Archives de catégorie : Savigny-sur-Orge

Ville de Savigny-sur-Orge

Des milliers de manifestants défilent contre Monsanto

Monsanto est le symbole même de l’entreprise qui continue d’une manière décomplexée à introduire de force ses produits phytosanitaires dont la toxicité a été démontrée plusieurs fois. Présente à la manifestation du samedi 23 mai 2015 en France contre la société américaine, Marie-Monique ROBIN avait publié le documentaire Notre poison quotidien diffusé sur la chaîne ARTE en 2010 (http://www.arte.tv/fr/notre-poison-quotidien/3673748.html). Pendant ce temps plusieurs communes membres de la communauté d’agglomération Les Portes de l’Essonne (CALPE) continuent d’épandre des pesticides dans la plus totale opacité.

© Jean-Marie CORBIN, 25 mai 2015.


DOCUMENT
AFP, le 24 mai 2015

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi en France contre le géant américain de la biotechnologie agricole Monsanto, et plus spécialement contre les OGM, pesticides et autres produits chimiques, dans le cadre d’une mobilisation mondiale.

Des appels à manifester avaient été lancés dans 35 villes françaises au total, mais également dans de nombreuses villes à travers le monde (plus de 400 dans une quarantaine de pays).

A Paris, de 2.000 à 3.000 personnes ont effectué une marche entre la place Denfert-Rochereau et le Champs-de-Mars, accompagnées par des percussions.

A l’appel de collectifs citoyens et de nombreuses associations comme Greenpeace, le collectif « Alternatiba » ou « stop Tafta », les manifestants ont défilé derrière la banderole « Paris marche contre Monsanto », scandant notamment « Vade retro Monsanto », « Monsanto non, ma santé oui » ou encore « Des OGM ? on n’en veut pas ! ».

Parmi les manifestants figurait Marie-Monique Robin, l’auteur du livre Le monde sans Monsanto qui a dénoncé samedi matin sur RTL un scandale à venir du type de celui de l’amiante. « L’enjeu est énorme », a-t-elle ajouté.

A Rennes, environ 1.400 personnes, selon la police, ont manifesté dans le centre-ville, dans un cortège coloré réunissant des personnes de tous âges, au son de roulements de tambour.

« Je pense beaucoup aux enfants que je pourrais avoir plus tard », a expliqué l’une des participantes, Aurélia, 28 ans, coiffée d’un épi de maïs en papier barré d’un « stop OGM ».

L’herbicide Roundup, produit-phare de Monsanto récemment classé comme « cancérogène probable » par l’agence du cancer de l’Organisation mondiale de la santé, était particulièrement ciblé par les manifestants : « Envie d’un petit suicide collectif ? Ayez le réflexe Roudup », proclamait ainsi une pancarte, au-dessous d’une tête de mort en carton.

1.400 personnes ont également défilé à Nantes et 1.600 à Lorient où les manifestants, partis du centre-ville, ont rejoint le port de commerce de Kergroise, l’une des portes d’entrée du soja transgénique en France.

A Toulouse, plusieurs dizaines de manifestants ont envahi samedi le rayon jardinerie d’un hypermarché près de Toulouse, pour en retirer les flacons d’herbicides – tel le Roundup.

A Strasbourg, entre 800 et un millier de manifestants se sont rassemblés devant le Parlement européen, avant de se coucher sur le sol pour observer une minute de silence devant le Conseil de l’Europe, « en hommage aux victimes existantes et à venir empoisonnées par les pesticides », selon l’un des organisateurs.

A Lyon, quelque 500 personnes ont défilé dans le centre, arborant des affiches colorées et des petits panneaux moquant les firmes agrochimiques.

300 personnes ont également manifesté à Tours.

Pour le collectif citoyen « les Engraineurs », qui a organisé les manifestations en France, cette mobilisation vise à œuvrer en faveur d’« une agriculture respectueuse de la santé des travailleurs, des consommateurs et des générations futures, pour un nouveau modèle agricole respectueux de l?environnement ».

Lancée en 2013 par la mouvance Occupy, la Marche mondiale contre Monsanto se réclame « d‘une dynamique citoyenne, autogérée par les groupes qui s’en emparent localement ».

En Suisse, environ 2.500 personnes ont manifesté dans les villes de Bâle et de Morgues où Monsanto possède son siège pour l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient.

500 personnes ont, par ailleurs, défilé à Ouagadougou (Burkina Faso) contre le géant américain qui a introduit le coton transgénique dans le pays en 2003.

La Savinière, la juste mémoire des Saviniens et de Savigny-sur-Orge (juin 1940)

Les cycles mémoriels offrent des occasions de réfléchir sur l’histoire des nations et des peuples. Les commémorations sont autant de transmission du souvenir des événements d’une génération à une autre que la célébration de la mémoire des lieux. Le 70e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale célébré dans chaque commune ce 8 mai 2015 est un moment d’hommage aux générations ayant vécu les années sombres de 1939-1945 et aux hauts lieux qui incarnent la reviviscence du souvenir. A Savigny-sur-Orge comme ailleurs, « sans la mémoire du passé, il ne saurait y avoir d’intelligence du présent, ni prévoyance du futur ». (1) S’il est un lieu d’apprentissage de l’équilibre sociétal que la municipalité savinienne dirigée par le maire Éric MEHLHORN (UMP) devrait mettre à l’honneur aujourd’hui, au lieu de le fermer aux générations futures de Saviniens afin de sauver « l’avenir du service public municipal », c’est celui de La Savinière. (2)

Revenons au début de la Seconde Guerre mondiale. Après avoir ordonné de fermer les écoles le 8 juin 1940, le préfet recommande aux maires d’inciter les familles à faire partir rapidement les enfants en province. En Vendée, la colonie savinienne de La Tranche-sur-Mer a été réquisitionnée. Les routes sont encombrées par l’exode des réfugiés et la débâcle des soldats. Qu’importe, le 10 juin, la délégation spéciale municipale présidée par Auguste ANDRÉ, faisant office de maire, décide d’envoyer le délégué Gaston PHILIPPE et le trésorier de la Caisse des écoles WEYGAND à Nantes afin d’obtenir la levée de la réquisition. Le 12 juin, ces derniers annoncent par téléphone que les locaux sont prêts à recevoir les jeunes Saviniens. Aussitôt, les démarches sont effectuées afin de transporter par le train 150 enfants. Départ annoncé à 16 heures. Malheureusement, le réseau ferré trop endommagé par les bombardements récents est hors d’usage. Les employés du chemin de fer ferment la gare…

6. LS CP FACADE

Colonie scolaire de Savigny-sur-Orge à La Tranche-sur-Mer, début des années 1940. Collection privée CAD/BM.

La suite, on peut la découvrir sous la plume du président de la délégation ANDRÉ dans le Bulletin municipal de Savigny-sur-Orge publié en mai 1941, puis de celle du docteur Jean MORIGNY, ancien maire adjoint de Jean MARSAUDON, qui, à l’occasion du cinquantenaire de la Libération de Savigny, a retracé l’histoire de la commune pendant la Deuxième Guerre à l’aide de témoignages et d’archives.

1. Bulletin municipal de Savigny-sur-Orge, mai 1941 (pdf en note 3)
SSO BM Mai 1941 P5SSO BM Mai 1941 P6SSO BM Mai 1941 P13
2. La Libération de Savigny le 24 août 1944 (extraits) (pdf des 19 premières pages en note 4)

MORIGNY LIB SSO 1944 P11 MORIGNY LIB SSO 1944 P12 MORIGNY LIB SSO 1944 P13MORIGNY LIB SSO 1944 P19

« L’historien François HARTOG s’est interrogé, à la suite du philosophe Paul RICOEUR, sur ce que devrait être une « juste mémoire » se situant entre l’impossibilité d’une mémoire totale et l’impossibilité d’un oubli total. » (5) Où se trouve la juste mémoire d’un exécutif municipal lorsqu’il vote la fermeture d’un équipement public patrimonial, le centre permanent de La Savinière en l’occurrence, sans que cette décision ait fait l’objet de la moindre concertation avec celles et ceux qui en ont été les acteurs, et qui ont fait son histoire ? L’annonce de la fin d’une institution, qu’elle quelle soit, lieu d’éducation, lieu de loisirs, lieu de travail, est toujours un moment tragique.

Sources
1. Revue des deux mondes, décembre 1997, « La mémoire éclatée », p. 6.
2. La Lettre du maire de la ville de Savigny-sur-Orge, n°1, avril 2015, p. 3. (pour lire une analyse de ce document : https://oliviervagneux.wordpress.com/2015/04/28/les-mensonges-deric-mehlhorn-dans-sa-lettre-du-maire-n1/).
3. Bulletin municipal de Savigny-sur-Orge, n° exceptionnel, mai 1941, 16 p. Archives privées AM
(pdf : SSO Bulletin municipal de mai 1941, NB, le plan de Savigny-sur-Orge occupe les pages 8 et 9).
4. MORIGNY Jean, La Libération de Savigny le 24 août 1944, Savigny-sur-Orge, 1994, 118 p. Archives privées AM (pdf des 19 premières pages où est mentionnée la colonie de vacances de Savigny-sur-Orge à La Tranche-sur-Mer : MORIGNY J LA LIBERATION DE SSO 19 p).
5. MONNIOTTE-MÉRIGOT Sylvie, Coëx en remontant dans le passé, Maury Imprimeur, 2013, 200 p. Coëx est une ville vendéenne située à 71 km de La Tranche-sur-Mer.

© Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, 29 avril 2015.

 

La Savinière, un établissement modèle… qui ne l’est plus pour la municipalité savinienne !

Encore quelques semaines avant l’été 2015… Encore quelques classes saviniennes à La Savinière… Encore quelques riches heures d’aventure pour les enfants et les adolescents de Savigny… Encore quelques tâches à accomplir pour le personnel encadrant vendéen… Puis, sur décision du maire de Savigny-sur-Orge et de sa majorité lors du conseil municipal du 13 avril 2015, le rideau tombera définitivement. (1)

Retour sur un fleuron savinien fort apprécié des enfants, des adolescents, des parents, des enseignants, « un établissement modèle de classes de mer et d’éveil à la nature », comme le titrait Ouest-France en 1973 (2) :

1973 OF LS E MODELE

Document : « Un établissement modèle de classes de mer et d’éveil à la nature. Le centre permanent de la Savinière », Ouest-France, 7 juin 1973. Fonds privé AM.

Les employés du centre La Savinière ont appris la nouvelle de la fermeture comme tous les Saviniens : par la presse le 11 avril 2015. Aucune concertation avec le personnel vendéen, aucune rencontre organisée sur le sujet avec son homologue tranchais alors qu’il semblerait que le maire Eric MEHLHORN (UMP) se soit rendu à La Savinière la semaine précédant le vote de la délibération fatidique.

article_OuestFrance

Document : VAIRÉ Audrey, « La Savinière va fermer, 22 employés sont concernés », Ouest-France, 16 avril 2015. (3)

Les motifs avancés pour cette fermeture : le centre serait non seulement déficitaire, mais nécessiterait également des remises aux normes trop coûteuses pour les finances de la ville selon Eric MEHLHORN. Une poignée de notables conseillers municipaux et adjoints au maire – parmi eux une ancienne directrice d’école primaire à Savigny-sur-Orge – élus par une minorité de votants décident donc unilatéralement de mettre à bas le patrimoine des Saviniens. (4) Cette attitude n’est pas sans rappeler l’affaire du château de Grand-Val dans les années 1950-1960, voué à la démolition lors du passage de l’autoroute A6 parce que le maire de l’époque n’avait pas voulu l’acquérir (5). Or, à ce moment-là, il n’était pas question d’« écoute » et de « concertation » citoyenne, de « favoriser l’égalité des chances et l’accès aux loisirs pour tous », de « préserver « votre » cadre de vie », de transparence dans la gestion des affaires publiques inscrites dans la propagande du candidat aux élections municipales… (6)

Il est un fait que, depuis plusieurs décennies, de nombreux centres tel que celui de La Savinière ont fermé sur la côte Atlantique. Au fil du temps, les communes n’ont pas su investir, reconvertir et faire des projections économiques pour garder leur patrimoine délocalisé. Des tentatives ont été entreprises (exemple le camping de La Savinière). Elles n’ont pas été concluantes. Depuis les années 1990, les fermetures et les disparitions de centres de vacances ou de centres éducatifs sont légion. La Vendée et la Loire-Atlantique ont ainsi perdu plus de 60 % de leurs « colonies » implantées sur leur territoire entre 1880 et 2010. (7) Or, jusqu’à ce jour, La Savinière et la ville de Savigny-sur-Orge ont résisté à ce mouvement. Pourquoi défaillir maintenant sans aucun débat citoyen sur le sujet ? L’histoire de La Savinière, c’est l’histoire de La Tranche-sur-Mer et de Savigny-sur-Orge, l’histoire des Tranchais et des Saviniens. 

Sources
1. Voir article précédent sur le sujet : http://portes-essonne-environnement.fr/la-saviniere-et-savigny-sur-orge-apres-83-ans-dhistoire-damour-eric-mehlhorn-decide-une-separation-fatale/.
2. « Un établissement modèle de classes de mer et d’éveil à la nature. Le centre permanent de la Savinière », Ouest-France, 7 juin 1973. Archives privées AM (pdf : 1973 OF LS E MODELE).
3. VAIRÉ Audrey, « La Savinière va fermer, 22 employés sont concernés », Ouest-France, 16 avril 2015.
4. Voir article de Bernard MÉRIGOT : http://www.savigny-avenir.fr/2015/04/27/savigny-sur-orge-a-lheure-des-coupes-budgetaires-recits-de-politique-publique-locale-je-suis-la-creche-je-suis-la-maison-des-jeunes-et-de-la-culture-je-suis-la-saviniere-je-suis-sports/.
5. Groupe d’étude sur l’histoire de Savigny-sur-Orge sous la direction de Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, Mémoire en images. Savigny-sur-Orge, Alan Sutton, 2008, 128 p. Sur le château de Grand-Val, pp. 79-88.
6. La propagande électorale du candidat Eric MEHLHORN (UMP) lors des élections municipales de mars 2014, voir article de Bernard MÉRIGOT : http://www.savigny-avenir.fr/2014/03/12/decodage-type-dun-programme-pour-les-elections-municipales-eric-mehlhorn/. Le programme en pdf : Programme MEHLHORN -Bon Sens 2014 (« Cette brochure exprime nos engagements. Je vous invite à la conserver pour en vérifier la réalisation dans les 6 années à venir. », Éric MEHLHORN).
7. GRIMAUD Romain, Le patrimoine des colonies de vacances sur le littoral de Vendée et de Loire-Atlantique, 2009, 59 p. (pdf : GRIMAUD 2009 Etude patrimoine colonies vacances).

© Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, 27 avril 2015.

La MJC de Savigny-sur-Orge « crèvera ? Crèvera pas ? »

Au cours de la précédente chronique de PEE sur la Maison des jeunes et de la culture savinienne, il a été fait mention du soutien continu « alternatif » de la municipalité à la MJC. (1) Pour illustrer cette terminologie, un étrange article a été retrouvé dans les colonnes du 50e numéro du bulletin paroissial Grain d’Orge de 1975 ! Intitulé « Crèvera ? Crèvera pas ? », son auteur A.O. PLAZER décrit les dialogues de sourds entre la MJC et la municipalité dirigée par Raymond BROSSEAU (PCF), maire, conseiller général, et ancien vice-président de la MJC ! (2)

Quelques phrases clés de février 1975 :
« Je trouve regrettable qu’on en soit encore à se poser des questions sur la nécessité d’une MJC (…) » (Raymond BROSSEAU, futur candidat aux municipales de 1971)

– Raisons qui font que la MJC n’obtienne pas tous les moyens nécessaires à remplir sa vocation : « On allègue le bas étiage des finances, le poids des charges, la mauvaise volonté de l’Administration… » (A.O. PLAZER, auteur de l’article)
« Savigny somnolente, Savigny ville endormie (…) ses habitants-marmottes (…) » (A.O. PLAZER)
« On veut la mort du petit cheval » (A.O. PLAZER)

MJC GO FEVRIER 1975

Article « Crèvera ? Crèvera pas ? » au sujet de la MJC de Savigny-sur-Orge, publié dans Grain d’Orge, Courrier chrétien d’information de Savigny-sur-Orge, n° 50, février 1975, p. 7. Fonds privé AM.

Le lecteur jugera des similitudes avec la situation d’avril 2015 lorsque le maire Éric MEHLHORN décide de passer la subvention de 189 050 € (budget primitif 2014) à 0 € (budget primitif 2015) et de réintégrer en mairie le personnel communal mis à disposition sans aucune concertation et sans aucun dialogue avec le conseil d’administration et le directeur de la MJC.

Sources
1. Article « La MJC de Savigny-sur-Orge est-elle un équipement de luxe ? », publié le 25 avril 2015 : http://portes-essonne-environnement.fr/la-mjc-de-savigny-sur-orge-est-elle-un-equipement-de-luxe/.
2. Grain d’Orge, Courrier chrétien d’information de Savigny-sur-Orge, n° 50, février 1975, 8 p. Archives privées AM. (pdf : MJC GO FEVRIER 1975).

© Philippe TRENTY, 26 avril 2015.

 

La MJC de Savigny-sur-Orge est-elle un équipement de luxe ?

Cette question est d’actualité en ce mois d’avril 2015 où la Maison des jeunes et de la culture (MJC) de Savigny-sur-Orge vit des jours difficiles suite à la décision d’Éric MEHLHORN (UMP), maire, et de sa majorité de supprimer sans préavis sa subvention 2015, la condamnant purement et simplement à disparaître d’une façon immédiate.

1. Un soutien constant de la municipalité à la MJC, même s’il fut parfois « alternatif»

Dans les années 1971-1980, la MJC a déjà vécu des heures sombres. On observera toutefois que la municipalité lui a accordé annuellement une subvention de façon continue jusqu’à ce printemps 2015, un soutien parfois ponctué de remises en cause passagères mais réversibles.

MJC GO NOVEMBRE 1972

Annonce de la fermeture de la MJC de Savigny-sur-Orge, pour raison de sécurité, dans Grain d’Orge. Courrier chrétien d’information de Savigny-sur-Orge, n° 36, novembre 1972, p. 9. Fonds privé AM. (1)

MJC GO FEVRIER 1974

Réouverture de la MJC de Savigny-sur-Orge après 15 mois de travaux de remise aux normes faisant l’objet d’un reportage dans Grain d’Orge. Courrier chrétien d’information de Savigny-sur-Orge, n° 44, février 1974, p. 3. Fonds privé AM. (2)

Bulletin municipal SSO novembre 1975 MC

Pour aider la MJC de Savigny-sur-Orge, le conseil municipal a sollicité l’aide de l’État et notamment l’inscription de l’équipement au VIIe Plan (1976-1980). Sans succès. Savigny, Bulletin municipal officiel, n° 14, novembre 1975, p. 2. Fonds privé AM. (3)

MJC GO MAI 1977

Articles sur les activités de la MJC de Savigny-sur-Orge et les difficultés qu’elle rencontre depuis une décennie, publiés en mai 1977 dans Grain d’Orge. Courrier chrétien d’information de Savigny-sur-Orge, n° 63, p. 12 (fonds privé AM). En juin 1980, le conseil municipal décidera de prendre en charge une animatrice de la MJC. Par ailleurs, la construction d’un pôle culturel municipal dans la Grande-Rue permettra son implantation dans de nouveaux locaux en novembre 1982. (4)

2. La MJC, un équipement de luxe ?

Portes de l’Essonne Environnement (PEE), qui a pour objet de défendre le patrimoine matériel et immatériel, a retrouvé un entretien entre deux membres de la commission municipale d’information de 1977 (MM. MARTIN et PONSERRE, élus sous la mandature de Raymond BROSSEAU, sénateur-maire et conseiller général), le responsable du service municipal d’information (M. PEREZ) et trois membres de la MJC (MM. CADRECHA, vice-président, MORIGNY et PLATZER). Il a été publié dans Savigny. Bulletin municipal officiel, informations locales. (5) Cette question cruciale était déjà posée : la MJC de Savigny-sur-Orge « serait-elle un équipement de luxe ? »

PEE propose de relire l’article complet, riche d’enseignement sur ce que représente une MJC et sur les débats qu’elle suscite. On connaît son point faible : son financement dépend en quasi totalité d’une subvention municipale. Déjà en 1977, cette situation était regrettée par le vice-président de la MJC de l’époque. Doit-on pour autant condamner ce lieu de culture ? Nos anciens élus ont répondu par la négative puisque, 38 ans après la publication de cet article, la MJC François Rabelais incarne toujours un formidable « lieu de rencontre et d’échange ».

Quelques phrases fortes extraites :

  • L’ « apologie des restrictions et du rationnement conduit à rejeter tout équipement (…) » (Marc MARTIN, élu)
  • « Si le bénévolat est indispensable comme école de formation à la responsabilité, il est absolument insuffisant pour assurer l’activité d’une importante association comme la MJC. » (Jean-Pierre MORIGNY, administrateur de la MJC)
  • « Par essence, une MJC ne peut être un équipement de luxe : la culture ne peut être considérée comme un superflu, un luxe réservé à une élite. C’est au contraire un équipement d’une réelle utilité fonctionnant sans but lucratif. » (Jean-Pierre MORIGNY)
  • Une MJC est « un lieu de rencontre et d’échange. Elle contribue également au développement de la vie associative dans un cadre démocratique, en initiant ses adhérents à la pratique des responsabilités, en leur donnant la possibilité de gérer leur équipement et leur animation. » (Jean-Pierre MORIGNY)
  • « (…) le mode même de fonctionnement des MJC (…) amène les usagers à être non plus des consommateurs passifs de culture, mais les utilisateurs actifs de divers moyens d’expression. » (Michel PONSERRE, élu)
  • « La fonction socio-culturelle des MJC est émancipatrice. Elle permet à tous d’exercer des responsabilités de développer sa personnalité. Lieu de débats d’idées où le critère de rentabilité directe ne vient pas de premier chef, la MJC dérange comme toute association qui élargit le champ des connaissances et celui d’intervention des citoyens, par delà les diversités d’idées. » (P. PEREZ, responsable du service municipal d’information – SMI)
  • « Les MJC auraient un rôle de choix dans une France où la culture et la démocratie progresseraient de pair… » (Marc MARTIN) (6)
MJC SSO BM MAI 1977

Article « MJC » dans Savigny. Bulletin municipal officiel, informations locale, n° 2, mai 1977, p. 12. Fonds privé AM.

3. Non à la ville dortoir : la MJC, un investissement pour une commune vivante

Publié en décembre 1971, l’article de René CHÉRON, futur président de la MJC entre 1974 et 1986, intitulé « Brèves réflexions sur les loisirs et la culture » est aussi d’une actualité surprenante. Tout particulièrement les paragraphes conclusifs, panégyriques d’une MJC symbole d’une commune vivante. Extraits :

« J’ai lu avec intérêt, dans le bulletin municipal de juin-juillet que l’action culturelle, c’est aider à se constituer tout un réseau vivant d’associations, de groupements qui permettent à tout citoyen de réaliser ses potentialités dans un domaine qu’il a librement choisi.
Il est en effet nécessaire et grand temps que cette aide arrive. C’est un devoir pour la commune, par l’intermédiaire de ses représentants, de favoriser l’animation culturelle. Les jeunes et les moins jeunes aussi, ont besoin d’autres choses que la rue, les cafés, les flippers et les juke-boxes pour se distraire, se rencontrer et s’épanouir.
Il s’agit en définitive d’un investissement qui ne procurera pas de revenus financiers mais au bout duquel la commune toute entière trouvera son compte et deviendra une réalité vivante. » (6) (7)

MJC GO DECEMBRE 1971

Article de René Chéron sur les loisirs et la culture, publié dans Grain d’Orge. Courrier chrétien d’information de Savigny-sur-Orge, n° 31, décembre 1971, p. 9. Fonds privé AM.

 « Les Saviniens sont la MJC de Savigny-sur-Orge. »
« La MJC est Savigny-sur-Orge »

Sources
1. Grain d’Orge. Courrier chrétien d’information de Savigny-sur-Orge, n° 36, novembre 1972, 12 p. Archives privées AM.
2. Grain d’Orge. Courrier chrétien d’information de Savigny-sur-Orge, n° 44, février 1974, 8 p. Archives privées AM (pdf : MJC GO FEVRIER 1974).
3. Savigny. Bulletin municipal officiel, n° 14, novembre 1975, 12 p. Archives privées AM.
4. Grain d’Orge. Courrier chrétien d’information de Savigny-sur-Orge, n° 63, mai 1977, 12 p. Archives privées AM (pdf : MJC GO MAI 1977).
5. Savigny. Bulletin municipal officiel, informations locales, n° 2, mai 1977, p. 12. Archives privées AM (pdf : MJC SSO BM MAI 1977).
6. Les passages surlignés en caractères gras relèvent de l’appréciation de l’auteur du présent article.
7. Grain d’Orge. Courrier chrétien d’information de Savigny-sur-Orge, n° 31, décembre 1971, 12 p. Archives privées AM (pdf :  MJC GO DECEMBRE 1971).

© Philippe TRENTY, 25 avril 2015.