Grand Orly Seine Bièvre (GOSB). En quoi l’économie circulaire participe-t-elle au développement économique d’un territoire ?

L’Établissement public territorial Grand-Orly Seine Bièvre a organisé le 7 novembre 2019 ses 3e Assises du développement économique au Centre de conférences de l’Aéroport d’Orly (1).  Au programme : bilan de l’année, remise de prix, nouvelles signatures du Manifeste pour un territoire industriel et productif. Trois ateliers se sont déroulés dans le but de « préparer l’année à venir ». Ils ont porté sur :

  • les implantations industrielles de demain,
  • l’attractivité à l’international,
  • l’économie circulaire.

Ces trois notions sont à la fois des concepts théoriques, des notions opérationnelles générales et des domaines d’actions locales concrètes. Quels rapports entretiennent-elles entre elles ? La collectivité territoriale du Grand Orly Seine Bièvre s’étend sur 24 communes, 124 kilomètres carrés, et compte 700 000 habitants, 307 000 logements, 285 000 emplois. Dans ce cadre, comment peut être pensée une l’économie circulaire qui participe au développement de ce territoire ?

Régis LACOTE, directeur de l’aéroport d’Orly/Groupe ADP, et Michel LEPRETRE, président de l’Établissement public territorial Grand Orly Seine Bièvre (GOSB), lors des 3e Assises du développement économique, Centre de conférences de l’Aérogare d’Orly, 7 novembre 2019. © Photographie Bernard Mérigot pour PEE.


Le développement économique d’un territoire est une donnée directement compréhensible. Tout du moins en apparence. Mais savons-nous, d’une façon critique et prospective, ce qu’est vraiment le développement économique ?

Le niveau de développement économique et social d’un territoire est tout simplement l’état des évolutions positives ou négatives (démographie, emploi, logement, niveau de vie, éducation, santé…) qui affectent une population localisée. Constaté à un moment donné, il évolue dans le temps : tous les territoires connaissent des « cycles de vie » qui comportent des phases d’expansion, de stagnation, de déclin. Nous savons tous qu’un développement positif et continu, sans limite, d’un territoire, de l’illusion, de la prétention ou de la propagande. Voire, des trois.

Au niveau international, la première utilisation au XXe siècle du mot « développement », avec sa signification actuelle, semble être due à Harry TRUMAN (1884-1972), président des États-Unis de 1945 à 1953, lors de son discours d’investiture de 1949. On doit se demander aujourd’hui si le « développement économique », pris entre les programmes électoraux et la réalité vécue, est constitué par un ensemble de pratiques qui accroissent les égalités, ou bien qui renforcent les inégalités territoriales. Est-il inclusif ou bien exclusif ? Et surtout, produit-il des richesses durables ? Ces interrogations se posent dans tous les territoires, grands ou petits.

En pratique, on doit observer et retenir trois caractéristiques du développement, en tant que concept international, que l’on rencontre toujours à l’état de mélange :

  • des bonnes volontés de certains états industrialisés et d’initiatives privées,
  • des actions effectives de la communauté internationale (comme l’ONU, de divers organismes, d’ONG),
  • des résultats de conflits entre pays (guerre froide, tiers-monde, décolonisation).

Il convient d’ajouter à ces trois composantes, des idées et des concepts opérationnels qui ont marqués les opinions et les politiques publiques et privées, comme la décolonisation (1960), la conscience des limites de la croissance (Club de Rome, 1970), le développement durable (1980), le néolibéralisme (1990), l’altermondialisme (1990), le réchauffement climatique (2000), la transition énergétique (2010), l’écologie intégrale (2015), ou les fractures sociales et territoriales (Gilets jaunes, 2018, pour la France) …

Aucun développement territorial n’est « hors du temps ». Ce qui a marché en 1990 ne marche plus vingt ans après en 2000. Et on ne peut plus refaire en 2020 ce que l’on faisait en 2000.

Au niveau local en France, on retrouve ces différentes composantes. Elles sont en jeu au sein des politiques conduites par l’Europe (Programme FEDER, par exemple), par l’État (aménagement du territoire), par les régions, par les départements et par les établissements publics territoriaux (EPT) depuis que le législateur leur ont confié la compétence économique…
Le développement économique effectif d’un territoire est la résultante de ces différentes composantes, et de leurs différentes interactions, en sachant qu’en cette matière il y a rarement des surprises : le plus fort avance, le plus faible recule.


Les grands projets et les sites économiques de l’établissement public territorial Grand Orly Seine Bièvre (GOSB). Extrait de la carte distribuée le 7 novembre 2019 lors des 3e Assises du développement économique au Centre de conférence de l’Aéroport d’Orly. (Coll. Portes de l’Essonne Environnement).

On remarquera sur la carte figurant ci-dessus que certaines communes ne comportent aucun site économique. Pourquoi ?

Pour Michel LEPRÊTRE, président de Grand Orly Seine Bièvre, avec ces 3e Assises du développement économique, il s’agit de « poursuivre la dynamique enclenchée depuis 2017 : faire le point sur la mise en œuvre de la feuille de route du développement économique et tracer les perspectives de travail pour 2020 ».

Revenons à la question de la raison de l’implantation géographique d’une activité : pourquoi ici et pas ailleurs ? L’interrogation est d’actualité puisqu’on peut la lire dans le Bulletin officiel de l’Éducation nationale.

« La géographie vise à comprendre comment les individus et les sociétés organisent leur espace, s’y développent, le transforment. La géographie répond à des questions telles que « Où ? Quels acteurs ? Comment ? Pourquoi ici et pas ailleurs ? » pour décrire et expliquer le fonctionnement des territoires à différentes échelles. Elle met en évidence les interactions entre les sociétés et leurs environnements. » (3)

Cette réflexion figure dans le « Programme d’histoire-géographie de seconde générale et technologique » publié en 2019. Il concerne donc des élèves âgés d’une quinzaine d’années.

« Pourquoi ici et pas ailleurs ? » est une question dont on ne saurait mettre en doute la pertinence. Elle ouvre une interrogation sur la causalité. Pourquoi un fait se produit-il dans un lieu et pas dans un autre ? Quelle rationalité explique son existence et quelle raison justifie son inexistence ? Encore faudrait-il savoir ce qu’est un fait. Qu’est-ce qu’un fait géographique ? Qu’est-ce qu’un fait historique ? Qu’est-ce qu’un fait économique ? Qu’est-ce qu’un fait sociologique ? Qu’est-ce qu’un fait anthropologique ? … etc.

Et qu’est-ce qu’un fait politique ? C’est-à-dire un fait qui relève de la décision exécutive prise par un pouvoir qui possède la compétence juridique de la prendre, quelque soit le cadre des jeux d’opinions et d’influences, où interviennent une pluralité d’acteurs, et dont le citoyen, l’habitant, et le travailleur sont très souvent exclus, réduits au rôle d’approbateurs perpétuels de décisions déjà prises par les administrations et les élus. C’est le « consentement citoyen supposé acquit », le CCSA.

La question du « Pourquoi ici et pas ailleurs ? » vient tout naturellement lorsque l’on étudie l’implantation des sites économiques d’un territoire. Surtout lorsqu’on la pare des vertus d’un nouveau système complexe comme celui de l’ « Économie circulaire ».

Schéma de l’économie circulaire. « Les boucles de l’économie circulaire », extrait du site de la Métropole du Grand Paris (MGP) http://grandpariscirculaire.org./ Document Institut de l’Économie circulaire / Fondation Ellen Mac Arthur / Kledge Business Scholl. https://www.grandpariscirculaire.org/static/presentation_economie_circulaire.html


« L’homme tient par des liens étroits au sol sur lequel il vit » note Émile DURKHEIM dans le compte rendu qu’il fait du livre Anthropogéographie de Friedrich RATZEL publié en 1899. Ce « lien étroit », cette dépendance entre les hommes, les femmes, les ménages, les enfants… et un territoire, défini et limité, présente  selon Émile DURKHEIM deux caractéristiques :

  • une mobilité : « Les emplacements qu’occupent les sociétés sont en devenir perpétuel »,
  • une système complexe de frontières, des frontières visibles et des frontières invisibles, qui ont pour fonction de contenir les populations. « Par-dessus leurs frontières visibles, et qui sont douées d’une fixité relative, elles se mêlent de toutes les manières, pénètrent chez leurs voisines ou sont pénétrées par elles, se grossissent d’immigrants ou en envoient ». (4)

On observera l’étonnante actualité que prend ce propos sur les migrations humaines, toujours à la recherche d’une habitation et d’un travail. Si ce n’est pas à côté, ce sera plus loin, voire beaucoup plus loin …  Les frontières nous trompent, elles ne sont pas celles que l’on voit, elles ne sont pas celles que l’on croit voir. Alors, comment caractériser la réalité qu’elles enserrent, fondée sur une réalité sociale qui fait que l’on ne voit que ce que l’on veut voir, ce que l’on peut voir, ce que l’on veut bien que l’on voit ?

Les frontières sont à la fois visibles/invisibles, fermées/ouvertes, impénétrables/pénétrables, pénétrantes/inter-pénétrantes, autonomes/dépendantes, uniques/superposables, franchies à l’entrée/à la sortie, temporaires/définitives… En fait, personne ne sait très bien ni où elles se trouvent, ni quand elles sont franchies. Elles constituent un des problèmes majeurs des temps : elles doivent être appréciées localement ou globalement, dans différentes échelles (jours, semaines, mois, années, vie, générations…).

  • Pour les frontières qui sont visibles – et dont on est conscient – elles prennent les noms les plus divers : migrations pendulaires, migrations touristiques, migrations économiques, migrations climatiques. Le boulevard périphérique est une frontière, tout comme la Francilenne, cette voie rapide qui vient déplacer les bouchons routiers au-delà du périphérique. Une frontière est un agent de dissémination : elle retient chaque jour de nouveaux objets. Contre leur gré.
  • Pour les frontières qui sont invisibles – dont on est inconscients – elles sont porteuses d’un statut identitaire qui rend nécessaire chaque jour de nouvelles légitimations sociales.

Conclusion

Où habite-t-on ? Ou travaille-t-on ? Les 24 communes du  territoire du Grand Orly Seine Bièvre, et ses 700 000 habitants, comptent presque autant de logements (307 000) que d’emplois (285 000). L’un des problème de notre temps globalisé, est qu’un nombre réduit d’habitants travaillent à proximité du lieu où ils habitent.

Ces deux questions sont une même question qui en comporte deux autres, imbriquées dans leur épaisseur temporelle : Où a-t-on habité et où a-t-on travaillé hier Où habitera-t-on et où travaillerons t-on demain ? En ayant à l’esprit qu’ « habiter » signifie en même temps « être sans domicile », et que « travailler » signifie aussi « être sans emploi, être au chômage ». Tout comme la question « comment maigrir ? » signifie pour beaucoup, d’une façon essentielle,  « comment avoir de quoi manger », c’est-à-dire tout simplement « comment subsister ? »

Un  territoire peut être grand, petit ou imbriqué dans un autre. Comme le note Émile DURKHEIM, « le mouvement des populations ne s’arrête jamais, et ne commence jamais ». La clé de tout développement économique territorial réside dans cette circularité permanente. Et sur la façon dont le pouvoir citoyen pèse sur son évolution.

On marche sur le GOSB et pourtant on ne pose le pied sur rien. Projection depuis le Centre de conférences de l’Aéroport d’Orly (4e niveau) sur le sol du 3e niveau du logo de Grand Orly Seine Bièvre le jeudi 7 novembre 2019. © Photographie Bernard Mérigot pour PEE.


DOCUMENT

L’ÉCONOMIE CIRCULAIRE
3 domaines, 7 piliers

  • Domaine n° 1. GESTION DES DÉCHETS
    • Pilier n° 1. Recyclage (Tri, Collecte, Traitement)
  • Domaine n° 2. OFFRE DES ACTEURS ÉCONOMIQUES
    • Pilier n° 2. Approvisionnement durable
    • Pilier n° 3. Éco-conception
    • Pilier n° 4. Écologie industrielle du territoire
    • Pilier n° 5. Économie de la fonctionnalité
  • Domaine n° 3. DEMANDES ET COMPORTEMENT DES CONSOMMATEURS
    • Pilier n° 6. Consommation responsable
    • Pilier n° 7. Allongement de la durée d’usage

CONCEPTS DE L’ÉCONOMIE CICULAIRE

  • Le recyclage vise à utiliser les matières premières issues de déchets. (Tri, Collecte Traitement).
  • L’approvisionnement durable (extraction/exploitation et achats durables) concerne le mode d’exploitation/extraction des ressources visant une utilisant efficace des ressources en limitant les rebuts et leur impact sur l’environnement, notamment dans l’exploitation des matières énergétiques et minérales (mines et carrières) ou dans l’exploitation agricole et forestière tant pour les matières/énergie renouvelables que non renouvelables . Il comprend les achats privés et publics (entreprises, collectivités…).
  • L’écoconception d’un bien ou d’un service vise à prendre en compte l’ensemble de son cycle de vie en minimisant tous ses impacts environnementaux
  • L’écologie industrielle et territoriale (dénommée aussi « symbiose industrielle »), constitue un mode d’organisation interentreprises pour échanger le flux ou la mutualisation des besoins. Elle vise à optimiser les ressources sur un territoire (énergies, eau, matières, déchets, équipements expertises…) par une approche systémique s’inspirant du fonctionnement des écosystèmes naturels.
  • L’économie de la fonctionnalité recommande de remplacer l’usage à la possession et tend à vendre des services liés aux produits plutôt que les produits eux-mêmes. On n’achète plus, on loue ou on échange.
  • La consommation responsable conduit l’acheteur, qu’il soit acteur économique (privé ou public) ou citoyen consommateur, à effectuer son choix en prenant en compte les impacts environnementaux à toutes les étapes du cycle de vie des produits (biens ou services).
  • L’allongement de la durée d’usage par le consommateur conduit au recours à la réparation, à la revente ou au don de biens d’occasion, ou bien à l’achat d’occasion (réemploi ou réutilisation). ADEME, « Économie circulaire », https://www.ademe.fr/expertises/economie-circulaire.

DOCUMENT

3e ASSISES DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE
de l’Établissement public territorial Grand Orly seine Bièvre (GOSB)
Jeudi 7 novembre 2019

Centre de conférences de l’Aéroport d’Orly 4

  • Accueil
    Régis Lacote, directeur de l’aéroport Paris-Orly – Groupe ADP
  • Ouverture des 3e assises du développement économique
    Michel Leprêtre, président du Grand-Orly Seine Bièvre
  • La feuille de route du développement économique : où en sommes-nous ?
  • Ils ont fait l’actualité en 2019. Les lauréats de l’appel à projets innovants d’Économie Sociale et Solidaire (ESS)

ATELIERS DE TRAVAIL THÉMATIQUES

Atelier 1. Quelle industrie pour demain ?
François Dubos, chef de projets développement économique – Grand Paris Aménagement

  • Patrice Diguet, vice-président délégué à l’immobilier d’entreprise et aux activités productives, Grand-Orly Seine Bièvre
  • Gilles Crague, directeur de recherches, Laboratoire Centre International de Recherche sur l’Environnement et le Développement, École des Ponts ParisTech
  • Rémy Marchand, président directeur général, STAE
  • Jean-Pierre Corniou, président de l’enjeu Industrie & Services, Systematic
  • Aurélien Gomez, directeur affaires territoriales, Air France Industries

Atelier 2. Grand-Orly Seine Bièvre, un territoire attractif à l’international ?
Nicolas Da Silva, Business development manager, IT Sales, Choose Paris Region

  • Richard Dell’ Agnola, vice-président délégué à la stratégie économique, Grand-Orly Seine Bièvre
  • José-Michel Garcia, président COCEF, Chambre officielle de commerce d’Espagne en France
  • Gildas Dussauze, director of growth Creative Valley
  • Hubert Fontanel, directeur immobilier adjoint Groupe ADP
  • Robert De Marchi, directeur général adjoint GSE
  • Jean-Marc Tissot, consultant sénior Perelis

Atelier 3. Économie circulaire, un levier au service du développement et des transitions territoriales ?
Samuel Sauvage, chef de projet économie /environnement, Auxilia Conseil

  • Nathalie Lallier, vice-présidente déléguée à l’économie sociale et solidaire, Grand-Orly Seine Bièvre
  • Stéphanie Daumin, vice-présidente déléguée à la transition énergétique, à la gestion et à la valorisation des déchets ainsi qu’aux enjeux aéroportuaires, Grand-Orly Seine Bièvre
  • Pierre Olivier Viac, responsable des projets transition énergétique et développement durable, CCI Essonne
  • Benoît Varin, président RCube et co-fondateur Re-commerce Solutions
  • Paul Dedieu, La Ressourcerie du Spectacle
  • Sandy Messaoui, directeur de projets, Grand Paris Aménagement
  • Emmanuel Cazeneuve, fondateur et dirigeant, Hesus
  • Marine Girault, chargée de projets Maison pour Rebondir Val-de-Marne (Groupe Suez)

PLÉNIÈRE DE CLÔTURE

Quelles perspectives de développement et quelles actions prioritaires en 2020 ?
Intervention. Agnès Pannier-Runacher, Secrétaire d’État auprès du Ministre de l’Économie et des Finances

TABLE RONDE animée par Alain Gazo, directeur de rédaction Conquérir, magazine économique des PME

  • Gilles Crague, directeur de recherches, Laboratoire Centre International de Recherche sur l’Environnement et le Développement – École des Ponts ParisTech
  • Alexandre Missoffe, directeur général, Paris Ile-de-France Capitale Économique
  • Samuel Sauvage, chef de projet économie /environnement, Auxilia Conseil
  • Vincent Jeanbrun, vice-président chargé de l’emploi, de la formation professionnelle et de l’apprentissage, Conseil régional d’Ile-de-France
  • Raymond Le Deun, préfet du Val-de-Marne
  • Michel Leprêtre, président, Grand-Orly Seine Bièvre

Conclusion. Les priorités pour 2020
Michel Leprêtre, président Grand-Orly Seine Bièvre

Nouvelles signatures du Manifeste pour un territoire industriel et productif

GRAND ORLY SEINE BIÈVRE, (GOSB), « 3e assises du Développement économique », 7 novembre 2019, Aéroport de Paris-Orly, Programme détaillé. 6 p. https://www.send-up.net/site/programme-detaille/ageKl9IxwmcWYsPFLbPkeQw/aV-cGsn8gnlmmsG-SK-qPcQ


Solidaire et respectueuse de la planète. L’économie qui a du sens ! Mois de l’économie sociale et solidaire. Semaine européenne de réduction des déchets. Semaine de la Finance solidaire organisée en novembre 2019 par l’établissement public Grand Orly Seine Bièvre.


RÉFÉRENCES

1.GRAND ORLY SEINE BIÈVRE, (GOSB), « 3e assises du Développement économique », 7 novembre 2019, Aéroport de Paris-Orly, Programme, 6 p. https://www.grandorlyseinebievre.fr/information-transversale/actualites/rendez-vous-aux-3e-assises-du-developpement-economique-1080

2. GRAND ORLY SEINE BIÈVRE, (GOSB), « Solidaire et respectueuse de la planète. L’économie qui a du sens ! Novembre 2019. Mois de l’économie sociale et solidaire. Semaine européenne de réduction des déchets. Semaine de la Finance solidaire », 2019, 2 p. https://www.grandorlyseinebievre.fr/fileadmin/PORTAIL/Actualites_ECO/ESS_2019/2019__Programme_Mois_ESS_Grand_Orly_Seine_Bievre.pdf

GRAND ORLY SEINE BIÈVRE, (GOSB), « Projet de territoire. Exigences », s.d., 30 p. http://deveco.grandorlyseinebievre.fr/fileadmin/Presentation/Projet_de_territoire_2030/Les_4_exigences_du_projet_de_territoire.pdf

3. MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE, « Programme d’histoire-géographie de seconde générale et technologique », Bulletin Officiel de l’éducation nationale, https://eduscol.education.fr/cid144146/histoire-geographie-bac-2021.html

4. DURKHEIM Émile, « Friedrich Ratzel. Anthropogéographie. Compte rendu », L’Année sociologique, 3, 1998-1999, Paris, 1900.
RATZEL, Friedrich, Anthropogéographie, 1882-1891.


ARTICLES EN LIGNE SUR http://portes-essonne-environnement.fr/

MÉRIGOT Bernard, « GOSB. Premières assises économiques du territoire Grand-Orly Seine Bièvre », Portes de l’Essonne Environnement (PEE), 11 octobre 2017.

Le 2 février 2017, dernier lors des Premières rencontres économiques à l’aéroport d’Orly, il a été annoncé le lancement d’une concertation avec les acteurs économiques afin de contribuer à la construction d’une feuille de route 2018 de l’EPT en matière de développement économique…

http://portes-essonne-environnement.fr/gosb-premieres-assises-economiques-du-territoire-grand-orly-seine-bievre/


LÉGENDES DES ILLUSTRATIONS

  • Régis LACOTE, directeur de l’aéroport d’Orly/Groupe ADP, et Michel LEPRETRE, président de l’Établissement public territorial Grand Orly Seine Bièvre (GOSB), lors des 3e Assises du développement économique, Centre de conférences de l’Aérogare d’Orly, 7 novembre 2019. © Photographie Bernard Mérigot pour PEE.
  • Les grands projets et les sites économiques de l’établissement public territorial Grand Orly Seine Bièvre (GOSB). Extrait de la carte distribuée le 7 novembre 2019 lors des 3e Assises du développement économique au Centre de conférence de l’Aéroport d’Orly. (Coll. Portes de l’Essonne Environnement).
  • Schéma de l’économie circulaire. « Les boucles de l’économie circulaire », extrait du site de la Métropole du Grand Paris (MGP) http://grandpariscirculaire.org./ Document Institut de l’Économie circulaire / Fondation Ellen Mac Arthur / Kledge Business Scholl. https://www.grandpariscirculaire.org/static/presentation_economie_circulaire.html
  • On marche sur le GOSB et pourtant on ne pose le pied sur rien. Projection depuis le Centre de conférences de l’Aéroport d’Orly (4e niveau) sur le sol du 3e niveau du logo de Grand Orly Seine Bièvre le jeudi 7 novembre 2019. © Photographie Bernard Mérigot pour PEE.
  • Solidaire et respectueuse de la planète. L’économie qui a du sens ! Mois de l’économie sociale et solidaire. Semaine européenne de réduction des déchets. Semaine de la Finance solidaire organisée en novembre 2019 par l’établissement public Grand Orly Seine Bièvre.

© Bernard MÉRIGOT et Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT. Article mis en ligne le 11 novembre 2019, 20 heures.

Portes de l’Essonne Environnement
http://portes-essonne-environnement.fr
Média numérique
ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2019

Promenade de l’Orge. L’ouverture d’un passage à travers l’hôpital du Perray-Vaucluse

Une arlésienne au moins trentenaire

Le 11 juillet 2019, le Syndicat de l’Orge nous conviait à l’inauguration du couloir traversant l’emprise de l’hôpital du Perray-Vaucluse. Ce couloir tant attendu et long d’un kilomètre, relie désormais les berges aménagées à la promenade en aval de Savigny-sur-Orge et Viry-Châtillon avec celles en amont de Saint-Michel-sur-Orge en direction de Brétigny-sur-Orge et au-delà.

Nous ne pouvions être présents à l’inauguration en cette période estivale, mais, nous avons tenu à nous rendre sur place dès le dimanche 21 juillet 2019.

Rappelons, qu’auparavant le promeneur comme l’usager au quotidien étaient obligés de contourner l’hôpital par un détour de plusieurs kilomètres le long d’une route très fréquentée.

Ainsi Xavier, étudiant l’IUT de Brétigny-sur-Orge et domicilié à Savigny-sur-Orge, gagnera au moins 10 minutes par trajet qui n’en comptera plus que 30 au lieu de 40 jusqu’à présent.

Le couloir est d’ores et déjà très fréquenté que ce soit le dimanche comme le reste de la semaine en période scolaire dans une ambiance totale de quiétude.

Cette liaison était vraiment indispensable et les arguments récurrents du Groupe de Santé Public du Perray-Vaucluse (dont le siège se trouve à Paris 13) opposé pendant trop longtemps à son aménagement, ne nous avaient jamais franchement convaincu.

Nous sommes heureux que les négociations aient pu enfin aboutir. Le Syndicat de l’Orge a donc obtenu un accord pour l’acquisition foncière avec le groupe de santé Perray-Vaucluse sous certaines conditions notamment du respect des patients présent sur le site de l’hôpital. Ainsi le couloir n’est ouvert que de 7h à 19h. Il suis le tracé du collecteur d’eau usée le long de la Boëlle et non pas le cours d’eau principal de l’Orge. Entre l’Orge et la Boëlle, une clôture a été édifiée sur 1500 m afin de protéger d’éventuelles incursions indésirables dans la zone humide. L’ensemble des terrains acquis représentent 23 hectares dont 17 pour la zone humide et 6 d’espace boisé classé. Les travaux de cette première phase ont coûté 190 000 €.

Une étude plus globale sera lancée fin 2019 afin d’établir un diagnostic du site et d’envisager les opportunités d’évolution sur le long terme.

DOCUMENTS

  1. Le plan de situation : http://portes-essonne-environnement.fr/perray-vaucluse-avec-legendes/
  2. L’actualité publiée sur le site du Syndicat de l’Orge : http://www.syndicatdelorge.fr/toute-l-actualite/643-la-nouvelle-promenade-perray-vaucluse-et-l-espace-naturel-du-breuil.html
  3.  La vidéo officielle de l’inauguration : https://youtu.be/rxSFtyjmHj4
  4. En savoir plus sur le Syndicat de l’Orge : http://www.syndicatdelorge.fr/

© Jean-Marie CORBIN, 15 septembre 2019. Article mis en ligne le 19 septembre 2019

Portes de l’Essonne Environnement
http://portes-essonne-environnement.fr
Média numérique
ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2019

SIAHVY. Journée technique de l’eau, 20 juin 2019

Ce jeudi 20 juin 2019, s’est tenue la dixième journée annuelle technique de l’eau organisée par le Syndicat Intercommunal de l’Aménagement Hydraulique de la Vallée de l’Yvette (SIAHVY). Dans le périmètre de la communauté d’agglomération des Portes de l’Essonne sont concernées les communes de Savigny-sur-Orge et Morangis. Concernant l’exploitation hydraulique et l’entretien de la rivière environ 5,5 M € y ont été consacrés. Concernant l’assainissement 16,5 M € y ont été consacrés. Soit un budget cumulé de 22 M € (source Rapport d’activité 2018 page 26).

La mascotte du SIAHVY.

La mascotte du SIAHVY.


Le SIAHVY est financé par les recettes issues des redevances indexées sur la consommation d’eau potable des particuliers et des entreprises, les subventions communales liées à la collecte des eaux usées, les subventions départementales, régionales, l’Agence de l’eau Seine Normandie et bien la fameuse taxe GEMAPI.

Pour l’assainissement, le SIAHVY se charge de la collecte des eaux usées mais il ne les traite pas ou exceptionnellement (voir dernier paragraphe). Celles-ci transitent par le réseau du Syndicat de l’Orge pour être traitées par le Syndicat Interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne (SIAAP) à l’usine Seine Amont située à Valenton.

Michel BARRET est le président du SIAHVY depuis maintenant plusieurs années. François VIVIEN reste attaché à la Direction générale des services du SIAHVY et est assisté par Mme Leslie GABRY en remplacement de Mme Christiane POUTRET partie à la retraite.

Le programme de cette journée technique était consacré, cette année, à la visite de 2 chantiers en cours avec plus un « bonus » le dimanche suivant.


1. La restauration de la continuité écologique de l’Yvette au niveau du campus universitaire Paris-Sud

Ces travaux concernent le cours d’eau l’Yvette à Orsay, aux abords du campus universitaire d’Orsay. Le SIAHVY a donc entrepris de restaurer 1,3 km du cours d’eau d’une manière sinueuse comme cela l’était à l’origine et remet en continuité 3,5 km de cours d’eau après suppression d’un clapet. Les visiteurs extérieurs pourront se promener le long des rives, un espace le long du cours d’eau ayant été réservé à cet effet.

Les berges de l'Yvette à Orsay après renaturation. © JMC pour PEE, 2019.

Les berges de l’Yvette à Orsay après renaturation. © JMC pour PEE, 2019.

Renaturation des berges à Orsay autre vue. © JMC pour PEE, 2019.

Renaturation des berges à Orsay autre vue. © JMC pour PEE, 2019.


2. Le dévoiement du collecteur intercommunal d’assainissement des eaux usées à Savigny-sur-Orge

Ce chantier consiste à dévoyer le collecteur intercommunal (débit de 1 500 à 4 000 m3/h) à Savigny-sur-Orge à l’intersection avec la ligne du futur T12 (ex-TTME). La ligne du futur T12, projet coûteux dont l’inefficience est à notre avis inévitable même à long terme, franchira l’Yvette et le CD25 à deux reprises. Le franchissement le long du viaduc ferroviaire d’Épinay-sur-Orge se fera sous la forme d’un pont dont une pile a ses fondations prévues à l’endroit même où passe actuellement le collecteur intercommunal d’eaux usées.

Vue générale du chantier T12 © JMC pour PEE, 2019.

Vue générale du chantier T12 © JMC pour PEE, 2019.

Le SIAVHY s’est trouvé dans l’obligation d’organiser en urgence un chantier de dévoiement du collecteur afin de laisser la place au chantier du T12. Le financement (environ 1 M €) est quasiment sur les fonds propres du SIAHVY. Le Conseil Départemental de l’Essonne y participe mais pas Ile-de-France Mobilités (ex-STIF) pourtant principal intéressé. La visite de chantier a permis d’observer la taille imposante d’un collecteur ovoïde de 1,80 m avant sa pose.

Collecteur ovoïde d'1,80 m. © JMC pour PEE, 2019.

Collecteur ovoïde d’1,80 m. © JMC pour PEE, 2019.

Notons au passage les propos peu appropriés au contexte d’Éric MEHLHORN, maire de Savigny-sur-Orge et conseiller départemental, regrettant le passage du T12 sans arrêt à Savigny-sur-Orge. Il oublie trop rapidement, qu’il faisait partie de l’équipe en place en tant qu’adjoint au maire et comme conseiller général lorsque se sont faits au STIF les arbitrages du tracé. Il a été particulièrement silencieux à ce moment là !

L'ancien collecteur qui sera prochainement neutralisé. © JMC pour PEE, 2019..

L’ancien collecteur qui sera prochainement neutralisé. © JMC pour PEE, 2019.


3. Complément de visite : la station d’épuration de Gometz-la-ville

Cette visite du dimanche 23 juin 2019 n’était pas au programme de la journée technique. Ouverte à tout public sur inscription, elle était initialement prévue le 11 mai 2019 mais elle fut annulée pour des raisons d’inondation suite à de très fortes précipitations la veille, le 10 mai 2019.

Accueilli par le M. JACQUEMIN, nous avons eu une explication détaillée étape par étape du traitement des eaux usées d’une partie du village de Gometz-la-Ville. En effet, certaines habitations sont situées sur un versant qui n’est pas facilement raccordables aux collecteurs du réseau d’eaux usées. Par ailleurs, les eaux doivent être traitées avec soin avant rejet dans la rivière La Salmouille dont le débit naturel est faible. La technologie employée s’adresse à des stations de petite taille qui sont assez courantes en Allemagne mais en revanche, peu répandue en France.

Vue générale de la station d'épuration de Gometz-Ville. © JMC pour PEE, 2019.

Vue générale de la station d’épuration de Gometz-Ville. © JMC pour PEE, 2019.

Regard d'arrivée des eaux usées avant traitement. © JMC pour PEE, 2019.

Regard d’arrivée des eaux usées avant traitement. © JMC pour PEE, 2019.

Collecte des débris solides mis en décharge. © JMC pour PEE, 2019.

Collecte des débris solides mis en décharge. © JMC pour PEE, 2019.

Traitement chimique. © JMC pour PEE, 2019.

Traitement chimique. © JMC pour PEE, 2019.

Traitement biologique avec un système de disques rotatifs. © JMC pour PEE, 2019 JMC.

Traitement biologique avec un système de disques rotatifs. © JMC pour PEE, 2019 JMC.

Floculation et décantation. © JMC pour PEE, 2019.

Floculation et décantation. © JMC pour PEE, 2019.

Armoire de commande. © JMC pour PEE, 2019.

Armoire de commande. © JMC pour PEE, 2019.

Console de supervision avec schéma synoptique. © JMC pour PEE, 2019.

Console de supervision avec schéma synoptique. © JMC pour PEE, 2019.

La salle des machines. © JMC pour PEE, 2019.

La salle des machines. © JMC pour PEE, 2019.

Boues liées avec un polymérisant. © JMC pour PEE, 2019.

Boues liées avec un polymérisant. © JMC pour PEE, 2019.

Regard de transfert des eaux usées traitées vers le lagunage. © JMC pour PEE, 2019.

Regard de transfert des eaux usées traitées vers le lagunage. © JMC pour PEE, 2019.

Premier niveau supplémentaire de filtration par lagunage. © JMC pour PEE, 2019.

Premier niveau supplémentaire de filtration par lagunage. © JMC pour PEE, 2019.

Second niveau supplémentaire de filtration. © JMC pour PEE, 2019.

Second niveau supplémentaire de filtration. © JMC pour PEE, 2019.

Niveau supplémentaire de filtration par lagunage. © JMC pour PEE, 2019.

Niveau supplémentaire de filtration par lagunage. © JMC pour PEE, 2019.

Grenouille "à l'aise" dans le dernier lagunage. © JMC pour PEE, 2019.

Grenouille « à l’aise » dans le dernier lagunage. © JMC pour PEE, 2019.

Point de versement des eaux clarifiées dans la Salmouille. © JMC pour PEE, 2019.

Point de versement des eaux clarifiées dans la Salmouille. © JMC pour PEE, 2019.


4. Conclusion

Au-delà de la lecture d’un simple rapport d’activité (1), ces journées techniques sont particulièrement intéressantes. Par la rencontre informelle des différents acteurs (élus, opérateurs de la maîtrise d’ouvrage, opérateurs de la maîtrise d’œuvre, autres associations …), elles mettent le citoyen en condition d’apprentissage et de questionnement sur un sujet qu’il aborde bien souvent que par le biais d’une facture. Elles permettent ainsi de contrôler un pan de la gestion du service public.

Grenouille bonbon à sucer sur fond de la carte d'invitation du SIAHVY. © JMC pour PEE, 2019.

Grenouille bonbon à sucer sur fond de la carte d’invitation du SIAHVY. © JMC pour PEE, 2019.


DOCUMENTS

1. Rapport activité SIAHVY 2018
2. Restauration de l’Yvette Campus Orsay SIAHVY 2019
3. Dévoiement collecteur Savigny TTME-T12 SIAHVY 2019
4. En savoir plus sur le SIAHVY

© Jean-Marie CORBIN, 31 juillet 2019. Article mis en ligne le 7 août 2019, 11 h 55.

Portes de l’Essonne Environnement
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Média numérique
ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2019.

Savigny-sur-Orge. École Ferdinand-Buisson : conserver la mémoire des instituteurs morts à la guerre 1914-1918

« Avant destruction complète de la vieille école …» peut-on lire sur un tract annonçant l’exposition Mémoire d’école qui se tient à l’école Ferdinand-Buisson de Savigny-sur-Orge (Essonne) le samedi 22 juin 2019. (1) Le mot est précis. On pourrait le juger excessif. En fait, il exprime le ressenti des usagers actuels de l’école face au projet de la municipalité qui consiste, en plusieurs phases, à démolir entre 2019 et 2022 la totalité des bâtiments du site, et à construire à la place un nouvel ensemble scolaire (école élémentaire  et école maternelle). Il ne subsistera rien des locaux actuels. La disparition est imminente, les travaux de démolition commençant dès juillet 2019.

Atelier d’écriture avec porte plume et encre violette organisé dans le cadre de l’exposition Mémoire d’école par l’école Ferdinand-Buisson de Savigny-sur-Orge (Essonne) le samedi 22 juin 2019. © Photographie Bernard Mérigot / CAD pour PEE.

L’exposition « Mémoire d’école » présentée par Françoise JEANPIERRE (école Ferdinand-Buisson) et Laetitia BRETEMIEUX (service des Archives et de la Documentation de la Mairie de Savigny-sur-Orge) est parcourue par une émotion qui tient au fait que les lieux n’existeront bientôt plus. Elle est l’ultime manifestation pour présenter in situ l’histoire de bâtiments dédiés depuis 1883 à la transmission de connaissances et au « transfert d’éducation » effectués par des générations d’enseignants auprès de générations d’élèves. Ce sont des lieux encore « habités ». D’autres locaux les remplaceront, mais ce ne sera plus la même chose.

Mémoire d’école. Tract de l’exposition organisée le samedi 22 juin 2019 à l’École Ferdinand-Buisson à Savigny-sur-Orge (Essonne). Format 21 x 14,8 cm. Collection CAD.

On peut lire sur le tract : « Visite de l’École Ferdinand Buisson avant destruction complète de la vieille école pendant l’été 2019 pour laisser place au projet municipal de nouvelle structure scolaire et périscolaire. Que vous soyez nostalgique de vieilles pierres, simple curieux ou que vous vouliez revoir une dernière fois l’école de votre enfance, venez découvrir l’exposition Mémoire d’école organisée par le service des Archives municipales et l’école ».


Deux plaques commémorant la guerre de 1914-1919. École Ferdinand-Buisson de Savigny-sur-Orge (Essonne), 22 juin 2019. Photographie BM/CAD pour PEE.

Toutes les écoles de la première moitié du XXe siècle ont été traversées par les guerres. Celles de Savigny-sur-Orge l’ont été. Les murs de Ferdinand-Buisson en portent témoignage aujourd’hui. La mémoire habite encore les salles de classe, les couloirs, les préaux, les cours de récréation. Puisque rien ne subsistera demain, c’est le bon moment de se préoccuper de la préservation de ce qui est scellé dans ces murs. Comme ces deux plaques de Ferdinand-Buisson. La première est gravée « A la mémoire de MARTIN Marcel, SCORNEC Maurice, SEGUEU Auguste, anciens élèves de cette école. Membres de (…) Conseil de la Société populaire de Savigny-sur-Orge, morts au Champ d’honneur ». La seconde est un panneau composé de carreaux sur laquelle on lit : « Aux instituteurs de Seine et Oise, aux enfants de la commune morts pour la Patrie, le Département, 1914-1918 ».

Buste en bronze d’un soldat de 1914-1918 et plaque de marbre blanc portant les noms des morts de la Grande guerre. École Ferdinand-Buisson de Savigny-sur-Orge (Essonne), 22 juin 2019. Photographie BM/CAD pour PEE.

Sur le mur qui fait face aux deux premières plaques, un buste en bronze d’un soldat de 1914-1918 surmontant une plaque de marbre blanc portant les noms des morts de la Grande guerre. « A la mémoire glorieuse des enfants de Savigny-sur-Orge morts pour la France 1914-1915. Ils ont bien mérité de la patrie». (2)

Ces quatre objets patrimoniaux (trois plaques et un buste en bronze) doivent-être conservés. La plus grande attention doit leur être portée :

  • traitement et conservation de ces quatre objets mémoriels sans les séparer,
  • dépose avec soin, selon les règles de l’art, par des spécialistes,
  • entrepose dans des conditions assurant leur sécurité,
  • repose et scellement à nouveau sur les murs d’une même salle, se faisant face, dans le nouveau bâtiment.

Ils constituent depuis un siècle le prolongement de l’existence de ceux qui ont habité le lieu que nous habitons nous même aujourd’hui. Ils sont le témoignage de notre participation à la Grande guerre. Ils sont la mémoire de nos ancêtres résidentiels communs. Ne pas les reposer dans la même configuration – autrement dit les séparer – constituerait un sacrilège mémoriel.


Quels sont les clivages mémoriels dans les écoles et les lycées ? Ceux qui reviennent des combats en 1918, qu’ils soient blessés ou non, sont marqués par ces quatre années. En reprenant leur vie d’avant et leur activité professionnelle, ils constatent les places vides laissées par les morts, leurs collègues de travail, leurs camarades d’école. L’historien Emmanuel SAINT-FUSCIEN observe que la Grande Guerre occupe dans un premier temps une place « glorieuse et héroïque ».  Il note qu’a la fin des années 1920, « le changement de génération scolaire rend plus difficile la prise en charge du deuil et des souffrances ainsi que la permanence de certaines valeurs guerrières. » Pour lui, un clivage mémoriel s’opère au tournant de 1920/1930 au sein des mondes scolaires. (3)

La mémoire collective est faite d’une série d’allers-retours. La disparition des derniers soldats de la guerre (ceux qui étaient nés en 1894 avaient 20 ans en 1914 et sont devenus centenaires en 1994) constitue un de ces clivages mémoriels. La disparition annoncée des bâtiments historiques de l’école Ferdinand-Buisson de Savigny-sur-Orge, qui porte scellés dans ses murs des objets de mémoire (plaques commémoratives, statue en bronze d’un soldat, noms de morts…) constitue une épreuve. La préservation et la réinstallation de ces objets de mémoire dans les nouveaux bâtiments de l’école constitueront un nouvel épisode de la transition mémorielle, modalité nouvelle de la transmission.


RÉFÉRENCES

1. « L’École Ferdinand Buisson. A travers le temps », Le Mag, Savigny-sur-Orge, Magazine municipal d’information, n° 6, mai 2019, p. 12.
2. COMMUNE DE SAVIGNY-SUR-ORGE, « Les écoles d’autrefois », Journées européennes du patrimoine, La mémoire de Savigny-sur-Orge, n° 13, septembre 2006, 12 p.
3. SAINT-FUSCIEN Emmanuel , « Sortir de la guerre pour revenir dans la classe ? L’impact de la guerre sur les pratiques enseignantes au prisme du cas Delvert (1906-1939) », Histoire de l’éducation, n° 139, 2013, p. 51-72. URL : http://journals.openedition.org/histoire-education/2717 ; DOI : 10.4000/histoire-education.2717.


LÉGENDES DES ILLUSTRATIONS

  • Atelier d’écriture avec porte plume et encre violette organisé dans le cadre de l’exposition Mémoire d’école par l’école Ferdinand-Buisson de Savigny-sur-Orge (Essonne) le samedi 22 juin 2019. © Photographie Bernard Mérigot / CAD pour PEE.
  • Deux plaques commémorant la guerre de 1914-1919. École Ferdinand-Buisson de Savigny-sur-Orge (Essonne).
    « A la mémoire de MARTIN Marcel, SCORNEC Maurice, SEGUEU Auguste, anciens élèves de cette école. Membres de (…) Conseil de la Société populaire de Savigny-sur-Orge, morts au Champ d’honneur ».
    « Aux instituteurs de Seine et Oise, aux enfants de la commune morts pour la Patrie, le Département, 1914-1918 ».
    22 juin 2019. © Photographie BM/CAD pour PEE.
  • Buste en bronze d’un soldat de 1914-1918 et plaque de marbre blanc portant les noms des morts de la Grande guerre. École Ferdinand-Buisson de Savigny-sur-Orge (Essonne), 22 juin 2019. Photographie BM/CAD pour PEE.
  • Mémoire d’école. Tract de l’exposition organisée le samedi 22 juin 2019 à l’école Ferdinand- Buisson à Savigny-sur-Orge (Essonne). Format 21 x 14,8 cm. Collection CAD.

DOCUMENT EN LIGNE

RÉFÉRENCE
COMMUNE DE SAVIGNY-SUR-ORGE, « Les écoles d’autrefois », Journées européennes du patrimoine, La mémoire de Savigny-sur-Orge, n°13, septembre 2006, 12 p. : http://www.savigny-avenir.fr/2006/09/01/les-ecoles-dautrefois/


© Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT et Bernard MÉRIGOT. Article mis en ligne le 25 juin 2019, 10h45.

Portes de l’Essonne Environnement
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Média numérique
ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2019.

Savigny-sur-Orge. Quelle concertation avec les riverains avant des travaux de voirie ? (Rue de la Martinière)

Le territoire d’une commune est un système communiquant dont toutes les composantes sont interdépendantes. Il est constitutif de l’espace public dont la définition est  d’être accessible à tous et donc ouvert de façon permanente « à tout public ». Une rue, par exemple, est un espace public qui voit passer toutes sortes d’usagers, depuis les riverains et riveraines qui y habitent et qui y passent tous les jours, à pied, en automobile ou en vélo…, les  livreurs, les artisans, les véhicules de ramassage des déchets… jusqu’à ceux qui ne l’emprunteront qu’une seule fois dans leur vie, ou bien qui pourraient l’emprunter, sans pour autant le faire.

  • Un système complexe d’interactions. Un  « bouchon » d’automobiles, à une heure de pointe dans une rue a des répercussions dans les autres rues, comme une pénurie de places de stationnements pour les automobiles, le stationnement de véhicules en infraction avec le Code de la route, ou bien une nuisance, ou une pollution.
  • Un système évolutif dans le temps. Chaque élément connaît dégradations, rénovations, réhabilitations, améliorations… Les usages de l’espace public évoluent dans le temps en fonction des besoins et des habitudes des habitants.
  • Un système en équilibre instable. Les autorités qui décident ne sont pas celles qui subissent ni les nuisances des travaux, ni les conséquences induites non prévues. En cette matière, comme l’a établi John DEWEY, le seul expert est le citoyen.

Quelles conditions des travaux affectant l’espace public doivent-ils remplir afin de répondre aux exigences citoyennes de participation et de concertation avec les usagers ?

Travaux dans l’espace public. Marquage au sol avant les travaux de réaménagement de la rue de la Martinière à Savigny-sur-Orge, 29 mai 2019. © Photographie Bernard Mérigot/CAD pour PEE.


Qu’est-ce qu’un objet démocratique ? On peut répondre que c’est à la fois 1. une décision et 2. sa réalisation. Cette dernière a la particularité d’une part d’être visible par tous dans l’espace public, et d’autre part d’avoir acquis une condition d’existence démocratique. Comment ? Non pas en raison de sa nature, mais en raison de ses conditions de production qui répondent à des exigences de transparence générale, d’information, de proposition, de présentation de projets multiples, de consultation, de concertation, afin d’aboutir – avant leur mise en œuvre – à un consensus, le plus large possible, ainsi qu’ultérieurement, à des conditions d’acceptabilité des nuisances liées à la réalisation de ses travaux.

La République est en théorie une continuité qui s’impose à toutes les échelles de son territoire. En revanche ses citoyens, ses habitants, ses usagers sont confrontés à ses multiples discontinuités territoriales. Pourquoi ceux-ci seraient-ils obligés d’accepter dans chaque collectivité territoriale l’existence d’un « pouvoir exécutif local unitaire » ? C’est-à-dire un pouvoir dont la conception est 1. d’être le seul à tout savoir, 2. d’être le seul à décider de tout, sans partage, qu’il s’agisse du maire, du président d’intercommunalité, du président de conseil général… et de leur administration. Une administration à l’égard de laquelle ceux-ci sont en position hiérarchique (pouvoir de nomination, pouvoir disciplinaire…).

La « Théorie du pouvoir exécutif unitaire » (Unitary executive theory), évoquée ici, revient à remettre en lumière, subrepticement,  l’existence d’une conception remise au goût du jour du classique pouvoir absolu tel qu’il a été développé, tout au long de l’histoire, par tous les régimes autoritaires, et ce au sein même d’un régime démocratique. Certains membres de l’exécutif américain l’ont développé, notamment dans les années 2001-2009 (sous la présidence de Georges BUSH et de la vice-présidence de Dick CHENEY) et  depuis les années 2017 (présidence de TRUMP). Fondée sur le principe que tout ce que fait une personne qui a été élue est légitime, puisqu’elle a été élue, elle dénie de ce fait à toute autre autorité, comme la Justice, la possibilité de pouvoir contester ses décisions. C’est ainsi que, de par le monde, une majorité de pouvoirs sont exercés par des élus, qui du fait de leur élection, s’estiment entièrement légitimes pour tout décider, seuls, de tout ce qui affecte, directement ou indirectement, la vie quotidienne de leurs habitants. Et sans avoir à en rendre de compte à quiconque. (1)

La théorie de la « Théorie du pouvoir participatif » se situe à l’opposé. Qu’est-ce que la concertation ? Entendons-nous, pas les semblants de concertations autoproclamées par des pouvoirs en place, mais la concertation véritable telle qu’elle a été établie par le ministère de l’Environnement dans sa Charte de concertation de 2016. Il est utile de rappeler ses 9 principes. (2)

Les 9 principes de la concertation citoyenne

  • 1. Commence en amont de tout projet,
  • 2. Dure aussi longtemps que nécessaire,
  • 3. Est prise en charge pouvoirs publics,
  • 4. Exige la plus large transparence,
  • 5. Favorise la participation de tous,
  • 6. S’organise autour de temps forts,
  • 7. Nécessite la présence d’un garant extérieur,
  • 8. Est financée par le maître d’ouvrage,
  • 9. Fait l’objet de bilans critiques indépendants.

État avant travaux de la rue de la Martinière. © Photographie Bernard Mérigot/ CAD pour PEE, 2016.

Le projet de travaux d’aménagement comprend dans le cas présent :

  • le réaménagement de la voirie et des trottoirs,
  • la modernisation de l’éclairage public,
  • le réaménagement et la sécurisation des carrefours avec création de passages piétons,
  • la création d’un plateau surélevé à l’angle de l’avenue Gambetta et de la rue de la Martinière,
  • la création d’espaces verts,
  • la réfection du chemin de Grigny entre l’allée du cimetière et la rue de la Martinière.

Le dispositif d’information (lancé le 16 mai 2019, soit trois semaines avant le début effectif des travaux) comprend une lettre et une réunion.

  • LETTRE. Une lettre d’une page, recto photocopiée, portant un double en-tête (Grand Orly Seine Bièvre et Ville de Savigny-sur-Orge), signée par Éric MEHLHRON, en sa double qualité de vice-président du GOSB en charge de la voirie et des réseaux et de maire de la commune de Savigny-sur-Orge, datée du 16 mai 2019, a été distribuée dans les seules boîtes à lettres des habitants de la rue de la Martinière. On remarquera qu’elle n’a pas été distribuée dans les rues limitrophes pourtant très fortement impactées elles aussi, notamment les rues de l’Égalité et de la Tourelle qui n’ont que deux débouchés en sens unique dont cette fameuse rue de la Martinière. La segmentation du territoire concerné doit être ici interrogée.Elle annonce :
    •   que les travaux débuterons le mardi 11 juin 2019 pour une durée de 5 mois,
    •   qu’une « réunion d’informations » aura lieu le lundi 3 juin 2019 à 19 h à l’Hôtel de Ville.

Il est indiqué que « les travaux débuteront le mardi 11 juin 2019 pour une durée de cinq mois environ (sous réserve des conditions météorologiques) ». Une durée de travaux de cinq mois est considérable. Cela veut dire qu’ils devraient s’achever le 11 novembre 2019.
Durant cette période, la vie des riverains de la rue de la Martinière et des rues limitrophes subira de fortes contraintes. Tous les travaux de voirie créent des nuisances. Précédemment des travaux de réfection des trottoirs dans la rue de la Tourelle ont eu lieu à l’automne en 2018. Le chantier débutait à 8 heures du matin et s’achevait en tout début d’après midi, la circulation étant ouverte à nouveau vers 14 heures.

  • RÉUNION. La lettre annonce une réunion d’information qui doit se tenir le lundi 3 juin 2019 à l’Hôtel de Ville. Elle se tient une semaine avant le début effectif des travaux.

On lira cette lettre ci-dessous.

Réunion d’information portant sur la réaménagement de la rue de la Martinière à Savigny-sur-Orge. Lettre de l’Établissement public Grand Orly Seine Bièvre (GOSB) et de la Ville de Savigny-sur-Orge en date du 16 mai 2019 adressée aux seuls riverains de la rue de la Martinière.


Il n’y a pas de petites questions, de questions qui soient « particulières ». Toutes portent un éclairage sur des problèmes plus grands, sur des problèmes « généraux ». C’est le cas des interventions de la puissance publique dans l’espace public (aménagements, travaux…), et cela, à quelque échelle que ce soit. Elles ne se limitent jamais à mettre en jeu seulement un objet technique. Elles illustrent toujours un problème de relation entre le pouvoir et la citoyenneté. C’est là leur véritable objet. Au cours de l’histoire, le citoyen s’est vu assigner divers rôles : subir,  revendiquer, être maintenu dans l’ignorance des décisions, solliciter des informations, donner son avis, débattre, exiger des réponses… sur les affaires communes.

Qui est compétent pour décider en démocratie ? Joëlle ZASK, spécialiste des travaux du philosophe américain John DEWEY (1859-1952), note que depuis les années 1990 est apparue en France l’espoir qu’une démocratie participative pourrait pallier les défauts de la démocratie représentative. Elle écrit :« Philosophes, politistes et sociologues multiplient les perspectives pour indiquer que les citoyens d’un État démocratique ne se bornent pas à voter une fois de temps en temps, mais qu’ils peuvent ou devraient contribuer à l’élaboration des questions d’intérêt public et aux débats qui s’en suivent » (3)

La démocratie participative est aujourd’hui une perspective largement orientée vers la restauration d’un dialogue entre publics et gouvernants. Trois remarques doivent êtres faites :

  • La plupart des expériences de participation à des décisions publiques sont orchestrées, notamment en France, par les élus, qui cherchent, à travers des procédures de consultation, de concertation, de débats publics, à élargir la base de légitimité de leurs actions. Ils restent attachés à l’idée que seuls le gouvernant et son administration sont aptes à définir l’intérêt général. (Loïc BLONDIAUX, 2004)
  • Le rôle des citoyens n’est pas de critiquer ou, à l’inverse, de faciliter les décisions des gouvernants. Il réside dans le repérage des conditions qui rendent possible une réglementation partagée de toutes les activités sociales.
  • La science des changements sociaux enseigne que le public n’est pas un lieu de consensus ou d’unanimité, mais un lieu de pluralité. Elle impose la reconnaissance des compétences citoyennes.

RÉFÉRENCES

1. Le film américain Vice réalisé par Adam McKAY (2018) relate la vie de Dick CHENEY, Vice-président des États-Unis de 2001 à 2009. Il constitue pour Robert SPITZER « la meilleure représentation par un film d’une théorie constitutionnelle dévoyée », celle de la théorie de l’exécutif unitaire (Unitary executive theory), appliquée en l’espèce au Président et au Vice-président, en construisant une interprétation du pouvoir des élus comme détenteurs d’un pouvoir illimité et incontestable. Dès lors, il n’est en rien étonnant, en lui appliquant la théorie simpliste du ruissellement (ce qui est vrai en haut est également valable en bas), de la voir appliquée à tous les élus.
Voir notamment :
HÉTU Richard, « La Théorie qui effraie », La Presse, 19 mai 2019. https://www.lapresse.ca/international/etats-unis/201905/26/01-5227646-la-theorie-qui-effraie.php

2. MINISTÈRE DE L’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE ET DE L’ENVIRONNEMENT, Charte de la Concertation, 1996, 2 p. Le texte de la Charte de concertation figure en annexe de l’article suivant :

3. ZASK Joëlle, « Le public chez Dewey : une union sociale plurielle », Tracés. Revue de Sciences humaines, n° 15, 2008. http://journals.openedition.org/traces/753 ; DOI : 10.4000/traces.753
DEWEY John
, Le public et ses problèmes, Pau, Farrago / Léo Scheer, 2003. Traduction et introduction de Joëlle ZASK.

LÉGENDES DES ILLUSTRATIONS

  • Travaux dans l’espace public. Marquage au sol avant les travaux de réaménagement de la rue de la Martinière à Savigny-sur-Orge, 29 mai 2019. © Photographie Bernard Mérigot/CAD pour PEE.
  • État avant travaux de la rue de la Martinière. © Photographie Bernard Mérigot/CAD pour PEE, 2016.
  • Réunion d’information portant sur la réaménagement de la rue de la Martinière à Savigny-sur-Orge. Lettre de l’Établissement public Grand Orly Seine Bièvre (GOSB) et de la Ville de Savigny-sur-Orge en date du 16 mai 2019 adressée aux seuls riverains de la rue de la Martinière.

© Bernard MÉRIGOT, Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT. Article mis en ligne le 31 mai 2019 à 15h50.

Portes de l’Essonne Environnement
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Média numérique
ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2019