Archives de catégorie : Intelligence territoriale

Paray-Vieille-Poste : Ça n’a pas sens !

LE PLAISIR DES SENS… INTERDITS

L’histoire ressemble à s’y méprendre à celle contée par le comique Raymond DEVOS qui s’engageant dans un giratoire se retrouve face à 4 sens interdits. (1) Si l’absurdité de la situation provoque l’hilarité quand elle est racontée par cet humoriste si talentueux, c’est beaucoup moins drôle lorsque c’est vécu.

Ainsi, depuis le 20 août 2014, un nouveau plan de circulation a été mis en place à Paray-Vieille-Poste interdisant quasiment tout accès à la ville et a fortiori toute traversée réduisant de facto toute forme de nuisance des transitaires. Par la même occasion, le maire inaugure le sens interdit sur 30 mètres ! (2)

accès paray annoté 2014-08-31

Dédale paraysien au 31 août 2014. Les sens interdits annotés  à partir d’un fond de carte Mappy. © 2014 Mappy et Jean-Marie CORBIN.

S’ATTAQUER AUX EFFETS SANS ANALYSER LES CAUSES

Alain VÉDÈRE, maire de Paray-Vieille-Poste, s’attaque aux effets du transit routier et non pas aux causes. L’avenue Charles-de-Gaulle est un des itinéraires les plus performants pour les Saviniens et les Morangissois souhaitant rejoindre l’ex-nationale 7 à proximité de l’aéroport d’Orly. Il est en de même pour rejoindre le centre commercial d’Athis-Mons ou le terminus du T7 Portes-de-l’Essonne. Conjointement à la mise en service du T7, l’axe principal, l’ex-nationale 7, a volontairement été dégradé par la neutralisation de plusieurs passages souterrains afin d’inciter les Calpiens à emprunter les transports en commun. Hélas, le T7 n’est qu’un substitut de lignes d’autobus, fait de leur assemblage hétéroclite. Le T7 a un tracé tortueux où il faut plus de 30 minutes et 18 arrêts pour parvenir à l’autre terminus situé à Villejuif. De plus, tout emport de vélo est interdit dans ce tramway. En vérité, ce moyen de transport décrit comme moderne est peu performant et donc peu attractif.

Savigny - Paray accès bloqué avenue CdG 2014-08-31

Un bus 292 engagé dans l’avenue Charles-de-Gaulle à Paray-Vieille-Poste. © Jean-Marie CORBIN, 31 août 2014.

Les gens ne se déplacent pas que pour les loisirs. Ils le font surtout pour se rendre à leur travail. Quand les moyens de transports en commun ne répondent pas aux attentes, ils sont obligés de faire appel aux moyens individuels, c’est-à-dire l’automobile, les deux-roues motorisés et, dans une infime proportion, les vélos.

Les transitaires comme les commerçants sont furieux. Nombreux sont les transitaires qui faisaient une halte afin de fréquenter les commerces de proximité paraysiens comme les boulangers ou les coiffeurs. (3) Les Paraysiens le sont également, parcourir 800 m au lieu de 30 m pour rentrer chez soi, où se trouve le gain pour l’environnement ? (4)

À propos de loisirs, il faudra tout de même que Monsieur le Maire explique aux Calpiens comment se rendre désormais au centre aquatique de la CALPE d’une manière efficace maintenant que celui-ci est cloisonné dans cette forêt de sens interdits.

CINQ PAS EN AVANT, QUATRE EN ARRIÈRE

Scléroser une ville entière en ne proposant que des désagréments non seulement aux habitants des communes voisines mais aussi aux riverains cloitrés dans leur propre ville semble être un curieuse initiative. Le passage à l’action en pleine vacances d’été, sans aucune concertation, notamment avec les autres communes constituant la CALPE, était une véritable provocation. Face à une levée de bouclier prévisible incluant le fort mécontentement des Paraysiens, la municipalité de Paray-Vieille-Poste, bien que reculant en partie, a atteint son objectif en avançant quelques nouveaux pions. (5) Le maire assure avoir retiré une partie des panneaux, mais d’autres resteront, en plus des chicanes et autres feux rouges fous déjà mis en place précédemment.

QUELLES SOLUTIONS ?

Hélas, pour le moment aucune en vue. Il faudra pour cela attendre la construction des lignes de métro 14 et 15 et surtout l’ouverture impérative d’une station accessible aux voyageurs dans la zone de remisage prévue à Morangis, pour espérer une quelconque amélioration de la circulation urbaine dans ce secteur.

sens interdit

Panneau interdisant l’accès avenue Charles-de-Gaulle depuis Savigny-sur-Orge. © Jean-Marie CORBIN, 31 août 2014.

DOCUMENTS :
1. Raymond DEVOS, Le plaisir des sens (©1958) : http://www.wat.tv/video/raymond-devos-plaisir-sens-2zr6n_2ey2h_.html.
2. Plan de circulation arrêté par Alain VÉDÈRE, maire de Paray-Vieille-Poste : 2014-08-20 PVP plan de circulation.
3. Le Parisien Essonne-Matin, « Le plan de circulation tourne au labyrinthe », 2 septembre 2014 : leParisien – Plan de circulation de Paray 2014-09-02.
4. Le Républicain, « Paray, route barrée », 4 septembre 2014 :
2014-09-04 LR PVP PdeC.
5. Le Parisien Essonne-Matin, « La municipalité suspend son plan de circulation », 13 septembre 2014 :
2014-09-13 LP PVP PdeC recul.

© Jean-Marie CORBIN, 15 septembre 2014.

Autoroute ferroviaire Atlantique : action du député-maire d’Etampes, Franck Marlin

Dans le cadre de la première enquête publique sur le projet d’autoroute ferroviaire Atlantique (AFA) qui traverse la région francilienne via la ligne du RER-C (et notamment Étampes, Brétigny-sur-Orge, Juvisy-sur-Orge), PEE a adressé une copie de son avis au député-maire d’Étampes, Franck MARLIN. En retour, ce dernier a fait part de son opinion plutôt défavorable sur le sujet ainsi que des démarches entreprises auprès de l’État. Quelles sont-elles ? Quelles conclusions peuvent-elles être tirées ?

LA RÉPONSE DE FRANCK MARLIN À PEE (20 juin 2014)

Le député-maire d’Étampes, Franck MARLIN, remercie PEE de son initiative. Il « partage pleinement » son analyse « quant à l’absence extrêmement préjudiciable de concertation » et comprend les « légitimes inquiétudes » relatives à l’impact du tracé proposé par le concessionnaire (VIIA, filiale de la SNCF).

Afin de compléter le dossier de l’association, il a l’amabilité de lui adresser une copie des courriers qu’il a rédigé le 12 mai 2014 à l’attention de Frédéric CUVILLIER, secrétaire d’État chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche, de Jacques RAPOPORT, président de Réseau Ferré de France (RFF), de Guillaume PÉPY, président de la SNCF. Il y ajoute une copie de la réponse de Jacques RAPOPORT. (1)

Par ailleurs, il informe de la tenue d’un conseil municipal de la commune d’Étampes au cours de laquelle sera votée « une motion sollicitant des informations complémentaires dans le cadre d’une concertation élargie et l’organisation d’une nouvelle enquête publique » (NDLR : en cours au moment où le présent article est rédigé).

2014-06-20 Lettre de Franck Marlin a PEE

Lettre du député-maire Franck MARLIN à PEE, 20 juin 2014. © PEE.

LES INQUIÉTUDES DE FRANCK MARLIN

En premier lieu, le député-maire s’étonne de l’absence de concertation et de consultation des élus locaux concernés par le tracé, en particulier ceux du Paris-Orléans. Puis, il s’interroge sur les conséquences d’un tel projet générant des nuisances supplémentaires pour les riverains en période nocturne (sonores notamment), une dangerosité ferroviaire accrue, une hausse du trafic et un impact indéniable sur l’actuel usage de la ligne empruntée par les convois de l’AFA. Il attire l’attention de ses correspondants sur l’utilité écologique du ferroutage, progrès annoncé pour la préservation de l’environnement, mais qui ne doit pas se faire au détriment du cadre et de la qualité de vie des riverains. Le « transfert de nuisances » est inacceptable, selon lui. Cette conclusion ne peut être que partagée.

CONSULTATION SANS CONCERTATION DES POPULATIONS CONCERNÉES !

La réponse du directeur général de RFF est pour le moins surprenante : « L’enquête publique en cours vise précisément à recueillir l’avis du public sur ce projet de report modal (NDLR : trafic routier reporté sur le trafic ferroviaire), ainsi que les impacts associés et les mesures proposées pour y remédier ». Jacques RAPOPORT écrit le 17 juin 2014, alors que l’enquête est bouclée depuis le 5 juin.

Il estime que l’information des populations est satisfaisante. Il précise même que la commission d’enquête est la « garante de l’égal accès à l’information de toutes les populations concernées ». Il annonce que, pour les 470 communes traversées par l’AFA, 40 lieux d’enquête ont été ouverts (NDLR : soit 1 pour 11,75 communes), 80 permanences ont été tenues (NDLR : soit deux par lieu d’enquête), 300 affiches et 450 DVD ont été distribués (NDLR : même pas une affiche et un DVD par commune !), enfin un registre électronique était accessible sur le site de la préfecture du Pas-de-Calais, siège de l’enquête publique.

ENTRE LA SOUMISSION ET LA RÉVOLTE, IL Y A LE DÉBAT !

Selon le président de RFF, la procédure d’enquête publique a pour objet de répondre aux questions posées et à « porter des recommandations éventuelles de modification du projet proposé ». C’est le but de toute enquête publique. Mais, en lisant entre les lignes de Jacques RAPOPORT, il est aisé de constater que la décision a été prise avant que l’enquête ait eu lieu. Le projet sera réalisé : l’AFA est sur les rails, et ce quel que soit le résultat de l’enquête. Or, les maires n’ont pas été informés du dossier au préalable. Certains, les nouveaux édiles portés à la fonction lors des élections de mars 2014, ignorent tout. A leur tour, ils n’ont pas pu transmettre les éléments à leurs administrés par le biais de leurs différents vecteurs de communication (bulletins municipaux, lettres d’information, sites internet, totems…). La plupart n’ont pas été en mesure de tenir des réunions d’information. Le temps de la concertation avec les services publics, le concessionnaire, les élus et les administrés a été confisqué aux conseils municipaux récemment renouvelés.

PEE a participé au colloque international « Le citoyen et la décision publique », placé sous le haut patronage du président de la République, organisé par la Commission nationale du débat public (CNDP) les 16 et 17 juin 2014. Une phrase doit être retenue : « Entre la soumission et la révolte, il y a le débat ». (2) Où est le débat pour l’AFA ? Il a eu lieu en catimini, noyé dans le grand débat public sur les lignes à grande vitesse (LGV), en 2006 : il y a 8 ans ! Qui s’en souvient ? De qui se moque-t-on ? L’enquête publique n’a jamais été considérée comme un moment de débat entre l’auteur du projet et le citoyen. La société politique ( les élus, les collectivités locales…) et la société civile (les citoyens, les entreprises, les associations…) doivent sans cesse rappeler à l’État, aux pouvoirs publics, aux délégataires de services publics ou concessionnaires leur exigence du débat, préalable à toute décision concernant les équipements publics et leur fonctionnement.

Couverture de la plaquette du colloque international organisé par le CNDP en juin 2014. CNDP.

Couverture de la plaquette du colloque international organisé par le CNDP en juin 2014. © CNDP.

L’État et ses opérateurs doivent évoluer en passant d’une gouvernance verticale, qui impose du haut vers le bas, à une gouvernance horizontale, fondée sur une co-élaboration des projets collectifs.

POUR LE CONTOURNEMENT DE LA RÉGION PARISIENNE ET SON RÉSEAU FERRÉ OBSOLÈTE

Le président de RFF termine par un aveu également surprenant : l’Autorité de régulation des activités ferroviaires (ARAF), sollicitée afin d’émettre un avis « sur les conditions de mise en oeuvre des navettes d’Autoroute Ferroviaire », ne le rendra qu’au cours de l’été ! Il aurait été bien utile de l’insérer dans les documents d’enquête, notamment pour la partie francilienne du projet.

A l’heure où les expertises judiciaires, accablantes pour la SNCF et RFF, sur le déraillement de Brétigny-sur-Orge en juillet 2013 sont rendues publiques avec maintes interrogations sur la qualité du réseau ferré francilien et sa maintenance plus qu’insuffisante, les convois de l’autoroute ferroviaire peuvent-ils emprunter ce réseau vétuste et saturé de la Grande Ceinture et traverser nos gares, nos communes franciliennes, sans susciter de réelles inquiétudes ? Il ne se passe pas un jour sans que les usagers, les riverains et les professionnels du rail subissent les dysfonctionnements et l’entretien déplorable du réseau francilien. Les ingénieurs chargés des expertises, eux-mêmes, sont préoccupés par une telle situation de défaillance quasi généralisée dans certains secteurs. (3)

Dans ces conditions, peut-on envisager sereinement que des trains de fret au contenu inconnu, long d’un kilomètre, circulant la nuit (et pourquoi pas le jour aux heures creuses ensuite), traversent la région la plus peuplée de France et possédant le réseau ferré le plus délabré ? Un état qui est démenti par la SNCF, mais que tous les usagers et les riverains constatent depuis des années, voire des décennies. Ne vaut-il pas mieux appliquer le principe constitutionnel de précaution et contourner la région parisienne ?

SOURCES
1. Lettre de Franck MARLIN, député-maire d’Étampes, adressée à PEE, en date du 20 juin 2014. Dossier joint comprenant copies des lettres de Franck MARLIN à Frédéric CUVILLIER, Jacques RAPOPORT, Guillaume PÉPY, en date du 12 mai 2014, et une réponse de Jacques RAPOPORT à Franck MARLIN en date du 17 juin 2014. Correspondance sous format pdf : 2014-06-20 Franck Marlin Dossier AFA – PEE.
2. Colloque international « Le citoyen et la décision publique : enjeux de légitimité et d’éfficacité », sous le haut patronage de Monsieur François HOLLANDE, président de la République, organisé par la Commission nationale du débat publique (CNDP), les 16 et 17 juin 2014 à la Cité des sciences et de l’industrie Paris.
3. Articles du Parisien en date du 7, 8 et 9 juillet 2014 : Vincent VÉRIER « Drame de Brétigny : un rapport accuse la SNCF », 7 juillet 2014 (p. 16),  2014-07-07 LP Accident Bretigny p.16 ; Vincent VÉRIER, « La SNCF face à ses responsabilités », 8 juillet 2014 (p. 2), 2014-07-08 LP Accident Bretigny p.2.

© Philippe TRENTY et Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, 9 juillet 2014.

140 jours après la création de PEE. Entretien

La gouvernance des associations environnementales locales est-elle démocratique ? (Élan – Savigny Environnement / Portes de l’Essonne Environnement)

Les associations locales de protection de l’environnement et du cadre de vie sont des objets singuliers. Appartenant à la société civile, elles se créent pour lutter contre les atteintes portées à l’environnement et au cadre de vie des habitants. Elles prospèrent en exerçant un contre pouvoir face aux maires, aux municipalités, et aux administrations. C’est ce qui constitue leur « cœur de métier ».

Une question se pose : les gouvernances pratiquées par elles appliquent-elles en interne, pour elles (réunions de conseil d’administration, assemblée générale annuelle…) et pour leurs adhérents, la démocratie participative qu’elles revendiquent en externe, pour la vie locale ?

Une réponse négative signifierait qu’elles ont quitté la sphère de la société civile pour rejoindre celle de la société politique qu’elles côtoient, adaptant la conception classique du pouvoir représentatif qui s’exerce du haut vers le bas : le président décide, le conseil d’administration approuve, les adhérents suivent, les opposants sont exclus, et ceux à qui ça ne plaît pas sont poussés à la démission.

Associations et municipalités constituent un binôme. A ceci près que la temporalité des associations de protection de l’environnement et du cadre de vie n’est pas la même que celles des maires, des municipalités, des communautés qui eux, sont soumis à un renouvellement périodique (tous les six ans). Dans certaines associations, les responsables (présidents, membres du conseil d’administration) y siègent pendant dix ans, vingt ans, trente ans… Cela est conforme aux règles du bénévolat, mais cela interroge à la fois l’investissement personnel, l’individualisation d’une construction collective, et l’institutionnalisation d’une société privée. Cela interroge aussi la reconnaissance sociale et son appropriation.

La recherche-action que nous menons « Territoires et démocratie numérique locale » dans un autre cadre est particulièrement attentive à différents thèmes : mode de recrutement et de renouvellement des membres des conseils d’administration associatifs, leurs « profils », la durée de leur mandat ; l’intégration du « poids du passé local » qui consiste à rendre implicites des informations publiques ; les appropriations symboliques ; les débats internes (implicites ou explicites ?) ; les exclusions ; les démissions…

L’évolution des demandes citoyennes et celle des nouveaux paysages de l’innovation sociale constituent une réalité « incontournable », comme on dit. Les associations – qu’elles l’acceptent ou bien qu’elles s’en défendent – occupent une place dans une concurrence institutionnelle qui oppose la société politique à la société civile. Aucune association n’est destinée à durer un temps infini. L’expertise citoyenne évolue. Comment un objet social associatif évolue-t-il ? Ce qui constituait un objectif en 1980, l’est-il toujours en 1990, en 2000, en 2010 ? En un mot : comment l’offre associative évolue-t-elle ?

C’est en étant porteur de ces questions que nous avons rencontré Jean-Marie CORBIN, trésorier d’Élan – Savigny Environnement (2011-2013), président de l’association Portes de l’Essonne Environnement, créée en 2014.

Bernard MÉRIGOT

Fleur 1

Pensée démocratique. © BM.


Entretien entre Jean-Marie CORBIN, président de l’association Portes de l’Essonne Environnement, et Bernard MÉRIGOT, président de l’association Mieux aborder l’avenir, directeur de publication du site www.savigny-avenir.info.

LA CRÉATION DE PORTES DE L’ESSONNE ENVIRONNEMENT

Bernard MÉRIGOT (BM) : Quelle est l’origine de la création de votre association ?
Jean-Marie CORBIN (JMC) : Avec quelques amis et Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, ancienne présidente d’Élan – Savigny Environnement, nous n’étions plus en accord avec l’association locale de l’environnement dans laquelle nous œuvrions bénévolement depuis des années. Nous avons décidé de créer une nouvelle association, Portes de l’Essonne Environnement (PEE) à l’échelle de l’agglomération la CALPE, mais pas seulement. Nous sommes à l’heure des regroupements des collectivités. On parle de supprimer les départements, de diviser par deux le nombre de régions, de fusionner les intercommunalités, de vivre la métropolisation des capitales régionales… Le périmètre d’action est à l’échelle de la Métropole du Grand Paris et de l’Essonne, le nom de l’association n’est qu’un ancrage patronymique.

BM : Où en êtes-vous depuis janvier 2014 ?
JMC : Nous avons déposé les statuts en sous-préfecture de Palaiseau en début d’année. Aussitôt, le site internet a été créé. Les coûts de fonctionnement sont modiques pour un potentiel de diffusion « universel ». Le référencement Google commence à être opérationnel. Nous avons de nombreuses visites ce qui prouve l’intérêt porté par les internautes à nos articles de qualité.

BM : Quel est votre mode de gouvernance ?
JMC : En fait, nous avons choisi une gouvernance collégiale. Chacun apporte une pierre à notre édifice. Les adhérents sont tous conviés aux opérations rédactionnelles. Vous lirez prochainement des articles sous de nouvelles plumes, après ceux de votre serviteur, de Sylvie, de Séraphine ou de Philippe… Les articles sont proposés à la directrice éditoriale. Elle contrôle la qualité rédactionnelle. Elle amende les textes si besoin. Elle les source. Elle les met en forme. Puis, la validation est donnée par l’adhérent rédacteur originel.

BM : Oui, mais qui décide des orientations de l’association ? Qui participe aux réunions avec les institutionnels ?
JMC : Nous avons créé un conseil d’orientation composé actuellement de 5 membres. Organe de réflexion et de direction, il émet des propositions sur la stratégie de l’association. En fonction des thématiques, des compétences et des disponibilités de chacun, ce conseil d’orientation est l’interlocuteur de référence.

sortie A6 n6 4 juin 1964

Document : autoroute A6 à Savigny-sur-Orge, en juin 1964. © IGN.

LE SITE http://www.portes-essonne-environnement.fr

BM : Que trouve-t-on sur ce site ?
JMC : Tout ce qui concerne l’intelligence territoriale… C’est un « média numérique associatif d’informations environnementales, conçu selon les principes de l’intelligence informationnelle en capacité à se diriger vers l’intelligence opérationnelle ». Plus concrètement, il s’agit d’observer, d’analyser tout ce qui passe sur un territoire donné dans le domaine du développement durable (beaucoup plus vaste qu’on ne le pense), de commenter, et de proposer.

BM : Internet est alors un support de communication bien plus vaste que le papier.
JMC : Oui. Ce média se prête fort bien à ce genre d’exercice. Avec 100 gigaoctets d’espace, chaque dossier n’a que l’inspiration de ces rédacteurs pour limite. Aucune taille n’est fixée pour les pièces jointes, références indispensables pour étayer et sourcer les argumentaires développés dans chaque article.

Un exemple : nous envisageons de mettre en ligne sur notre site les séances des conseils communautaires de la CALPE. Au cours du dernier conseil, Robin REDA, président de la CALPE, a clairement dit qu’il n’interdisait pas les enregistrements sonores, mais qu’il ne les mettrait pas en ligne sur le site de l’agglomération. Soit dit en passant, pour un élu qui se charge de la communication, des transports et du haut débit, à l’ère de l’open data, il y a là une belle occasion manquée par ce jeune politique ! Au cours du dernier mandat, des séances publiques de conseils communautaires ont été filmées et diffusées en direct. Ce fut le cas pour l’agglomération les Lacs de l’Essonne présidée par Gabriel AMARD. Donc, c’est possible !

LES ACTIONS AUPRÈS DES ÉLUS

BM : Quels ont été les premiers contacts ?
JMC : L’association et son média doivent faire leurs preuves. De ce fait, les élus ne nous connaissent pas encore tous. Ils sont soit réceptifs, soit « craintifs » (encore une association environnementale !). Ainsi, l’accueil des exécutifs 2008-2014 a été chaleureux. Ils ont marqué de l’intérêt pour notre démarche.

Avant les élections municipales de mars 2014, nous avons proposé la ratification d’un pacte environnemental propre à la CALPE, en partenariat avec la fédération Essonne Nature Environnement. Quelques candidats têtes de liste y ont répondu, et pas forcément pour nous servir des amabilités. Je pense à Olivier VAGNEUX qui a refusé de signer alors que j’étais déjà pressenti pour être colistier n°5 sur sa liste ! A ce jour, de tous ces candidats signataires, aucun n’exerce de fonctions dirigeantes (élus minoritaires) en dehors de la Morangissoise Brigitte VERMILLET qui est la 11e vice-présidente de la CALPE, chargée de l’environnement, du cadre de vie et de la propreté.

BM : Et depuis les élections ?
JMC : Nous avons fait un large tour d’horizon et écrit à l’ensemble des maires, présidents de communauté de communes et présidents des syndicats intercommunaux (EPCI). Seul Franck MARLIN pour le compte du SIREDOM nous a répondu par écrit. Manifestement, la nouvelle donne issue des urnes de mars 2014 est soit trop occupée à prendre ses fonctions, soit dépassée, soit peu sensible aux questions d’environnement et de cadre de vie. Pourtant, entre les nuisances aériennes et routières, les transports en commun à améliorer, l’urbanisme, les cours d’eau de l’Orge, l’Yvette et la Seine, ce ne sont pas les sujets qui manquent. Nous avons des rendez-vous avec plusieurs fonctionnaires d’EPCI.

Davout cinq bus

Gare routière, place Davout à Savigny-sur-Orge. © BM.

LES RAISONS DE LA DÉMISSION D’ÉLAN – SAVIGNY ENVIRONNEMENT

BM : Ils craignent peut-être un doublon avec les associations locales. Pour mieux leur faire comprendre le contexte dans lequel PEE a été créée, voulez-vous revenir sur les motifs qui vous ont poussés à quitter l’association savinienne Élan – Savigny Environnement ?
JMC : C’est un vaste sujet ! Jusqu’à maintenant, cela ne méritait pas que nous en parlions mais vu qu’ils persistent à nuire à son ancienne présidente et à raconter des mensonges jusqu’à y consacrer un article sur leur site internet – peu fourni depuis notre départ -, je crois qu’il est temps d’exposer notre version des faits d’une manière détaillée sur notre propre site. Il nous est reproché d’avoir politisé l’association. Ce qui est totalement faux. Au contraire, à l’automne 2013, au nom de la neutralité et parce que, Sylvie et moi-même, nous étions engagés politiquement auprès de deux candidats différents, chacun à notre façon, nous avions fait le choix de nous mettre en retrait de l’association le temps de la campagne électorale des municipales.

L’actuel président, alors secrétaire, Dominique CATÉRINI, nous a répondu en séance de bureau élargi que ce n’était pas à nous de décider de notre position au sein du conseil d’administration (CA) de l’association mais à eux, les administrateurs ! Puis, vu le maintien de notre choix, l’ancienne présidente (colistière PS d’une candidate à des municipales jadis), Évelyne BOURNER, nous a intimé l’ordre par mail de définir notre retrait, à savoir si celui-ci signifiait « démission »… La simple mise en retrait ou en congé temporaire nous était refusée sous prétexte que nous mettrions en danger l’association.

Or, au même moment ou presque, sans avoir la politesse de l’annoncer au conseil d’administration, trois administrateurs s’engageaient officiellement auprès du candidat PS, Pierre GUYARD : Jacques LAGRANGE en tant que mandataire financier (le Monsieur finances, un personnage clé dans une campagne !), Valérie DERMAUX et Françoise GIRAUD en tant que colistières. Et tout cela sans démissionner du CA ou sans se mettre en retrait. Deux poids, deux mesures inqualifiables quand on y pense. Dans la presse, récemment, Élan – Savigny Environnement persiste dans son culot de se targuer d’être apolitique (1). Le CA est de gauche, les faits sont là ! Bref, tout s’est enchaîné ensuite…

Panneaux elect mun

Panneaux électoraux à Savigny-sur-Orge, mars 2014. © BM.

BM : C’est-à-dire ?
JMC : Chacun en notre âme et conscience, pour des motifs différents et semblables à la fois, nous avons choisi de démissionner. Pourquoi en être arrivés là ? C’est simple. Jacques LAGRANGE, Dominique CATÉRINI et Évelyne BOURNER ont organisé un putsch en réunissant un CA sans avertir la présidente et le trésorier (moi). Lorsqu’elle a été convoquée par mail, à 31 h avant l’heure fixée pour cette réunion, Sylvie a rédigé sa lettre de démission de présidente qu’elle a remise au conseil le jour « j ». L’urgence de ce conseil était nulle : notre mise en congé temporaire ne mettait pas l’association en danger, elle était dirigée de façon collégiale par le CA !

Lasse de voir certaines décisions actées en CA régulièrement mises en cause, jusqu’à lui refuser de cosigner un PV de délibération prise unanimement, dont elle avait besoin pour un recours gracieux en préfecture, elle n’a pas admis cette attitude dictatoriale digne de la gouvernance autocrate du maire de la commune. Surtout qu’elle avait instauré une direction ouverte. Instituant un bureau élargi, elle ne prenait aucune décision seule. Certes, elle avait des contacts extérieurs. Nous sommes en France et libres de voir qui bon nous semble. Quand c’est pour le bien de l’association, il n’y a rien à redire. D’ailleurs, tout était discuté. Mais, certains étaient jaloux de ses connaissances et de ses contacts : ils voulaient avoir la mainmise sur tout, pour tout.

TOUCHE PAS À MON ASSOCIATION

BM : Existe-t-il alors des motifs sous-jacents à cette démission ?
JMC : Oui. Dire qu’un an et demi auparavant, il n’y avait aucune candidature à ce poste. Ni même pour une vice-présidence. Les non-volontaires avaient tous fait un pas en arrière ! Aucune association n’est appelée à demeurer immuable. Les sujets d’intérêt, les modes de gouvernance et les présidences non plus ! Sylvie a dirigé l’association dans des moments difficiles, notamment face à une maire médiocre et autoritaire. Elle a de grandes capacités de travail. Rigoureuse, méthodique, et ayant une culture environnementale fondée sur un savoir scientifique et littéraire, elle a forgé une image très différente des outils de communication de l’association qui menait un train de vie pépère sous Évelyne BOURNER. Nous nous sommes mutuellement appris.

Mais, Élan – Savigny Environnement est un pré-carré auquel il ne faut pas s’attaquer. Il faut en bouger ni les cadres, ni les carcans. Depuis la démission de Sylvie, c’est retour à la case départ. Voyez leur site internet, sans article de fond depuis plus de six mois ! Les anciens n’ont pas apprécié la modernité : ils préfèrent l’indigence obséquieuse face au pouvoir local en place plutôt qu’une gouvernance de contre-pouvoir, active, responsable, tournée vers le futur. Sylvie l’a compris. Elle a fait le bon choix et m’a prévenu aussitôt.

BM : Et vous ?
JMC : Me concernant, j’ai également été convoqué par mail à moins de 31 heures, à la hâte et en catimini. Je ne pouvais pas assister à ce fameux conseil. J’ai reçu chez moi Dominique CATÉRINI, le lendemain matin, sans rendez-vous, qui m’annonçait la démission de Sylvie. Quel scoop ! Mais, il s’est bien gardé de m’informer que le nouveau président c’était lui ! Je ne l’ai appris que quelques jours plus tard… Il s’est aussi invité le lendemain soir, soit disant pour me remettre un chéquier. En quoi était-ce si urgent puisqu’il dirigeait l’association maintenant ? Il m’a bien remis le chéquier. Il m’a surtout demandé de faire un envoi massif d’e-mail aux adhérents dans lequel Sylvie était nommément mise en cause, sans sourciller sur les propos diffamatoires tenus dans ce mail. Il est vrai qu’il n’en était pas à son premier acte de la sorte.

Prise par ses activités professionnelles, en septembre 2013, Sylvie avait demandé à être déchargée des comptes rendus traditionnellement rédigés par le secrétaire dans les associations. Dominique CATÉRINI s’est résigné à les faire. Or, il prit l’habitude d’envoyer à tout le monde des comptes rendus contenant des éléments faux et diffamatoires, sans même les faire viser par la présidente qui était obligée de faire des correctifs peu appréciés de certains, car les remettant dans le droit chemin… Une quadra rectifiant un sénior, quel crime de lèse-majesté ! Mais, a-t-on déjà vu un secrétaire bafouer aussi simplement les principes élémentaires régissant la vie d’un conseil d’administration ? Non. Pour le voir, il fallait venir à Élan – Savigny Environnement. Quand on pense, qu’en un seul clic, ces documents pouvaient être transférés à n’importe qui ! Où va l’inconscience des gens ?

LES VISITES DOMICILIAIRES

BM : Puis, un sentiment d’oppression a pointé…
JMC : De harcèlement plutôt. Dès le jour suivant. Dominique CATÉRINI et Évelyne BOURNER se sont montrés particulièrement insistants pour, à nouveau, vouloir me rencontrer. Ils refusaient catégoriquement de m’exposer au préalable les motifs de leur visite. Mon domicile n’est pas une épicerie de quartier ouverte de 9 h 00 à minuit. J’ai refusé, puis proposé un samedi matin. Ils ne sont pas venus… J’ai attendu. Je ne supportais plus cette pression. J’ai donc démissionné, tout en restant membre du CA.

CYBERPOUVOIR ET GÉRONTOPOUVOIR

BM : Comment ont-ils réagi ?
JMC : Surpris de ma décision, car non préparés à la tenue informatisée de la comptabilité et du site internet alors que quatre membres du CA avaient suivi une formation six mois auparavant, cette démission a provoqué leur colère. Un « larbin » leur échappait. Et puis, ce n’est pas de la gérontophobie que de dire que je n’étais plus très motivé pour travailler exclusivement avec des personnes âgées de 20 à 30 ans de plus que moi. Dominique CATÉRINI n’a pas accepté ce renoncement de ma part. Il a essayé de m’intimer l’ordre de continuer. Travailler contraint et forcé sans aucune rémunération, ne serait-ce pas là la définition de l’esclavage ? J’ai résisté et tenu bon.

Palmier nuit

Palmier de nuit. © BM.

ENVIRONNEMENT ET FRANCHISE, INCOMPATIBILITÉ ?

BM : Que vous reprochait-on ?
JMC : Mon franc-parler, c’est sûr. Mes opinions. Ma vision de l’écologie et des dossiers sur les transports. Mon refus de voir une personne du CA, n’habitant pas la commune, se targuant d’être la grande spécialiste des questions ferroviaires et des circulations douces sans se préoccuper des spécificités de notre ville, être l’unique voix du CA dans ces domaines.

BM : Avez-vous un exemple ?
JMC : Le tramway T7 a été un point d’achoppement sans précédent. Le T7 a pénalisé le trafic routier, interrompu une piste cyclable traversant l’aéroport d’Orly. Avec l’imposition du cadencement pour les autobus circulant dans la zone des Portes de l’Essonne, le T7 a désorganisé les horaires de bus y compris pour les usagers n’empruntant pas le T7. Désormais, dans mon quartier, personne ne sait quand le prochain bus 292 passera. Enfin, le parcours tortueux du T7 à travers Rungis à la vitesse « exceptionnelle » de 15 km/h, le rend plus lent que l’ancienne ligne de bus 392, un comble ! Mettre 1 h 40 avec le 292 et le T7 au lieu de 1 h 05 par le RER-C avec un détour en métro par Paris, pour aller de Savigny-sur-Orge au Kremlin-Bicêtre, ce n’est pas ce qu’on peut appeler une performance.

Mon constat, étayé de chronométrages précis, a pourtant été vigoureusement balayé d’un revers de la main par des personnes qui n’ont, pour certains, jamais mis les pieds dans les transports en commun de leur vie pour aller travailler. En vérité, je portais atteinte au sacro-saint dogme « le transport en commun, c’est forcément mieux que le bagnole ». Qui plus est, je portais atteinte au prestige du tramway qui, à capacité quasiment identique, coûte 6 fois plus cher qu’une ligne d’autobus en site propre.

Tram T7

Attention au tramway T7 ! © BM.

BM : Et du côté de la trésorerie ?
JMC : Trésorier rigoureux, j’ai dû faire face aux réticences de certains membres du CA à régler leurs cotisations. Ainsi, en 2013, j’ai effectué trois relances sans réponse d’Étienne LAMBERT (l’actuel secrétaire) et de Jacques LAGRANGE. Le premier m’a envoyé un e-mail au ton très désagréable avant de payer sa cotisation au mois d’août. Quant au second, je me suis aperçu que ce n’était pas la première « étourderie » puisqu’il ne figurait pas dans les adhérents à jour de cotisation des années 2008 et 2012 ! De cet épisode, il est possible que je me sois attiré leur aversion. L’ancien trésorier ne réclamait pas les cotisations des administrateurs manquantes. Même retraités, ces gens-là ont eu de très bonnes situations professionnelles ! Croyez-vous qu’il soit sain d’accorder des passe-droits ? Avaient-ils imaginé que Sylvie et moi-même avions soustrait des éléments comptables et fait des malversations ? Si tel était le cas, ils ont dû être bien déçu lorsqu’ils ont eu la comptabilité entre les mains…

Et puis, tout le monde sait que « je préfère m’intéresser à ceux qui jettent leurs papiers par terre qu’à ceux qui n’en n’ont pas ». Cette petite mise au point n’avait pas plu à son époque à l’une des membres du CA qui avait employé les canaux de communication du conseil d’administration pour y diffuser sa  propagande en faveur des personnes en situation clandestine. Ce n’est pas le rôle d’une association de protection de l’environnement. Je pense que l’on m’en a voulu également.

BM : Concrètement, cela c’est passé comment ?
JMC : Je passerai rapidement sur le procès exclusivement à charge que l’on m’a fait au cours du CA du 7 décembre 2013, « pur produit de mon imagination », étant interdit d’enregistrement sonore, je n’ai rien pour l’attester. Mais, chez les « gens de gauche », voyons, ça ne se fait pas ! Même ceux qui, auparavant, avaient la même opinion que moi sur certains dossiers et sur la Miss circulations douces, ont été méprisants. J’ai été jugé sans être écouté.

LA LETTRE PERSONNELLE AUX ADHÉRENTS

BM : Pourquoi avoir écrit aux adhérents peu avant l’assemblée générale de l’association, en mars 2014 ?
JMC : Nous en avions assez des mensonges proférés par certains administrateurs et qui nous étaient rapportés par des adhérents avec lesquels nous sommes restés en contact. Certains nous ont d’ailleurs rejoints à PEE. Cette lettre personnelle était une mise au point (2). Elle n’était pas destinée à être publiée sur le site de PEE. Nous savions qu’il y aurait une réponse de la part du nouveau président et du CA. Elle était légitime. Mais, une fois de plus, cette réponse insérée sur le site d’Élan – Savigny Environnement ne reflète qu’une réalité tronquée, méprisante, voire mensongère. D’où cet article, aujourd’hui.

TOURNER VITE LA PAGE

BM : Le dossier est-il clos ?
JMC : Pour Sylvie et moi, il l’est depuis des mois. Cet hiver, vous avez même demandé à Jacques LAGRANGE de faire cesser toutes actions et tous dires contre Sylvie, et ce en présence de Pierre GUYARD (3). Mais, les municipales approchant, les interventions hostiles à notre égard se sont multipliées… jusqu’à refuser de se plier aux statuts de la fédération Essonne Nature Environnement puisque Sylvie, étant restée administratrice de l’association, était toujours secrétaire générale adjointe. N’en déplaise au trio CATÉRINI, BOURNER, LAGRANGE, les membres du CA de la fédération sont des personnes physiques, présentées par les associations adhérentes, personnes morales. La durée du mandat (3 ans) n’est pas cessible au gré de la volonté des associations. Au cours de l’assemblée générale 2014 de la fédération, un de ses membres a rappelé que Élan – Savigny Environnement était coutumière du fait de vouloir supprimer les personnes qui ne sont plus en odeur de sainteté chez elle. Ainsi, jadis, elle s’en était prise à Jacques ROZE DES ORDONS, administrateur des deux entités.

QUE DE TEMPS PERDU !

BM : On a l’impression que l’essentiel de l’activité du CA d’Élan – Savigny Environnement est de dire du mal de son ancienne présidente et de son ancien trésorier. N’ont-ils pas autre chose à faire ?
JMC : A croire que non ! Dominique CATÉRINI a même utilisé les conseils juridiques attachés au conseil général pour que la fédération se sépare de Sylvie ! Jusqu’où ira ce triumvirat ? Un tel acharnement vengeur relève du harcèlement moral. Ce n’est pas sur son site et auprès de ses adhérents que le président d’Élan – Savigny Environnement ira se vanter d’un tel fait d’armes ! Quitte à faire dans le juridique, le CA de l’association ferait mieux de se pencher sur le renouvellement de son agrément refusé par le préfet. Entre autres, et si on est rigoureux, sachez que les attestations de cotisation sont irrecevables par l’administration fiscale.

BM : Quoi qu’il en soit, suite à ce récent article paru dans la presse locale, c’est encore le triumvirat qui relance le sujet en disant qu’eux, ils ne font pas de politique.
JMC : Tout le monde sait qu’ils n’arrêtent pas d’en faire ! On retrouve le président dans toutes les réunions politiques possibles et inimaginables. Quant à l’ancien mandataire du candidat PS et à une colistière, tout le monde sait qu’ils sont encartés. Les autres, il est de notoriété publique qu’ils ne sont pas de droite. Nous, nous ne faisons que répondre aux attaques répétées. S’ils étaient plus intelligents que nous, ils passeraient à autre chose. Force est de constater que ce n’est pas le cas. Quel âge ont-ils ? On se croirait dans une cour de récréation ! En fait, ils se placent sur un champ de bataille politique. Ce champ est celui de l’environnement et du cadre de vie à Savigny-sur-Orge. Ils ne veulent pas prêter leurs jouets ! Tiens, cela ne vous rappelle-t-il pas quelque chose, en 2009 ?

NOTRE RÉSILIENCE TERRITORIALE

BM : Et, maintenant, comment vous sentez-vous ?
JMC : Sans vouloir parler pour Sylvie, je pense que nous nous sentons libres, sereins et plus réceptifs aux débats de société qui préoccupent l’association PEE. C’est amusant, nous avons inversé les rôles. Mais, ce ne sont que des mots. Nous sommes au-dessus de cela, car, ce qui nous intéresse, c’est l’avenir de notre cité, de notre agglomération, de notre région, de notre métropole dans un esprit respectueux de l’environnement et de la qualité de vie des enfants, des femmes et des hommes qui y habitent. Nous avons surtout retrouvé l’envie de travailler bénévolement sans querelle de paroisse, sans conflit générationnel de gouvernance bien que notre conseil d’orientation comprenne aussi des séniors. S’attacher à raisonner en terme d’intelligence territoriale les dossiers environnementaux auxquels nous nous intéressons, avec des personnes de qualité, est un acte de résilience (4). C’est notre ligne conductrice associant à la fois pragmatisme et abstraction.

BM : Il s’agit là d’un vaste sujet d’étude, présenté notamment lors des Rencontres Grand Ouest de l’Intelligence territoriale à Roscoff.
JMC : Malheureusement, nous ne pouvions pas y assister. Mais, le conseil d’orientation suit cela de près. Ce séminaire doit poursuivre la réflexion sur les liens entre les concepts d’intelligence territoriale, de transition socio-écologique et de résilience des territoires (5). Nous publierons le compte rendu dès sa parution car, loin des préoccupations d’Élan – Savigny Environnement, les thématiques abordées à Roscoff s’inscrivent directement dans le cadre de celles de Portes de l’Essonne Environnement ! Une preuve de plus que notre association n’est pas une pâle copie des associations environnementales locales.

Jet d eau Coex

Jet d’eau en résilience. © BM.

RÉFÉRENCES
1. Cédric SAINT-DENIS, « Nettoyage des berges de l’Orge », Le Parisien Essonne matin, 17 mai 2014, p. II.
2. Jean-Marie CORBIN, Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, « Élan – Savigny Environnement, assemblée générale 2014. Lettre personnelle aux adhérents », 19 mars 2014, 2 p. (LETTRE ESE CORBIN MONNIOTTE 19-03-2014 def.pdf).
3. Voir les articles sur Élan – Savigny Environnement sur le site http://www.savigny-avenir.info.
4. En matière d’intelligence territoriale, la résilience d’un territoire est la faculté à générer en son sein des capacités de résistance et d’adaptation lui permettant de maintenir ou de retrouver les bases de son développement et sa spécificité à la suite d’une perturbation importante. Cela consiste aussi à inventer et à déployer de nouvelles ressources et capacités lui permettant de s’insérer favorablement dans une dynamique de transformation. (Abdelillah HAMDOUCH, Marc-Hubert DEPRET, Corinne TANGUY, Mondialisation et résilience des territoires, Presse de l’université du Québec, 2012, 318 p.).
5. Rencontres Grand Ouest de l’Intelligence territoriale, « Vers une intelligence durable des territoires : les échelles de la résilience », Roscoff, mai 2014 (IT-GO_Progdef.pdf).

ROGITRoscoff2014

Page de couverture du programme des RGOIT 2014 à Roscoff.

© PEE, Jean-Marie CORBIN, Bernard MÉRIGOT, 25 mai 2014.

Tram-train Massy-Évry, tramway T7 : entretien avec le STIF

Le mercredi 2 avril 2014, les responsables de la division Tram Sud de la région francilienne du Syndicat des transports d’Ile-de-France (STIF) ont reçu pendant près de deux heures le conseil d’orientation de l’association Les Portes de l’Essonne Environnement (PEE). Ils ont ainsi présenté l’avancement des dossiers relatifs au tram-train Massy-Évry (TTME) et à la prolongation du tramway T7 entre Athis-Mons et Juvisy-sur-Orge, suite aux enquêtes publiques réalisées en 2013.

Participants au nom du STIF :
M. Éric MAUPERON, directeur de la division Tram TCSP Sud Ile-de-France
M. Guiseppe INFANTE, chargé de projet TTME à la division Tram Sud
Mme. Alexandra ROY, chargée de projet du prolongement T7 Athis-Juvisy
M. Vincent LECOQ, chargé de mission DPI/ Pôle de concertation

Participants au nom du conseil d’orientation de PEE :
M. Jean-Marie CORBIN
M. Pierre JACQUEMARD
M. Bernard MÉRIGOT
Mme. Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT
Mme. Dominique VINCENT

COMPTE RENDU CIBLÉ
Après une rapide présentation des objectifs de la jeune association PEE et des membres de son conseil d’orientation en matière d’intelligence territoriale, le STIF a procédé à une mise en lumière des éléments historiques sur la réalisation du TTME et du T7 à l’aide d’un diaporama détaillé sur les deux sujets. La plupart des acteurs de PEE étant bien informés sur ces projets grâce à leurs activités passées au sein de différentes associations environnementales et leur participation aux enquêtes publiques, l’entrée dans le vif des sujets a été rapide. Où en sont ces projets en avril 2014 ?

1. TTME
La commission d’enquête a émis un avis favorable au projet, tout en formulant onze recommandations et une réserve. La déclaration d’utilité publique a été signée le 22 août 2013.

Novembre 2013 - STIF TTME

Ligne du tram-train Massy-Évry. © STIF, novembre 2013. (1)

Le tracé : la station de Savigny-sur-Orge est écartée du projet. Par contre, la création d’une station est actée à Champlan, de même une deuxième à Viry-Châtillon (près de la Grande-Borne). Elles intègrent donc la phase d’études d’avant-projet. Le prolongement Massy-Versailles devra être mis en service le plus rapidement possible après l’ouverture de la ligne Évry-Massy. Les deux dossiers ayant été menés avec un décalage, le premier tronçon sera ouvert en 2018/2019, le second vers 2020 (2).
L’avant-projet du TTME sera présenté au conseil d’administration du STIF probablement en mai 2014, restera ensuite à finaliser le projet (mobilier, végétation, cahiers des charges des entreprises…). Le financement serait assuré (450 000 € dont 250 000 pour l’insertion urbaine), y compris celui découlant de l’enquête parcellaire réalisée en décembre 2013.

Le RER-C8 reliant Juvisy à Versailles, sans changement, est définitivement supprimé. A ce stade d’avancement du TTME, il est vain d’espérer un retournement de situation en faveur des usagers de Savigny-sur-Orge qui perdent une liaison avec Versailles tout en subissant les nuisances du passage du TTME dans la ville. Les arbitrages du STIF sont appuyés par la majorité des élus départementaux et régionaux et sont rendus définitifs.
L’insertion à Grand-Vaux (Savigny-sur-Orge), cheminements et circulation douces : le STIF s’engage à aménager les accès du quartier de Grand-Vaux vers les stations d’Épinay-sur-Orge et Petit-Vaux. Seuls des cheminements piétonniers et cyclistes sont étudiés. Le mode doux est une constante privilégiée. Contrairement à une proposition avancée par des candidats aux élections municipales, l’avant-projet n’envisage nullement de créer un passage de bus (mini ou grand gabarit) au droit de la rue Auguste-Renoir doublant celui des circulations douces. Même si cela est demandé, il y a peu de chance que cela se concrétise car le document est en cours de bouclage.
Quant au cheminement longeant l’Yvette et passant sous le chemin de fer pour aboutir à la route de Corbeil (RD25), l’achoppement reste l’étroitesse et la dangerosité des lieux sous le pont. Des projets sont formulés avec les services du Syndicat intercommunal pour l’aménagement hydraulique de la vallée de l’Yvette (SIAHVY) en cohérence avec la loi sur l’eau.

Les travaux à partir de mai 2015 : des dispositions seront prises afin de permettre aux riverains de continuer à vivre normalement (accès à leur garage ou parking, accès aux commerces). Un numéro d’appel unique sera mis en place afin de suivre l’évolution des travaux. La continuité de service sera assurée pour les usagers de la ligne du RER-C (C8 Juvisy-Versailles), les travaux étant avant tout programmés en dehors de la circulation des trains. Une coupure pouvant néanmoins être possible durant l’été, des moyens de substitution seront prévus.
Le matériel roulant : les rames seront équipées de 95 places assises pour un nombre moyen de 250 voyageurs, ce qui est très faible. Le nombre de voyageurs par jour attendu est de 40 000, avec des plages d’heures de pointe allant de 6h à 9h, puis de 16h à 20h pour un temps de service de 5h du matin à minuit. Six TTME par heure de pointe seront actifs, évoluant en parallèle avec un train de fret puisque RFF se réserve un sillon.
Question en parallèle du projet de Grand stade de rugby : la capacité du TTME sera-t-elle suffisante les jours de match ? (voir article sur le sujet : http://portes-essonne-environnement.fr/le-grand-stade-de-rugby-ne-fait-pas-lunanimite/)
Les vélos dans les rames : le STIF s’engage à permettre leur accès à bord aux conditions actuelles définies pour le RER-C, à savoir pas en heures de pointe. Il n’a pas été prévu de soutes réservées car les arrêts sont très courts (20 secondes), le temps de chargement et de déchargement serait insuffisant. Les stations seront équipées, à l’instar du tramway T7, de locaux pouvant accueillir les vélos. Elles bénéficieront d’un réseau de voies de déplacements doux, créé en bonne intelligence territoriale.
Le réseau de bus desservant les stations du TTME : la réorganisation est prévue afin de favoriser un meilleur rabattement vers les stations. La gare routière d’Épinay-sur-Orge sera ainsi dimensionnée pour accueillir une troisième ligne de bus.
Le problème des inondations éventuelles dans les zones d’expansion de l’Orge et de l’Yvette (réserve émise par la Commission) : des études seront menées afin de préciser les dispositions à prendre dans les zones inondables.

2. Le tramway T7 et son prolongement entre Athis-Mons et Juvisy-sur-Orge
La commission d’enquête a émis un avis favorable assorti de 6 recommandations. La déclaration d’utilité publique a été signée le 27 novembre 2013.

Ligne T7 Villejuif - Juvisy-sur-Orge. STIF, janvier 2014.

Ligne T7 Villejuif – Juvisy-sur-Orge. © STIF. (3)

Les travaux sur un tracé de 3,7 km comportant 6 stations : le démarrage est prévu en 2015, avec une mise en service prévisionnelle en 2018 pour 48 000 voyageurs/jour escomptés entre les deux terminus de ligne. Le tracé du prolongement du T7 est un projet ancien puisqu’il était annoncé au début des années 2000, y compris le tunnel sous le parc de la mairie juvisienne. La première section du T7 reliant le pôle multimodal de Villejuif à Athis-Mons a été inaugurée le 16 novembre 2013. La RATP exploite la ligne, et réalisera les travaux de prolongement avec ses tunneliers. L’organisation des travaux sera réalisée en concertation avec les riverains et les acteurs économiques.
L’
insertion dans Juvisy : elle est très discutée par les milieux associatifs locaux, tant au niveau du passage sous le parc que pour le centre-ville et son terminus au pôle multimodal de la gare de Juvisy (lien avec le RER-C et le RER-D). Le STIF assure que la station souterraine de l’Observatoire sera conçue afin de minimiser le sentiment d’insécurité. Le projet de réaménagement de la gare RER avec un nouveau bâtiment de voyageurs, distinct de l’arrivée du T7, sera réalisé de façon concomitante afin de réduire les impacts durant les travaux. L’usage mixte de la chaussée, véhicules/T7, sur la rue Estienne d’Orves notamment, suscite quelques inquiétudes – 300 à 400 véhicules circulent en heure de pointe.
Retour d’expérience sur la ligne ouverte : actuellement, les tramways circulent à une fréquence de 6 mn en heure de pointe. Celle-ci sera réduite à 4 mn lorsque la ligne 14 du métro arrivera à Orly. Il est à noter que les usagers des villes limitrophes ne sont pas gagnants en empruntant le T7 au lieu du RER-C. L’éloignement du lieu de résidence avec une ligne de bus rabattant vers une station de T7, au parcours comprenant de nombreux détours, est à l’origine d’une faible utilisation. Ce rabattement est ainsi dissuasif pour une partie des habitants de Savigny-sur-Orge, notamment ceux empruntant la ligne 292. Le STIF insiste sur la notion de cabotage nécessaire à la desserte des lieux de travail ou de loisir commercial, tandis que les associations préfèreraient que l’on raisonne en temps de parcours allant en diminuant afin de compenser les distances allant en augmentant. On peut s’étonner de la mise en avant de ce cabotage pour un tramway car cette mission devrait être dévolue aux bus en site propre aux coûts de réalisation kilométrique six fois plus faible et d’exploitation deux fois plus faible selon Cofely Ineo. (4)
Le problème du stationnement sur la ligne évacué au profit du réseau de bus : aucune aire de stationnement prolongée n’a été prévue aux pieds des différentes stations, ni au terminus « Portes de l’Essonne » à proximité d’une grande surface commerciale qui a vu une partie de son parking se transformer en parking T7 par les usagers. Le STIF a misé sur un redéploiement des lignes de bus. Toutefois, cela s’avère insuffisant, générant un allongement inutile des temps de parcours lorsque ces lignes de bus cabotent de façon tarabiscotée, sans réelle cohérence avec les besoins d’une partie des usagers résidant dans des quartiers éloignés. Deux suggestions : multiplier les liaisons directes, offrir davantage de lignes vers les stations du T7.
Les vélos : ils ne sont pas autorisés dans les rames. Des abris, dénommés Véligo, ont été construits. Les usagers peuvent les utiliser afin d’entreposer les cycles grâce au Pass navigo. Oui, mais voilà, pour l’heure, ils restent inaccessibles ! Le Stif suggère que la communauté d’agglomération Les Portes de l’Essonne prenne en charge le fonctionnement… Par ailleurs, la piste cyclable en site propre traversant l’aéroport d’Orly a été interrompue sur une grande partie de son tracé, rendant définitivement impossible le passage d’un point à un autre du lieu. Le STIF estime que la responsabilité incombe à Aéroport de Paris (ADP). Les torts sont certainement partagés. Les lignes de tramway réalisées par le STIF devraient prendre en compte le cheminement parallèle des vélos.

L’HISTOIRE D’UN TERRITOIRE NE S’ACCOMPLIT PAS DANS L’INSTANT

Le STIF rencontrera prochainement les nouvelles équipes municipales afin de procéder à une présentation des projets et aborder avec elles les sujets non résolus à ce jour. Les nouveaux élus, en particulier les omniscients, soit ignorent tout de l’historique, soit ont des idées préconçues, à l’image de l’ancienne maire de Savigny-sur-Orge qui exploita et instrumentalisa dans l’urgence, en faisant des effets d’annonce, son obtention d’une station pour Grand-Vaux en 2011 (obtention s’avérant fausse). Les autres jeunes élus, conscients de leur faiblesse née de la découverte d’un dossier, s’appuieront sur les services municipaux et les associations environnementales. Certains élus auront en mémoire le projet de tangentielle ferrée sud des années 1990, transformée en TTME avec des études de faisabilité au milieu des années 2000… pour une future mise en service en 2018-2020 ! D’autres pas. Le temps de la conception d’un projet d’infrastructure de transports en commun, de la concertation, de la réalisation n’est pas celui des mandats municipaux.

Quant aux membres du conseil d’orientation de PEE, ils suivent ces dossiers depuis plus d’une décennie. L’association restera très exigeante, suivant le concept de l’intelligence informationnelle au service de l’intelligence opérationnelle. En effet, certaines villes restent définitivement à l’écart de tout développement de transports en commun. Il en est ainsi de Savigny-sur-Orge qui ne bénéficie directement ni du TTME, ni du T7. Le STIF suggère d’étudier un maillage plus dense du réseau de bus couvrant cette commune, PEE rencontrera prochainement les services ad’hoc. Elle a demandé, par ailleurs, à être associée aux prochaines réunions menées par le STIF avec les partenaires locaux, ce qui fut acté.

L’histoire d’un territoire ne s’accomplit pas dans l’instant, mais dans la durée. Des territoires prennent les bonnes décisions au bon moment et voient leur accessibilité améliorée. D’autres territoires refusent de prendre les décisions d’aménagement et voient leur accessibilité se détériorer. Tous les territoires ne possèdent pas les mêmes atouts, tous les territoires n’avancent pas à la même vitesse. Les arbitrages intercommunaux, rendus parfois par défaut, avalisent une réalité incontournable : l’inégalité des équipements offerts aux habitants. Une raison de plus de construire des projets collaboratifs.

Pour en savoir plus
1. TTME : http://www.tramtrain-massyevry.frTTME Le journal STIF novembre 2013.pdf.
2. Prolongement du TTME vers Versailles : http://www.prolongement-ttme-versailles.fr.
3. T7 : http://www.tramway-t7.frT7 Lettre information STIF janvier 2014.pdf.
4. Couts de realisation et d’exploitation kilometrique des différents moyens de transports urbains – Guide de la mobilite – Cofely Ineo 2013.pdf.

© Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, 13 avril 2014.

Comment associer les citoyens à la construction du Grand Paris ? Compte rendu

Le jeudi 20 février 2014, Porte de l’Essonne Environnement a assisté aux 10e Rencontre de Décider ensemble. (1) Elles ont porté sur l’enjeu de la participation citoyenne dans la construction métropolitaine du Grand Paris. L’objectif d’une première table ronde était d’interroger l’identité métropolitaine et l’identification au projet métropolitain. Les intervenants ont débattu sur la question des échelles de la métropole. Ils ont évoqué leur analyse des réunions de débat public du projet de transport. La deuxième table ronde a permis de questionner la gouvernance en devenir pour la future métropole, afin qu’elle puisse intégrer l’ensemble des parties prenantes et favoriser la démocratie, du quartier à la ville globale. Sept propositions visant à améliorer et intensifier les pratiques de concertation pour le Grand Paris se sont dégagées de ce séminaire. (2)

DOCUMENTS
Compte rendu du séminaire : Compte rendu 10eme rencontres.pdf.
Les sept propositions de Décider ensemble : 7 propositions Grand Paris.pdf.

SOURCES
1. http://portes-essonne-environnement.fr/comment-associer-les-citoyens-a-la-construction-du-grand-paris/.
2. www.deciderensemble.com.

© Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, 27 mars 2014.