Archives par étiquette : Bien-être en ville

Aéroport d’Orly. 18 juillet 2016 : coup d’envoi des nuisances aériennes en raison des travaux de la piste 4

Durant cinq semaines, jusqu’au 28 août (en principe), Paris-Orly rénove la chaussée aéronautique 06/24, appelée aussi piste 4, et son système de balisage lumineux. Il en profite pour mettre aux normes européennes le seuil et les instruments de radio navigation. Il s’agit d’optimiser la plate-forme et de la sécuriser.

ORLY TRAVAUX 2016 - 22509 ADP

Plan de la plate-forme de l’aéroport d’Orly, extrait de « Aéroport de Paris-Orly. Information sur les travaux de la piste 4 du 18 juillet au 28 août 2016 », plaquette n° 22509 du groupe ADP, mai 2016, p. 1. (1)

Pour ce faire, une modification de l’exploitation de l’aéroport est nécessaire, à savoir :
– fermeture de la piste 4,
– utilisation de la piste 3 de façon unique pour les atterrissages et les décollages,
– utilisation de la piste 2, dite de secours, le matin, en début d’après-midi, le soir.

ORLY TRAVAUX 2016 - 22509 ADP DECOLLAGES

Les décollages durant les travaux 2016 de la piste 4 de l’aéroport d’Orly, extrait de « Aéroport de Paris-Orly. Information sur les travaux de la piste 4 du 18 juillet au 28 août 2016 », plaquette n° 22509 du groupe ADP, mai 2016, pp. 3-4.

ORLY TRAVAUX 2016 - 22509 ADP ATTERRISSAGE

Les atterrissages durant les travaux 2016 de la piste 4 de l’aéroport d’Orly, extrait de « Aéroport de Paris-Orly. Information sur les travaux de la piste 4 du 18 juillet au 28 août 2016 », plaquette n° 22509 du groupe ADP, mai 2016, pp. 3-4.

Le groupe ADP assure que le couvre-feu (entre 23 h 30 et 6 h) continuera de s’appliquer. Il faudra y être vigilant et ne pas hésiter à contacter la Maison de l’Environnement et du Développement durable d’Orly en cas d’atteinte à la tranquillité nocturne des Sud-Franciliens. (2) Étant des riverains exposés aux nuisances occasionnelles en temps normal qui deviendront permanentes durant ces travaux, les rédacteurs de PEE feront un état précis des manquements. Ils alerteront ADP.

Si vous subissez aussi des nuisances nocturnes, nous ne pouvons que vous inciter à être pleinement des lanceurs d’alerte. Pourquoi ? La raison est simple : aucun riverain, aucun élu, aucun fonctionnaire des collectivités territoriales riveraines ne peut dire ce qu’il adviendra de cet aéroport après sa rénovation totale et l’ouverture du bâtiment de jonction (en construction) entre les aérogares Ouest et Sud, avec accueil de gros porteurs. Un seul pressentiment, une exploitation générant davantage de nuisances. Si elles ne sont pas sonores du fait d’un technologie permettant de générer des avions moins bruyants, elles seront chimiques avec un air de plus en plus pollué par cette aéroflotte sans cesse croissante par son nombre ou sa taille. (3)

Les travaux de la piste 4 sont échelonnés sur deux années. Puis ce sera au tour de la piste 3… (4) Ce n’est donc que le début d’une série d’étés pollués par les nuisances sonores et aériennes pour des milliers de riverains non touchés habituellement par ce genre de désagréments ou seulement de façon ponctuelle. Si vous ne partez pas en vacances, en balade ou au travail durant cette période, à vos casques anti-bruit, bouchons d’oreilles ou boules Quies ! Au choix et bon courage…

RÉFÉRENCES
1. Groupe ADP, DGAC, « Aéroport de Paris-Orly. Information sur les travaux de la piste 4 du 18 juillet au 28 août 2016 », plaquette n° 22509, 6 p., mai 2016 (pdf) : ORLY TRAVAUX 2016 – 22509 ADP.
2. Maison de l’Environnement et du Développement durable d’Orly. Téléphone : 08 05 71 27 12 (appel gratuit / numéro vert). Courriel : environnement.orly@adp.fr. Site Internet : www.entrevoisins.org.
3. A la fin des travaux 2016, un article sera rédigé sur le sujet.

4. Lire les articles publiés sur le présent site Internet :

© Marie LAPEIGNE, 17 juillet 2016, 10 h.

ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2016.

MGP. Colloque sur la bonne gouvernance dans la gestion du fleuve et des rivières métropolitains

Comment gérer demain le fleuve et les rivières du territoire de la métropole du Grand Paris ?

Tel est le sujet du colloque qui aura lieu les 7 et 8 juillet 2016 à l’hôtel de ville de Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne) sous la co-présidence de Patrick OLLIER, président de la métropole du Grand Paris (MGP), de Sylvain BERRIOS, vice-président de la MGP délégué à la gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations (GEMAPI) et président du syndicat Marne Vive, et de Jean-François CARENCO, préfet de région Ile-de-France et préfet de Paris.

La thématique de la bonne gouvernance dans la gestion du bassin hydrographique parisien n’est pas anodine après les inondations vécues au début du mois de juin 2016. Planifié avant ces récents événements, ce colloque aspire à trouver une réponse à la question : « Que ce soit à la veille d’une crue ou après les inondations, la GEMAPI ne constituera-t-elle pas l’outil qui permettra aux élus de disposer d’une vision globale à l’échelle des rivières et, notamment, d’anticiper au mieux ces phénomènes ? » Une façon de dire que, jusqu’à ce jour, une mauvaise gouvernance relative domine.

Le colloque couvrira principalement les thèmes suivants :

  • Vers une gestion globale et cohérente des risques liés aux inondations ;
  • Pour une amélioration de la biodiversité de nos rivières et du fleuve ;
  • Des usages de nos rivières et du fleuve en milieu urbain ;
  • La qualité de l’eau de nos rivières et du fleuve au centre des enjeux.
COLLOQUE MGP GEMAPI 2016

Programme du colloque « Gemapi : Enjeux et gouvernance. Sécurité, biodiversité, santé et cadre de vie : Comment gérer demain nos rivières sur le territoire de la Métropole du Grand Paris ? », 7 et 8 juillet 2016, p. 1/3.


Un tel colloque est-il utile ?

Que les élus et les fonctionnaires territoriaux de la MGP et des établissements publics territoriaux (EPT) qui la composent, se retrouvent, s’informent, réfléchissent sur le sujet n’est pas une mauvaise chose en soi. Mais, le citoyen est en droit de se demander si, une nouvelle fois, il ne se trouve pas dans une enième réunionite coûteuse du millefeuille territorial sans aucune retombée locale pour les habitants et les administrés. Le dossier de presse avance qu’il « est nécessaire qu’élus et institutionnels partagent leurs attentes et leurs visions à l’échelle du territoire métropolitain pour faire en sorte que les projets avancent et que les synergies se créent dans l’intérêt, in fine, des cours d’eau et des citoyens qui les fréquentent et les utilisent. »  Pourquoi ne pas avoir ajouté « qui vivent à proximité » ? Plus que ceux qui les « fréquentent » et les « utilisent », des riverains souffrent régulièrement des crues, parfois depuis des décennies, sans que des solutions soient réellement apportées pour atténuer les risques encourus d’une vie passée, présente et future à côté d’une rivière ou d’un fleuve.


Pourquoi construire en zone inondable ? Pourquoi continuer à construire en zone inondable ?

Ne doit-on pas prendre à bras le corps le problème des permis de construire délivrés à des promoteurs par les maires, confortés par les autorités préfectorales, dans les années 1960, 1970… et, dernièrement, dans les années 2010 sous couvert de « pilotissage » pour satisfaire un Schéma directeur régional d’Ile-de-France (SDRIF) qui impose toujours plus de constructions de logements (sociaux ou pas / 70 000 par an pour le SDRIF en cours) dans des secteurs déjà bien denses se trouvant parfois en zone inondable comme c’est le cas à Savigny-sur-Orge, à Athis-Mons, à Juvisy-sur-Orge et ailleurs ! Non seulement, cette densification nouvelle est envisagée dans les quartiers anciens, le long des voies de chemin de fer mais, en plus, les autorités oublient qu’il s’agit aussi parfois de secteurs inondables relevant d’un PERI ou d’un PPRI rivière et/ou d’un PPRI Seine. A Juvisy-sur-Orge ou à Athis-Mons, par exemple, tout le nouveau quartier « vertical » en bordure de la Seine a été inondé…

JSO I2016 WILLY HUBENTZ

Juvisy-sur-Orge, quai de Seine. Capture d’écran de la vidéo de Willy Hubentz, « Inondation en Essonne. Juin 2016 », https://www.youtube.com/watch?v=MRFbpmRDfS8.

Certes, en temps normal, la vie près d’une rivière ou d’un fleuve peut paraître romantique voire idyllique, mais en temps de crue ? Tout un quotidien est fortement perturbé, du simple ramassage des ordures ménagères à une école fermée, de la simple boulangerie à une grande surface ou à un restaurant en chômage technique en raison d’inondation ou de rupture de courant électrique, d’un transport privé à un transport public rendus impossibles, d’un parking couvert d’eau à une cave ou un rez-de-chaussée inondé, d’un ascenseur immobilisé faute d’électricité à un réseau téléphonique hors service pour la même raison, aux victuailles d’un réfrigérateur ou d’un congélateur perdues faute d’électricité durant plusieurs jours, à des morceaux de vie, des souvenirs partant avec le courant des eaux vers on ne sait où, à une évacuation de son habitation durant quelques jours à plusieurs semaines tels des naufragés sans lendemain (3) … Et cela ni les autorités administratives, ni les hauts fonctionnaires du SDRIF, ni les promoteurs n’y font allusion.

  • Comment gérer les instants disruptifs d’un cadre de vie en situation de dysfonctionnent, qui génère un perte de repère chez les riverains d’un cours d’eau en crue ?
  • Comment vivre pendant une inondation ? Comment survivre à une inondation « catastrophe » ? Comment faire acte de résilience ?
  • Pourquoi et comment les autorités doivent-elles mieux gérer les permis de construire à proximité d’une rivière et d’un fleuve en refusant l’application du SDRIF dans ces zones pour effectivement répondre aux normes fixées par les PERI ou les PPRI ?
  • Quelles seront les mesures prises par les maires de la MGP sur le terrain après ce colloque ? Comment seront-elles contrôlées et par qui ?

Telles sont les questions que devraient se poser les élus de la MGP, en présence des acteurs de terrain mais aussi des associations environnementales locales. Les habitants attendent des réponses.

RÉFÉRENCES
1. Métropole du Grand Paris, « Gemapi : Enjeux et gouvernance. Sécurité, biodiversité, santé et cadre de vie : Comment gérer demain nos rivières sur le territoire de la Métropole du Grand Paris ? », Programme du colloque des 7 et 8 juillet 2016, Saint-Germain-des-Fossés, dossier de presse, 28 p. (pdf) : COLLOQUE GEMAPI 2016 DP.
2. Métropole du Grand Paris, « Gemapi : Enjeux et gouvernance. Sécurité, biodiversité, santé et cadre de vie : Comment gérer demain nos rivières sur le territoire de la Métropole du Grand Paris ? », Programme du colloque des 7 et 8 juillet 2016, Saint-Maur-des-Fossés, 3 p. (pdf) : COLLOQUE MGP GEMAPI 2016 PROG.
3. Lire ainsi le cas d’une famille de Longjumeau qui, après un mois, n’a toujours pas réintégré son logement : FOULON Aurélie, « Sandrine et ses enfants, toujours naufragés », Le Parisien Essonne-matin, 6 juillet 2016, p. III (pdf) : 2016-07-06 LPE INONDATIONS.

© Marie LAPEIGNE, 6 juillet 2016, 17 h 20.

Aéroport d’Orly. Travaux sur la piste 4 durant l’été 2016 confirmés

Le 15 avril 2016, face à des élus, des associatifs et des riverains, Franck MEYREDE, directeur de l’aéroport Paris-Orly, a présenté le programme de rénovation des pistes en raison de l’usure normale et d’une mise aux normes aéronautiques européennes obligatoires. (1) Une brochure explicative a été distribuée afin de permettre à l’assistance une communication vers leurs adhérents et vers les habitants concernés par les modifications d’utilisation des pistes durant la période du 18 juillet au 28 août 2016. Après une légère modification, elle sera disponible sur le site Internet de la Maison de l’environnement d’Orly et dans les mairies aux alentours. (2) Explications…

ORLY TRAVAUX P4 2016 1

Document 1 : ADP, « Aéroport Paris-Orly. Information sur les travaux de la piste 4 du 18 juillet au 28 août 2016 », Imprimerie spéciale Aéroports de Paris, avril 2016, 1/6 p. Brochure distribuée le 15 avril 2016 aux personnes présentes à la réunion organisée pour les riverains d’Orly. (2)


Deux phases de travaux sur la piste 4

La piste 4 (06/24) sera en travaux du 18 juillet au 28 août 2016 mais également en 2017, à peu près à la même époque. Puis, ce sera le tour de la piste 3 (08/26), certainement en 2018 et 2019. Pour des raisons opérationnelles et techniques, ils ne peuvent pas être réalisés en une seule fois. Les nouvelles normes européennes doivent être mises en place avant 2020. ADP finance 100 % des travaux. Une piste coûte à elle-seule 30 millions € environ.

La rénovation est liée aux conditions d’usure normale de l’infrastructure. L’enrobé de la piste 4 date de 2006, la durée de vie est d’environ 10 ans. Des zones sont abîmées avec des attaques liées à la météorologie et à l’usage de la piste. De ce fait, la maintenance est importante pour sécuriser cette piste. Franck MEYREDE rappelle que les rénovations de pistes sont nécessaires afin de maintenir la capacité opérationnelle de l’aéroport et la sécurité du personnel comme des voyageurs. Les avions roulent dessus à près de 250 km/h.

L’aire de sécurité d’extrémité de piste, dite RESA dans le jargon professionnel, sera prolongée de 200 m afin de réduire les risques. Les déplacements viaires et les cheminements de surveillances de piste avec leurs panneautages seront refaits à neuf.

ORLY N7 avril 2016

Orly, avion sur le taxiway au-dessus de la nationale 7. © Photographie SMM/PEE, 15 avril 2016.

En complément, un certain nombre de modifications à réaliser sont apparues. Elles sont liées en particulier aux réglementations européennes et à la mise en conformité des infrastructures et du balisage. Paris Aéroport profite de l’opportunité de cette rénovation pour améliorer la mise en sécurité de la piste en installant un nouveau système d’atterrissage aux instruments, appelé ILS de catégorie III. Il doit permettre une utilisation plus performante de la piste dans des conditions météorologiques particulières. Il augmentera la sécurité des appareils sur la plate-forme, quel que soit le sens d’atterrissage. Actuellement, il existe un système de radio navigation de chaque côté de la piste, mais ce nouvel ILS abaissera le seuil de visibilité de 800 m à 600 m.

La piste a été réalisée en 1963, rénovée en partie en 1995, puis en 2006 et 2009. Certaines zones sont vétustes. Les équipements électriques, les câblages, toutes les alimentations électriques et tous les systèmes qui permettent d’alimenter électriquement les pistes seront refaits en 2016-2017. Le but est de répondre à aux nouvelles normes européennes. Les travaux seront réalisés dans le cadre d’une démarche environnementale avec la technologie « leds » pour le balisage entièrement rénové. Sans caractère obligatoire, il sera procédé également à l’installation des feux d’indication de distance pour les pilotes.

Sur les six semaines de l’été 2016, les équipes travailleront 7 jours sur 7, 24 heures sur 24, afin de comprimer le plus possible la gêne. La production de l’enrobé de la piste 4 sera réalisée sur place. Les déchets seront traités et réutilisés sur la plate-forme, notamment pour les chemins de ronde autour des clôtures. L’approvisionnement du chantier et la circulation des camions hors plate-forme seront planifiés afin de créer le moins de nuisances possible autour de l’aéroport. Frank MEYREDE précise qu’en France, le béton est peu employé pour les pistes contrairement à l’enrobé, il dure pourtant plus longtemps. La piste 3 est en béton ainsi que les taxiways (voies de circulation) et les parkings.

ORLY 15 avril 2016

Orly, avion sur le taxiway arrivant de la piste 3. © Photographie SMM/PEE, 15 avril 2016.

Actuellement, Paris Aéroport procède à des travaux nécessairement préalables à la rénovation des pistes comme ceux effectués sur les éléments de sécurité pour la circulation des avions sur la plate-forme.


Et pendant ce temps, comment fonctionnera l’aéroport ?

La piste 4 sera complètement fermée à l’exploitation durant les six semaines de l’été 2016. Seules la piste principale 3 (08/26) et piste 2 dite de secours (02/20) seront en activité. Paris Aéroport a élaboré le phasage de telle manière à optimiser le plus possible la durée des travaux. Il a été demandé aux compagnies aériennes de réduire l’activité durant ce temps. Un travail avec les compagnies a donc été effectué de façon à limiter à la baisse la programmation des vols sur la base du volontariat avec des déplacements ou des suppressions provisoires de vols. Le respect du couvre-feu et l’impact limité des travaux sur les opérateurs aériens ont été les deux cadres de ce phasage.

Le directeur d’Orly, Franck MEYREDE, insiste sur les aléas climatiques moins nombreux en été que lors des autres saisons. En 2006, les travaux ont duré 12 semaines, de fin mars à juin, avec des problèmes météorologiques. Pour cette nouvelle tranche de rénovation, la période estivale est la moins pénalisante pour Paris Aéroport. Pas pour les riverains, certes. Avant et après ces six semaines, le trafic étant plus important, le respect le couvre-feu n’aurait pas pu être fait. Il n’y aura pas de dérogation à celui-ci.

L’exploitation des pistes 3 et 2

MEEM DGAC TO 2016 2

Document 2 : Ministère de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer, DGAC, « Travaux Orly. Piste 4 (06/24) du 18 juillet au 28 août 2016 », p. 3/14.

La piste 3 sera exploitée de façon unique : dans ce cadre, face à l’ouest et à l’est, l’atterrissage et le décollage se feront sur cette piste.

L’exploitation en pistes croisées a été choisie en pointe de trafic avec l’utilisation de la piste 2. Face à l’ouest, les atterrissages se feront en piste 3 et les décollages en piste 2. Les gros porteurs ne peuvent pas utiliser la piste 2 en raison de sa longueur plus courte que celle des pistes principales. Les gros porteurs, dans cette configuration, pourront également décoller en piste 3. Inversement, face à l’est, les décollages se feront en piste 3 et les atterrissages en piste 2.

En temps normal, seules deux conditions sont impératives pour l’utilisation de la piste 2 : 1/ les situations de vent selon un axe Nord-Sud ou Sud Nord (de 0 à 3 jours par an), quand il y a des vents forts dans cette direction-là, 2/ des travaux lourds sur une des pistes principales. Sans oublier les incidents majeurs sur les pistes principales obligeant Paris Aéroport à détourner les avions sur cette piste de secours. Durant la période de travaux, cet été, il n’y aura pas de trafic avant 7 heures le matin sur cette piste. Par contre, trois créneaux d’utilisation ont été définis : le matin, en début d’après-midi et le soir.

Nouvelles trajectoires de décollage et d’atterrissage

MEEM DGAC TO 2016 4

Document 3 : Ministère de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer, DGAC, « Travaux Orly. Piste 4 (06/24) du 18 juillet au 28 août 2016 », p. 10/14.

Face à l’ouest, les trajectoires ressembleraient à celles des travaux de 2009, sachant que les flèches de couleurs verte et orange (sur le document 3 ci-dessus) représentent 90 % de la trajectoire en dessous de 2 000 m d’altitude. Ainsi, les avions décolleront de la piste 3 pour rejoindre la trajectoire habituelle (en orange sur le document 3 ci-dessus) empruntée lors d’un départ de la piste 4. En période de pointe, les avions décolleront de la piste 2 avec une dispersion trajectorielle différente (en vert sur le document 3 ci-dessus).

MEEM DGAC TO 2016 3

Document 4 : Ministère de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer, DGAC, « Travaux Orly. Piste 4 (06/24) du 18 juillet au 28 août 2016 », p. 11/14.

Face à l’est, il est prévu des décollages en piste 3 comme actuellement, mais il est aussi prévu que l’atterrissage se fasse sur cette même piste avec une approche légèrement décalée par rapport à la situation actuelle (en bleu sur le document 4 ci-dessus). En période de pointe, les arrivées se feront en piste 2 (en vert sur le document 4 ci-dessus). Sur la cartographie, la zone bleue doit concerner 2/3 des vols, la zone verte 1/3 et en heures de pointe 90 %.

Dans cette configuration de travaux, Paris Aéroport est en mesure d’offrir aux compagnies des capacités opérationnelles réduites par rapport à une utilisation normale (avec les deux pistes principales). En piste unique, la capacité est de 45 mouvements par heure (25 atterrissages, 20 décollages). En pistes croisées, face à l’ouest, la capacité est de 25 arrivées et 25 départs. Face à l’est, elle passe à 30 atterrissages et 30 décollages (voir le document 2). Malheureusement, l’évaluation de l’impact sonore pour les populations survolées n’a pas été réalisée. Franck MEYREDE précise que les avions de nouvelle génération sont plus silencieux, l’impact dépend grandement du sens des vents. En été, les vents face à l’ouest et face à l’est sont généralement répartis équitablement sur la période. Ainsi, dans le Val d’Orge et pour le sud de l’Essonne, les habitants subiront plus de nuisances qu’en temps normal, où elles sont quasiment inexistantes.


Pour conclure, le directeur de l’aéroport d’Orly ayant assuré que le couvre-feu nocturne (entre 23 h 30 et 6 h) représente une partie de l’équilibre majeur de l’aéroport et des territoires riverains, il ne nous reste plus qu’à être très patient durant cette période de travaux…

On ne peut s’empêcher de s’interroger sur trois points lorsque le bâtiment de jonction entre Orly Ouest et Orly Sud – la fameuse 3e aérogare pour les associatifs – sera construit :
1. Quelle sera la durée de vie des pistes avec des avions de plus en plus lourds ?
2. Quelle sera la fréquence des travaux de rénovation ?
3. Quel sera l’impact sur les populations riveraines et survolées ? N’ont-elles pas, de façon prémonitoire, raison de s’inquiéter cette nouvelle construction ? L’avenir nous le dira.

RÉFÉRENCES
1. Lire également l’article d’annonce de Marie LAPEIGNE, « Aéroport d’Orly. Travaux sur les pistes en 2016 : de l’acceptabilité du bruit au vacarme assourdissant », www.portes-essonne-environnement.fr, 7 avril 2016 : http://portes-essonne-environnement.fr/aeroport-dorly-travaux-sur-les-pistes-en-2016-de-lacceptabilite-du-bruit-au-vacarme-assourdissant/.
2. Document 1 : DGAC, Aéroports de Paris (ADP), « Aéroport Paris-Orly. Information sur les travaux de la piste 4 du 18 juillet au 28 août 2016 », Imprimerie spéciale Aéroports de Paris, avril 2016, 6 p (pdf) : ORLY TRAVAUX P4 2016.
Cette brochure doit être modifiée en raison du changement de dénomination de la branche « services aux voyageurs » d’ADP en  « Paris Aéroport. Paris vous aime ». ADP a choisi une marque commerciale par aéroport, endroit unique où il faut accueillir de manière unique le voyageur.. La brochure sera mise en ligne et téléchargeable sur www.entrevoisins.org. Un numéro vert est ouvert : 0 805 712 712.
3. Documents 2 à 4 : Ministère de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer, DGAC, « Travaux Orly. Piste 4 (06/24) du 18 juillet au 28 août 2016 », 14 p. (pdf) : MEEM DGAC TO 2016.

© Marie LAPEIGNE, Orly, 27 avril 2016, 21 h 30.

 

Savigny-sur-Orge – PEE. Avis défavorable au plan local d’urbanisme (PLU)

Avis des associations Portes de l’Essonne Environnement (PEE) et Culture Arts Découverte (CAD) sur le projet de plan local d’urbanisme de Savigny-sur-Orge, 18 février 2016.

La mise à l’enquête publique du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Savigny-sur-Orge, du 18 janvier au 19 février 2016, constitue un moment à la fois rare et paradoxal. Rare, parce que les occasions où les citoyens sont consultés sur un dossier concernant une politique publique locale sont peu nombreuses. On peut compter sur les doigts d’une main le nombre de fois où une enquête a eu lieu en trente ans, de 1985 à 2016, à Savigny-sur-Orge. Paradoxal, parce que le dossier présenté aux habitants et aux usagers du territoire communal n’a été élaboré ni par eux, ni avec leur concours. Ils découvrent donc un ensemble de près de 900 pages conçu par un bureau d’études, payé par la commune, quelques fonctionnaires territoriaux de la mairie, et approuvé par le maire.

Comment analyser ce dossier de PLU ? En s’intéressant aux généralités ou aux détails ? Au fond ou à la forme ? L’association PEE a pour objet social l’intelligence territoriale. Parmi les méthodes servant de cadre à son travail citoyen, elle a retenu la méthode SWOT pour ses analyses, évaluations, réflexions, contre-propositions… L’analyse SWOT (Strengths / Weaknesses / Opportunities / Threats), ou MOFF (Menaces / Opportunités / Forces / Faiblesses), est un outil d’analyse stratégique. Afin d’aider à la définition d’une stratégie de développement, il combine :

  • l’étude des forces et des faiblesses d’une organisation, d’un territoire, d’un secteur…
  • les opportunités, considérées mais qui peuvent être manquées, et les menaces de son environnement.
Positif Négatif
Interne Forces Faiblesses
Externe Opportunités Menaces

Le but de l’analyse est :

  • de prendre en compte dans la stratégie à la fois les facteurs internes et externes,
  • de maximiser les potentiels des forces et des opportunités,
  • de minimiser les effets des faiblesses et des menaces.

La méthodologie MOFF est utilisée par de nombreux analystes (consultants, aménageurs, urbanistes, économistes, financiers, etc.). Elle sert à analyser, à diagnostiquer, à décrire :

  • un état de l’existant : une situation, un environnement…
  • une dynamique opérationnelle : un processus, un projet…
  • l’évaluation d’une volonté et de ses effets : une politique, une stratégie…

Elle résume les éléments à prendre en compte pour prendre une « bonne décision ».

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Quatre aspects du projet de plan local d’urbanisme savinien soumis à la présente enquête publique sont examinés dans cet avis :

  1. Les forces. Emploi. Enseignement. Espaces verts. Foncier disponible. Tissu pavillonnaire. Transports.
  2. Les faiblesses. Aire d’accueil des gens du voyage. Architecture. Bruit et pollutions. Commerces. Densification. Diagnostic Foncier. Économie. Énergie. Entrées de ville. Équipements. Espaces verts. Foncier. Indicateurs inexacts / Erreurs historiques. Inondations. Inondations / Digues. Logements sociaux. OAP. Patrimoine. Personnes à mobilité réduite. Plan de circulation. Population. Produits phytosanitaires. Programmes immobiliers / Environnement. Programmes immobiliers / Logements sociaux. Projection. Règlement / Stationnement. Règlement local de la publicité. Réseaux. Secteur gare. Secteur gare / OAP. Secteurs inondables. Statistiques. Urbanisme commercial. ZAC des Gâtines. Zones humides.
  3. Les opportunités. Économie. Espaces verts. Rivières. ZAC des Gâtines.
  4. Les menaces. Densification. Équipements. Inondations. Logements sociaux. MGP – EPT 12. Nuisances / Orly. PLU voisins. Rénovation urbaine. Transports. Usage du RER-C. Zone industrielle.

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1/ FORCES

SSO PLU ACP 02-2016 1

Avis des associations Culture Arts Découverte (CAD) et Portes de l’Essonne Environnement (PEE) sur le projet de plan local d’urbanisme (PLU) de Savigny-sur-Orge, 18 février 2016, p. 2/8.

2/ FAIBLESSES

SSO PLU ACP 02-2016 2a

SSO PLU ACP 02-2016 2b

SSO PLU ACP 02-2016 2c

SSO PLU ACP 02-2016 2d

Avis des associations Culture Arts Découverte (CAD) et Portes de l’Essonne Environnement (PEE) sur le projet de plan local d’urbanisme (PLU) de Savigny-sur-Orge, 18 février 2016, pp. 3-6/8.

3/ OPPORTUNITÉS

SSO PLU ACP 02-2016 3

Avis des associations Culture Arts Découverte (CAD) et Portes de l’Essonne Environnement (PEE) sur le projet de plan local d’urbanisme (PLU) de Savigny-sur-Orge, 18 février 2016, pp. 6-7/8.

4/ MENACES

SSO PLU ACP 02-2016 4

Avis des associations Culture Arts Découverte (CAD) et Portes de l’Essonne Environnement (PEE) sur le projet de plan local d’urbanisme (PLU) de Savigny-sur-Orge, 18 février 2016, pp. 7-8/8.

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Alors que la perte de confiance vis-à-vis des formes d’autorité est croissante, et que les formes actuelles de concertation sont jugées encore trop verticales (« top-down »), il est essentiel de créer le plus en amont possible, puis tout au long de la phase d’exécution, les conditions d’une adhésion renouvelée et d’une appropriation des projets urbains. L’objectif est de co-construire une « ville partagée » par tous, répondant aux usages et aux aspirations de tous les habitants.

Le projet de PLU de Savigny-sur-Orge ne présente pas de « vision habitante », pour rependre la formule du géographe et urbaniste Guillaume FABUREL. Les habitants ressentent la mutation rapide des territoires et des lieux de vie. L’Ile-de-France leur apparaît discontinue et inégalitaire. Ils ressentent les fractures sociales qui sont croissantes ainsi que les ruptures spatiales multiples.

Nous demandons que l’Établissement public territorial n° 12 qui exerce depuis le 26 janvier 2016 la compétence en matière de plan local d’urbanisme de la commune de Savigny-sur-Orge reprenne ce dossier et mette en place un processus d’urbanisme participatif avec les habitants et usagers du territoire qui ont la capacité de penser, de proposer et de débattre de leur avenir.

Le dossier soumis à l’enquête publique comporte des absences de réponses inquiétantes sur tous les problèmes vécus depuis trop longtemps par les Saviniens. Les faiblesses du projet sont si nombreuses qu’elles altèrent sa validité. Nous émettons un avis défavorable.

Pour Portes de l’Essonne Environnement
Jean-Marie CORBIN
Président

Pour Culture Arts Découverte
Bernard MÉRIGOT
Président

RÉFÉRENCE
Avis des associations Culture Arts Découverte (CAD) et Portes de l’Essonne Environnement (PEE) sur le projet de plan local d’urbanisme (PLU) de Savigny-sur-Orge, 18 février 2016, 8 pages (pdf) : SSO PLU ACP 18-02-2016s.

SSO Courterente - Chateaubriand

La maison de Courterente où séjournèrent François-René de Chateaubriand et Pauline de Beaumont en 1801. Le corps de logis principal a été démoli lors du doublement des voies du chemin de fer au début du XXe siècle. (Carte postale datée du 5 mai 1901, collection privée SMM/CAD)

© Jean-Marie CORBIN, Bernard MÉRIGOT, 19 janvier 2016, 16 h 00.


Le présent « article-avis » est publié conjointement sur les sites www.portes-essonne-environnement.fr et www.savigny-avenir.fr le 19 février 2016.

Nord Essonne. Un film de neige bien étrange… Attention neige industrielle !

Le mardi 19 janvier 2016, alors qu’il n’y avait pas de précipitations prévues par les services météorologiques, les habitants du Nord Essonne dont ceux des Portes de l’Essonne ont découvert en ouvrant leurs volets un film neigeux épandu sur les pelouses, les routes et les chaussées.

Dans le quotidien Le Parisien.fr du 19 janvier 2016, un court article  y est consacré et précise que cela serait dû à la pollution industrielle sans en préciser l’origine. (1) En effet, il serait embarrassant qu’en plus d’accuser les feux de cheminée des particuliers et les automobiles, que les camions et surtout les avions soient également montrés du doigt …

Chutes de « neige industrielle » en Essonne

Certains Essonniens se sont réveillés avec une surprise météorologique ce mardi matin : une (fine) couche blanche a recouvert trottoirs, pare-brise et chaussées dans quelques communes du nord de l’Essonne. C’était le cas à Viry-Châtillon, Sainte-Geneviève-des-Bois, Palaiseau ou bien encore à Yerres…

Ces premiers flocons de l’année en Essonne sont en fait dus à des chutes de « neige industrielle », un phénomène qui ne se produit qu’aux abords d’agglomérations, notamment en raison de la pollution… (1)

Les explications sont plus précises dans l’édition numérique du 19 janvier 2016 et papier du 20 janvier 2016 :

2016-01-20 LPE NEIGE

Document : Florian LOISY, « Premiers flocons : c’était de la « neige industrielle » ! », Le Parisien Essonne-matin, 20 janvier 2016, p. I. (2)
http://www.leparisien.fr/yerres-91330/premiers-flocons-en-essonne-c-etait-de-la-neige-industrielle-19-01-2016-5465163.php

Les enfants, abstenez-vous de faire des batailles ou des bonhommes avec cette neige polluée !

RÉFÉRENCES
1. Article publié par Le Parisien.fr le 19 janvier 2016, 15 h 28  : http://www.leparisien.fr/essonne-91/en-images-chutes-de-neige-industrielle-en-essonne-19-01-2016-5465505.php.
2. Lorian LOISY, « Premiers flocons : c’était de la « neige industrielle » ! », Le Parisien Essonne-matin, 20 janvier 2016, p. I. Version numérique sans infographie publiée le 19 janvier 2016 :  http://www.leparisien.fr/yerres-91330/premiers-flocons-en-essonne-c-etait-de-la-neige-industrielle-19-01-2016-5465163.php.

© Jean-Marie CORBIN, 20 janvier 2016, 12 h 00.