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Métropole du Grand Paris. Installation de l’exécutif du conseil. Crise démocratique ou « gouvernance partagée » ?

Depuis le 1er janvier 2016, 131 communes parisiennes se sont unies dans la Métropole du Grand Paris (MGP). Elles ont désigné leurs représentants au sein de leur conseil municipal, soit 209 conseillers métropolitains. (1)


L’installation du conseil métropolitain

La séance d’installation du conseil de la Métropole du Grand Paris s’est tenue ce 22 janvier 2016, à partir de 9 h 15, dans l’hémicycle du Conseil économique, social et environnemental (CESE), place d’Iéna à Paris (16e).

L’association Portes de l’Essonne Environnement (PEE) assistait aux premiers pas de la vie de cette immense collectivité territoriale de près de 7 millions d’habitants. En effet, l’un de ses membres a été accrédité par le service de presse de la MGP afin d’assister à l’installation parmi les journalistes : il s’agit de Bernard MÉRIGOT, président de Territoires et démocratie numérique locale dont le média numérique est www.savigny-avenir.fr (ISSN 2261-1819, Dépôt légal du numérique, BNF 2016), et membre du conseil d’orientation de PEE.

0. MGP ICM BM PRESSE

Accréditation et dossier de presse relatif à l’installation du conseil de la Métropole du Grand Paris reçus par Bernard MÉRIGOT le 22 janvier 2016. © photographie CAD/BM.

Signalons que le site Internet de la Mission de préfiguration de la Métropole du Grand Paris permettait de suivre en direct la séance. (2)

2. MGP ICM BM AG AV PN

Trois conseillers métropolitains issus de l’ancienne CALPE et de l’EPT 12 lors de l’installation du conseil de la Métropole du Grand Paris : Alain VÉDÈRE, Antoine GUISEPPONNE et Pascal NOURY. © photographie CAD/BM, 22 janvier 2016.

1. MGP ICM BM RR ML

Robin RÉDA, conseiller métropolitain, ancien président de la CALPE, en grande discussion avec Michel LEPRÊTRE, président de l’EPT 12, lors de l’installation du conseil de la Métropole du Grand Paris. © photographie CAD/BM, 22 janvier 2016.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Le temps des discours et des votes

La séance s’ouvre à 9 h 16 sous la présidence de la doyenne d’âge, Nicole GOUETTA (LR), maire de Colombes, présidente du Territoire n° 5. Le secrétariat de séance est attribué au benjamin de l’assemblée, Robin RÉDA (LR), maire de Juvisy-sur-Orge, conseiller du Territoire n° 12. Il procède à l’appel des 209 membres du conseil métropolitain.

Au cours de son discours introductif, Nicole GOUETTA salue la naissance de la MGP. Elle s’inquiète notamment des baisses successives des dotations de l’État pour le fonctionnement des collectivités territoriales, la MGP étant un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre composé de 12 territoires, EPCI également (7 politiquement dirigés par la droite, 5 par la gauche).

3. MGP ICM BM NC

Nicole GOUETTA, doyenne d’âge, préside l’installation du conseil de la Métropole du Grand Paris. © photographie CAD/BM, 22 janvier 2016.

Le temps de l’élection du président arrive. Le parti Les Républicains (LR) présente la candidature de Patrick OLLIER (LR), député-maire de Rueil-Malmaison, conseiller du Territoire n° 4. Les différentes formations politiques s’expriment ensuite. Elles déclarent vouloir, de façon consensuelle, voter pour Patrick OLLIER.

  • Daniel GUIRAUD (PS), maire des Lilas, conseiller du Territoire n° 8. Il salue un accord de gouvernance pour la présidence et pour l’élection du bureau, faisant suite à des années de travail pour construire le projet métropolitain.
  • Dominique ADENOT (PCF-FG), maire de Champigny-sur-Marne, conseiller du Territoire n° 10.  Il déplore l’absence de la « consultation des citoyens » dans la formation de la MGP. Ce qui « nourrit la grave crise démocratique » connue actuellement par le pays. Il souhaite une métropole solidaire ne fermant pas la porte à la grande couronne de la région parisienne.
  • Laurent LAFON (UDI), maire de Vincennes, conseiller du Territoire n° 10. Il estime cette métropole utile pour les concitoyens, pour l’aménagement du territoire et le logement. Il aspire à voir un jour toutes les communes réunies dans cette MGP.
4. MGP ICM BM PO PN EM

A l’écoute des interventions des conseillers métropolitains précédant le vote du président du conseil de la Métropole du Grand Paris : Pascal NOURY à droite de Patrick OLLIER (rang central), Eric MEHLHORN (rang inférieur). © photographie CAD/BM, 22 janvier 2016.

  • Gilles CARREZ (LR), député-maire du Perreux-sur-Marne, conseiller du Territoire n° 10. La MGP, pour lui, est une « grande ambition » qui doit capter le développement économique, le développement culturel, la recherche, l’attractivité internationale.
  • Galla BRIDIER (EELV), conseillère de Paris, conseillère du Territoire n° 1. Elle souhaite « faire vivre la MGP pour favoriser le vivre ensemble » et « améliorer la qualité de vie des habitants ».
  • Marielle de SARNEZ (MoDem), conseillère de Paris, conseillère du Territoire n° 1. Elle formule le vœux d’une « assemblée au service de l’ensemble des concitoyens ».

Puis, vers 9 h 45, vient le temps du vote à bulletin secret pour le président. A 11 heures, sans surprise, après un vote et un dépouillement très longs, le premier président élu dans l’histoire de la MGP est Patrick OLLIER avec 192 voix pour sur 204 suffrages exprimés (12 bulletins blancs, 3 bulletins nuls, 207 inscrits et votants).

5b. MGP ICM CESE EP

Le conseiller métropolitain Jean-Marie VILAIN signe la liste d’émargements après avoir voté pour le président du conseil de la Métropole du Grand Paris, le 22 janvier 2016. Capture d’écran de la séance transmise en direct par le CESE.

Lors de son discours, très ému, le président OLLIER s’est félicité de « l’accord de gouvernance partagée », « constitué dans un esprit constructif » avec des « discussions fortes », et de l’élaboration d’un « bureau équilibré », approuvé lors d’un déjeuner le 20 janvier 2016 avec toutes les tendances politiques représentées au conseil métropolitain. La MGP est une « œuvre utile » dans laquelle les conseillers devront « construire quelque chose qui n’existe pas encore », « porter des projets majeurs en transcendant les clivages politiques ». Contrairement à ce qui a été affirmé dans la presse, « la MGP n’aura pas de pieds d’argile »… (3 : intégralité du discours de Patrick OLLIER)

5. MGP ICM BM PO RR

Le président de la MGP, Patrick OLLIER, prononce son discours aux côtés du benjamin de l’assemblée, Robin RÉDA. © photographie CAD/BM, 22 janvier 2016.

Pour des raisons de temps, le président propose ensuite de procéder au vote électronique de chacun des postes de l’exécutif, à savoir 20 vice-présidents et 8 conseillers délégués. Le préfet et directeur de la Mission de préfiguration de la Métropole du Grand Paris, François LUCAS, explique les modalités du scrutin électronique. Deux premières questions servent de galop d’essai, car la technique n’est pas le fort de certains conseillers, semble-t-il. D’ailleurs, les votes seront émaillés de petits incidents… 1/ Les conseillers acceptent-ils le nombre de 20 vice-présidents et 8 conseillers délégués ? 207 votants : 205 pour, 0 contre, 2 abstentions. 2/ Les conseillers sont-ils d’accord pour voter électroniquement ? 207 votants : 207 pour.

6. MGP ICM BM Vue H

Vote électronique du bureau du conseil de la Métropole du Grand Paris. © photographie CAD/BM, 22 janvier 2016.

Le président OLLIER soumet au vote la candidature d’Anne HIDALGO (PS), maire de Paris, conseillère métropolitaine du Territoire n° 1. 207 votants : 202 voix pour, 2 contre, 3 abstentions. Elle est élue première vice-présidente du conseil de la MGP. Cette dernière déclare « le moment historique ». Pour elle, « la gouvernance de la Métropole témoigne de notre capacité à dépasser les clivages partisans pour l’intérêt général de nos territoires. » De « grands défis » sont à relever dans une métropole « faite de disparités territoriales, de fractures sociales » mais possédant des « atouts impressionnants », avec des projets importants (tels les jeux olympiques…), se devant être compétitive avec les métropoles internationales. Elle entrevoit une « belle aventure collective » et souhaite « longue vie » à la métropole.

S’ensuit l’élection des 19 autres vice-présidents et des 7 conseillers délégués – le 8e sera élu lors de la prochaine séance. Philippe DALLIER et Jean-Christophe FROMENTIN interviennent brièvement, le premier pour expliquer ses différentes positions passées relatives à la MGP. Puis, à main-levée, deux délibérations sont adoptées à l’unanimité, l’instance métropolitaine n’ayant aucun locaux ni personnel pour le moment : 1/ l’installation provisoire du siège de la MGP dans les locaux de la Mission de préfiguration, au 19 rue Leblanc, à Paris (15e), 2/ la tenue des séances plénières dans l’hémicycle du CESE.

La séance est levée à 12 h 20, sans oublier de faire voter à main-levée la date de la prochaine séance : le vendredi 5 février 2016 sur le papier, annoncé pour le matin du 19 février 2016. (4) (Complément en date du 29 janvier 2016 : suite à la tenue du bureau de la MGP ce jour, le prochain conseil métropolitain est convoqué le jeudi 18 février 2016 à 9 heures au CESE)

Une conférence de presse et un buffet clôturent cette matinée historique…

7. MGP ICM BM FAM

Avant la conférence de presse des élus du conseil de la Métropole du Grand Paris, la « photo de famille » d’une partie de l’exécutif. © photographie CAD/BM, 22 janvier 2016.


L’exécutif de la MGP élu

Président
Patrick OLLIER (LR), Territoire n° 4
(192 voix, 12 bulletins blancs, 3 bulletins nuls, 207 votants)
1ère vice-présidente
Anne HIDALGO (PS), Territoire n° 1 (202 voix, 2 contre, 3 abstention, 207 votants)
2e vice-président
Gilles CARREZ (LR), Territoire n° 10 (204 voix, 0 contre, 0 abstention, 204 votants)
3e vice-président
André SANTINI (UDI), Territoire n° 3 (191 voix, 3 contre, 11 abstention, 205 votants)
4e vice-président
Patrick BRAOUEZEC (FG), Territoire n° 6  (198 voix, 2 contre, 4 abstention, 204 votants)
5e vice-président

Philippe DALLIER (LR), Territoire n° 9 (185 voix, 6 contre, 12 abstention, 203 votants)
6e vice-président
Daniel GUIRAUD (PS), Territoire n° 8 (199 voix, 2 contre, 4 abstention, 205 votants)
7e vice-président
Michel HERBILLON (LR), Territoire n° 10 (198 voix, 2 contre, 4 abstention, 204 votants)
8e vice-président
Daniel BREUILLER (EELV), Territoire n° 12 (191 voix, 4 contre, 4 abstention, 199 votants)
9e vice-président
Michel LEPRÊTRE (FG-PCF), Territoire n° 12 (201 voix, 1 contre, 1 abstention, 203 votants)
10e vice-président
L
aurent LAFON (UDI), Territoire n° 10 (197 voix, 1 contre, 4 abstention, 202 votants)
11e vice-président
Georges SIFFREDI (LR), Territoire n° 2 (200 voix, 1 contre, 4 abstention 205 votants)
12e vice-président
Luc CARVOUNAS (PS), Territoire n° 11 (180 voix, 11 contre, 7 abstention, 198 votants)
13e vice-président
Eric CESARI (LR), Territoire n° 4 (192 voix, 5 contre, 7 abstention, 204 votants)
14e vice-président
M
anuel AESCHLIMANN (LR), Territoire n° 5 (196 voix, 5 contre, 5 abstention, 206 votants)
15e vice-président
Laurent RIVOIRE (UDI), Territoire n° 8 (192 voix, 2 contre, 5 abstention, 199 votants)
16e vice-présidente
Séverine MAROUN (LR), Territoire n° 7 (200 voix, 2 contre, 1 abstention, 203 votants)
17e vice-président
Olivier KLEIN (PS), Territoire n° 9 (200 voix, 4 contre, 1 abstention, 205 votants)
18e vice-président
Sylvain BERRIOZ (LR), Territoire n° 10 (193 voix, 7 contre, 4 abstention, 204 votants)
19e vice-président
Daniel-Georges COURTOIS (LR), Territoire n° 1 (198 voix, 1 contre, 2 abstention, 201 votants)
20e vice-présidente
Danièle PRÉMEL (FG-PCF), Territoire n° 1 (203 voix, 1 contre, 1 abstention, 205 votants)
1er conseiller délégué
Claude GOASGUEN (LR), Territoire n° 1, questeur de la MGP (184 voix, 14 contre, 6 abstention, 204 votants)
2e conseillère déléguée
Frédérique CALANDRA (PS), rapporteuse spéciale, Territoire n° 1 (199 voix, 3 contre, 3 abstention, 205 votants)
3e conseiller délégué
Xavier LEMOINE (PCD), Territoire n° 9 (196 voix, 4 contre, 5 abstention, 205 votants)
4e conseiller délégué
Patrice LECLERC (FG-PCF), Territoire n° 5 (200 voix, 3 contre, 2 abstention, 205 votants)
5e conseiller délégué
William DELANNOY (UDI), Territoire n° 6 (194 voix, 3 contre, 6 abstention, 203 votants)
6e conseillère déléguée
Carine PETIT (PS), Territoire n° 1 (203 voix, 2 contre, 1 abstention, 206 votants)
7e conseiller délégué
Denis BADRÉ (MoDem), Territoire n°3 (202 voix, 2 contre, 2 abstention, 206 votants)
8e conseiller délégué
Il sera élu lors de la prochaine séance du conseil métropolitain. (5)


L’exécutif élu est constitué à ce jour, 22 janvier 2016, de :

  • 28 membres : 1 président, 20 vice-présidents, 7 conseillers délégués
  • 22 hommes (1 président, 16 vice-présidents, 5 conseillers délégués)
  • 6 femmes (4 vice-présidentes, 2 conseillères déléguées)
  • 11 membres du parti Les Républicains (LR), 6 membres du Parti socialiste (PS), 4 membres du parti Union des Démocrates et Indépendants (UDI), 4 membres du Front de gauche – Parti Communiste Français (FG-PCF), 1 membre du parti Mouvement Démocrate (MoDem), 1 membre du Parti chrétien-démocrate (PCD), 1 membre d’Europe Écologie Les Verts (EELV).

Quels conseillers pour quels territoires ?

Carte des territoires 11-12-2015

Carte des territoires de la MPG établie selon les décrets 2015-1655 à 2015-1665 fixant le périmètre et le siège des territoires de la Métropole du Grand Paris du 11/12/2015, publiée le 18 décembre 2015 par la Mission de préfiguration de la Métropole du Grand Paris.

    • Territoire n° 1 (Paris) : 62 conseillers métropolitains, 6 membres de l’exécutif
    • Territoire n° 2 (Hauts-de-Seine) : 11 conseillers métropolitains, 1 membre de l’exécutif
    • Territoire n° 3 (Hauts-de-Seine) : 10 conseillers métropolitains, 2 membres de l’exécutif
    • Territoire n° 4 (Hauts-de-Seine) : 14 conseillers métropolitains, 2 membres de l’exécutif
    • Territoire n° 5 (Hauts-de-Seine, Val d’Oise) : 10 conseillers métropolitains, 2 membres de l’exécutif
    • Territoire n° 6 (Seine-Saint-Denis) : 12 conseillers métropolitains, 2 membres de l’exécutif
    • Territoire n° 7 (Seine-Saint-Denis) : 9 conseillers métropolitains, 1 membre de l’exécutif
    • Territoire n° 8 (Seine-Saint-Denis) : 10 conseillers métropolitains, 2 membres de l’exécutif
    • Territoire n° 9 (Seine-Saint-Denis) : 14 conseillers métropolitains, 3 membres de l’exécutif
    • Territoire n° 10 (Val-de-Marne) : 15 conseillers métropolitains, 5 membres de l’exécutif
    • Territoire n° 11 (Val-de-Marne) : 17 conseillers métropolitains, 1 membre de l’exécutif
    • Territoire n° 12 (Essonne, Val-de-Marne) : 25 conseillers métropolitains (dont 6 de l’Essonne, à savoir Antoine GUISEPPONNE d’Athis-Mons, Robin REDA de Juvisy-sur-Orge, Pascal NOURY de Morangis, Alain VÉDÈRE de Paray-Vieille-Poste, Éric MEHLHORN de Savigny-sur-Orge, Jean-Marie VILAIN de Viry-Châtillon), 2 membres de l’exécutif

Liste des 209 conseillers métropolitains de la MGP, 22 janvier 2016 (6)
(cliquer pour agrandir l’image)

MGP Liste CM 1MGP Liste CM 2MGP Liste CM 3MGP Liste CM 4


Notre conclusion

Depuis le vendredi 22 janvier 2016, un nouvel établissement public territorial, la Métropole du Grand Paris existe. Il possède un président, Patrick OLLIER, seul candidat, élu avec 94,12 % des voix exprimées. A la suite, 20 vice-présidents et 7 conseillers délégués ont été élus sensiblement dans les mêmes eaux.

Notre interrogation portera sur la « gouvernance partagée » annoncée par Patrick OLLIER. Dépassera-t-elle cette assemblée de conseillers métropolitains qui sont, dans leur immense majorité, maires de leur commune ?

D’une part, chacun dans leur ville, les conseillers métropolitains pratiquent-ils une « gouvernance partagée » avec les minorités de leurs conseils municipaux ? Et avec les habitants ? Pas sûr…

D’autre part, si une « gouvernance partagée » vient d’être pratiquée entre Les Républicains, le Parti socialiste, le Parti communiste, le Front de gauche… sera-t-elle pratiquée par la MGP à l’égard des 7 millions de citoyens de ce territoire ? Attendons de voir…


RÉFÉRENCES
1. La création de la Métropole du Grand Paris au 1er janvier 2016 a été prévue par l’article L. 5219-1 du code général des collectivités territoriales (CGCT) dont l’élaboration est issue de la loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles (MAPTAM) et de la loi portant la nouvelle organisation territoriale de la République (NOTRe). Le renouvellement des membres du conseil métropolitain, en 2020, se fera majoritairement au suffrage direct. (Décret du 30 septembre 2015 : MGP DECRET 30 09 2015).
2. Site Internet de la Mission de préfiguration de la Métropole du Grand Paris. Dossier de presse de l’installation du conseil métropolitain, 14 p. (pdf) : MGP ICM DP 22 01 2016 (http://prefig-metropolegrandparis.fr/A-la-une-1/Installation-du-Conseil-de-la-metropole-du-Grand-Paris).
3. Discours du président de la Métropole du Grand Paris, Patrick OLLIER, 22 janvier 2016, 5 p. (pdf) : MGP ICM D Ollier 22 01 2016.
4. Calendrier prévisionnel des séances du conseil métropolitain du Grand Paris : https://www.lejournaldugrandparis.fr/grand-paris-composition-du-conseil-et-programme-de-travail/.

Calendrier prév CMGP

Conseil de la Métropole du Grand Paris. Calendrier prévisionnel des travaux entre janvier et juin 2016.

5. Seul le procès-verbal de l’installation du conseil de la Métropole du Grand Paris fera foi.
Complément en date du 18 février 2016 : Compte rendu de la séance du conseil métropolitain du 22 janvier 2016, 44 p. (pdf) : CM-PV du Conseil Métropolitain du 22.01.2016-1.
6. Liste des 209 conseillers métropolitains installés lors de la séance du 22 janvier 2016, extraite du site Internet de la Mission de préfiguration de la Métropole du Grand Paris  (pdf : MGP LISTE CM AU 11-01-2016).

© Bernard MÉRIGOT, Paris, 22 janvier 2016, 19 h 00. Mise à jour le 18 février 2016, 22 h 00.
© Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, Savigny-sur-Orge, 22 janvier 2016, 21 h 00, mise à jour 23 janvier 2016, 13 h 30.


Complément en date du 12 avril 2016

A noter que, le 18 février 2016, un 8e conseiller métropolitain a été désigné afin qu’il entre dans le bureau, Valérie MAYER-BLIMONT (de Santeny). Lors de la séance du 11 mars, il a été procédé à l’élection de deux autres conseillers métropolitains délégués, Christian DUPUY (de Suresne) et Richard DELL’AGNOLA (de Thiais). Cela porte à 10 leur nombre. (1)

RÉFÉRENCE
1. Voir l’article de Bernard MÉRIGOT, « MGP. Les délégations des membres du bureau du conseil métropolitain du Grand Paris », www.portes-essonne-environnement.fr, 12 avril 2016 : http://portes-essonne-environnement.fr/mgp-les-delegations-des-membres-du-bureau-du-conseil-de-la-metropole-du-grand-paris/.

© Bernard MÉRIGOT, 12 avril 2016, 15 h 05.

Athis-Mons. Révision du plan local d’urbanisme, la réunion du 20 janvier 2016

La ville d’Athis-Mons se dote d’un plan local d’urbanisme en 2005, cinq ans après avoir approuvé son plan d’occupation des sols (POS). Trois modifications du PLU sont réalisées entre 2008, 2011 et 2013. Lors des élections municipales de mars 2014, la majorité change. Comme dans de nombreuses communes vivant une nouvelle « ère », elle décide d’effectuer sa propre révision du document d’urbanisme régissant son territoire dès le mois de décembre… Quelques mois plus tard, Athis-Mons entre dans l’établissement public territorial n° 12 qui élaborera le plan local d’urbanisme intercommunal (PLUI) et dans la Métropole du Grand Paris qui élaborera le Schéma de cohérence territoriale (SCOT).

AM SI CONCERTATION PLU CE 2

« Quelle ville pour 2030 ? » Réunion publique du 20 janvier 2016 dans le cadre de la révision du plan local d’urbanisme de la ville d’Athis-Mons.

Les grands thèmes de la nouvelle révision du PLU

Le 24 septembre 2014, la municipalité d’Athis-Mons prescrit une première révision allégée de son plan local d’urbanisme. (1) Le 16 décembre 2015, elle prescrit une seconde révision afin de modifier le zonage de parcelles actuellement en zone N (espaces naturels) en zone UAb (espace à dominante urbaine mixte). L’intention est, notamment de construire un équipement scolaire et un accueil de loisirs. (2)

Quelles sont les principales raisons avancées par la municipalité de Christine RODIER (LR) pour réviser une quatrième fois le PLU ?

  1. Arrêter le bétonnage dans les zones pavillonnaires afin de les préserver.
  2. Intégrer de la ville à la Métropole du Grand Paris au 1er janvier 2016. (C’est fait, non ?)
  3. Favoriser les zones vertes pour que parents et enfants puissent profiter d’un cadre de vie agréable.
  4. Préserver le coteau des Vignes.
  5. Redéfinir le plan de circulation pour la tranquillité des habitants. (C’est fait aussi, non ?)
  6. Anticiper la deuxième phase du tramway incluant la rénovation de la gare de Juvisy-sur-Orge. (Cette deuxième phase n’est-elle pas déjà sur les rails ?)
  7. Conserver l’identité de la ville.
AM PLU QV2030 p 5-6-1

Ville d’Athis-Mons, « Quelle ville pour 2030 ? », p. 5-6-1.

AM PLU QV2030 p. 2-3-4

Ville d’Athis-Mons, « Quelle ville pour 2030 ? », p. 2-3-4.

Le temps de la concertation publique

Ce 20 janvier 2016, les Athégiens étaient conviés à une réunion dont le but était de les informer, dans le cadre de la concertation publique, du déroulé de la révision du PLU, des objectifs et des enjeux à long terme pour la ville et ses habitants. (4)

ANNONCE R AM

Capture d’écran du site Internet de la ville d’Athis-Mons, en date du 20 janvier 2016. En page actualité, l’annonce de la réunion publique dans le cadre de la concertation sur la révision du plan local d’urbanisme. (4)

L’association Portes de l’Essonne Environnement y était présente. Elle vous livre les diapositives présentées lors de cette réunion publique.

RODIER Christine

Christine RODIER (LR), maire d’Athis-Mons, introduisant la réunion publique du 20 janvier 2016 sur la révision du plan local d’urbanisme (PLU). © photographie CAD/PT.

Athis Mons PLU Diapo 1

Athis-Mons. Réunion publique du 20 janvier 2016 sur la révision du plan local d’urbanisme (PLU). © photographie CAD/PT.

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Athis-Mons. Réunion publique du 20 janvier 2016 sur la révision du plan local d’urbanisme (PLU). © photographie CAD/PT.

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Athis-Mons. Réunion publique du 20 janvier 2016 sur la révision du plan local d’urbanisme (PLU). © photographie CAD/PT.

 

 

 

 

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Athis-Mons. Réunion publique du 20 janvier 2016 sur la révision du plan local d’urbanisme (PLU). © photographie CAD/PT.

Les grands objectifs de la révision

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Athis-Mons. Réunion publique du 20 janvier 2016 sur la révision du plan local d’urbanisme (PLU). © photographie CAD/PT.

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Athis-Mons. Réunion publique du 20 janvier 2016 sur la révision du plan local d’urbanisme (PLU). © photographie CAD/PT.

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Athis-Mons. Réunion publique du 20 janvier 2016 sur la révision du plan local d’urbanisme (PLU). © photographie CAD/PT.

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Athis-Mons. Réunion publique du 20 janvier 2016 sur la révision du plan local d’urbanisme (PLU). © photographie CAD/PT.

Les ateliers de réflexion ouverts à tous les Athégiens sur inscription

Athis Mons PLU Diapo 9

Athis-Mons. Réunion publique du 20 janvier 2016 sur la révision du plan local d’urbanisme (PLU). © photographie CAD/PT.

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Athis-Mons. Réunion publique du 20 janvier 2016 sur la révision du plan local d’urbanisme (PLU). © photographie CAD/PT.

Athis Mons PLU Diapo 11

Athis-Mons. Réunion publique du 20 janvier 2016 sur la révision du plan local d’urbanisme (PLU). © photographie CAD/PT.

Athis Mons PLU Diapo 12

Athis-Mons. Réunion publique du 20 janvier 2016 sur la révision du plan local d’urbanisme (PLU). © photographie CAD/PT.

Athis Mons PLU Diapo 13

Athis-Mons. Réunion publique du 20 janvier 2016 sur la révision du plan local d’urbanisme (PLU). © photographie CAD/PT.

Athis Mons Reunion PLU

Athis-Mons. Réunion publique du 20 janvier 2016 sur la révision du plan local d’urbanisme (PLU). © photographie CAD/PT.

Les documents relatifs au PLU 2013 en cours, en ligne sur le site Internet de la ville

  1. Règlement du PLU (révision de juin 2011, 63 p., pdf) : 1. AM Reglement PLU 2011.
  2. Plan de zonage (révision de janvier 2013)
    2. AM Plan zonage PLU 2013
  3. Plan des servitudes d’utilité publique n° 1 (révision de janvier 2013)
    3. AM Plan servitudes 1 PLU 2013
  4. Plan de servitudes d’utilité publique n° 2 (révision de janvier 2013)
    4. AM Plan servitudes 2 PLU 2013
  5. Projet d’aménagement et de développement durable (2005, 14 p., pdf) : 5. AM PADD decembre 2005.
  6. Orientations spécifiques (sans date, 13 p., pdf) : 6. AM PS PLU.

Prochain article : la bande son de la réunion du 20 janvier 2016.


RÉFÉRENCES
1. Ville d’Athis-Mons, Compte rendu de la séance du conseil municipal du 24 septembre 2014, 7 p. (pdf : AM CM CR du 24-09-2014).
2. Villes d’Athis-Mons, Compte rendu de la séance du conseil municipal du 16 décembre 2015, 13 p. (pdf : AM CM CR 16-12-2015).
3. Ville d’Athis-Mons, « Quelle ville pour 2030 ? », 6 p. (pdf : AM PLU QV2030).
4. Capture d’écran du site Internet de la ville d’Athis-Mons, en date du 20 janvier 2016. En page actualité, l’annonce de la réunion publique dans le cadre de la concertation sur la révision du plan local d’urbanisme : http://www.mairie-athis-mons.fr/actualite/article_2304.htm.
5. Documents mis en ligne sur le site Internet de la ville d’Athis-Mons : http://www.mairie-athis-mons.fr/?p=_cadre-de-vie/urbanisme/plu&ctn=documents-et-plans.

© Philippe TRENTY, 21 janvier 2016, 21 h 30.


Complément en date du 27 janvier 2016

Suite à la séance du conseil territorial du 26 janvier 2016, PEE a appris que la ville d’Athis-Mons avait demandé que l’EPT n° 12 prenne en charge la poursuite de la révision du PLU. Aucune mention de cette demande de transfert n’a été faite durant cette réunion publique…

© Philippe TRENTY, 28 janvier 2016, 23 h 30.

Savigny-sur-Orge. L’EPT 12 poursuivra-t-il l’élaboration du plan local d’urbanisme de la commune ? Info ou intox ?

L’information dispensée sur le site Internet dédié au plan local d’urbanisme (PLU) de la ville de Savigny-sur-Orge, le 18 janvier 2016, est si importante, qu’elle mérite un article à elle seule, et non une note en référence d’un article ! (1)

Le maire de la commune, Éric MEHLHORN (LR), confie la « poursuite de la Procédure d’élaboration par l’Etablissement Public de Territoire. La Métropole du Grand Paris exerce de plein droit en lieu et place des communes la compétence PLU intégralement dès le 1er janvier 2016. La procédure entamée par la commune avant la création de l’EPT n° 12 peut être poursuivie par ce dernier. Ainsi suite à la demande de la ville, l’EPT terminera la procédure. » (2)

SI PLU SSO 19-01-2016

Capture d’écran du site Internet de la ville de Savigny-sur-Orge dédié au plan local d’urbanisme, 19 janvier 2016.

Information importante, pourquoi ?

Premièrement, c’est un aveu d’impuissance de la part d’une collectivité, de son maire et de ses fonctionnaires de réaliser un document essentiel à la vie d’une cité et de ses habitants. Rappelons qu’un PLU envisage l’avenir de la ville à un horizon d’une petite quinzaine d’années tant dans son emprunte territoriale que dans son attractivité pour ceux qui y vivent, y travaille, y pratiquent des activités économiques, éducatives, culturelles, sportives, etc.

Deuxièmement, l’établissement public territorial n° 12 est encore une toute jeune entité puisqu’elle n’a que 20 jours d’existence. Ses élus et ses fonctionnaires n’ont pas encore pris leurs marques que le maire de Savigny-sur-Orge déclare par Internet vouloir leur confier le destin urbanistique de la commune. Comment en est-on arrivé là ?

Chronologie d’une faillite dans la mission donnée à des élus, des fonctionnaires, un prestataire de services

  • 19 avril 2011, le conseil municipal dirigé par Laurence SPICHER-BERNIER (LR, puis CNIP, puis UDI) adopte la délibération relative à la  « Mise en révision du POS (Plan d’Occupation des Sols) valant élaboration du PLU (Plan Local d’Urbanisme) de Savigny-sur-Orge ».
  • 29 août 2011, la maire passe un appel d’offres intitulé « Marché public pour la réalisation d’études d’élaboration du Plan local d’urbanisme (PLU) de la ville de Savigny-sur-Orge  » suivant un « Cahier des charges du marché public de prestations intellectuelles, procédures adaptées ».
  • 21 novembre 2011, la maire prend la décision n° 1439 établissant le contrat avec le  « Cabinet CODRA sis 157, rue des Blains à Bagneux (92220), portant sur un marché à procédure adaptée relatif à une mission d’assistance à la réalisation du Plan Local d’Urbanisme de la Ville de Savigny-sur-Orge, pour un montant de 66.290,00 € HT, soit 79.282,84 € TTC ».
  • 28 février 2013, le cabinet Codra présente le projet d’aménagement et de développement durable (PADD) devant le conseil municipal. Il est débattu sans vote.
  • 20 mai 2015, Eric MEHLHORN, maire (LR), et le cabinet Codra présente à une centaine de Saviniens avertis depuis peu le « Savigny que nous voulons » (zonage et règlement du PLU).
  • 23 septembre 2015, le conseil municipal arrête le projet de plan local d’urbanisme communal (délibération n° 29/221).
  • 25 septembre 2015, Nadège ACHTERGAELE (LR), première adjointe chargée du Renouvellement urbain, du Cadre de vie et de l’Urbanisme, adresse aux personnes publiques associées le projet de PLU afin qu’elles remettent leur avis dans un délai de 3 mois.
  • 10 décembre 2015, le président du tribunal administratif de Versailles nomme un commissaire enquêteur.
  • 18 décembre 2015, le préfet de l’Essonne adresse un courrier au maire dans lequel il lui confirme que l’EPT « a la possibilité, avec l’accord de la commune, de mener à son terme l’élaboration du PLU »… Eric MEHLHORN serait-il inquiet ? Inquiet en raison de l’insuffisance multiple du document d’urbanisme que la ville a adopté ? Inquiet en raison de l’insuffisance de ses élus et de ses services, incapables de mener à terme le PLU ?
  • 22 décembre 2015, l’adjointe Nadège ACHTERGAELE signe l’arrêté « Portant ouverture de l’enquête publique conjointe relative au projet de Plan local d’Urbanisme et de périmètres de protection modifiés aux abords des monuments historiques de la commune de SAVIGNY-SUR-ORGE. »
  • 1er janvier 2016, la commune de Savigny-sur-Orge intègre l’établissement public territorial (EPT ou Territoire) n° 12 de la Métropole du Grand Paris.
  • 12 janvier 2016, la sous-préfète de Palaiseau adresse un courrier au maire savinien afin de lui signifier l’avis défavorable de la représentante de l’État au projet de PLU arrêté, avis motivé par de nombreuses observations négatives et une conclusion prégnante sur la compétence « PLU » de l’EPT n° 12.
  • 12 janvier 2016, Eric MEHLHORN (LR) est élu 9e vice-président de l’EPT n°12.
  • 13 janvier 2016, l’avis défavorable de l’État est enregistré au secrétariat général de la mairie de Savigny-sur-Orge, avec copie à la direction générale des services (DGS) et au cabinet du maire, puis transmission au service technique municipal (STM) ledit jour, et au service de l’urbanisme le lendemain.
  • 18 janvier 2016, 8 h 30, l’enquête publique s’ouvre. Elle durera 33 jours (jusqu’au 19 février 2016). Après avoir longuement discuté avec le commissaire enquêteur, le président de l’association CAD dépose le premier avis dans le registre. Il réclame une publicité plus large concernant l’existence de l’enquête publique, avec la mise en ligne des documents du PLU sur le site Internet communal. Quelques heures plus tard, le site dédié de la ville est mis à jour… L’information est diffusée. (3)

Pourquoi l’EPT n° 12 peut-elle reprendre la compétence « PLU » ?

Nous avons déjà eu l’occasion de citer la partie relative à la compétence PLU des EPT, extraite du Vademecum de la Métropole du Grand Paris, publié en septembre 2015 : « En matière de PLU, l’EPT est compétent dès sa création au 1er janvier 2016 pour poursuivre les procédures engagées antérieurement par les communes. Les modalités sont codifiées à l’article L. 141-10 et suivants du code de l’urbanisme : « Le conseil de territoire peut décider, le cas échéant après accord de la commune concernée, d’achever toute procédure d’élaboration ou d’évolution d’un plan local d’urbanisme ou d’un document en tenant lieu, engagée avant la date de sa création et encore en cours à cette même date ». (4)

La sous-préfète de Palaiseau est claire, elle aussi. En « l’absence d’aboutissement de l’élaboration du PLU avant le 27 mars 2017 le territoire communal serait soumis, aux termes de la loi ALUR, au règlement national d’urbanisme. » (5) Son avis défavorable sur le projet de PLU arrêté le 23 septembre 2015 implique une reprise quasi total du document afin d’ « intégrer » ses « observations formulées, d’approfondir la réflexion et d’examiner la procédure adaptée aux modifications, substantielles, qui doivent être apportées au projet de PLU. » (6) Ajoutons à cela toutes les observations faites par les autres personnes publiques associations…

Eric MEHLHORN aurait donc compris que, quelles que soient les observations faites par les Saviniens, son PLU serait d’office retoqué par la préfecture si ses services s’avéraient incapables de procéder aux corrections demandées par l’État. Il s’est vu acculé à mettre entre les mains de l’EPT n° 12 son PLU, à le « mettre sous tutelle », afin qu’il soit terminé avant la date fatidique du 27 mars 2017…

Où, quand, comment et avec qui le maire a-t-il pris cette décision ? A qui en a-t-il officiellement fait part ? Au préfet de l’Essonne ? Au président de l’EPT 12 ? Au commissaire enquêteur ? Quand compte-t-il avertir les Saviniens ? Il se murmure qu’un bulletin municipal serait en préparation… (Voir le paragraphe « Complément » sous cet article) Quand la délibération nécessaire au transfert du dossier sera t-elle prise par le conseil municipal ? Pendant ou après l’enquête publique ?

Justement, que devient l’enquête publique en cours, à peine ouverte ?

L’association Portes de l’Essonne Environnement incite tous les Saviniens à consulter tranquillement le dossier sur Internet et à apposer dans le registre d’enquête, aux services techniques, un avis sur le sujet… Les éléments seront ensuite transmis au service ad’hoc de l’EPT n° 12 qui reprendra le dossier après que le conseil municipal de Savigny-sur-Orge aura donné son « accord formel » (…) « sous la forme d’une délibération », comme l’indique la représentante de l’État.

La sous-préfète précise aussi dans sa lettre – avis que toute « nouvelle étape de la procédure (éventuel nouvel arrêt, mise à l’enquête, approbation) concernant le PLU en cours d’élaboration relèvera de la compétence du Conseil de Territoire. » Avec ce dernier, les Saviniens auront peut-être une seconde chance d’obtenir une véritable concertation sur leur avenir…

RÉFÉRENCES
1. Article sur le présent site Internet, publié par Philippe TRENTY le 19 janvier 2016, note n° 2 : http://portes-essonne-environnement.fr/savigny-sur-orge-ouverture-de-lenquete-publique-sur-le-plu-les-avis-des-personnes-publiques-associees/.
2 Information publiée sur le site www.savigny.org, rubrique « P.L.U. » transférant sur le site dédié http://www.savigny.org/plu2/index.htm, rubrique « Les points à venir » (http://www.savigny.org/plu2/venir.htm).
3. Voir les références de l’article cité ci-dessus en note 1.
4. Mission de préfiguration de la Métropole du Grand Paris, Vademecum, septembre 2015, pp. 11 (pdf : VADEMECUM -septembre2015).
5. Le règlement national d’urbanisme (RNU) est un ensemble de dispositions légales et réglementaires applicables en matière d’utilisation des sols sur une commune ne disposant pas de document d’urbanisme (plan local d’urbanisme pour les villes ou carte communale pour les villages). Les règles concernent la localisation, la desserte, l’implantation et l’architecture des constructions, le mode de clôture, etc… Elles figurent dans les articles R. 111-1 à R. 111-27 du code de l’urbanisme. Les dispositions d’urbanisme sont prises par le préfet au nom de l’État.
6. Lettre – avis de Madame la Sous-Préfète de Palaiseau, 12 janvier 2016, 6 p. et 2 p. (pdf : 13-1. SSO PLU AVIS SP, 13-2. SSO PLU AVIS SP).

© Philippe TRENTY, 20 janvier 2016, 8 h 00.


Compléments en date du 20 janvier 2016, 15 h 30

On nous signale la distribution en cours du bulletin intitulé « Vivre à Savigny-sur-Orge. Magazine municipal > Janvier à Mars 2016 ». Effectivement, il a été mis en ligne très récemment, pour ne pas dire il y a quelques heures, sur le site Internet de la ville. Aucune allusion au transfert de l’élaboration du PLU à l’EPT 12 pourtant annoncée sur le même site Internet…

SSO MM 01-2016 PLU P16

« Vivre à Savigny-sur-Orge. Magazine municipal > Janvier à Mars 2016 », p. 16.

© Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, 20 janvier 2016, 15 h 45.

Ligne C du RER, 19 janvier 2016 : deux incidents de voyageurs et un mystérieux déraillement… Et l’EPT 12 ?

Encore des perturbations sur la ligne du RER-C…

Ce 19 janvier 2016, 12 heures 55, Savigny-sur-Orge, Monsieur ZEN Itude* est bien avisé d’être en avance pour prendre son train sur la ligne du RER-C ! Pour cause, arrivé sur le quai de la gare, il peut lire sur les écrans de la SNCF que la plupart des trains directs à destination de Paris sont supprimés ou en retard… Evidemment, pas d’autre information. Le trafic est perturbé. Le voyageur d’origine japonaise a l’habitude… Ce n’est pas comme dans la Mégapole de Tokyo où trains et métros y sont d’une ponctualité irréprochable sauf impondérables exceptionnels. (1)

Un omnibus entre en gare, ce n’est pas le train que l’usager occasionnel a prévu de prendre. Il monte quand même. Quelques minutes plus tard, le Vick s’arrête à la gare de Juvisy-sur-Orge, troisième de l’Ile-de-France en terme de voyageurs, puis parcourt une partie du territoire de l’établissement public territorial (EPT) n° 12. Monsieur ZEN se demande alors que fera cette nouvelle collectivité pour améliorer le réseau de transport en commun et alléger les peines quotidiennes de milliers d’usagers empruntant les lignes de RER-C et D du T 12.  Le train s’arrête alors en gare d’Ivry. Le conducteur annonce un arrêt temporaire. Le train repart… et arrive à Invalides, 50 minutes plus tard. Le voyageur descend. Son rendez-vous est à 14 h 30. Heureusement, qu’il s’était donné une bonne marge pour un trajet qui aurait normalement dû être de 31 minutes.

Retour, 15 heures, Paris-Invalides, sur les écran près des tourniquets, Monsieur ZEN voit un train Debo à destination de Savigny-sur-Orge. Il doit attendre une dizaine de minutes. A peine sur le quai B, le voyageur entend ou plutôt tente de comprendre ce que la Voix « microphonée » articule. Regards vers les autres personnes présentes sur le quai… Toutes les oreilles essayent de décoder : 1/ le trafic est perturbé, 2/ pour prendre le train Debo passant habituellement par Invalides, il faut emprunter un train Elba et descendre à la gare de Quai d’Orsay pour récupérer le train Debo, 3/ exceptionnellement, Debo partira de Quai d’Orsay et non d’Invalides… Patience… Tout le monde se demande où prendre l’Elba qui n’est pas annoncé sur le quai B au moment où la Voix a parlé. Rien n’a changé depuis la scène du film de Jacques TATI, Les vacances de Monsieur Hulot. C’était il y a 65 ans, en 1951.

LVMH 1

Jacques TATI, Les vacances de Monsieur Hulot, produit par Discina, Cadi, Specta, édité par Les films de mon oncle, 1951. Capture d’écran de la scène de la gare. (2)

LVMH 2

Jacques TATI, Les vacances de Monsieur Hulot, produit par Discina, Cadi, Specta, édité par Les films de mon oncle, 1951. Capture d’écran de la scène de la gare. (2)

Miracle… Le train Elba entre en gare, sur le quai B. Rapide coup d’œil sur l’écran, on ne sait jamais, il passe bien à Savigny-sur-Orge. Le voyageur monte et ne prendra pas le Debo… Total, arrivée sur son lieu de destination 50 minutes plus tard.

Total du déplacement Savigny-sur-Orge – Paris Invalides, aller-retour : 1 h 40 au lieu de 1 h 02… Dire que c’est le lot quotidien de milliers de banlieusards !

Causes de la perturbation : deux incidents de personnes et un mystérieux déraillement

Lisant la presse du 20 janvier 2016, deux informations sautent au yeux de Monsieur ZEN. La première, dans Le Parisien Essonne-matin : en 2016, parmi les chantiers de modernisation prévus en Ile-de-France, la SNCF fera désormais des annonces depuis « la tour de contrôle » en temps réels sur la ligne C et non plus par les chauffeurs. (3)

2016-01-20 LPE TRAINS EN 2016

Document : Grégory PLESSE, « Confort, information, sécurité… ce qui va changer dans les trains en 2016 », Le Parisien Essonne-matin, 20 janvier 2016, p. V.

La seconde information, dans Essonneinfo.fr : les perturbations vécues toute la journée sur la ligne du RER de la veille étaient dus à deux accidents de voyageurs en gare de Juvisy-sur-Orge et de Marolles-en-Hurepoix tôt dans la matinée (vers 6 heures et 6 heures 30 du matin) qui aurait ralenti le trafic jusqu’à 9 heures, et à… un mystérieux déraillement de train au niveau de la gare d’Austerlitz ! On n’en dit rien de plus. (4) Le blog de la ligne C est muet, son actualité s’arrête au 18 janvier… (5)

ESSONNEINFO LC

Ce 20 janvier 2016, c’est au tour de Madame ZEN* de subir des suppressions de trains sur la ligne du RER-C. Cause annoncée : obstacle(s) sur les voies. Nouvelle petite galère pour les usagers…

Quelle sera la politique de la Métropole du Grand Paris (MGP) – et de l’EPT n° 12 – dans le domaine des transport en commun ?

La MGP et ses EPT n’ont pas de compétences relatives au transports en commun. Ils restent sous l’autorité du Syndicat des Transports d’Ile-de-France (STIF). Quant au Grand Paris Express, il relève de la Société du Grand Paris.

Jusqu’à présent, les actions phares annoncées concernent surtout le Grand Paris express. Un dossier de presse, publié par les services du Premier ministre le 13 octobre 2014, vantait notamment le « Nouveau Grand Paris des transports » visant à « améliorer les conditions de mobilité en Ile-de-France » « au travers d’un effort de modernisation sans précédent du réseau existant ». (6)

Monsieur ZEN attend de voir. Il souhaite que les élus des douze territoires soient plus efficaces dans leur lobbying auprès du STIF que les élus de son ancienne communauté d’agglomération ou des communes afin d’obtenir un meilleur service pour les usagers des lignes ferroviaires quasi-obsolètes de banlieue…

Utopie ?

RÉFÉRENCES
* Le nom des usagers a été modifié.
1. AFP, « Japon : trains et métros de Tokyo, précis comme une montre suisse », www.la-croix.com, 18 septembre 2013 (
http://www.la-croix.com/Actualite/Monde/Japon-trains-et-metros-de-Tokyo-precis-comme-une-montre-suisse-2013-09-18-1018732).
2. Jacques TATI, Les vacances de Monsieur Hulot, produit par Discina, Cadi, Specta, édité par Les films de mon oncle, 1951. Captures d’écran de la scène de la gare. Pour regarder cet extrait : http://www.centreimages.fr/vocabulaire/s10/S10Exercice2_i.html ou http://www.canalplus.fr/c-cinema/pid3560-c-bandes-annonces.html?vid=253831.

3. Grégory PLESSE, « Confort, information, sécurité… ce qui va changer dans les trains en 2016 », Le Parisien Essonne-matin, 20 janvier 2016, p. V. (pdf : 2016-01-20 LPE TRAINS EN 2016).
4. Lana MULLER, « Le trafic du RER C perturbé par deux accidents de voyageurs », www.essonneinfo.fr, 19 janvier 2016 (http://essonneinfo.fr/91-essonne-info/87564/deux-accidents-de-voyageurs-perturbent-le-trafic-du-rer-c/)/
5. Blog de la ligne du RER-C consulté le 20 janvier 2016 : http://malignec.transilien.com/.
6. Service du Premier ministre, « Dossier de presse. Grand Paris, le temps des réalisations », Comité interministériel, 13 octobre 2014, 48 pages (pdf : dp_nouveau_grand_paris) ; Lire également : http://www.societedugrandparis.fr/projet/le-grand-paris/reseau-transport-moderne-etendu.

© Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, 20 janvier 2016, 15 h 15.

Nord Essonne. Un film de neige bien étrange… Attention neige industrielle !

Le mardi 19 janvier 2016, alors qu’il n’y avait pas de précipitations prévues par les services météorologiques, les habitants du Nord Essonne dont ceux des Portes de l’Essonne ont découvert en ouvrant leurs volets un film neigeux épandu sur les pelouses, les routes et les chaussées.

Dans le quotidien Le Parisien.fr du 19 janvier 2016, un court article  y est consacré et précise que cela serait dû à la pollution industrielle sans en préciser l’origine. (1) En effet, il serait embarrassant qu’en plus d’accuser les feux de cheminée des particuliers et les automobiles, que les camions et surtout les avions soient également montrés du doigt …

Chutes de « neige industrielle » en Essonne

Certains Essonniens se sont réveillés avec une surprise météorologique ce mardi matin : une (fine) couche blanche a recouvert trottoirs, pare-brise et chaussées dans quelques communes du nord de l’Essonne. C’était le cas à Viry-Châtillon, Sainte-Geneviève-des-Bois, Palaiseau ou bien encore à Yerres…

Ces premiers flocons de l’année en Essonne sont en fait dus à des chutes de « neige industrielle », un phénomène qui ne se produit qu’aux abords d’agglomérations, notamment en raison de la pollution… (1)

Les explications sont plus précises dans l’édition numérique du 19 janvier 2016 et papier du 20 janvier 2016 :

2016-01-20 LPE NEIGE

Document : Florian LOISY, « Premiers flocons : c’était de la « neige industrielle » ! », Le Parisien Essonne-matin, 20 janvier 2016, p. I. (2)
http://www.leparisien.fr/yerres-91330/premiers-flocons-en-essonne-c-etait-de-la-neige-industrielle-19-01-2016-5465163.php

Les enfants, abstenez-vous de faire des batailles ou des bonhommes avec cette neige polluée !

RÉFÉRENCES
1. Article publié par Le Parisien.fr le 19 janvier 2016, 15 h 28  : http://www.leparisien.fr/essonne-91/en-images-chutes-de-neige-industrielle-en-essonne-19-01-2016-5465505.php.
2. Lorian LOISY, « Premiers flocons : c’était de la « neige industrielle » ! », Le Parisien Essonne-matin, 20 janvier 2016, p. I. Version numérique sans infographie publiée le 19 janvier 2016 :  http://www.leparisien.fr/yerres-91330/premiers-flocons-en-essonne-c-etait-de-la-neige-industrielle-19-01-2016-5465163.php.

© Jean-Marie CORBIN, 20 janvier 2016, 12 h 00.