Archives de catégorie : Intelligence informationnelle

Savigny-sur-Orge. L’affaire de La Savinière en Vendée : « à la recherche de la concertation perdue »

Le 13 avril 2015, sur proposition de son maire Éric MEHLHORN (LR), le conseil municipal de Savigny-sur-Orge décide la fermeture du centre permanent de classes de mer et de colonie de vacances « La Savinière », à La-Tranche-sur-Mer. La raison évoquée : ce patrimoine inestimable est un gouffre financier. (1) En 83 ans d’existence, une centaine de milliers de jeunes Saviniens s’y sont forgés des souvenirs inoubliables… Depuis l’été 2015, on n’entend plus résonner les rires des enfants de Savigny-sur-Orge sur la côte vendéenne. (2)(3)

6. LS CP FACADE

Colonie scolaire de Savigny-sur-Orge à La Tranche-sur-Mer, début des années 1940. Collection privée CAD/BM.

Le 28 juillet 2015, le maire décide de louer l’établissement à la commune de La-Tranche-sur-Mer, intéressée par les cuisines entièrement rénovées en 2009 et 2010 avec un coût de 1,4 millions d’euros pour les Saviniens. Le prix de cette location, 50 000 euros par an. (4)

11. D LS CV et CM 1983

Dépliant publicitaire sur le Centre permanent La Savinière, 1983 (recto). Fond privé CAD/BM.

Le compte administratif de l’année 2015 de la ville de Savigny-sur-Orge est adopté en séance du conseil municipal le 23 juin 2016. Les Saviniens constatent alors une situation paradoxale :  l’existence d’une économie de 2,2 millions en fermant de nombreuses structures municipales comme La Savinière et, en même temps, celle d’un excédent budgétaire de 3,5 millions d’euros… (5)

Dans cette affaire que sont devenus les fonctionnaires communaux employés du centre qui devaient quitter les lieux pour être « recasés » ailleurs ? Sur le carreaux d’après la rédaction du mensuel critique Le Sans-culotte 85, dans son édition de mai 2016. Les 22 agents n’ont apparemment pas retrouvé de poste de titulaire. Certains auraient bénéficié de formation, selon les syndicats. Trois vendéennes auraient été reclassées à Savigny-sur-Orge, mais sans aucune concertation préalable, sans pouvoir bénéficier du fameux « rapprochement familial »… (6)

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Document : COQ Marie, HODECENT Fabrice, « Centre de La Savinière à La Tranche : l’avenir des agents se jouent en région parisienne », Le Sans-culotte 85. Le canard vendéen qui ne joue pas les fayots, n° 95, mai 2016, p. 10. (6)

Comment une décision prise à Savigny-sur-Orge (Essonne) peut-elle produire des dégâts sociaux à 500 kilomètres de distance, à La Tranche-sur-Mer (Vendée) ? Depuis les années 1990, les fermetures des centres de vacances et de centres éducatifs – où se déroulent les classes vertes ou bleues – prolifèrent de façon continue. Au-delà de la casse patrimoniale soutenue et de la disparition de la mémoire collective en raison d’un gain financier communal quelconque, se pose le problème du respect du citoyen qu’il soit consommateur ou acteur. Dans l’affaire de La Savinière, il se sent trahi par une élite dirigeante qui décide et impose de façon autoritaire – comme autrefois – du seul fait qu’elle est élue. Les Saviniens n’ont pas été entendus, ni écoutés. Les Vendéens, fonctionnaires municipaux gérés par la ville de Savigny-sur-Orge, non plus.


Alors que les processus de concertation, de débat public et de dialogue sont entrés dans les mœurs depuis une vingtaine d’années, il est difficilement concevable qu’à l’échelle d’une commune, d’une intercommunalité, d’un établissement public territorial, d’une métropole, les décisions soient toujours prises de façon descendante, du haut (les élus) vers le bas (les citoyens). Un processus démocratique de médiation et de conciliation entre une élite dirigeante et ses administrés doit être mis en place pour faire en sorte qu’un dossier patrimonial comme celui de La Savinière n’existe plus.

La réponse sera peut-être donnée dans un autre domaine, celui de l’environnemental, lors de la conférence « Débat public, concertation, conciliation, médiation : quelles synergies ? » organisée par la Commission nationale du Débat public, le Conservatoire national des arts et métiers, Médiations plurielles et l’Institut de la concertation le 8 novembre 2016. (7) Encore, faudrait-il que les élus de Savigny-sur-Orge soient ouverts à l’idée même de la concertation… Autre événement sur l’agenda de Portes de l’Essonne Environnement en rapport avec la façon dont la commune de Savigny-sur-Orge a géré le dossier de La Savinière, le colloque sur « Patrimoine et débats publics : un enjeu citoyen », organisé aussi par le Conseil international des monuments et des sites et l’Institut de la concertation le 24 et 25 novembre 2016. (8) Encore faudrait-il que les élus saviniens soient conscients de la nécessité du processus démocratique dans la protection du patrimoine.


RÉFÉRENCES
1. MONNIOTTE-MÉRIGOT Sylvie, « La Savinière et Savigny-sur-Orge : après 83 ans d’une histoire d’amour, Eric Mehlhorn décide une séparation fatale », www.portes-essonne-environnement.fr, 16 avril 2015 : http://portes-essonne-environnement.fr/la-saviniere-et-savigny-sur-orge-apres-83-ans-dhistoire-damour-eric-mehlhorn-decide-une-separation-fatale/.
2. MONNIOTTE-MÉRIGOT Sylvie, « La Savinière, un établissement modèle… qui ne l’est plus pour la municipalité savinienne », www.portes-essonne-environnement.fr, 27 avril 2015 : http://portes-essonne-environnement.fr/la-saviniere-un-etablissement-modele-qui-ne-lest-plus-pour-la-municipalite-savinienne/.
3. MONNIOTTE-MÉRIGOT Sylvie, « La Savinière, la juste mémoire des Saviniens et de Savigny-sur-Orge (juin 1940) », www.portes-essonne-environnement.fr, 29 avril 2015 : http://portes-essonne-environnement.fr/la-saviniere-la-juste-memoire-des-saviniens-et-de-savigny-sur-orge-juin-1940/.
4. VAGNEUX Olivier, « Des documents sur la location de la Savinière de Savigny-sur-Orge », Le Savinien libéré, 8 août 2015 : https://oliviervagneux.wordpress.com/2015/08/08/des-documents-sur-la-location-de-la-saviniere-de-savigny-sur-orge/.
5. VAGNEUX Olivier, « Des enjeux du conseil municipal de Savigny-sur-Orge du 23 juin 2016 », Le Savinien libéré, 21 juin 2016 : https://oliviervagneux.wordpress.com/2016/06/21/des-enjeux-du-conseil-municipal-de-savigny-sur-orge-du-23-juin-2016/.
6. Document : COQ Marie, HODECENT Fabrice, « Centre de La Savinière à La Tranche : l’avenir des agents se jouent en région parisienne », Le Sans-culotte 85. Le canard vendéen qui ne joue pas les fayots, n° 95, mai 2016, p. 10.

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Une du mensuel Le Sans-culotte 85. Le canard vendéen qui ne joue pas les fayots, n° 95, mai 2016, p. 1/16.

7. « Débat public, concertation, conciliation, médiation : quelles synergies ? », conférence proposée par la CNDP, le Cnam, Médiations plurielles et l’Institut de la concertation, 8 novembre 2016, Cnam, 292 rue Saint-Martin, Paris 3e.
8. « Patrimoine et débats publics : un enjeu citoyen », colloque proposé par ICOMOS France et l’Institut de la concertation, 24 et 25 novembre 2016, Médiathèque de l’architecture et du patrimoine, 11 rue du Séminaire de Conflans, 944220 Charenton-le-Pont.

© Paul-André BEAUJEAN, 19 juillet 2016, 10 h.

ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2016.

Aéroport d’Orly. 18 juillet 2016 : coup d’envoi des nuisances aériennes en raison des travaux de la piste 4

Durant cinq semaines, jusqu’au 28 août (en principe), Paris-Orly rénove la chaussée aéronautique 06/24, appelée aussi piste 4, et son système de balisage lumineux. Il en profite pour mettre aux normes européennes le seuil et les instruments de radio navigation. Il s’agit d’optimiser la plate-forme et de la sécuriser.

ORLY TRAVAUX 2016 - 22509 ADP

Plan de la plate-forme de l’aéroport d’Orly, extrait de « Aéroport de Paris-Orly. Information sur les travaux de la piste 4 du 18 juillet au 28 août 2016 », plaquette n° 22509 du groupe ADP, mai 2016, p. 1. (1)

Pour ce faire, une modification de l’exploitation de l’aéroport est nécessaire, à savoir :
– fermeture de la piste 4,
– utilisation de la piste 3 de façon unique pour les atterrissages et les décollages,
– utilisation de la piste 2, dite de secours, le matin, en début d’après-midi, le soir.

ORLY TRAVAUX 2016 - 22509 ADP DECOLLAGES

Les décollages durant les travaux 2016 de la piste 4 de l’aéroport d’Orly, extrait de « Aéroport de Paris-Orly. Information sur les travaux de la piste 4 du 18 juillet au 28 août 2016 », plaquette n° 22509 du groupe ADP, mai 2016, pp. 3-4.

ORLY TRAVAUX 2016 - 22509 ADP ATTERRISSAGE

Les atterrissages durant les travaux 2016 de la piste 4 de l’aéroport d’Orly, extrait de « Aéroport de Paris-Orly. Information sur les travaux de la piste 4 du 18 juillet au 28 août 2016 », plaquette n° 22509 du groupe ADP, mai 2016, pp. 3-4.

Le groupe ADP assure que le couvre-feu (entre 23 h 30 et 6 h) continuera de s’appliquer. Il faudra y être vigilant et ne pas hésiter à contacter la Maison de l’Environnement et du Développement durable d’Orly en cas d’atteinte à la tranquillité nocturne des Sud-Franciliens. (2) Étant des riverains exposés aux nuisances occasionnelles en temps normal qui deviendront permanentes durant ces travaux, les rédacteurs de PEE feront un état précis des manquements. Ils alerteront ADP.

Si vous subissez aussi des nuisances nocturnes, nous ne pouvons que vous inciter à être pleinement des lanceurs d’alerte. Pourquoi ? La raison est simple : aucun riverain, aucun élu, aucun fonctionnaire des collectivités territoriales riveraines ne peut dire ce qu’il adviendra de cet aéroport après sa rénovation totale et l’ouverture du bâtiment de jonction (en construction) entre les aérogares Ouest et Sud, avec accueil de gros porteurs. Un seul pressentiment, une exploitation générant davantage de nuisances. Si elles ne sont pas sonores du fait d’un technologie permettant de générer des avions moins bruyants, elles seront chimiques avec un air de plus en plus pollué par cette aéroflotte sans cesse croissante par son nombre ou sa taille. (3)

Les travaux de la piste 4 sont échelonnés sur deux années. Puis ce sera au tour de la piste 3… (4) Ce n’est donc que le début d’une série d’étés pollués par les nuisances sonores et aériennes pour des milliers de riverains non touchés habituellement par ce genre de désagréments ou seulement de façon ponctuelle. Si vous ne partez pas en vacances, en balade ou au travail durant cette période, à vos casques anti-bruit, bouchons d’oreilles ou boules Quies ! Au choix et bon courage…

RÉFÉRENCES
1. Groupe ADP, DGAC, « Aéroport de Paris-Orly. Information sur les travaux de la piste 4 du 18 juillet au 28 août 2016 », plaquette n° 22509, 6 p., mai 2016 (pdf) : ORLY TRAVAUX 2016 – 22509 ADP.
2. Maison de l’Environnement et du Développement durable d’Orly. Téléphone : 08 05 71 27 12 (appel gratuit / numéro vert). Courriel : environnement.orly@adp.fr. Site Internet : www.entrevoisins.org.
3. A la fin des travaux 2016, un article sera rédigé sur le sujet.

4. Lire les articles publiés sur le présent site Internet :

© Marie LAPEIGNE, 17 juillet 2016, 10 h.

ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2016.

MGP. Colloque sur la bonne gouvernance dans la gestion du fleuve et des rivières métropolitains

Comment gérer demain le fleuve et les rivières du territoire de la métropole du Grand Paris ?

Tel est le sujet du colloque qui aura lieu les 7 et 8 juillet 2016 à l’hôtel de ville de Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne) sous la co-présidence de Patrick OLLIER, président de la métropole du Grand Paris (MGP), de Sylvain BERRIOS, vice-président de la MGP délégué à la gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations (GEMAPI) et président du syndicat Marne Vive, et de Jean-François CARENCO, préfet de région Ile-de-France et préfet de Paris.

La thématique de la bonne gouvernance dans la gestion du bassin hydrographique parisien n’est pas anodine après les inondations vécues au début du mois de juin 2016. Planifié avant ces récents événements, ce colloque aspire à trouver une réponse à la question : « Que ce soit à la veille d’une crue ou après les inondations, la GEMAPI ne constituera-t-elle pas l’outil qui permettra aux élus de disposer d’une vision globale à l’échelle des rivières et, notamment, d’anticiper au mieux ces phénomènes ? » Une façon de dire que, jusqu’à ce jour, une mauvaise gouvernance relative domine.

Le colloque couvrira principalement les thèmes suivants :

  • Vers une gestion globale et cohérente des risques liés aux inondations ;
  • Pour une amélioration de la biodiversité de nos rivières et du fleuve ;
  • Des usages de nos rivières et du fleuve en milieu urbain ;
  • La qualité de l’eau de nos rivières et du fleuve au centre des enjeux.
COLLOQUE MGP GEMAPI 2016

Programme du colloque « Gemapi : Enjeux et gouvernance. Sécurité, biodiversité, santé et cadre de vie : Comment gérer demain nos rivières sur le territoire de la Métropole du Grand Paris ? », 7 et 8 juillet 2016, p. 1/3.


Un tel colloque est-il utile ?

Que les élus et les fonctionnaires territoriaux de la MGP et des établissements publics territoriaux (EPT) qui la composent, se retrouvent, s’informent, réfléchissent sur le sujet n’est pas une mauvaise chose en soi. Mais, le citoyen est en droit de se demander si, une nouvelle fois, il ne se trouve pas dans une enième réunionite coûteuse du millefeuille territorial sans aucune retombée locale pour les habitants et les administrés. Le dossier de presse avance qu’il « est nécessaire qu’élus et institutionnels partagent leurs attentes et leurs visions à l’échelle du territoire métropolitain pour faire en sorte que les projets avancent et que les synergies se créent dans l’intérêt, in fine, des cours d’eau et des citoyens qui les fréquentent et les utilisent. »  Pourquoi ne pas avoir ajouté « qui vivent à proximité » ? Plus que ceux qui les « fréquentent » et les « utilisent », des riverains souffrent régulièrement des crues, parfois depuis des décennies, sans que des solutions soient réellement apportées pour atténuer les risques encourus d’une vie passée, présente et future à côté d’une rivière ou d’un fleuve.


Pourquoi construire en zone inondable ? Pourquoi continuer à construire en zone inondable ?

Ne doit-on pas prendre à bras le corps le problème des permis de construire délivrés à des promoteurs par les maires, confortés par les autorités préfectorales, dans les années 1960, 1970… et, dernièrement, dans les années 2010 sous couvert de « pilotissage » pour satisfaire un Schéma directeur régional d’Ile-de-France (SDRIF) qui impose toujours plus de constructions de logements (sociaux ou pas / 70 000 par an pour le SDRIF en cours) dans des secteurs déjà bien denses se trouvant parfois en zone inondable comme c’est le cas à Savigny-sur-Orge, à Athis-Mons, à Juvisy-sur-Orge et ailleurs ! Non seulement, cette densification nouvelle est envisagée dans les quartiers anciens, le long des voies de chemin de fer mais, en plus, les autorités oublient qu’il s’agit aussi parfois de secteurs inondables relevant d’un PERI ou d’un PPRI rivière et/ou d’un PPRI Seine. A Juvisy-sur-Orge ou à Athis-Mons, par exemple, tout le nouveau quartier « vertical » en bordure de la Seine a été inondé…

JSO I2016 WILLY HUBENTZ

Juvisy-sur-Orge, quai de Seine. Capture d’écran de la vidéo de Willy Hubentz, « Inondation en Essonne. Juin 2016 », https://www.youtube.com/watch?v=MRFbpmRDfS8.

Certes, en temps normal, la vie près d’une rivière ou d’un fleuve peut paraître romantique voire idyllique, mais en temps de crue ? Tout un quotidien est fortement perturbé, du simple ramassage des ordures ménagères à une école fermée, de la simple boulangerie à une grande surface ou à un restaurant en chômage technique en raison d’inondation ou de rupture de courant électrique, d’un transport privé à un transport public rendus impossibles, d’un parking couvert d’eau à une cave ou un rez-de-chaussée inondé, d’un ascenseur immobilisé faute d’électricité à un réseau téléphonique hors service pour la même raison, aux victuailles d’un réfrigérateur ou d’un congélateur perdues faute d’électricité durant plusieurs jours, à des morceaux de vie, des souvenirs partant avec le courant des eaux vers on ne sait où, à une évacuation de son habitation durant quelques jours à plusieurs semaines tels des naufragés sans lendemain (3) … Et cela ni les autorités administratives, ni les hauts fonctionnaires du SDRIF, ni les promoteurs n’y font allusion.

  • Comment gérer les instants disruptifs d’un cadre de vie en situation de dysfonctionnent, qui génère un perte de repère chez les riverains d’un cours d’eau en crue ?
  • Comment vivre pendant une inondation ? Comment survivre à une inondation « catastrophe » ? Comment faire acte de résilience ?
  • Pourquoi et comment les autorités doivent-elles mieux gérer les permis de construire à proximité d’une rivière et d’un fleuve en refusant l’application du SDRIF dans ces zones pour effectivement répondre aux normes fixées par les PERI ou les PPRI ?
  • Quelles seront les mesures prises par les maires de la MGP sur le terrain après ce colloque ? Comment seront-elles contrôlées et par qui ?

Telles sont les questions que devraient se poser les élus de la MGP, en présence des acteurs de terrain mais aussi des associations environnementales locales. Les habitants attendent des réponses.

RÉFÉRENCES
1. Métropole du Grand Paris, « Gemapi : Enjeux et gouvernance. Sécurité, biodiversité, santé et cadre de vie : Comment gérer demain nos rivières sur le territoire de la Métropole du Grand Paris ? », Programme du colloque des 7 et 8 juillet 2016, Saint-Germain-des-Fossés, dossier de presse, 28 p. (pdf) : COLLOQUE GEMAPI 2016 DP.
2. Métropole du Grand Paris, « Gemapi : Enjeux et gouvernance. Sécurité, biodiversité, santé et cadre de vie : Comment gérer demain nos rivières sur le territoire de la Métropole du Grand Paris ? », Programme du colloque des 7 et 8 juillet 2016, Saint-Maur-des-Fossés, 3 p. (pdf) : COLLOQUE MGP GEMAPI 2016 PROG.
3. Lire ainsi le cas d’une famille de Longjumeau qui, après un mois, n’a toujours pas réintégré son logement : FOULON Aurélie, « Sandrine et ses enfants, toujours naufragés », Le Parisien Essonne-matin, 6 juillet 2016, p. III (pdf) : 2016-07-06 LPE INONDATIONS.

© Marie LAPEIGNE, 6 juillet 2016, 17 h 20.

EPT n° 12. Le conseil territorial du 28 juin 2016 a siégé dans un écran de fumée !

Soixante-et-onze délibérations en 3 h 26, soit une adoptée toutes les 3 minutes et 30 secondes ! Tel est le surprenant bilan du conseil de l’établissement public territorial réuni le mardi 28 juin 2016, en son siège de l’hôtel de ville de Vitry-sur-Seine (2 avenue Youri-Gagarine), à partir de 19 heures. Encore une assemblée qui délibère plus vite que son ombre. C’est comme les numéros de prestidigitation : plus cela va vite, moins on voit ce qui se passe.

EPT12 CT 28-06-2016

Établissement public territorial Grand-Orly, Val-de-Bièvre, Seine-Amont, « Ordre du jour du conseil territorial du 28 juin 2016 », p. 1/4.

En effet, à l’ordre du jour, pas moins de 71 points ont été abordés, dont 21 répertoriés dans la catégorie « finances » ! (1) Comment peut-on assister à une telle séance sans réprimer au bout de trois heures une irrépressible envie de bailler ou de partir, le conseil territorial du 28 juin ayant duré plus de trois heures ? La longueur de l’ordre du jour repousse tout citoyen actif à exercer son droit à vivre pleinement un instant important de la cité élargie à 24 communes… Pourquoi ne pas faire des conseils plus courts avec une longueur d’ordre du jour raisonnable ? Pourquoi un conseil de plusieurs heures, en pleine semaine, constitue-t-il en soi un déni de démocratie locale pour les administrés ? Pourquoi ces conseils ne sont-ils pas retransmis en direct par Internet, en différé, et conservés pour un visionnage ad libitum ? Pourquoi les règles de fonctionnement d’une assemblée délibérante font-elles état de l’obligation de se réunir au moins une fois par trimestre sans mentionner une limite de durée de la séance ou de points à aborder ? (2) A ce jour, aucune étude n’a été faite sur la possible corrélation entre des ordres du jour trop longs, des heures de séances inappropriées avec les activités des citoyens… et la relative absence de public lors des réunions des assemblées délibérantes.

En réalité, le président d’un conseil (municipal, communautaire, départemental, régional, territorial, métropolitain) le réunit de sa propre initiative chaque fois qu’il le juge utile. Le citoyen se trouve confronté, se heurte, à un pur fonctionnement réalisé selon le « bon vouloir » de l’exécutif. (3) Il n’y a pas de réel débat au cours des séances. Tout est bouclé d’avance, décidé, acté par la majorité et ses acolytes, reléguant les sessions des assemblées délibérantes à de simples chambres d’enregistrement. Parfois, des tensions pointent voire explosent : elles mettent ainsi un peu d’animation ou réveillent des endormis sur leur siège d’élus faute de joysticks, de tablettes ou de smartphones permettant de faire passer le temps plus vite. Il suffit de regarder les bétisiers filmés pour s’en rendre compte… Des désaccords font sauter les bonnes intentions d’une charte de gouvernance, comme celle adoptée le 12 avril 2016 par les conseillers territoriaux eptdouziens. Ce fut le cas lors de cette dernière séance. (4) Mais, n’assistons-nous pas là aux derniers actes d’une démocratie d’apparence coupée des attentes citoyennes ?

RÉFÉRENCES
1. Établissement public territorial Grand-Orly, Val-de-Bièvre, Seine-Amont, « Ordre du jour du conseil territorial du 28 juin 2016 », 4 p. (pdf) : EPT12 CT 28-06-2016.
2. Code général des collectivités territoriales, articles L. 2121-7 à L2121-27-1.
3. Voir également l’article de Bernard MÉRIGOT, « Savigny-sur-Orge. La séance du conseil municipal du jeudi 17 mars 2016 pour la première fois en direct sur Internet ? », www.savigny-avenir.info, 17 mars 2016 : http://www.savigny-avenir.fr/2016/03/17/savigny-sur-orge-la-seance-du-conseil-municipal-du-jeudi-17-mars-2016-diffusee-pour-la-premiere-fois-en-direct-sur-internet/.
4. Les séances du conseil territorial de l’EPT n° 12 ne sont toujours pas filmées par l’administration territoriale. Aucun des 92 conseillers territoriaux ne proteste ! Seule la première a été diffusée en direct le 12 janvier 2016. Depuis, le journaliste Olivier VAGNEUX enregistre en vidéo les séances et les publie sur Youtube, telle celle du 28 juin 2016 : https://youtu.be/0sgT7ZGx7Vw.

© Paul-André BEAUJEAN, 30 juin 2016, 15 h 30.

Brétigny-sur-Orge, Base aérienne 217. Des avions militaires aux drones et à l’e-commerce

Le Premier ministre Manuel VALLS (PS) a donné ses lettres de noblesse à la formule étonnante de « maire bâtisseur » au Congrès des maires en 2014. Celle-ci a été reprise par nombre d’élus, comme Valérie PÉCRESSE (LR), présidente du conseil régional d’Ile-de-France. Elle n’est pas récente puisque des géographes et des politistes l’utilisent depuis un certain temps déjà. (1) Un débat aujourd’hui dépassé puisque ce ne sont plus les maires mais les présidents de communauté, les présidents d’établissement public, les président de métropole… qui ont ravi aux maires la capacité d’être des bâtisseurs.

« Les maires bâtisseurs » disparaissent au profit des « présidents d’intercommunalité bâtisseurs »

On peut légitimement s’interroger sur ce qui rend recevable le concept de « maire bâtisseur » dans son ambition  de classer les élus locaux. L’expression personnalise à outrance le mérite de réalisations publiques en attribuant à une seule personne le mérite de les avoir conduites, oubliant le rôle collectif de la communauté municipale, tant au sein des conseils municipaux, qu’au sein de l’ensemble des populations concernées. Un équipement public n’est jamais un désir solitaire, mais un désir partagé par des citoyens.

La fonction bâtisseuse constituerait-elle un critère permettant de discriminer les « bons élus » des « mauvais élus » ? Sa reconnaissance constitue-t-elle un label ou bien un certificat anticipé pour un bilan de mandat avant de prochaines élections ? Le qualificatif est de toute façon chargé de significations implicites et de questionnements non formulés : que vaut-il mieux, en fin de compte, densifier l’espace urbain ou bien préserver les espaces libres ? A ceci près, que pour accéder au statut reconnu de « bâtisseur », il existe un préalable, pour qu’un espace public puisse entreprendre une urbanisation publique qui est de disposer à la fois :
•  d’un foncier libre,
•  des capacités financières pour procéder aux aménagements nécessaires.

Deux conditions qui se trouvent, semble-t-il, réunies par le projet d’aménagement de 300 hectares situés principalement sur les communes de Brétigny-sur-Orge et Le Plessis-Pâté. L’opération est conduite par Olivier LEONHARDT (DG), président de la communauté d’agglomération Cœur d’Essonne (21 communes, 260 000 habitants). Il concerne un espace non construit, occupé anciennement par la Base aérienne 217 (BA 217), propriété du ministère de la Défense, cédé pour 1 € à la communauté d’agglomération Cœur d’Essonne. (2)

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La Base aérienne 217 de Brétigny-sur-Orge, les hangars, les bâtiments et la tour de contrôle. © Photographie Jean-Marie CORBIN pour PEE et MALA, 15 juin 2016.


300 HECTARES DE LA BASE AÉRIENNE 217 CÉDÉS POUR 1 EURO

Actuellement, le ministère de la Défense a rétrocédé les parties nord et sud de l’emprise de la BA 217 coupée en deux par la piste est-ouest qui relie deux blocs de bâtiments édifiés de part et d’autres. Cette rétrocession en deux parties non communicantes totalise 300 hectares. Elle a été confiée pour un euro symbolique à la communauté d’agglomération Cœur d’Essonne associée à la communauté de communes Val d’Essonne. (3)

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Entrée de la Base aérienne 217 de Brétigny-sur-Orge. © Photographie Jean-Marie CORBIN pour PEE et MALA, 15 juin 2016.

Fort de cette opportunité foncière, ces communautés envisagent des aménagements ambitieux des terrains actuellement cultivés. Car, comme le reste des terres autour de Paris, celles-ci sont fertiles voire même les plus fertiles de la région.

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Terres agricoles de la Base aérienne 217 de Brétigny-sur-Orge. © Photographie Jean-Marie CORBIN pour PEE et MALA, 15 juin 2016.

La chute du bloc de l’Est et la suspension de la conscription ont profondément modifié les missions et les moyens de la Défense nationale française. Dans un contexte où l’État est de plus en plus endetté, le ministère de la Défense a dû se séparer d’emprises dont il avait moins besoin, et dont l’entretien générait des charges importantes afin de réduire les dépenses et de dégager de nouvelles marges financières.

Le site de Brétigny-sur-Orge en fait partie. Base aérienne encerclée progressivement par l’urbanisation croissante de l’Ile-de-France, elle a cessé  ses activités les plus bruyantes depuis de nombreuses années déjà. À plus ou moins long terme, il était prévu la cessation complète de toute activité militaire sur le site. Le plan a récemment évolué. En effet, par exemple, la BA 217 sert actuellement de point d’accueil pour les soldats venus en renfort au titre de l’opération sentinelle.

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Équipements de la Base aérienne 217 de Brétigny-sur-Orge. © Photographie Jean-Marie CORBIN pour PEE et MALA, 15 juin 2016.

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Piste de la Base aérienne 217 de Brétigny-sur-Orge. © Photographie Jean-Marie CORBIN pour PEE et MALA, 15 juin 2016.

La visite de la BA 217

Le mercredi 15 juin 2016, Olivier LÉONHARDT et Patrick IMBERT ont accueilli Josiane CHEVALIER, préfète de l’Essonne, et François DUROVRAY, président du conseil départemental de l’Essonne, pour une visite des lieux et faire le point de la situation. (4)

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Visite de la Base aérienne de Brétigny-sur-Orge en présence de François DUROVRAY président du conseil départemental de l’Essonne (à gauche), de Josiane CHEVALIER, préfète de l’Essonne (au centre), d’Olivier LÉONHARDT, président de la communauté d’agglomération Cœur d’Essonne (au centre en arrière-plan), de Nicolas MÉARY, maire de Brétigny-sur-Orge et vice-président du conseil départemental de l’Essonne (avec un dossier rouge), le 15 juin 2016. © Photographie Jean-Marie CORBIN pour PEE et MALA.

La visite s’est ponctuée en plusieurs lieux où doivent figurer les premiers projets d’aménagements. Ces aménagements concernent pour l’essentiel des activités du secteur tertiaire, aucune activité dans le secteur secondaire, et un reliquat de moins de 75 hectares alloués au primaire à travers des cultures biologiques dont du maraîchage.

CE BA217 plan tri

« La Base » de Brétigny-sur-Orge, projet économique développé par la communauté d’agglomération Cœur de l’Essonne et présenté le 15 juin 2016 aux personnalités essonniennes. (5)

En termes de potentiel d’emplois, la cible fixée est de 10 000 postes. Comme projet principal défini, il nous a été notifié l’installation à venir d’un pôle logistique d’e-commerce totalisant 3 000 emplois sur une surface 32 hectares et 240 000 m² de bâtiments. Les paris sont ouverts : Amazon, Cdiscount, FNAC, Carrefour, Vente-privée ou encore un outsider ?

Les emprises Ouest et du Carré Nord offrent des capacités d’installations considérables, mais qu’en est-il des potentielles entreprises clientes ?

En effet, et bien que cela soit prestigieux, l’implantation des principaux acteurs du secteur des drones, ne saurait suffire à combler toutes les offres foncières de l’emprise.

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Visite de la Base aérienne de Brétigny-sur-Orge, démonstration de l’utilisation d’un drone. © Photographie Jean-Marie CORBIN pour PEE et MALA. 15 juin 2016.

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Drone en vol, visite de la Base aérienne de Brétigny-sur-Orge. © Photographie Jean-Marie CORBIN pour PEE et MALA. 15 juin 2016.

50 hectares de l’emprise seront consacrés aux événementiels rassemblant des foules immenses pour des événements ponctuels. Dans un langage familier, cela pourrait se résumer en des « Woodstocks » où rien ne serait improvisé. (6)

PLAN BA217

Communauté d’agglomération Cœur d’Essonne, « La Base. 300 hectares d’avenirs », 2016, 8 p. (5)

Le problème des transports en commun

La question des transports doit être incidemment posée, que ce soit au fil de l’année ou lors des événements festifs ponctuels. Dans les deux cas, ceux-ci semblent à notre avis largement sous-évalués. La gare du RER-C de Brétigny-sur-Orge se trouve à plus de 2 km de l’entrée ouest de la BA 217. La voie routière qui longe l’emprise, la RD 19, est déjà bien chargée. L’implantation du gigantesque réseau de feux tricolores à l’intersection des RD 19 et 312 au nord n’a pas arrangé les choses, n’en déplaise aux promoteurs de ce genre de dispositif !

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Nœud routier sur la RD19, en Essonne. © Photographie Jean-Marie CORBIN pour PEE et MALA. 15 juin 2016.

À propos du transport par câbles aériens appelés communément télécabines, les renseignements pris sur Internet font état d’une vitesse de 5 à 6 m/s (environ 18 km/h) et d’une capacité de 1 500 personnes par heure. (7) C’est bien en retrait des autres transports urbains y compris le bus en site propre qui a une capacité 2 fois supérieure.

Bretigny-sur-Orge Base 217 OpenStreetMap lieux

Localisation de « La Base » et de la BA 217 via Open Street Map.

Une question non évoquée par les officiels, celle de la dépollution des sols

Immanquablement, un terrain militaire crée, provoque et subit diverses pollutions par ses activités passées et présentes. Il est peu probablement que l’emprise de la BA 217 y ait échappé. Toute cession ou modification d’activité d’un site nécessite certaines actions afin de déceler les atteintes à l’environnement. « La dépollution constitue alors un préalable à la reconversion fonctionnelle des sites militaires » qu’il s’agisse de dépollution pyrotechnique, qui concerne les activités de défense militaire (champs de tirs, entreposage de munitions, camps militaires…), ou de dépollution industrielle, qui concerne les activités en temps de paix (stockage de carburant, entretien de matériel, déchets polluants…). (8) Lors de la cession de l’État à une collectivité territoriale ou un EPCI, le ministère de la Défense doit remettre à l’acquéreur un audit environnemental, une étude historique de pollution pyrotechnique répertoriant et analysant les activités du site, un diagnostic évaluant le degré de pollution des différentes zones du bien cédé.

Avant cession, un site militaire étant assimilé à une installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE), le ministère de la Défense prend en charge le démantèlement de l’installation classée, à savoir la dépollution industrielle, la remise en état et la mise en sécurité des lieux lors de l’arrêt de ses activités.

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Bâtiment désaffecté sur la Base aérienne 217 de Brétigny-sur-Orge. © Photographie Jean-Marie CORBIN pour PEE et MALA. 15 juin 2016.

Pour la dépollution pyrotechnique, dans le cadre des dispositions de l’article 67 de la loi n° 2008-1425 sur la cession à l’euro symbolique (avec obligatoirement complément de prix différé), « le cessionnaire est substitué à l’État pour les droits et les obligations liés aux biens qu’il reçoit en l’état ». Cette dépollution est donc à la charge de l’acquéreur. Si une revente du bien (en entier ou en partie) est effectuée dans les quinze années qui suivent la cession initiale, le coût des travaux de dépollution est alors déduit du complément de prix différé. (9)

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Bâtiment désaffecté sur la Base aérienne 217 de Brétigny-sur-Orge. © Photographie Jean-Marie CORBIN pour PEE et MALA. 15 juin 2016.

De quelle nature sont les pollutions sur l’emprise de la BA 217 ? Que mentionne l’audit environnemental, l’étude historique pyrotechnique, le diagnostic ? Quel sera le chantier de dépollution ? A quels coûts ? Lors de la visite, les autorités ont été bien silencieuses sur le sujet.

Analyse SWOT – ou MOFF – du projet

Forces/Faiblesses

  • Force. Surface. Dynamisme apporté par une communauté d’agglomération (EPCI) de 21 communes et de 260 000 habitants.
  • Faiblesse. Transfert des décisions en matière d’aménagement, d’urbanisme, d’équipements… depuis l’échelon communal vers l’échelon communautaire. Quelles seront les justes répartitions des avantages et des coûts ?
  • Force. Gouvernance centralisée.
  • Faiblesse. Gouvernance démocratique et participative à inventer. Autant le citoyen municipal possède une existence certaine, autant le citoyen communautaire a une existence problématique.
  • Force. Opportunité d’urbaniser un foncier à l’état naturel.
  • Faiblesse. Disparition de zones libres. Imperméabilisation inévitable des sols.
  • Force. Créations d’emplois.
  • Faiblesses. Accessibilité du site. Transports en commun inexistants. Accès routiers saturés aux heures de pointe : bouchons automobiles quotidiens sur la route nationale 104 (dite Francilienne), entre Évry et Linas, sur la route départementale 19, entre Arpajon et Fleury-Mérogis/Grigny, « queues » de véhicules pour accéder ou sortir de la zone d’activité de la Croix-Blanche…

Opportunités/Menaces

  • Opportunité. Reprise de 300 hectares de terrain militaire.
  • Menaces. Difficultés liées à la reprise de terrains militaires pouvant receler diverses pollutions (hydrocarbures, pyrotechnie d’armement…).
  • Opportunité. L’EPCI Cœur de l’Essonne disposera de 300 hectares pour 1 € symbolique.
  • Menaces. Incertitude sur l’évolution à terme de la structure de l’intercommunalité qui est susceptible de transférer des charges de fonctionnement sur les communes, et donc sur les budgets communaux et sur les contribuables.
  • Opportunité. Le transfert par le ministère de la Défense de terrains dont il était propriétaire à une collectivité territoriale publique ne pose pas en soi de problème.
  • Menace. En revanche, d’éventuelles ventes par l’EPCI à des propriétaires privés de biens fonciers provenant du Domaine national peut soulever des interrogations sur sa justification (sur l’opération de privatisation, sur son fondement, et sur la détermination de la valeur des biens transférés…).

NB. Cette grille est établie à partir des informations dont nous disposons au moment où cet article est rédigé. Elle sera corrigée, complétée en fonction des éléments nouveaux dont nous aurons connaissance.

Conclusion sur l’opération

On peut s’interroger sur l’intérêt véritable de l’État et sur les contre-parties qu’il attend de la part des collectivités locales. Un bilan prospectif coûts/bénéfices doit être établi, rendu public, débattu et corrigé chaque année.

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Plan-maquette présenté lors de la visite de la Base aérienne 217 de Brétigny-sur-Orge. © Photographie Jean-Marie CORBIN pour PEE et MALA. 15 juin 2016.

RÉFÉRENCES
1. PRÉVOT Maryvonne, « Pierre Mauroy, maire bâtisseur : un héritier de l’avenir », Revue du Nord, 2011, n°389, pp. 181-192.
2. Ville de Brétigny-sur-Orge, « BA 217 : un passé riche, un avenir prometteur », Bulletin municipal « Paroles », novembre 2012, pp. 6-8 (pdf) : BSO BM Nov 2012 – BA217. Communauté d’agglomération Val d’Orge, « BA 217 : une opportunité pour le Val d’Orge, l’avenir du Sud francilien », juin 2012, 8 p. (pdf) : VAL D ORGE Signature CRSD BA2017.
3. Communauté d’agglomération Cœur d’Essonne, « C’est avec le cœur que nous construisons l’avenir », 2016, 7 p. (pdf) : CACE BA217 doc 1.
4. Conseil départemental de l’Essonne, « Visite de la base aérienne de Brétigny-sur-Orge. Invitation presse », 10 juin 2016, 3 p. (pdf) : invitation-visite-BA.

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5. Communauté d’agglomération Cœur d’Essonne, « La Base. 300 hectares d’avenirs », 2016, 8 p. (pdf) : CACE BA217 doc 3.
6. LOISY Florent, « Brétigny-sur-Orge. La BA217 va revivre », Le Parisien Essonne-matin, 16 juin 2016, p. III (pdf) : 2016-06-16 LEP BA217.

7. Sur les remontées mécaniques, lire le site Internet : http://www.remontees-mecaniques.net.
8. GINET Pierre, « Le lien défense-territoires. Quelles perspectives pour le géographe sur le plan scienti fique et dans sa pratique de l’aménagement ? », Cours magistral de Master Défense, risque, sécurité et aménagement, Metz (Université de Lorraine), France. 2014, 17 p. : https://cel.archives-ouvertes.fr/cel-00966048.
9. DAFI, CERTU, « Modalités de cession des immeubles du ministère de la Défense », fiche 6, septembre 2013, 12 p. (pdf) : DAFI CERTU 2013.

invitation-visite-BA© Jean-Marie CORBIN, Bernard MÉRIGOT, Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, 20 juin 2016, 19 h 30.


NOTE
L’invitation du conseil départemental de l’Essonne à la visite de la BA 217 le 15 juin 2016 est parvenue par mail à Bernard MÉRIGOT, rédacteur en chef de Territoires et démocratie numérique locale (www.savigny-avenir.info, ISSN 2261-1819) et président de Mieux Aborder L’Avenir, le 10 juin. Empêché par d’autres obligations professionnelles, il a demandé à Jean-Marie CORBIN, président de Portes de l’Essonne Environnement et directeur de publication de www.portes-essonne-environnement.fr, de bien vouloir le remplacer auprès des officiels durant cette visite. Le présent article a été rédigé en collaboration par les deux rédacteurs et Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT. Il est publié sur les deux sites Internet avec des illustrations, des références et un titre différents.