Produit mondialisé. La multifonctionnalité des téléphones portables réalise une « dématérialisation » économique des objets

Chaque objet créé par l’homme remplit à l’origine une fonction unique. Nous constatons aujourd’hui, sous les effets conjugués de l’évolution des techniques et ceux du marché mondialisé, que des fonctions de plus en plus nombreuses sont remplies par un même objet. Celui-ci devient multifonctionnel et remplace d’autres objets qui, de ce fait, deviennent inutiles. Ces derniers auraient tendance à disparaître.

C’est l’illustration du concept économique de « dematerialization » défini en 1982 par Nathan ROSENBERG dans son ouvrage Inside the Black Box. Technology and Economics (« À l’intérieur de la boîte noire : Technologie et économie »). (1)

Il consiste à remplir davantage de fonctions en utilisant moins de matériaux et peut se traduire par « faire plus avec moins ». La société gagnerait ainsi en croissance économique en utilisant moins de matière première et moins d’énergie.

Prenons l’exemple des téléphones portables comme l’iPhone.

Les fonctionnalités de l’iPhone. Document extrait de « Dématérialisation : le miracle de l’iPhone » (Cato Institute) (2)

La présente liste n’est en aucun cas limitative.

  • Agenda
  • Album photos
  • Appareil photo
  • Boussole
  • Calculette
  • Carnet de notes
  • Carte de visite
  • Cartes routières et plan
  • Détecteur de radars routiers
  • Dictionnaire (Livre)
  • Enregistreur pour la parole et la musique
  • Fax
  • GPS automobile
  • iPod
  • Journal papier
  • Lampe de poche
  • liste de courses
  • Livre imprimé
  • Mesure de la fréquence pour la musique
  • Métronome
  • Montre
  • Musique enregistrée
  • Niveau d’eau
  • Papier à lettres et enveloppe pour courrier
  • Podomètre
  • Récepteur de télévision
  • Récepteur radio
  • Répertoires d’adresses
  • Réveil/Alarme
  • Scanner
  • Téléphone filaire
  • White Noise (Bruit blanc) (3)

L’iPhone, produit mondialisé, vient concurrencer et désorganiser la production et le commercialisation locale d’objets qui répondaient précédemment à des besoins.

Il les rend inutiles. Il les remplace et les fait disparaître à son profit. Il s’approprie peu à peu les fonctions que ceux-ci remplissaient de façon indépendante et décentralisée. La satisfaction de la fonction passe désormais par l’usage de l’iPhone. Les utilisateurs n’ont plus la liberté de choisir leur objet. Ils sont désormais dépendant d’un outil unique qui prend progressivement une place monopolistique.


COMMENTAIRE du 16 décembre 2017
Xavier BEAUDOIN
Praticien et chercheur en économie circulaire, optimisation et mutualisation des usages

Votre dernier paragraphe est à mon sens très parlant quant à la place monopolistique que prend cet outil, et par votre interpellation. Il est important d’attirer l’attention sur ce phénomène. Le concept d’économie de fonctionnalité mérite d’être creusé.

•   Une bonne bibliothèque publique de prêt est un exemple : des livres, des documents, des ressources, des données… sont accessibles. Ils peuvent circuler et sont à la disposition de chacun et de chacune.

•   On peut aussi se prêter livres et ressources entre proches, ou au sein d’un réseau social. C’est une façon qui permet de ne pas renoncer à la propriété de ce qui fait sens pour soi et dont on peut souhaiter s’entourer.

En revanche, à moins de vouloir écrire un sketch, va-t-on se prêter un smartphone ?

La réponse est non, l’enjeu est alors la quasi obligation sociale pour tout le monde d’en posséder un. Pour ma part, je résiste encore…

Si on se focalise sur cet aspect de possession individuelle/possession collective, une cabine téléphonique publique pouvait servir pour des centaines de personnes. Elle était accessible de façon permanente à tous. Elle a été remplacée par des centaines de smartphones individuels dont les possesseurs sont tous dépendants. Ils acceptent même que des personnes qu’ils ne connaissent pas aient accès à leurs données personnelles (géolocalisation, historique des connections, contenu des messages, reconnaissance faciale…).

On peut dire que d’une façon invisible pour eux, ils sont « en laisse » du fait du contrôle social et commercial auquel ils consentent à être attachés.

Par exemple, la fonction podomètre du Smartphone enregistre le nombre de pas que son possesseur aura effectués dans une journée. Les données, transmises à un compte d’assurance maladie pourront même déterminer, en fonction de son état de santé, s’il peut effectuer certains achats alimentaires, ou s’il lui est interdit de les faire.

De plus, l’appareil devenant aussi un moyen de paiement, on peut déjà imaginer – avec à peine une touche de science-fiction – le risque d’une situation où le « robot » serait même en capacité de refuser, au coup par coup, la validation d’un paiement pour l’acquisition de produits dont l’achat ne serait pas autorisé.

La réflexion sur les nouveaux objets numériques (indéterminés) qui se substituent à d’anciens objets (déterminés), amène à s’interroger sur leurs nouveaux usages, sur les libertés qu’ils créent, mais aussi sur les nouvelles contraintes qu’ils imposent, sur le contrôle social qu’ils permettent, et donc sur leurs conséquences sociétales.


RÉFÉRENCES

1. ROSENBERG Nathan, Inside the Black Box. Technology and Economics, Cambridge, New York: Cambridge University Press, 1982, p. 72. ISBN 0-521-27367-6.

2. TUPI Marian L, « Dématérialisation : le miracle de l’iPhone », https://www.contrepoints.org/2017/11/10/90097-dematerialisation-le-miracle-de-liphone
N.B. Le Cato Institute est un Think Tank libertarien américain créé en 1974.

3. Le « bruit blanc » (White Noise), sans entrer dans les détails, par analogie avec la « lumière blanche » (qui est un mélange de toutes les fréquences lumineuses), désigne en physique un bruit qui mélange une série de fréquences sonores d’égale intensité. On peut le traduire ici par « bruit de fond ». On s’en sert notamment pour des essais et des tests. L’étude du « bruit blanc » en physique est un domaine infiniment complexe.

© Marie LAPEIGNE, 12 décembre 2017, 19 heures.

ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2017
http://portes-essonne-environnement.fr

Mondialisation. La ville dense et connectée ne fait pas rêver les Français

Près d’un Français sur deux – et 62 % des Franciliens – aspirent à vivre ailleurs que là où ils habitent actuellement. Idéalement, dans un village ou une petite ville aux portes d’une grande ville. C’est ce que révèle une étude l’Observatoire Société et Consommation (Obsoco). Autrement dit, le bonheur n’existe que loin du tumulte et des désagréments des grandes villes.

Des voyageurs et pas de trains. Gare de Lyon, Paris, 8 juillet 2017. © Photographie CAD/ Bernard MÉRIGOT pour PEE.

La proportion considérable de candidats potentiels à une migration vers un ailleurs est à mettre en face de la métropole du Grand Paris avec comme tableau caricatural ses quais de Seine piétonniers et festifs où des promeneurs issus de catégories professionnelles cosmopolites et aisées se délassent d’une journée active, en bonne santé car nourris essentiellement de produits bios. Un Boboland idéal à l’égard duquel la maire de Paris Anne HIDALGO, sa prêtresse, est intarissable d’éloges !

La réalité est vécue différemment par le métropolitain ou le Grand Parisien, anciennement appelé vulgus banlieusaris. Il circule (terme galvaudé pour différentes raisons) par les transports en commun, chronophages, toujours dans l’attente d’une régularité sans cesse promise et jamais atteinte. L’usagé passe le plus clair de son temps rivé à son smartphone, à échanger on ne sait quels SMS, espérant s’échapper de l’entourage, peu intéressant, qui s’adonne à la même « activité » que lui.

Les téléphones potables ont une fonction éminente : informer ses collègues de travail (le matin) et les membres de sa famille (le soir) qu’on va être en retard en raison de trains supprimés ou de bouchons inattendus.

Le RER-C patine invariablement tous les automnes sur les feuilles mortes tombées sur les voies. A moins qu’il ne soit coincé dans les bouchons, à l’abri de son automobile, bien évidemment dotée de son précieux autocollant Crit’Air, et de son fidèle compagnon de 4 à 6 pouces de diagonale (vous remarquerez que le système métrique a abdiqué), pour faire partager ses vicissitudes routières à un proche bloqué ailleurs. Il y a mieux pour faire rêver, vous ne trouvez pas !


La ville dense et connectée ne fait pas rêver les Français et les Françaises. Alors que plus des trois quarts de la population française habite en ville, et qu’un Français sur cinq réside dans une des 100 communes les plus peuplées, la vie en ville, notamment dans les villes denses et « connectées », ne fait pas rêver, voire rebute plus d’un. C’est le constat dressé par l’Observatoire Société et Consommation (Obsoco) et le cabinet d’études et de prospectives Chronos dans une enquête, dévoilée mi-novembre, sur les «usages émergents de la ville».


Une forte envie d’«ailleurs». Premier constat, plus la ville est densément peuplée, plus l’aspiration au partir est forte. Sur 4 000 personnes interrogées, près de la moitié (48 %) voudrait « aller vivre ailleurs ». Ils sont 62 % en Ile-de-France et 59 % dans les agglomérations de plus de 200 000 habitants.

  • Idéalement, 30 % des personnes interrogées souhaiteraient aller vivre dans « une petite ville ou un village à la périphérie d’une grande ville ». Et 19 % dans une ville de taille moyenne. « Il y a une attirance à l ‘égard des zones faiblement urbanisées, majoritairement chez les citadins », constate Philippe MOATI.
  • Les grands centres-villes attirent moins. Ils ne sont que 11 % à déclarer souhaiter y vivre et 10 % à vouloir vivre dans la périphérie d’une grande ville. En outre, 14 % déclarent vouloir vivre dans une petite ville ou un village loin des grands pôles urbains. Et 15 % isolés, à la campagne.

« Vers Paris. Appareil momentanément hors service. Veuillez nous en excuser », Écran d’information du RER C, Gare de Juvisy-sur-Orge, 12 octobre 2016. © Photographie CAD / BM pour PEE.


Un rejet de la ville dense et connectée. Cette envie d’ailleurs, très forte chez les citadins des grandes métropoles, est portée par une vision négative de leur lieu de vie. « Si la ville est propice aux études, pour se cultiver, faire des achats ou encore travailler, ce n’est pas l’endroit idéal pour grandir, habiter, élever des enfants ou vieillir », note Philippe MOATI, professeur d’économie à l’Université Paris-Diderot et coprésident de l’Obsoco.

Pour les habitants des grandes villes, et plus encore pour ceux de Paris intra-muros, les personnes interrogées relèvent de nombreuses nuisances, telles que le coût de la vie, la pollution, le bruit, la mauvaise qualité de l’air ou encore l’absence de contact avec la nature.

Autre tendance, depuis quelques années, cette envie d’ailleurs se matérialise par une migration du Nord et de l’Est vers l’ouest et le Sud-ouest de l’Hexagone, note l’Obsoco. Ainsi, depuis quelques années le solde migratoire de ville comme Paris, Lille, Dijon, Nancy, Strasbourg, Grenoble ou Nice est négatif alors que celui de villes comme Nantes, Toulouse, Bordeaux, Montpellier affichent des soldes migratoires positifs, selon l’Insee. « On va chercher ailleurs un cadre de vie meilleur, et non un emploi. C’est une révolution » souligne Philippe MOATI.

En outre, alors que depuis quelques années, collectivités locales, services publics et grands groupes privés investissent massivement pour créer des cités « intelligentes » et interactives, « la ville connectée est rejetée», constatent les auteurs de l’enquête.

  • Plus de deux Français sur trois refusent d’ailleurs de partager leurs données personnelles, qui pourtant contribueraient au développement de ces «smart cities» (villes intelligentes). « À la fois, on rejette la ville connectée, en même temps 90 % des Parisiens utilisent un mobile dans la ville » tempère le sociologue et fondateur de Chronos, Bruno MARZLOFF.

L’archétype de la ville idéale est au contraire une « ville nature », autosuffisante, avec de courtes distances, et une gouvernance collaborative. « Les Français veulent tout et leur contraire. Ils souhaitent bénéficier des usages de la ville et vivre dans un environnement de village » résume Philippe MOATI. « Une ville ni trop grande, ni trop petite, ni trop proche de la grande ville, ni trop loin…»

Trop de villes ne sont pas encore connectées au Très haut débit. Câble enroulé, au pied d’un poteau d’éclairage public, le long d’une clôture. « En attente ». novembre 2017. ©Photographie CAD /BM pour PEE.


Télétravail et collaboratif. Mais les villes ne se vident pas pour autant. « Si les gens déclarent globalement vouloir vivre ailleurs, ils assument leurs contradictions et développent des stratégies de résilience » explique Bruno MARZLOFF. Comme par exemple, le télétravail qui se développe: « 44  % des actifs travaillent, plusieurs fois par mois, à distance des locaux de leur entreprise ».

  • Par ailleurs, de plus en plus de citadins sont adeptes de jardins partagées: «73 % des urbains se disent attirés par l’autoproduction alimentaire» selon l’étude. Dans les faits, 23 % des citadins et 16 % des Parisiens sont engagés dans des pratiques d’autoproduction alimentaire.
  • En outre, 64% des personnes interrogées aimeraient qu’on leur propose un budget participatif. «Tout cela traduit le désir d’une ville à portée de main, de proximité », souligne Bruno MARZLOFF. « On n’est plus dans le train de la croissance qu’on connaissait hier. Plus qu’une aspiration, l’économie collaborative est devenue une tendance de fond. »

L’avenir d’aucune métropole n’est garanti. La moitié des Français et des deux tiers des Franciliens – et donc les 686 407 habitants du Val-de-Marne et de l’Essonne, appartenant aux 24 communes de l’établissement public territorial Grand Orly Seine Bièvre sont concernés.

RÉFÉRENCES

MALIGORNE Clémentine, « La ville dense et connectée est loin de faire rêver les Français », Le Figaro, 25 novembre 2017.  http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2017/11/25/20002-20171125ARTFIG00006-la-ville-dense-et-connectee-est-loin-de-faire-rever-les-francais.php

Cette enquête a été réalisée en ligne auprès d’un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 à 70 ans de plus de 4000 personnes, interrogées du 3 au 31 juillet 2017. Elle a parallèlement été conduite en Allemagne, en Italie et au Royaume-Uni, avec à chaque fois un échantillon de 1 000 personnes représentatif de la population nationale.

© Jean-Marie CORBIN pour PEE le 5 décembre 2017

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MGP. Réunion du conseil de la Métropole du Grand Paris le 8 décembre 2017

La Métropole du Grand Paris (MGP) réunit son assemblée délibérante (conseil de la métropole) le

vendredi 8 décembre 2017, à 9 heures

dans l’hémicycle du conseil régional d’Ile-de-France, 57 rue de Babylone, à Paris (7e).

Ses 209 membres, qui représentent 131 communes, débâteront et voteront un ordre du jour comportant 19 points que l’on pourra lire ci-dessous.

Métropole du Grand Paris (MGP). Ordre du jour du conseil de la métropole du vendredi 8 décembre 2017.

© Marie LAPEIGNE, 4 décembre 2017, 18 heures.

 

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Savigny-sur-Orge. Le rapport de l’ANRU sur le renouvellement urbain du quartier de Grand-Vaux

Le quartier de Grand-Vaux / Grand-Val comprend près de 4 500 habitants au sein de la commune de Savigny-sur-Orge (37 000 habitants). La rénovation urbaine est certainement l’un des problèmes parmi les plus complexes qui se présente à l’État (gouvernement, ministères, organismes publics…), aux collectivités territoriales, que ce soit au niveau des élus, des fonctionnaires des administrations locales, des organismes publics ou privés chargés d’un service public, des associations, et enfin des habitants.


Long et difficile est le chemin de la démocratie locale qui a pour point de départ les besoins manifestés par les habitants, et qui rencontre successivement sur son trajet, les indifférences administratives, les bonnes raisons qu’elles ont pour ne pas faire, les effets d’annonce des responsables politiques, les retards pris dans les recherches de partenariats, les études, les concertations annoncées, les décisions prises dans le secret, les documents publics non diffusés ou volontairement cachés, l’obtention des financements  sans cesse repoussées, pour arriver enfin aux réalisations concrètes qui, pour le coup, font l’objet d’une cérémonie d’inauguration.

« Mon quartier, mes idées, son avenir. Présentation des scénarios du projet de renouvellement urbain ». Réunion publique sur l’avenir du quartier de Grand-Vaux à Savigny-sur-Orge organisée par l’ANRU le mercredi 29 novembre 2017. Extrait du site de la mairie de Savigny-sur-Orge.


Le désenchantement citoyen est un sentiment perçu par les chercheurs en sciences sociales qui observent les pratiques participatives. Il est également noté par les médias.

C’est ainsi que journal Le Parisien rappelle que le projet de renouvellement urbain de Grand-Vaux a été lancé en août 2016 « en grande pompe », indiquant par là, à la fois comme un excès dans la fabrication publique d’un évènement (présence au coude-à-coude du maire, du député, de la préfète, du président du conseil départemental…), et d’un déséquilibre (quasi-absence des habitants).


Le citoyen est soit indifférent, soit perdu. Pour ne pas l’être, il a besoin d’avoir accès à la totalité des documents publics qui le concernent, qui concernent son cadre de vie, et qui concernent son environnement.  Un accès qui est loin d’être la règle.

Parce qu’une opération qui associe huit partenaires publics ou privés, tous chargés d’une mission de service public, crée une émulation. Elle crée aussi des rivalités. Qui va prendre le pas sur l’autre ?

Toute décision devient stratégique, et tout document public se porte mieux en demeurant confidentiel. On notera que les 4 annexes du rapport ne sont pas reproduites dans le pdf que nous a communiqué l’ANRU. On peut s’interroger.

C’est dans cet état d’esprit que l’on doit lire le rapport publié par l’ANRU sur la rénovation du quartier de Grand-Vaux établi en septembre 2016. Le pdf est accessible avec le lien suivant :  ANRU Savigny Grand Vaux 01 08 2016

« Nouveau programme national de renouvellement urbain. Protocole de préfiguration du quartier de Grand-Vaux / Grand Val à Savigny-sur-Orge », 2016, ANRU, 2016, 110 p. 1

On trouvera le pdf de ce document sous le lien suivant : ANRU Savigny Grand Vaux 01 08 2016


DOCUMENT n° 1

RÉUNION PUBLIQUE SUR L’AVENIR DU QUARTIER DE GRAND-VAUX

Lancé en grande pompe en septembre 2016, le projet de renouvellement urbain du quartier de Grand-Vaux, à Savigny-sur-Orge, a pris un certain retard sur le calendrier initial. Ce mercredi 29 novembre 2017, les quelque 4 500 habitants de cette cité populaire devraient en savoir davantage sur l’avenir de ce projet ANRU (Agence nationale pour la rénovation urbaine). Une réunion publique se tient à partir de 19 heures au gymnase David Douillet à Savigny-sur-Orge.

A cette occasion, trois scénarios de configuration retenus pour la rénovation de ce quartier seront présentés à la population. L’un de ces trois projets sera retenu pour bâtir le futur quartier de Grand-Vaux.

Gymnase David Douillet, 1, allée Georges-Clémenceau à Savigny-sur-Orge. A partir de 19 heures. Entrée libre.

RÉFÉRENCE
« Savigny-sur-Orge. Réunion publique sur l’avenir du quartier de Grand-Vaux », Le Parisien Essonne, 29 novembre 2017.
http://www.leparisien.fr/savigny-sur-orge-91600/savigny-sur-orge-reunion-publique-sur-l-avenir-du-quartier-de-grand-vaux-28-11-2017-7420716.php


DOCUMENT n° 2

LE PROJET DE RÉNOVATION DE GRAND VAUX EST (ENFIN) LANCÉ

Hier, lors d’une visite sur place, élus et représentants de l’Etat ont signé un protocole. Les travaux devraient débuter en 2018. Le quartier de Grand Vaux à Savigny-sur-Orge va changer. C’est du moins ce qu’ont promis élus et représentants de l’État lors d’une visite hier. Ils ont signé un protocole de préfiguration, qui lance un projet de réhabilitation piloté par l’Agence régionale pour la rénovation urbaine (ANRU).

Un secteur délaissé. Entre Savigny et Grand Vaux, le désamour est total. « Quand on habite ici, on est de Grand Vaux, pas de Savigny », glisse un jeune du quartier. Coupée de la ville par l’autoroute A6 et la voie ferrée, cette cité de 4 470 habitants conçue dans les années 1960 avait été « oubliée » lors du premier plan de l’ANRU, a rappelé François Durovray, président (LR) du conseil départemental lors de la signature. Typique des « grands ensembles », avec ses barres et ses tours, Grand Vaux affiche une vétusté extrême symbolisée par son centre commercial à l’abandon.

Le calendrier. En 2014, le quartier a été retenu parmi les 200 sites dits « d’intérêt national ». Son renouvellement, et celui de la copropriété Grand Val située en périphérie, démarrera par des études qui débuteront avant la fin de l’année. Il s’agit d’identifier les besoins en matière de logements, services, mobilités et lieux de vie. Une phase qui doit s’effectuer en concertation avec les habitants. Un conseil citoyen, incluant des riverains et des représentants associatifs, a été créé dans ce but. Par ailleurs, une Maison du projet, vitrine de cette rénovation, doit voir le jour dans le quartier. Plus tard, le dépôt de la convention ANRU doit intervenir lors de l’été 2017 afin de lancer des travaux qui ne commenceront pas avant 2018.

Le retour de la prévention. « La sécurité est un élément d’attractivité d’un territoire », a rappelé, hier, Josiane Chevalier, la préfète de l’Essonne. Au-delà des mesures de répression, c’est bien sur la prévention que misent les autorités pour reprendre la main sur ce quartier dit « difficile ». Des associations spécialisées dans l’encadrement des jeunes fragilisés feront leur retour à Grand Vaux. « Cela fera l’objet d’une délibération au département en fin d’année », assure François Durovray, président du Conseil départemental.

RÉFÉRENCE
« Le projet de rénovation de Grand Vaux est (enfin) lancé », Le Parisien Essonne, 24 septembre 2016. Article de Laurent DEGRADI. http://www.leparisien.fr/espace-premium/essonne-91/le-projet-de-renovation-de-grand-vaux-est-enfin-lance-24-09-2016-6146105.php


RÉFÉRENCES

Commune de Savigny-sur-Orge, « Mon quartier, mes idées, son avenir. Présentation des scénarios du projet de renouvellement urbain ». Réunion publique sur l’avenir du quartier de Grand-Vaux à Savigny-sur-Orge organisée par l’ANRU le mercredi 29 novembre 2017. Extrait du site de la mairie de Savigny-sur-Orge.

AGENCE NATIONALE POUR LA RÉNOVATION URBAINE (ANRU), COMMUNE DE SAVIGNY-SUR-ORGE, LES PORTES DE L’ESSONNE, AGENCE NATIONALE DE L’HABITAT (ANAH), Préfecture de l’éSSONNE, CAISSE DES DÉPÔTS, COOPÉRATION ET FAMILLES, CONSEIL DÉPARTEMENTAL DE l’ESSONNE, Nouveau programme national de renouvellement urbain Protocole de préfiguration du quartier de Grand-Vaux / Grand Val, 2016, 110 p. + 4 annexes.
On trouvera le pdf de ce document sous le lien suivant : ANRU Savigny Grand Vaux 01 08 2016

NB. Les 4 annexes ne sont pas reproduites dans le pdf que nous a communiqué l’ANRU.

Ce document a été signé le 1er août 2016 par huit institutions :

  • Agence Nationale pour la Rénovation urbaine (ANRU)
    Nicolas GRIVEL, Directeur général
  • Préfecture de l’Essonne
    Josiane CHEVALLIER, Préfète de l’Essonne
  • Établissement public territorial Grand Orly Seine amont Val de Bièvre
    Michel LEPRÊTRE, Président
  • Mairie de Savigny-sur-Orge
    Éric MEHLHORN, maire
  • Coopération et famille
    Éric MADELRIEUX, Président du Directoire
  • Caisse des Dépôts
    Régis PELISSIER, Directeur régional
  • Département de l’Essonne
    François DUROVRAY, Président du Conseil départemental
  • Agence Nationale pour l’Amélioration de l’Habitat (ANAH)
    Blanche GUILLEMOT, Directrice générale

© Paul-André BEAUJEAN, 29 novembre 2017, 14 heures.

COMMENTAIRE DU 29 novembre 2017

Un « atelier participatif » est organisé le mercredi 6 décembre 2017 à 19 heures à la Maison de quartier de Grand Vaux. Des tracts ont été distribués. Il en existe deux versions :

  • sans mention du jour de l’heure et du lieu.
  • avec mention du jour, de l’heure et du lieu, imprimés sur une étiquette autocollante format 10 x 3,4 cm collée sur le tract.

 

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