE DU CONSEIL MÉTROPOLITAIN DU 2 FÉVRIER 2018
ORDRE DU JOUR

Approbation du procès-verbal de la séance du 8 décembre 2017.

Administration

1. Élection de membres du Bureau de la Métropole afin de pourvoir aux vacances de sièges.
2. Désignation de représentants de la Métropole au sein des conseils de surveillance des établissements publics de santé.
3. Désignation des représentants de la Métropole du Grand Paris au sein de l’établissement public d’aménagement Orly Rungis-Seine Amont (EPA-ORSA).
4. Désignation du représentant de la Métropole du Grand Paris au sein du conseil d’administration de l’établissement public Campus Condorcet.
5. Remplacement de représentants de la métropole du Grand Paris à l’établissement public foncier de la région Ile-de-France (EPFIF).
6. Remplacement du représentant de la métropole du Grand Paris au sein du conseil d’administration de l’établissement public d’aménagement Paris-Saclay (EPAPS).
7. Remplacement d’un délégué suppléant de la métropole du Grand Paris au sein du syndicat mixte Autolib’ et Velib’ Métropole.
8. Désignation d’un représentant suppléant au sein du GIP Maximilien.
9. Remplacement du représentant de la métropole du Grand Paris au sein du comité stratégique de la Société du Grand Paris.
10. Remplacement du représentant de la métropole du Grand Paris au sein des instances de l’association Bruitparif.
11. Avis de de la Métropole du Grand Paris sur la délimitation de la Plaine de l’Ourcq en tant que zone touristique.

Finances

12. Débat d’orientations budgétaires 2018.
13. Attribution de compensation. Fixation des montants provisoires 2018.

Environnement

14. Avis de la Métropole sur le Plan Climat Air Energie de Paris.

Ressources humaines

15. Marché international des professionnels de l’immobilier. Mandats spéciaux.
16. Rencontre des partenaires du Réseau international des plateformes de l’économie circulaire. Mandat spécial.
17. GUAPO. Mandat spécial.
18. France Urbaine. Commission culture : mandat spécial.
19. Modification de la délibération relative aux indemnités des élus de la métropole du Grand Paris.

Vœu relatif au développement de l’urbanisme transitoire.
Communications.
Questions diverses.

Patrick OLLIER, président de la Métropole du Grand Paris (MGP) lors de son allocution à la cérémonie des voeux, le lundi 22 janvier 2018 au Pavillon de l'Arsenal, à Paris. © Photograhie BM pour PEE 2018.

Patrick OLLIER, président de la Métropole du Grand Paris (MGP) lors de son allocution à la cérémonie des voeux, le lundi 22 janvier 2018 au Pavillon de l’Arsenal, à Paris. © Photograhie BM pour PEE 2018.

© Marie LAPEIGNE, 29 janvier 2018, 18 heures.

ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2018
http://portes-essonne-environnement.fr

MGP. Le métro du Grand Paris Express (GPE) fera-t-il partie des « grands travaux inutiles imposés » ?

En ce mois de janvier 2018, de nombreuses questions sont posées sur le programme de construction du métro souterrain « Grand Paris Express » que conduit la Société du Grand Paris. Quel sera son véritable coût ? Sera-t-il réalisé comme il a été annoncé ? Ou bien sera-t-il réduit ? Quelles seront les dates de ses différents achèvements ? Autant d’incertitudes à l’heure actuelle.

Le lancement du premier tunnelier du métro souterrain du «Grand Paris Express» devait être fait devant la presse le lundi 22 janvier 2018 à Champigny-sur-Marne par Philippe YVIN. La visite du chantier a été annulée en catastrophe par la Société du Grand Paris suite aux réserves formulées par la Cours des Comptes sur le surcoût de de plus de 13 milliards d’euros du programme. (Document SGP / PEE)


Le plus grand projet d’Europe. Le projet de métro Grand Paris Express comprend 200 km de lignes automatiques, soit autant que le métro actuel, et 68 gares. Ses promoteurs le qualifient de « plus grand projet urbain en Europe » . Pour eux, « il est bien plus qu’un réseau de transport, il ouvre de nouveaux horizons et offre de nombreuses opportunités. Avec lui, la métropole devient plus grande et plus unie ». (1) Les quatre nouvelles lignes du Grand Paris Express (15, 16, 17 et 18) et les lignes 11 et 14 prolongées, doivent être connectées au réseau de transport existant. Essentiellement souterrain, le nouveau métro traversera les territoires du Grand Paris pour les relier entre eux et à la capitale.

Projet du réseau du métro Grand Paris Express, Société du Grand Paris. 2017


Qui pilote le projet ? Le lancement du premier tunnelier du métro souterrain du « Grand Paris Express» devait être fait devant la presse le lundi 22 janvier 2018 à Champigny-sur-Marne par Philippe YVIN. La visite du chantier a été annulée en catastrophe par la Société du Grand Paris suite aux réserves formulées par la Cours des Comptes concernant les dérives financières du programme de plus de 13 milliards d’euros. Ce qui n’empêche pas que soit maintenu « un rassemblement festif et populaire (performances, innovations, spectacle vivant, ateliers pour les familles et les enfants, son et lumière, repas de chantier, bal populaire…». Autant de manifestations qui demeurent programmés pour le 3 février 2018 ! (2)

Le Premier ministre Édouard PHILIPPE a retiré à la Société du Grand Paris l’initiative de la communication à la presse de l’inauguration du tunnelier. C’est lui qui, en fin de compte, a visité le chantier le mardi 23 février 2018 et qui a pris en main la communication sur le sujet. Il a déclaré, sur le modèle du discours universel – c’est-à-dire d’un discours obscur, qui ne tranche rien et dans lequel toutes les opinions peuvent se retrouver – « Je suis venu voir l’ambition, l’ampleur et la complexité de cet immense projet ». Comme dit le poète comprenne qui pourra.


Une certitude. Le Grand Paris Express comprend quatre nouvelles lignes de métro automatique (lignes 15, 16, 17 18), les prolongements de la ligne 14, les branches qui doivent relier les deux aéroports d’Orly et de Roissy, le pôle scientifique de Saclay, et désenclaver des villes de Seine-Saint-Denis, de Clichy-sous-Bois et de Montfermeil. Les mises en service avaient été échelonnée initialement entre 2019 et 2030. Tout ne peut pas être fini à temps. C’est désormais une certitude.

Les travaux de cet ensemble gigantesque de chantiers simultanés ont démarré, mais ils ont déjà pris du retard. Au nord-ouest de Paris, une inondation a ralenti les travaux, alors que la ligne 15, au sud, pourrait n’être achevée qu’en 2024 au lieu de 2022. Sans compter les autres tronçons où les travaux n’ont toujours pas commencé…


Des coûts pharaoniques. La Cour des Comptes a demandé une « révision du périmètre du projet et de son phasage ». Car la facture s’envole : initialement prévu à 19 milliards d’euros en 2010, le projet est maintenant chiffré à 35,08 milliards.

  • Première estimation :
    25,5 milliards
  • Deuxième estimation :
    35 milliards
  • Estimation de la Cour des Comptes :
    38,5 milliards

Des élus et citoyens des départements franciliens s’inquiètent. Le Grand Paris Express n’est-il pas entrain de s’inscrire au tableau des Grand travaux inutiles ? Comme l’ont été avant lui le barrage de Sivens ou l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ?

Que signifie l’expression de Grands travaux inutiles (GTI) ? Elle a été popularisée à partir de 1986 par le journaliste belge Jean-Claude DEFOSSÉ lors ses interventions à la télévision belge. Elle a été reprise dans un livre intitulé Le Petit Guide des grands travaux inutiles publié en 1990. La formule a été complétée dans les années 2000 par celle de Grand travaux inutiles imposés (GTII).

Appartiennent à la catégorie des Grands travaux inutiles imposés, les équipements publics importants (ligne de chemin de fer, pont, barrage…) qui ont pour caractéristique :

  • soit de n’avoir jamais été terminé,
  • soit de ne pas avoir atteint les objectifs annoncés,
  • soit d’avoir un coût final, qui en augmentant sans cesse, finit par atteindre un montant prohibitif, sans rapport ni avec les besoins initiaux, ni avec les besoins présents, ni avec les besoins futurs.

Marc FRESSOZ, dans un article intitulé « Grand Paris Express : un scénario à la Eurotunnel ? », écrit : « Alors que le gouvernement va tenter de rectifier le tir face aux énormes dépenses, l’analyse de la Cour des comptes sur la folie des grandeurs du Grand Paris Express rappelle le projet de construction du tunnel sous la Manche dans les années 1980-1990 ».

« On n’a qu’une envie, c’est d’aller se pendre » : c’est le cri du cœur de la députée (PS) Christine PIRES-BEAUNE après l’exposé de Didier MIGAUD, le premier président de la Cour des Comptes venu présenter à la commission des Finances le rapport sur la Société du Grand Paris (SGP), le 17 janvier 2018. Tous les ingrédients d’un scandale sont réunis. « Une bombe à retardement financière pour le siècle », a renchéri un autre député ». (3)

S’il continue à être réalisé dans un contexte d’effets d’annonces, successives et contradictoires, le nouveau réseau du Grand Paris Express fera partie des grands travaux imposés inutiles.

Des liaisons Banlieue/Banlieue – et non plus des liaisons Paris/Banlieue – sont attendues depuis trop longtemps. Il ne faut pas que la réalisation des unes soient réalisées au détriment du fonctionnement des autres. La cohérence des différents projets manque. A ce sujet, des transports de surface comme le T7 et le futur T12 apparaissent peu performants. Il ne faudrait pas que pour des raisons économiques, les métros soient transformés en tramways.

Les 200 kilomètres de métro du Grand Paris Express ne correspondent pas en l’état, ni aux attentes, ni aux besoins des usagers et des usagères qui utilisent au quotidien les lignes du RER, notamment celles du réseau SNCF. Avant de créer de nouvelles lignes il faudrait assurer le fonctionnement normal des lignes existantes.


DOCUMENT

« La réalisation des tunnels », 19 septembre 2017, You Tube, Durée : 3:13. Vidéo sur le site : https://www.societedugrandparis.fr/gpe/actualite/les-premiers-tunneliers-bientot-sur-le-chantier-1501

RÉFÉRENCE DE LA VIDÉO
SOCIÉTÉ DU GRAND PARIS /GRAND PARIS EXPRESS, « La réalisation des tunnels », 19 septembre 2017, You Tube, Durée : 3:13. https://www.societedugrandparis.fr/gpe/actualite/les-premiers-tunneliers-bientot-sur-le-chantier-1501


LES 12 ARGUMENTS ET PROCÉDÉS
POUR FAIRE ACCEPTER À L’OPINION UN
GRAND PROJET INUTILE IMPOSÉ (GPII)

  • 1. L’INTÉRÊT GÉNÉRAL. Un GPII est toujours présenté comme porteur de l’intérêt général. Quant est-il défini ? Par qui ? Quelle analyse partagée est-elle faite d’un projet (par exemple, en termes de forces/faiblesses/opportunités/menaces) ?
  • 2. LA LÉGITIMITÉ. Un GPII est toujours légitime, « puisqu’il émane de pouvoirs en place légitimes ». Cet argument est construit sur le plan rhétorique sur le modèle de l’« enthymème ». C’est-à-dire un syllogisme incomplet, dont le second terme est absent, et qui considère implicitement comme établi. La légitimité se transmet par contamination. Elle opère une confusion entre « être » et « faire » : il n’est nullement établi que toutes les actions d’un pouvoir légitime sont elles mêmes automatiquement légitimes ?
  • 3. LA LÉGALITÉ. Un GPII est toujours justifié par l’argument : le projet respecte la loi. Mais il précise rarement à quelle(s) loi(s) il se réfère, en omettant de citer de façon complète les jurisprudences encadrant son application.
  • 4. LA DIVISIONS. Un GPII opère toujours une division entre plusieurs catégories de destinataires, entre élus et citoyens, entre usagers, riverains, habitants, travailleurs…
  • 5. LE TEMPS. Un GPII utilise le temps : l’âge des GPII, ente le projet initial, sa divulgation publique, les multiples divulgations partielles de son contenu, est très souvent extrêmement élevé, (plusieurs années, plusieurs décennies…). Le temps confère une légitimité naturelle à n’importe quel projet.
  • 6. LES FINANCES PUBLIQUES. Un GPII devient toujours, in fine, un équipement privé financé à l’origine par de l’argent public.
  • 7. L’EMPLOI. Un GPII annonce qu’il participe au maintien de l’emploi et à la création d’emplois nouveaux. Il s’agit encore d’un enthymème qui dit sans le dire : ceux qui s’opposent au projet, s’opposent a l’emploi.
  • 8. LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE. Un GPII prétend toujours qu’il participe à une politique de relance de la croissance par les grands travaux.
  • 9. LE RESPECT DES FORMES. Un GPII tente toujours de passer en force. Il pratique l’impasse sur le respect des formes. Il ignore ce qu’est un vice de forme, qu’il considère toujours comme quelque chose de mineur qui ne saurait remettre en cause le projet lui-même.
  • 10. LA SURDITÉ. Un GPII ignore les avis négatifs aussi bien des entités consultatives que du public qui sont ignorés lors des procédures d’information et de consultation…
  • 11. LE SECRET. Les pouvoirs en place, porteurs d’un GPII, utilisent le silence à l’égard des collectifs, des associations et des citoyens : aucune réponse n’est faite à leurs courriers et à leurs demandes de rendez-vous sont soir absentes, soit imprécises.
  • 12. LE FAIT ACCOMPLI. Le lancement d’un projet de GPII est ponctué « faits accomplis » discutables, qui permettent d’assoir l’étape suivante. Une situation d’irréversibilité du projet est ainsi créée, rendant difficile tout retour en arrière.

RÉFÉRENCES DU DOCUMENT

LAVOCAT Lorène, « Projets inutiles, la victoire est possible. Le récit de la rencontre de Reporterre », 5 décembre 2014, http://reporterre.net/Projets-inutiles-la-victoire-est-possible
HELUIN Gilles,
« La Rencontre de Reporterre du décembre 2014. Les projets inutiles : la victoire est possible », 12 décembre 2014. http://www.centpourcentnaturel.fr/post/2014/12/02/rencontre-de-reporterre-projets-inutiles-la-victoire-est-possible
REPORTERRE, LE QUOTIDIEN DE L’ÉCOLOGIE,
« Projets inutiles : la victoire est possible. (Sivens, Notre-Dame-des-Landes, Triangle de Gonesse, Décathlon à Saint-Jean-de-Braye, Center Parcs à Roybon) », Réunion organisée le lundi 1er décembre 2014, Salle Jean Dane, Paris 12e, http://reporterre.net./


RÉFÉRENCES DE L’ARTICLE
1.
Société du Grand Paris,
https://www.societedugrandparis.fr/
2. PIERRE LAPORTE COMMUNICATION (pour le compte de la Société du Grand Paris), « Invitation Preview Presse KM3. Lancement du Grand Paris Express. Visite de chantier », 22 janvier 2018.
DELAHAUTEMAISON Virginie, « Le calendrier des travaux du Grand Paris Express sera revu cette semaine », France 3 Régions / France TV Info Paris Ile-de-France, 21 janvier 2018.
https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/paris/grand-paris/calendrier-travaux-du-grand-paris-express-sera-revu-cette-semaine-1405561.html
3. FRESSOZ Marc, « Grand Paris Express : un scénario à la Eurotunnel ? », Contexte transports, 24 janvier 2018. https://www.contexte.com/article/transports/grand-paris-express-un-scenario-a-la-eurotunnel_81629.html?utm_medium=email&utm_source=transactional&utm_campaign=newsletter_pouvoirs


Commentaire du 1er février 2018

La ministre des transports Élisabeth Borne confirme la révision à la baisse du projet de Grand Métro Express. Elle a adressé en date du 30 janvier 2018 une lettre aux élus d’Ile-de-France dans laquelle est indique que « Le futur métro sera réalisé… avec « un calendrier réaliste de livraison et de coût  » ».

Voir l’article :
« Le futur métro sera réalisé… avec « un calendrier réaliste de livraison et de coût » », Le Parisien, 1er février 2018. Article de Jean-Gabriel Bontinck.

© Bernard MÉRIGOT, 26 janvier 2018, 17 heures. Mise à jour le 1er février 2018, 19 heures.

ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2017
http://portes-essonne-environnement.fr

 

Voeux 2018. Dans un monde globalisé, l’espoir d’un monde meilleur doit demeurer (Markus S. Schulz)

Le média numérique Portes de l’Essonne Environnement (ISSN 2495-1161), publié sur le site http://portes-essonne-environnement.fr, est supporté par une structure associative et contributive, Porte de l’Essonne Environnement (PEE). Son Conseil d’orientation adresse ses remerciements à l’intention de tous ses lecteurs et de toutes ses lectrices qui suivent ses publications depuis la création du site en 2014. En ce mois de janvier 2018, il leur adresse ses voeux les plus sincères.


Quels sont les avenirs que nous voulons pour 2018 et pour les années suivantes ?

Nous ne nous satisfaisons pas de la contrainte exercée par l’actualité qui impose l’immédiateté au détriment des réflexions de fond. Pas plus que nous ne nous satisfaisons des réseaux sociaux qui créent une société dont le quotidien consiste – en boucle – à commenter des commentaires, et à s’indigner de toute pensée dès qu’elle s’écarte de l’opinion dominante.

Quant-à ce qui est qualifié communément par le terme de « débat », il s’agit le plus souvent, non pas d’une pesée véritable de faits et d’arguments (Je suis pour / Je suis contre), mais d’une réfutation d’opinions finalement banales (C’est vrai ? / C’est faux ?), sans aucun recours à des idées provenant de recherches, pertinentes et novatrices provenant de l’extérieur.

Nous pensons à d’autres avenirs. Pour en dessiner les contours nous nous inspirerons ici des travaux du sociologue américain Markus S. SCHULZ, vice président de l’Association internationale de Sociologie. Ils sont intéressants parce qu’ils proviennent de la communauté universitaire des sociologues du monde entier à qui portent un regard :

  • sur l’état et sur l’évolution de nos sociétés,
  • sur l’état de la recherche universitaire portant sur nos sociétés.

Nous en avons besoin, parce que ces regards diffèrent de nos propres idées.

La réflexion de Markus S. SCHULZ, construite à partir des études menées par les sociologues concernant The Futures We Want, part le rappel que nous vivons dans un monde globalisé. Et que celui-ci possède, à partir des enquêtes menées, trois caractéristiques

  • des injustices persistantes,
  • des conflits endémiques,
  • une destruction de l’environnement naturel.

On ne peut en aucun cas se satisfaire du monde mondialisé présent dans lequel nous vivons. Il faut le faire évoluer dans les faits, par des actes. A nous de le faire également évoluer par nos idées, par nos recherches, par nos enquêtes, celles qui construisent une intelligence des territoires.

Toutes les feuilles doivent-elles toujours partir d'un centre commun en rayonnant autour ?. D'autres conception d'organisation existent. © Photographie CAD/BM pour PEE, 2017

Doit-on prendre toujours, comme unique modèle, celui des feuilles qui partent toutes d’un centre commun en rayonnant autour ? Où bien doit-on prendre en compte un autre type d’organisation comme celui du rhizome ? © Photographie CAD/BM pour PEE, 2017.

DANS UN MONDE GLOBALISÉ…

« Dans un monde globalisé marqué par les injustices persistantes, les conflits endémiques, et la destruction de l’environnement. Pourtant persiste l’espoir d’un monde meilleur. (…)

L’augmentation des incertitudes exige d’innover tant sur les plans méthodique, théorique, pratique.(…)

Partout dans le monde, des mouvements de protestation s’élèvent contre les inégalités, l’oppression et la destruction des ressources naturelles. Ils affirment qu’un autre monde, est possible.(…)

L’avenir n’apparaît plus comme prédéterminé par des évolutions inéluctables mais comme le résultat incertain de dynamiques complexes, multiscalaires, et à l’origine de controverses dont l’intensité est variable. (…)

Les acteurs sociaux poursuivent, souhaitent, envisagent, anticipent, craignent, imaginent, prévoient, projettent, rejettent, défendent et combattent pour des avenirs possibles. » (1)

Markus S. SCHULZ

RÉFÉRENCES

1. SCHULZ Markus S., « The Futures We Want. Global Sociology and the Struggles for a Better World », 3e ISA Forum of Sociology, July 10-14, 2016, Vienna (Austria).

SCHULZ Markus S., « La crise et la politique des avenirs » in CONSTANTOPOULOU Christiane, Les récits de la crise. Mythes et réalité de la société contemporaine, Paris, L’Harmattan, 2017.

Markus S. SCHULZ est  professeur de sociologie. Il a enseigné à l’université de New York, et à l’université de l’Illinois. Il a effectué un séjour à la Maison des sciences de l’Homme (MSH) à Paris en 2017.
Il est vice-président de l’Association internationale de Sociologie (International Sociological Association / ISA). Cette association sans but lucratif a pour objet de représenter les sociologues du monde entier, sans considération de leurs approches disciplinaires ou leurs idéologies. Elle vise à faciliter la recherche sociologique et à en augmenter sa visibilité internationale. Créée sous les auspice de l’UNESCO en 1949, elle est membre du Conseil international des Sciences sociales, et possède un statut d’organisation non gouvernementale (ONG) auprès du Conseil économique et social des Nations Unies.

© Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT pour le conseil d’orientation de PEE, 17 janvier 2018, 16 heures.

ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2018
http://portes-essonne-environnement.fr

GOSB. Réunion publique du conseil territorial le 19 décembre 2017

Le prochain conseil territorial de l’établissement public territorial (EPT) Grand Orly Seine Bièvre (GOSB) – qui comprend 24 communes et 686 416 habitants – se réunit en séance publique le mardi 19 décembre 2017 à 19 heures à Vitry-sur-Seine. Son ordre du jour comprend 57 questions.

Établissement public territorial Grand Orly Seine Bièvre (GOSB), Ordre du jour du Conseil territorial du mardi 19 décembre 2017, Hôtel de ville de Vitry-sur-Seine (94).

© Marie LAPEIGNE, 18 décembre 2017, 8 H heures.

http://portes-essonne-environnement.fr
ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2017