L’ACVJP en assemblée générale

Le cadre d’une communauté de communes ou d’une communauté d’agglomération est désormais la bonne échelle pour poser les vrais problèmes relatifs à l’environnement et au cadre de vie. C’est ainsi que, dès sa naissance, PEE a adhéré à l’Association Cadre de vie Juvisy Plateau (ACVJP). Elle était présente à l’assemblée générale qui s’est tenue le samedi 18 janvier 2014 à la Maison de quartier Albert Sarraut, à Juvisy-sur-Orge. C’est une association très intéressante qui accomplit un travail citoyen dans l’intérêt général de tous les habitants.

 

Le climat de cette assemblée générale était studieux et détendu. On pouvait noter la présence de personnalités de toutes tendances politiques. Outre l’Association Cadre de vie Juvisy Plateau (ACVJP), présidée par Pierre JAVALET, il existe plusieurs autres associations comme l’Association locale pour l’environnement, présidée par Philippe SALVI, l’Association pour la sauvegarde du cadre de vie du centre de Juvisy, présidée par Gilbert GOURRIER, l’Association pour l’aménagement du quartier Seine de Juvisy, présidée par Claude MOREAU. Enfin, l’identité patrimoniale étant indivisible, qu’il s’agisse du patrimoine naturel, environnemental, urbain, architectural, ou scientifique, l’association des Amis de l’Observatoire Camille Flammarion, présidée par Laurent WEILL, était également présente.

 

La tradition d’associations de quartier est intéressante parce qu’elle permet à une pluralité de compétences et d’initiatives de se manifester. Sur le territoire d’autres communes, ce sont plutôt des associations généralistes ou des associations sectorielles (association contre une nuisance particulière, association pour un mode de transport en commun, association pour des pistes cyclables…) qui se forment. Dans une démocratie, une diversité d’initiatives associatives ne signifie en aucun cas que cela nuise à l’efficacité des contre-pouvoirs citoyens. Les associations de Juvisy-sur-Orge fonctionnent selon un mode visiblement de consensus politique, ce qui va dans le sens de l’intérêt général. Enfin, on compte au moins quatre associations cadre de vie et environnement pour 14 000 habitants alors que, dans d’autres communes, on en compte une ou deux pour 37 000 habitants.

 

Les thèmes abordés durant l’assemblée générale :

  • L’état des rues, la qualité de service du nettoyage, le mobilier urbain,
  • Les déchets sauvages, la fermeture de déchèteries,
  • Les incivilités,
  • Les inondations de la rue Séverine,
  • Les problèmes de circulation, de signalisation routière et de stationnement,
  • La police municipale et la vidéosurveillance, les cambriolages,
  • L’hôpital de Juvisy-sur-Orge,
  • L’Intermarché rénové,
  • Le parc des Grottes,
  • L’observatoire Camille Flammarion,
  • Le blason de la ville,
  • La CALPE,
  • La coordination des associations juvisiennes, avec un rapprochement de celles des autres communes de la CALPE.

 

DOCUMENT

1. ACVJP, « L’Éveil du Plateau !!! », n°45, janvier 2014, 4 p. ACVJP n°45 2014-01 (pdf)

 

A LIRE ÉGALEMENT

http://www.savigny-avenir.fr/2014/01/19/une-nouvelle-association-portes-de-lessonne-environnement-pee/

 

© Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, 19 janvier 2014.

La population essonnienne au 1er janvier 2014, INSEE

L’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) a publié les valeurs de la population légale 2011, en vigueur au 1er janvier 2014. (1) Le département de l’Essonne compte 1 244 311 habitants. La population essonnienne continue de croître, même si les autres départements de la région Ile-de-France sont beaucoup plus dynamiques. Cette hausse s’explique principalement par l’excédent naturel (à 75 %) et par l’installation de nouveaux habitants (à 25 %). L’accroissement de la population est quasi généralisé sur l’ensemble du territoire, mais il est plus fort au nord où l’urbanisation a été accélérée, poussée par les objectifs de la loi de Solidarité et de renouvellement urbain (SRU).

L’Essonne compte 196 communes, dont :

  • une de plus de 50 000 habitants, Évry (53 097 hab.)
  • deux entre 40 et 50 000 habitants, Corbeil-Essonne (44 921 hab.) et Massy (43 778 hab.)
  • cinq entre 30 et 40 000 habitants, Savigny-sur-Orge (37 517 hab.), Sainte-Geneviève-des-Bois (35 100 hab.), Viry-Châtillon (32 016 hab.), Palaiseau (31 214 hab.), Athis-Mons (30 298 hab.).

La commune la moins peuplée de l’Essonne est Chatignonville avec 56 habitants.

Chiffres du territoire de la Communauté d’agglomération Les Portes de l’Essonne (CALPE) entrant dans le calcul des dotations de l’État pour les communes, au 1er janvier 2014 :

  • Savigny-sur-Orge : 37 517 hab.
  • Athis-Mons : 30 298 hab.
  • Juvisy-sur-Orge : 15 069 hab.
  • Morangis : 12 709 hab.
  • Paray-Vieille-Poste : 7 223 hab.
  • Total de la CALPE = 102 816 hab. (pour mémoire : 102 220 hab. en 2012)

DOCUMENT

1. INSEE, Recensement de la population. Populations légales en vigueur à compter du 1er janvier 2014. 91-Essonne, décembre 2013, 15 p.
Tableau de la population essonienne au 1er janvier 2014, INSEE (pdf)


© Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, 16 janvier 2014.


Pour connaître la situation démographique au 5 janvier 2016, lire l’article sous le lien suivant :  http://portes-essonne-environnement.fr/la-population-essonnienne-au-1er-janvier-2016-insee/.

PEE et l’intelligence territoriale

Habiter, travailler, séjourner dans un territoire, le visiter ou le parcourir, suppose que l’on ait pour lui, à des degrés divers, des attentes, des désirs, des projets. Chacun de ses acteurs, qu’il appartienne à la société politique ou à la société civile, est porteur de compétences, d’expériences, de contributions. Elles sont toutes légitimes et doivent être prises en considération. Le géographe Alexandre MOINE définit le territoire comme « un système complexe qui évolue dans le temps en relation avec la boucle de rétroaction qui lie un ensemble d’acteurs et l’espace géographique qu’ils utilisent, aménagent et gèrent ». (1)

CASSINI Paray Morangis Athis Juvisy
QU’EST-CE QUE L’INTELLIGENCE TERRITORIALE ?

La notion d’intelligence territoriale est apparue au début des années 2000. Elle s’est développée sur le modèle de l’intelligence économique ou « competitive intelligence » aux États-Unis (2). Il s’agit d’une approche de l’évolution durable des espaces qui tient compte des dimensions informationnelles développées grâce aux nouvelles technologies de l’information, notamment le numérique.

Selon Jean-Jacques GIRARDOT, « l’intelligence territoriale ambitionne d’être la science pluridisciplinaire dont l’objet est le développement durable (…) dans une société de la connaissance » pour une meilleure gouvernance. (3) Il a été un des premiers économistes à en donner une définition prospective : « L’intelligence territoriale est un moyen pour les chercheurs, pour les acteurs et pour la communauté (…) d’acquérir une meilleure connaissance du territoire, mais également de mieux maîtriser son développement. L’appropriation des technologies de l’information et de la communication, et de l’information elle-même, est une étape indispensable pour que les acteurs entrent dans un processus d’apprentissage qui leur permettra d’agir de façon pertinente et efficiente. L’intelligence territoriale est notamment utile pour aider les acteurs territoriaux à projeter, définir, animer et évaluer les politiques et les actions de développement territorial durable. » (4)

La démarche d’intelligence territoriale implique, de fait, une meilleure connaissance des publics et de leurs besoins, une prise en compte des demandes des citoyens, un échange des informations, une coopération constante des initiateurs et des initiatives, un savoir-faire et des compétences afin de déterminer des réponses adéquates dans chacun des champs observés. Les acteurs se coordonnent au mieux pour dégager des actions en faveur du bien-être collectif en interaction avec les piliers du développement durable (environnement, économie, social).

CASSINI Montgeron

La notion d’ingénierie territoriale apparaît en 2003 pour désigner un « ensemble des savoir-faire professionnels dont ont besoin les collectivités publiques et les acteurs locaux pour conduire le développement territorial ou l’aménagement durable des territoires ». (5) Elle consiste en un ensemble de pratiques et de méthodes concernant le « faire-ensemble » qui s’applique à toute construction collective. On parlera aussi d’ingénierie du développement territorial ou d’ingénierie du développement durable des territoires. La chaîne d’ingénierie territoriale, telle qu’elle a été proposée par Sylvie LARDON, se définit comme un « réseau imbriqué de compétences multiples » (6), comprenant à la fois des dépendances mais aussi des synergies. Elle s’inscrit dans une problématique de gouvernance qui est à la fois multi-acteurs et multi-niveaux. Son enjeu est la « capacité collective à agir et innover sur un espace donné », dans le cadre de projets de territoire collectifs. (7)

L’ASSOCIATION PEE ET L’INTELLIGENCE TERRITORIALE

La démarche de PEE s’inscrit dans le cadre d’une intelligence territoriale participative et contributive. Son principal vecteur de communication sur la société et son territoire est un média numérique informatif. Le site internet, alimenté par des articles individuels ou collectifs (associatifs), est conçu comme une intelligence informationnelle en capacité à s’orienter vers une intelligence opérationnelle : collecte des données, pratiques de terrain, mutualisation des informations, analyses, dynamique des savoirs et des expériences, dynamique des innovations, propositions, décisions/réponses, actions. (8)

CASSINI Savigny

SOURCES
1. MOINE Alexandre, « Le territoire comme un système complexe : un concept opératoire pour l’aménagement et la géographie », L’Espace géographique, 2006/2, tome 35, pp. 115-132. « Le territoire comme système complexe », cours d’Alexandre MOINE, professeur de géographie à l’Université de Franche-Comté, laboratoire ThéMA.
2. PORTER Michaël, Competitive-Strategy, Techniques for Analyzing Industries and Competitors, 1980. PRIOR Vernon, Language of Business Intelligence, http://www.markintell.com/introduction-vernon-prior. PELISSIER Maud, « Étude sur l’origine et les fondements de l’intelligence territoriale : l’intelligence territoriale comme une simple déclinaison de l’intelligence économique à l’échelle du territoire ? », Revue internationale d’intelligence économique, 2009/2, vol. 1, pp. 291-303.
3. GIRARDOT Jean-Jacques, « Qu’est-ce que l’intelligence territoriale ? », http://www.collaboratif-info.fr, 28 juin 2010. Jean-Jacques GIRARDOT, maître de conférence à l’Université de Franche-Comté, est notamment coordinateur scientifique de l’Enti ((Europeen Network for Territorial Intelligence).

4. GIRARDOT Jean-Jacques, « Principes, Méthodes et Outils d’Intelligence Territoriale. Évaluation participative et Observation coopérative », Conhecer melhor para agir melhor, Actes du séminaire européen de la Direction Générale de l’Action Sociale du Portugal, EVORA (Portugal), 2000, pp. 7-17.
5. Comité interministériel d’aménagement et de développement du territoire (CIATD), 2003.
6. LARDON Sylvie, MOQUAY Patrick, POSS Y. (dir.), Développement territorial et diagnostic prospectif. Réflexions autour du viaduc de Millau, Éditions de l’Aube, 2007.
7. LARDON Sylvie, PIVETEAU Vincent, « La nouvelle fabrique des experts du territoire. Un dispositif de recherche-formation-action », Conférence OPDE « Aide à la décision et gouvernance », 25-26 octobre 2010, Montpellier. PIVETEAU Vincent, « L’ingénierie territoriale, défi pour la gouvernance », Pour, n° 209, 2011, pp. 159-164.
8. BERTACCHINI Yann, Intelligence territoriale. Le Territoire dans tous ses états, collection Les ETIC, Presses technologiques, Toulon, 2007, 316 p.

CASSINI Evry

ILLUSTRATIONS DE CET ARTICLE
Les illustrations de cet article sont extraites de la Carte de Cassini de l’Ile-de-France levée entre 1749 et 1755. Pour en savoir plus : www.geoportail.gouv.fr (producteurs des données : EHESS, CNRS, BnF).

© Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, 18 janvier 2014.

Écotaxe : encore un report

Encore un nouveau report de l’écotaxe, le troisième depuis sa première mise service théorique. Alors que nos proches voisins européens la perçoivent sur leur territoires depuis presque 10 ans.

En attendant, les convois de camions français et étrangers continuent à circuler et à polluer les boulevards et les avenues de la CALPE, ainsi Henri-Dunant, Aristide-Briand, Jean-Allemane à Savigny-sur-Orge, et l’A6 gratuitement !

En pièce jointe, vous trouverez les communiqués émanant de l’association France Nature Environnement (fne.asso.fr) qui fait une mise au point en 10 points !

© Jean-Marie CORBIN, 10 novembre 2013

RÉFÉRENCES :

  1. France Nature Environnement. L’écotaxe en 10 points. 9 novembre 2013
  2. Communiqué de presse de France Nature Environnement 29 oct 2013
  3. http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/11/09/le-gouvernement-reporterait-l-ecotaxe-a-l-ete-2014_3511094_3234.html

DOCUMENT

L’écotaxe sera bien mise en place, mais sans doute pas avant l’été 2014. Selon les informations du Monde, le retrait de la mesure n’est pas envisagé par le gouvernement. Il souhaite laisser le temps aux esprits de s’apaiser – et aux échéances électorales de passer. Et la date du 1er juillet 2014 serait désormais évoquée.

« On est pris en otage sur cette taxe », déplore-t-on au ministère des transports. Après nombre de remises à plat et de reports, dus aux difficultés techniques de mise en place autant qu’aux négociations avec les transporteurs ou avec certaines régions comme la Bretagne ou l’Alsace, la fiscalité écologique sur les poids lourds devait commencer à s’appliquer dans les semaines qui viennent.

Mais les « bonnets rouges » bretons ont jeté le trouble. Le mouvement, qui s’est illustré en mettant le feu à plusieurs portiques écotaxe, réclame le retrait pur et simple de cette redevance.

Si le gouvernement n’a eu de cesse de promettre « remises à plat » et autres concertations, un tel retrait n’a jamais été sérieusement étudié. Et pour cause : il coûterait très cher à l’Etat, tenu par les engagements contractuels contractés auprès du consortium Ecomouv’.

Ce groupement d’entreprises monté pour l’occasion, et qui réunit, auprès de l’actionnaire principal, l’italien Autostrade, les françaises Thales, SNCF, SFR et Steria, a consenti de lourds investissements : 610 millions d’euros, qui correspondent à la construction de 140 portiques, de centaines de bornes de contrôle, de systèmes informatiques et de transmission.

UN RETRAIT COÛTEUX À L’ETAT

Autant de sommes que l’Etat devrait rembourser en cas d’abandon. Avec, à la clé, de potentiels problèmes sociaux. Ecomouv’ a mis en place un centre de traitement à Metz (Moselle). Celui-ci emploie 210 personnes en CDI, ainsi que 17 CDD, qui n’ont pas été renouvelés dans l’attente d’une résolution de la crise.

Soixante autres personnes, formées avec l’aide financière de la région et qui devaient intégrer l’entreprise, sont également en attente d’en savoir plus.

La taxe doit abonder l’Agence de financement des infrastructures de France, un fonds destiné à financer des moyens de transports moins polluants. Selon les prévisions, elle devait rapporter 1,15 milliard d’euros en 2014. Somme que le gouvernement devra compenser du fait du retard à l’application de l’écotaxe, et devrait trouver ailleurs en cas d’abandon.

Le gouvernement envisage désormais de nouvelles concessions aux agriculteurs et patrons bretons. Ces derniers avaient déjà obtenu en 2011 de François Fillon un rabais de 40 % du montant de la taxe acquittée dans la région. Ils viennent, suite à leur action, de se voir garantir de nouvelles aides, pour un total de 1 milliard d’euros.

Ce nouveau report devrait permettre au gouvernement de mieux communiquer autour de cette redevance infligée aux poids lourds, de son coût et de son usage. Le sens initial de l’écotaxe s’inscrit dans l’idée qui sous-tend la fiscalité écologique : modifier les comportements et trouver des financements pour le développement de transports moins polluants.

Une idée relativement consensuelle au moment du Grenelle de l’environnement, en 2008. Mais que la crise et la hausse continue de la fiscalité depuis 2011 ont rendu quelque peu inaudible.

Samuel LAURENT

Les nouveaux horaires du RER-C

À partir du 16 décembre 2013, « les nouveaux horaires 2014 » seront mis en place sur le RER-C. La grande modification concerne la mise en place d’arrêts supplémentaires pour les trains CIME-VICK (le fameux Versailles-Juvisy-Versailles défendu par l’association Tangentielle 8) et les trains KUMA-DUFY.

Les trains sont renommés CITY, VITY, et DUFO. Les habitants du Val d’Orge étaient particulièrement hostiles à cette mesure d’allongement du temps de parcours en direction et au retour de Paris. Le STIF a décidé de passer en force et pour mieux faire « avaler la couleuvre », Transilien-SNCF a déjà allongé les temps de parcours avant la mise en place de cette mesure controversée. Ainsi tel la grenouille que l’on réchauffe progressivement dans son bocal pour l’ébouillanter, l’allongement du temps de parcours passe plus discrètement.

Les habitants des banlieues les plus éloignées du centre du Grand Paris, restent les perpétuels sacrifiés. Ils sont éloignés du centre de Paris à cause de la cherté des logements qu’ils ne peuvent plus payer, ils continuent de payer plus cher leur abonnement du fait de leur éloignement et ils payent des impôts supplémentaires au titre taxe spéciale pour la construction du Grand Paris dont ils ne profitent pas.

© Jean-Marie CORBIN 10 novembre 2013

DOCUMENT

  1. SNCF C Jeudi n°37 2013-11