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Renaturation du lit et des berges de la rivière Orge sur le Coteau des Vignes à Athis-Mons

Le projet de renaturation de 930 ml de lit et des berges de l’Orge au Coteau des Vignes sur la commune d’Athis-Mons comprend notamment le démantèlement du barrage à clapet Mozart. Il s’agit d’un barrage à vanne composé d’un volet métallique (le clapet), plus haut que la retenue d’eau, qui pivote sur le fond de la rivière (le radier) et dont le relèvement et l’abaissement du clapet est commandé à distance. (1)(2)

DOSSIER SO COTEAU DES VIGNES AM P.1

Syndicat de l’Orge, « Demande d’autorisation au titre des articles L 214-1 à L 214-6 du Code de l’environnent pour le démantèlement du clapet Mozart et la renaturation du lit et des berges de l’Orge sur le Coteau des Vignes, commune d’Athis-Mons », page 1 du dossier. © Syndicat de l’Orge, avril 2014.

Entre 2007 et 2013, le Syndicat mixte intercommunal de la vallée de l’orge aval (SIVOA) a conduit une concertation avec le public, les associations locales, les riverains et les élus dans le cadre de sa politique de restauration hydro-morphologique de l’Orge et de ses affluents (contrat de bassin « Agir pour l’Orge »). Le dossier sera examiné en commission local de l’eau (CLE) Orge-Yvette ce mercredi 18 mars 2015, avant d’être soumis à enquête publique du 24 mars au 24 avril 2015 puisqu’il s’agit d’une opération susceptible d’affecter l’environnement. La décision d’autorisation d’effectuer les travaux sera assurée par le préfet de l’Essonne après un avis du conseil de l’environnement et des risques sanitaires et écologiques (CODERST). Ces travaux seront conduits par le Syndicat de l’Orge (ex-SIVOA).

1. Les travaux ont pour objectifs :

  • de restaurer les systèmes d’eau courante favorables aux transferts sédimentaires,
  • de diversifier les biocénoses du lit mineur coexistant dans le biotope de la rivière – la biocénose désignant l’ ensemble des êtres vivants, espèces végétales et espèces animales -,
  • d’éliminer les nuisances dues à une trop faible lame d’eau,
  • d’améliorer la qualité de la ressource en eau en augmentant la capacité d’autoépuration par le développement de plantes hélophytes – une plante « hélophyte » est enracinée sous l’eau, ou en grande partie sous l’eau, mais ses tiges, ses feuilles et ses fleurs sont aériennes -,
  • d’améliorer la libre circulation des espèces aquatiques, notamment piscicoles,
  • de favoriser le développement de formations végétales et accroître la biodiversité,
  • d’éviter la colonisation des abords immédiats de la rivières par les espèces xénophytes envahissantes (renouée du japon, buddleia, faux acacia…) et de supprimer les cultivars de peupliers présents au sommet des berges.
PLAN DE COUPE COTEAU DES VIGNES AM

Syndicat de l’Orge, plan de coupe après abaissement du clapet extrait du dossier, page 66. © Syndicat de l’Orge, avril 2014.

2. Caractéristiques du projet

  • Renaturation du cours d’eau.
  • Diversification des faciès de berges : banquettes végétalisées, risbermes (banc alluvial).
  • Création d’un milieu annexe relié à l’Orge (eau permanente).
  • Destruction du clapet Mozart et de deux exutoires d’eaux pluviales bétonnés.
  • Utilisation de techniques de génie végétal pour le confortement des berges à l’emplacement des ouvrages bétonnés détruits.
  • Éloignement et restauration de la promenade de l’Orge.
  • Création d’une passerelle sur pilotis.

3. Consultation des associations

En page 113 du dossier de demande d’autorisation loi sur l’eau pour ces travaux, il est mentionné que les associations se sont exprimées dans le cadre des concertations : Amicale du Jardin Jovet, Association de défense de l’environnement et de la nature d’Athis-Mons (ADANA), Confédération du logement et du cadre de vie (CCLV), Association locale d’Environnement de Juvisy-sur-Orge (ALE), Abeille Athégienne, Les Amis du Coteau des Vignes…

Ce projet s’inscrit dans un programme plus vaste d’aménagement et de gestion du Coteau des Vignes, à savoir la valorisation écologique, paysagère et sociale d’un site d’une trentaine d’hectares sis à Athis-Mons.

LOCALISATION P.22 DOS SO

Syndicat de l’Orge, plan de localisation du Coteau des Vignes extrait du dossier, page 22. © Syndicat de l’Orge, « weborge SIVOA », avril 2014.

Les remarques formulées par les associations au cours de la concertation doivent être prises en considération par les maîtres d’œuvres afin de ne pas détruire un espace naturel sensible classé par le conseil général de l’Essonne alors même que les travaux sur les berges de l’Orge visent à renforcer et à protéger la biodiversité animale et végétale.  En août 2014, ALE émettait 10 propositions de bon sens. (3) En voici les grandes lignes :

  1. Maintenir l’état d’espace sauvage et naturel.
  2. Intervention priorisant les méthodes douces afin de ne pas endommager le sol et le couvert végétal, associant la préservation des vieux arbres.
  3. Aménagement de telle sorte à préserver les espèces animales existantes et à favoriser l’apparition de nouvelles.
  4. Plantation d’espèces d’arbres adaptés aux caractéristiques pédologiques du coteau.
  5. Ouverture du site au public modérée, encadrée, en périphérie, sans atteinte à la flore et à la faune aquatique pour ce qui est des berges de l’Orge.
  6. Conservation des cheminements existants sous forme unique de sentiers de randonnée en terre sans accès aux engins motorisés.
  7. Conservation de la capacité du site à absorber les pluies.
  8. Création de poste de gardes champêtres pour la sensibilisation des publics et la surveillance.
  9. Implantation d’aires de jeux à éviter, absence d’éclairage.
  10. Création de parking automobiles à éviter.
HABITATS NATURELS P.62 DOS SO

Syndicat de l’Orge, localisation des habitats naturels sur le Coteau des Vignes extrait du dossier, page 62. © Syndicat de l’Orge, avril 2014, et conseil général de l’Essonne / conservatoire des espaces naturels sensibles / IGN, janvier 2007.

Le Syndicat de l’Orge, lui, vise l’amélioration de la qualité des eaux de la rivière, de la biodiversité, de la continuité écologique. Il s’agit de rendre « naturels » des milieux qui ont perdu leurs propriétés. De ce fait, la démarche n’est jamais complétement « naturelle ». Il est évident qu’un retour à un bon état écologique peut faire l’objet d’interprétations différentes, voire conflictuelles, ou poser des problèmes de conflits d’intérêts entres utilisateurs du milieu et/ou de ses ressources. (4)

4. Conclusion

La renaturation à laquelle se consacre le Syndicat intercommunal de l’Orge s’inscrit dans un programme de restitution d’un environnement naturel à la rivière. Celui-ci comprend de nombreuses réalisations. On peut citer à proximité d’Athis-Mons, le parc de Morsang – Savigny (communes de Morsang-sur-Orge et de Savigny-sur-Orge), ou encore les travaux en cours d’achèvement, en ce printemps 2015, entre les communes de Morsang-sur-Orge, Savigny-sur-Orge et Viry-Châtillon. Toutes ces opérations ont été menées avec compétences et sérieux afin d’éviter tout incident irréversible sur la faune et la flore durant la phase de chantier.

D’importantes études hydrauliques ont été conduites préalablement à l’élaboration de ce projet. Les associations locales n’ont pas publié, à notre connaissance, d’opposition sur les travaux envisagés afin de démanteler le dernier obstacle sur l’Orge à la continuité écologique entre Brétigny-sur-Orge et la Seine (le barrage à clapet Mozart), et de renaturer les berges. En l’état, et compte tenu des opérations réalisées précédemment par le Syndicat de l’Orge, Portes de l’Essonne Environnement émettra un avis favorable lorsque le moment de l’enquête publique sera venu, sous réserve de la prise en considération des remarques faites par l’association ALE.

SOURCES
1. SYNDICAT DE l’ORGE (SIVOA), « Démantèlement du clapet Mozart et renaturalisation du lit et des berges de l’Orge sur le Coteau des Vignes, Commune d’Athis-Mons, avril 2014, Demande d’autorisation au titre des articles L.214-1 et L.214-6 du Code de l’environnement. 122 pages + annexes.
http://syndicatdelorge.fr/enquetes-publiques/328-demantelement-ouvrage-hydraulique-et-renaturation-des-berges-coteau-des-vignes-a-athis-mons.html.
2. Dossier de l’enquête publique (pdf) :
1. AVIS ENQUETE ; 2. PROJET SO COTEAU DES VIGNES ; 3. PLAN ETAT INITIAL ; 4. PLAN PROJET5. PROFIL. Une version papier de ce dossier est, notamment, consultable au siège de la fédération Essonne Nature Environnement, membre de la commission locale de l’eau (CLE) Orge-Yvette.
3. ASSOCIATION LOCALE DE L’ENVIRONNEMENT (ALE), Juvisy-sur-Orge, « Le Coteau des Vignes : un espace à dédier à la biodiversité animale et végétale. Propositions de l’ALE pour l’aménagement du Coteau des Vignes ». http://alejuvisy.free.fr/art_coteau-vignes.php.
4. GERMAINE M. A. et BARRAUD R. « L’analyse des conflits liés aux opérations de restauration écologique dans les petites vallées de l’ouest de la France Contribution à la compréhension de la mise en patrimoine de la nature », in Patrimonialiser la nature, 2011.

© Bernard MÉRIGOT, maire adjoint honoraire de Savigny-sur-Orge, ancien vice-président du SIVOA, président de CAD et MALA, membre du conseil d’orientation de PEE, 16 mars 2015.

La journée annuelle des Goûteurs d’Eau

Le 23 novembre 2014 a eu lieu la journée annuelle des Goûteurs d’Eau sur le site de production d’eau potable de Morsang-sur-Seine. Depuis une dizaine d’années, le distributeur d’eau Lyonnaise des Eaux (groupe Suez) s’entoure de goûteurs d’eau bénévoles afin de suivre la qualité gustative de l’eau potable distribuée dans les réseaux dont elle a en concession. Les goûteurs d’eau sont le complément des analyses traditionnelles réalisées sur 54 paramètres de qualité (microbiologiques et chimiques) dans le but d’améliorer la qualité gustative de l’eau du robinet.

Pour plus de précisions, nous vous invitons à la lecture de l’article (http://portes-essonne-environnement.fr/etre-gouteur-deau-chez-lyonnaise-des-eaux/).

L’après-midi fut consacrée non seulement à la visite des installations de potabilisation de l’eau puisée dans la Seine en contrebas mais aussi à l’exploration de différents ateliers présentant le rôle de l’eau potable dans notre vie. C’est aussi l’occasion pour le fournisseur d’établir un lien avec la clientèle.

Le site de production d'eau potable de Morsang-sur-Seine - © Jean-Marie CORBIN novembre 2014

Le site de production d’eau potable de Morsang-sur-Seine. © Jean-Marie CORBIN, novembre 2014.

Le premier atelier était consacré aux micropolluants.

Même si le traitement par charbon actif est très performant, et même si l’étude de l’UFC Que Choisir (4) relève que l’eau potable distribuée en France est chère mais de bonne qualité, il subsiste toutefois la question des micropolluants. Il s’agit de dizaines, de centaines voire de centaines de milliers de molécules. L’appellation micropolluants est un nom « fourre tout » comprenant substances et molécules d’origines différentes. Ils proviennent de l’activité humaine industrielle, agricole et domestique (cosmétiques, médicaments…). La meilleure approche reste celle de la prévention, c’est-à-dire la réduction des émissions à la source notamment auprès des plus gros émetteurs.

Journée des Goûteurs d'Eau - découverte des paramètres chimiques de l'eau - © Jean-Marie CORBIN Novembre 2014

Journée des Goûteurs d’Eau : découverte des paramètres chimiques de l’eau. © Jean-Marie CORBIN, novembre 2014.

Planche présentant les micropolluant de l'eau - © 2014 Lyonnaise des Eaux

Planche présentant les micropolluants de l’eau. © Lyonnaise des Eaux, 2014.

Le second atelier était consacré au budget de l’eau.

Par cet atelier, la Lyonnaise voulait contredire l’idée reçue que l’eau est chère. Si, dans l’absolu, ce n’est pas faux, on remarque toutefois que le prix de l’eau s’est fortement enchérie depuis ces dernières années. Ce que n’a pas manqué de constater non seulement l’UFC Que Choisir à travers une étude mais aussi les relevés de prix de l’eau sur le versant Yvette de la Ville de Savigny-sur-Orge. Ces relevés commencent depuis l’année 2000 et dénotent une augmentation de plus 50 % du prix de l’eau. Ces augmentations concernent non seulement le prix de l’eau potable mais aussi le prix de l’assainissement des eaux usées et des taxes perçues par des organismes d’agence de l’eau.

Comparatif entre le prix de l'eau du robinet et de l'eau en bouteille - © 2014 Lyonnaise de Eaux

Comparatif entre le prix de l’eau du robinet et de l’eau en bouteille. © Lyonnaise des Eaux, 2014.

Les rapports entre concessionnaires de distribution de l’eau potable et partisans d’une distribution d’eau en régie sont assez tendus. Les premiers arguant de normes de production de plus en plus exigeantes et d’investissements soutenus sur le long terme. Les seconds accusant les premiers de bénéfices excessifs et de vivre en rentiers. Notons que le débat s’est très fortement envenimé au cours de l’été 2012 au moment de la découverte d’un blogueur officiant secrètement pour le compte de la Lyonnaise des Eaux. (1)

À 5 € le m3 (2)(3), et à la lecture de l’article de l’UFC Que Choisir (4) sur le sujet, nous pensons que Lyonnaise des Eaux a une marge de progrès à faire en faveur du pouvoir d’achat de leurs clients…

Le troisième atelier était consacré à la détection des fuites.

Y étaient présentés les différents moyens de détection des fuites dans les canalisations. La distribution de l’eau se faisant par un réseau enfoui, la localisation et la réparation d’une fuite sont des opérations fastidieuses. La production d’eau potable a toutefois aussi un coût qui est répercutée sur l’ensemble des abonnés. Il faut mener une traque régulière des pertes en eau sans toutefois que son coût dépasse celui de la perte. L’évaluation des pertes se calcule a fortiori entre les volumes d’eau produits et les cumuls de consommation chez les abonnés. À notre connaissance, il n’existe pas de comptages volumétriques intermédiaires pouvant aider à localiser les zones plus propices aux pertes en eaux. D’ailleurs, la mise en place s’avérerait probablement très compliquée vu le caractère hétérogène du réseau comme j’ai pu le constater. Ainsi, au cours de travaux de raccordement au bas de la rue Boileau à Savigny-sur-Orge, j’ai pu observer les branchements des particuliers sur une canalisation de plusieurs dizaines de centimètres de diamètre.

Planche présentant la traque des fuites - © 2014 Lyonnaise des Eaux

Planche présentant la traque des fuites. © Lyonnaise des Eaux, 2014.

Matériels pour détecter les fuites - © Jean-Marie CORBIN novembre 2014

Matériels pour détecter les fuites. © Jean-Marie CORBIN, novembre 2014.

Enfin, la visite était clôturée par la visite de l’usine en elle-même.

Site de production de Morsang sur Seine Jet d'eau - © Jean-Marier CORBIN 2014-11-23

Site de production de Morsang-sur-Seine. Jet d’eau. © Jean-Marie CORBIN, 23 novembre 2014.

Le traitement se déroule en plusieurs étapes qui comportent filtrages et désinfections. (5)

Synoptique du traitement de l'eau potable - © 2014 Lyonnaise de Eaux

Synoptique du traitement de l’eau potable. © Lyonnaise des Eaux, 2014.

L’eau de la Seine est débarrassée de ses éléments solides avant pompage. Elle est ensuite une première fois désinfectée avec de l’ozone qui est du tri-oxygène (O3). Notons que si la planète vient à manquer d’ozone dans les hautes couches de l’atmosphère, celui-ci est un polluant à notre niveau. Il est donc confiné dans le dispositif de traitement et doit aucunement s’en échapper.

Ensuite, à l’aide d’un additif de floculation, les particules sont sédimentées dans un bassin. Les boues sont collectées et valorisées pour épandage.

Puis, l’eau est filtrée sur deux filtres successifs à charbon actif avec désinfection intermédiaire à l’ozone. Il s’agit du même dispositif que l’on trouve dans les carafes d’eau ou dans les aquariums en plus sophistiqué, bien évidemment. D’ailleurs, le charbon actif est régénéré de nombreuses fois alors qu’il est à usage unique à nos domiciles.

Ensuite, l’eau est désinfectée avec un traitement à la lumière ultra-violette de type C (UVC de 253,7 nm) réputée pour être un bactéricide et un « viruscide » efficace mais pas définitif. Notons que la maquette présentée ne comporte pas de véritables tubes à lumière ultraviolette bien trop dangereux pour la santé.

L’eau traitée est enfin stockée dans des réservoirs avant distribution, car la consommation des ménages n’est pas régulière au fil d’une journée. Y est ajouté du chlore pour éviter le retour des germes pathogènes pendant la distribution. La quantité de chlore est fortement majorée à la demande des autorités sanitaires dans le but de limiter les risques d’une pollution bactériologique par malveillance. Une correction du pH est nécessaire est l’issue du traitement.

Site de production de Morsang sur Seine Jet d'eau - © Jean-Marier CORBIN 2014-11-23

Site de production de Morsang-sur-Seine. © Jean-Marie CORBIN, 23 novembre 2014.

SOURCES

  1. Revue de presse d’Essonne Info sur la distribution de l’eau à Viry-Châtillon :  revue de presse d’Essonne-Info sur la distribution de l’eau à Viry-Châtillon (http://essonneinfo.fr/91-essonne-info/29856/il-se-faisait-passer-pour-un-ecolo-castelvirois/ , http://essonneinfo.fr/91-essonne-info/29206/la-lyonnaise-des-eaux-se-desolidarise-de-sa-section-locale/ et http://essonneinfo.fr/91-essonne-info/29846/le-retour-en-grace-de-la-regie-publique-de-leau/).
  2. Tarifs eau Savigny sur Orge versant Yvette de 2000 à 2015 (format XLS).
  3. eau-tarifs CALE (Viry et Grigny) 2014 (PDF).
  4. Que Choisir Dossier Eau – 2012-03 et 2013-11 (PDF 12 pages).
  5. Site de production de Morsang sur Seine – (c) Jean-Marie CORBIN et la Lyonnaise des Eaux 2014-11-23.
  6. Richard Scarry – La ronde Joyeuse des Métiers – Ed Random house – le traitement de l’eau Note : excellente collection à destination des jeunes enfants mais désormais introuvable.

© Jean-Marie CORBIN, 13 mars 2015.

Les sens interdits fleurissent à la CALPE : le printemps avant le printemps

Décidément, les Calpiens assistent soit au printemps avant le printemps, soit au tournage d’une mauvaise série à leur dépens avec en toile de fond une application de la signalétique du Code de la route par des maires qui, sous couvert d’une motivation a priori honorable (réduire les nuisances), sont en fait peu attentifs au vécu de leurs concitoyens.

SOUVENONS-NOUS DE LA FIN DE L’ÉTÉ 2014

Fin août 2014, les riverains et les usagers réguliers de l’intersecteur résidentiel de Paray-Vieille-Poste / Athis-Mons / Morangis / Savigny-sur-Orge (secteur des 4 communes ou de la Voie-verte) subissent la mise en place d’un plan de circulation truffé de sens interdits. On pouvait lire entre les lignes de la prose du maire de Paray-Vieille-Poste :  « Halte. On ne passe plus dans ma ville » ou « Stop. Trouvez-vous un autre chemin pour entrer dans ma ville ou en sortir » ou encore « Vous êtes riverains, qu’importe si vous devez faire des kilomètres avant de pouvoir rentrer chez vous »… En quelques semaines, la révolte gronde si fort qu’Alain VÉDÈRE doit reculer. Ne subsistent alors que quelques panneaux tel celui de l’avenue Charles-de-Gaulle à Paray-Vieille-Poste, très gênant pour les Saviniens en transit mais apparemment pas pour le maire de Savigny-sur-Orge. (1) Depuis lors, nombreux sont ceux qui passent outre cette interdiction restreinte aux seuls véhicules légers. Il suffit de se poster au carrefour quelques heures pour s’en apercevoir…

Savigny - Paray accès bloqué avenue CdG 2014-08-31

Avenue Charles-de-Gaulle, Paray-Vieille-Poste, le 31 août 2014. © JMC/PEE.

AGITATION DANS LE LANDERNEAU CALPIEN

Voici, que le 18 février 2015, la maire d’Athis-Mons, Christine RODIER, décide d’implanter un sens interdit condamnant l’avenue Jean-Jacques Rousseau, à titre expérimental jusqu’au 28 mai et dans l’attente du plan intercommunal de circulation prévu pour… 2016 !

Aussitôt une pétition est organisée contre ce 7e, ce 9e, ce 10e… panneau d’interdiction dans ce secteur – on ne sait plus. Elle recueille en quelques jours plus de 200 signatures, tandis que les maires se renvoient la balle ou le panneau « c’est pas moi, c’est l’autre qui ne la joue pas collectif dans ce dossier ». (2)

Le président de la CALPE, Robin REDA, siffle alors la mi-temps. Se posant en arbitre, il organise une réunion le 26 février 2015 afin d’accélérer la concertation des seuls élus sur le plan intercommunal de circulation. Il ressort de cette rencontre « sereine » que 1/ ledit plan entrera en vigueur en septembre 2015, 2/ les maires pourront – en attendant – installer des sens de circulation provisoires « concertés », et 3/ le sort du sens interdit de l’avenue Charles-de-Gaulle à Paray sera décidé prochainement. (3)

QUI DÉTIENT LE POUVOIR DE POLICE DE LA CIRCULATION ROUTIÈRE ?

Le maire et/ou le président de la communauté d’agglomération. L’autorité est partagée suivant le type de voirie concernée et la localisation. Le maire est responsable de la sûreté et de la commodité du passage dans les voies publiques. Il peut décider de mesures restrictives (telle la mise en place de sens interdits). En vertu de la loi du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales, sur les voies d’intérêt communautaire, les maires ont la faculté de transférer aux présidents d’établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) leurs pouvoirs de police en matière de circulation et de stationnement. Par contre, à Paris, le préfet de police se substitue au maire et exerce lesdites compétences. (4)

La signalisation routière est réglée par des textes réglementaires. Sa mise en place relève donc de la compétence des maires et parfois, si des transferts ont été effectués, de celle des présidents d’intercommunalité. Les maires de la CALPE ont-ils transféré cette compétence à la CALPE, notamment pour l’élaboration d’un plan intercommunal de circulation ? Parmi les compétences obligatoires se trouvent celle de l’élaboration et de la gestion du plan communautaire de déplacements urbains (PCDU). La CALPE « assure l’aménagement et l’entretien de l’espace public : voirie, trottoirs, éclairage public, signalisation ». Dans la mesure où les maires de Paray-Vieille-Poste et d’Athis-Mons ont décidé d’implanter des sens interdits sur leur voirie, cela signifie que le transfert n’a pas été fait. Le manque de transparence dans la gestion de l’EPCI empêche toute réponse explicite. Aucune information sur le sujet n’est véritablement dispensée à l’attention des Calpiens sur le site Internet de l’agglomération ! (5)

ET LA CONCERTATION CITOYENNE DANS CE DOSSIER ?

Quid d’une vaste concertation citoyenne sur ce plan intercommunal de circulation, avec les élus, les fonctionnaires, les riverains, les usagers, les associations, les acteurs économiques locaux de la CALPE ? On peut constater que, comme à l’habitude des maires des contrées très urbanisées n’ayant pas mis en place des conseils de quartier structurés, agissant entre eux ou avec une minuscule poignée d’associations dites « de cadre de vie » hyper-sélectionnées par les élus (pour ne pas dire très proches d’eux), il n’existe pas chez ces dirigeants d’approche ascendante (des citoyens vers les élus, dite bottom-up) caractérisant le principe général de fonctionnement d’une démarche de concertation publique. Les maires imposent leurs décisions.

Faut-il leur rappeler quelques textes fondateurs de toute démarche démocratique visant le bien public, susceptible d’avoir une incidence notable sur l’environnement ? De la convention d’Aarhus (1998) à la directive européenne d’évaluation des politiques publiques (1985) en passant la Charte de l’environnement intégrée à la Constitution française (2004), ces textes prévoient que 1/ chaque citoyen dispose d’un droit d’accès aux informations sur l’environnement détenues par les autorités publiques, 2/ il peut participer à l’élaboration des décisions publiques ayant une répercussion sur l’environnement. A minima, puisque ces maires agissent afin de réduire les nuisances et les dangers, ce plan intercommunal de circulation aura des incidences notables sur l’environnement et le cadre de vie des Calpiens. N’ont-ils donc pas le droit de contribuer à sa conception, à quelque niveau que ce soit ?

Enfin, combien de temps les frondeurs Alain VÉDÈRE et Christine RODIER tiendront-ils sans être atteint par une nouvelle crise de  « sensinterdite aigüe » ? A peine cinq mois se sont écoulés entre les interdits de l’un et ceux de l’autre.

OÙ EST PASSÉE L’INTELLIGENCE TERRITORIALE DES ÉLUS DE LA CALPE ?

Le moins que l’on puisse dire c’est que ces maires sont étrangers à une intelligence territoriale intercommunale active mais uniquement réactive puisque le président de la CALPE est obligé de convoquer des réunions en urgence pour les faire s’entendre entre eux. Idem pour l’intelligence opérationnelle concertée… Et, aujourd’hui, ils ne sont que 5 au sein de l’intercommunalité. Qu’en sera-t-il lorsqu’ils seront plus nombreux ? Avec le maire de Viry-Châtillon intégré dans le cadre décisionnel calpien par le préfet de région lors de la nouvelle carte intercommunale. Sans le maire de Paray-Vieille-Poste, partant dans les méandres de la Métropole du Grand Paris (MGP). Avec le maire de Draveil, selon une rumeur fort intéressante au demeurant ? Avec les maires du Grand Orly puisque les élus calpiens veulent intégrer ce « mixte de pôle urbain et économique / contrat de développement territorial » qui – chut, il ne faut pas effrayer les Calpiens – sera une composante de la Métropole du Grand Paris ?

QUI DÉCIDERA DEMAIN DE LA SIGNALÉTIQUE ROUTIÈRE SUR LES COMMUNES DE LA CALPE ?

D’un côté , la loi du 3 juin 2010 relative au Grand Paris a créé le contrat de développement territorial (CDT), instrument permettant de mettre en œuvre les objectifs du Grand Paris (transports, développement économique, urbanisme, logement, etc…). Les CDT de la Métropole du Grand Paris sont des outils de planification et de programmation élaborés conjointement par les collectivités territoriales et l’État. L’accord cadre du CDT du Grand Orly a été signé le 6 novembre 2013. (6)

De l’autre côté, le territoire du Grand Orly est formé de communes situées en Essonne et dans le Val-de-Marne, ce département étant absorbé par la Métropole du Grand Paris selon les termes de la loi MAPTAM du 16 décembre 2010. (5) Pourquoi donc ne pas dire directement aux Calpiens que le souhait de leurs élus est d’intégrer le Grand Orly qui doit lui-même intégrer la Métropole du Grand Paris !

CarteMAPAMfev2014

La Métropole du Grand Paris. Carte établie en février 2014 téléchargeable sur le site Internet www..ateliergrandparis.fr. (7)

Détail intéressant. Dans la préfiguration du Grand Paris, bon nombre des compétences des élus municipaux deviendront métropolitaines. Ainsi, la responsabilité de l’aménagement des territoires deviendra une compétence métropolitaine. Sur le périmètre de la MGP, les conseils de territoire prendront la suite des intercommunalités existantes. La loi indique qu’ils exerceront la compétence en matière de politique de la ville qui est attribuée à la métropole.  (8) Bref, le millefeuille administratif n’est qu’un prétexte pour vendre les redécoupages intercommunaux. Il n’est pas prêt de disparaître. Mais, il s’agit d’un autre sujet…

Dans la présente affaire, qui détiendra le pouvoir de police demain ? Qui prendra la décision d’implanter les futurs sens interdits aux usagers et aux riverains locaux si la CALPE intègre la Métropole du Grand Paris ? Le maire ? Le président du conseil de territoire dont dépendra la commune ? L’éventuel préfet de police de la MGP à l’instar de l’actuel préfet de police de Paris ?  Autant de questions auxquelles les citoyens sont en droit d’obtenir des réponses claires et précises de la part des autorités publiques avant les prochaines échéances électorales.

RÉFÉRENCES
1. Voir l’article de Jean-Marie CORBIN, « Paray-Vieille-Poste, ça n’a pas de sens », 15 septembre 2014 : http://portes-essonne-environnement.fr/paray-vieille-poste-ca-na-pas-sens/.
2. Cédric SAINT-DENIS, « Les maires dans l’impasse à cause… des sens interdits », Le Parisien Essonne matin, 25 février 2015, p. I (pdf) : 2015-02-25 LP Sens interdits Athis-Paray.
3. Cédric SAINT-DENIS, « Vers une issue dans la guerre des sens interdits », Le Parisien Essonne matin, 27 février 2015, p. II (pdf) : 2015-02-27 LP Sens Interdits suite.
4. Le Grand Orly. Accord cadre du contrat de développement territorial, 6 novembre 2013, 85 p. (pdf) : 2013-11-06 CDT GRAND ORLY Accord cadre.
4. Voir les articles relatifs au pouvoir de police dans le Code général des collectivités territoriales.
5. Site internet de la CALPE : http://www.portesessonne.fr/.
6. Site Internet de la préfecture de la région Ile-de-France. http://www.ile-de-france.gouv.fr/gdparis/Metropole-du-Grand-Paris.
7. Site Internet de l’Atelier international du Grand Paris. http://www.ateliergrandparis.fr/ressources/cartemetropole/.
8. La Métropole du Grand Paris en préfiguration. Dossier du préfet de la région d’Ile-de-France, préfet de Paris, janvier 2015, 4 p. (pdf) : MGP PREFIG – DOSSIER PRIDF janvier 2015.

© Philippe TRENTY, 27 février 2015.

Orge. Les travaux prévus par le Syndicat de l’Orge en 2015

L’association Portes de l’Essonne Environnement (PEE) est membre de la commission consultative des services publics « Écologie et Paysage » du Syndicat de l’Orge (ex-SIVOA) qui s’est réunie le 29 janvier 2015 afin d’examiner le plan de gestion de la vallée de l’Orge. Il a été présenté en deux parties : 1. le bilan 2014, et 2. la programmation 2015.

On trouvera ci-dessous les cartes des travaux prévus pour l’année 2015 pour les communes d’Athis-Mons, Juvisy-sur-Orge, Savigny-sur-Orge. Les cartes de la vallée sont classées d’est en ouest, du point de confluence entre l’Orge et la Seine (à Athis-Mons), à celui entre l’Orge et l’Yvette (Savigny-sur-Orge, Épinay-sur-Orge, Villemoisson-sur-Orge).

Syndicat Orge Planification 2015

Orge. Planification des travaux pour 2015, tronçon n° 1 « parc d’Athis – confluence » (Athis-Mons) : élagage ; entretien de la ripisylve ; éclaircie de la couverture arborée sur la berge en rive gauche ; gestion du boisement. © Syndicat de l’Orge.

Syndicat Orge Planification 2015-1

Orge. Planification des travaux pour 2015, tronçon n° 2 « coteau des vignes » (Athis-Mons / Juvisy-sur-Orge) : projet du coteau des vignes (cours d’eau, berges et promenade, instruction) ; projet Orge des impasses (continuité de la promenade de Juvisy, fin des études). © Syndicat de l’Orge.

Syndicat Orge Planification 2015-2

Orge. Planification des travaux pour 2015, tronçon n° 3 « Belles fontaine – Prés-Saint-Martin » (Juvisy-sur-Orge / Savigny-sur-Orge) : requalification de la promenade Cantoni ; projet de continuité de promenade (études) ; création d’un barrage anti-pollution. © Syndicat de l’Orge.

Syndicat Orge Planification 2015-3

Orge. Planification des travaux pour 2015, tronçon n° 4 « Duparchy, Kennedy, Morlet, Grangier » (Viry-Châtillon / Savigny-sur-Orge / Morsang-sur-Orge) : projet espace naturel Duparchy (travaux) ; éclaircie et embellissement ; dégagement d’arbustes ; projet de continuité de promenade côté Square Morlet. © Syndicat de l’Orge.

Syndicat Orge Planification 2015-4

Orge. Planification des travaux pour 2015, tronçon n° 5 « parc de Morsang – Savigny » (Savigny-sur-Orge / Morsang-sur-Orge) : gestion adaptée des berges réhabilitées ; tailles ; réhabilitation du « terrain de foot » ; entretien de la digue ; création d’un ponton d’observation au bord de la mare Joie de créer ; suivi des amphibiens ; test de pâturage par des chèvres ; entretien de la mare Buffalo ; suivi des négundos ; entretien du chenal. © Syndicat de l’Orge.

Syndicat Orge Planification 2015-5

Orge. Planification des travaux pour 2015, tronçon n° 6a « Archives – parc d’Épinay » (Épinay-sur-Orge / Villemoisson-sur-Orge) : réfection du cheminement ; rénovation de passerelle. © Syndicat de l’Orge.

RÉFÉRENCES
SYNDICAT DE L’ORGE (ex-SIVOA),
Commission consultative des services publics Écologie et Paysage, réunion du 29 janvier 2015.

SYNDICAT DE L’ORGE (ex-SIVOA) – A. MEYNIER, Plan de gestion de la vallée de l’Orge aval, Programmation  2015. Cartes du service Prospection, Études, Milieux, 29 janvier 2015, 27 p. 〈pour agrandir les cartes, cliquer dessus〉. Les 27 planches en pdf : 20150226 SO Prévisionnel travaux 2015.

© Bernard MÉRIGOT, membre du conseil d’orientation de PEE, ancien vice-président du SIVOA, 13 février 2015.

Interdiction des feux de cheminée : l’État fait machine arrière

L’affaire était sur le grill depuis bien longtemps, un de nos membres du conseil d’orientation nous l’avait signalé dès mars 2013. L’article, extrait du site Internet Boulevard Voltaire en date de juin 2013, était clair à ce sujet. Comme d’habitude, c’est seulement au moment où la menace est là que l’on s’agite.

En premier, il convient de s’interroger sur la possibilité de faire appliquer cette mesure d’interdiction. Les municipalités sont déjà débordées sur les questions d’urbanisme. Interrogée sur l’aspect réglementaire de l’édification d’une clôture pleine en béton, la municipalité de Savigny-sur-Orge a mis presque 3 mois et demi pour réagir. Quant à ma question concernant le contrôle de conformité des ravalements de façade avec déclaration préalable systématique, elle a été éludée.

L’impact sur la pollution atmosphérique des feux de cheminée est souvent comparée à celle des automobiles, jamais à celle des camions et encore moins à celle des avions. Et pourtant ce qui passe au-dessus de nos têtes ne rejette pas des petites « fleufleurs ». Il suffit d’approcher l’aéroport d’Orly pour se rendre compte que l’odeur acre de combustion n’est pas celle de voisins préparant un moment de convivialité entre amis en allumant le barbecue avec des produits pétroliers pourtant vendu dans le commerce mais bien celle de réacteurs d’avions donnant leur maximum d’effort à l’instant du décollage (bruyant par ailleurs).

Feu de cheminée - © JM Corbin 2015-01-06

Feu de cheminée – © Jean-Marie Corbin, 2015

L’interdiction ciblait principalement les foyers ouverts. Chacun sait que les cheminées à foyer ouvert ont un piètre rendement. Ils ne peuvent guère chauffer convenablement une habitation. En effet, l’air sain de la pièce est aspiré avec les fumées dans le conduit de cheminée. En remplacement, de l’air frais provenant de l’extérieur pénètre par toutes les ouvertures au point de transformer les pièces avoisinantes en glacières.

En vérité, se chauffer au bois est devenu un luxe même avec un foyer fermé ou un poêle à bois. En effet, les collectivités s’accaparent de plus en plus les réserves de bois. Ainsi, depuis janvier 2014, l’aéroport de Roissy se chauffe au bois. Dans les autres régions, la communauté de l’Abbevillois en Picardie s’est convertie au chauffage au bois au grand désarroi des habitants à proximité de la forêt domaniale de Crécy. Même-là, le prix du bois a flambé – 55 € le stère et non pas le mètre cube où la différence est de 25 %.

D’ailleurs, les ménages qui ont des difficultés pour se chauffer, ne se chauffent plus au bois mais avec des poêles à pétrole ! Ces engins (made in China) sont beaucoup plus toxiques car les produits de la combustion restent dans la pièce même dotés de sécurité avec un pétrole vendu comme désaromatisé. Au mieux, l’atmosphère sera difficilement respirable et chargée d’humidité. Cela fera le bonheur des champignons se développant sur les parois froides car, en plus, les ménages qui ont des difficultés financières pour se chauffer vivent souvent dans des habitations mal ou pas calorifugées.

Pour une rare fois, l’État a fait machine arrière en annulant l’arrêté du préfet de région interdisant les feux de cheminée au 1erjanvier 2015 – arrêté du 25 mars 2013. Il s’est rendu compte qu’il s’était fourvoyé dans une mesure d’écologie punitive complètement déconnectée de la réalité. Ségolène Royal pourtant régulièrement raillée – y compris par ses alliés politiques – a fait preuve d’une grande clairvoyance sur le sujet.

RÉFÉRENCES
1. Arrêté inter-préfectoral n° 2013 084 0002 relatif à la mise en oeuvre du Plan de Protection de l’Atmosphère révisé pour l’Île-de-France : arrete_application_vfinale_cle134e15 – Prefecture IDF – 2014-06-17
2. Ministère de l’Environnement, Lettre annulant l’interdiction des feux de cheminée au 1er janvier 2015 : 2014-12-15 Feux de cheminee Lettre de S ROYAL aux prefets
3. Boulevard Voltaire, Nicolas Gauthier – Faire du feu dans sa cheminée ce sera bientôt interdit – 17 décembre 2014 : bvoltaire.fr – nicolas gauthier- faire-du-feu-dans-sa-cheminee-ce-sera-bientot-interdit 2013-12-17 
4. Chauffage au bois à l’aéroport de Roissy – Le Moniteur – 29 janvier 2014  : Un quart du chauffage de l’aéroport de Roissy désormais assuré au bois – Le moniteur d’après une dépêche AFP 2014-01-29

© Jean-Marie CORBIN, 12 janvier 2015.