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Ville de Savigny-sur-Orge

SNCF – Ligne du RER-C : les nouvelles navettes bus de la vallée de l’Orge

Comme le savent tous les habitants de la vallée de l’Orge, suite à l’incendie du poste d’aiguillage du centre de maintenance des Ardoines, la qualité de service du RER-C est très dégradée avec un train sur deux aux heures de pointe dans les gares de la vallée de l’Orge. Les contrôleurs y sont même plus présents. Il faut dire qu’avec le peu de trains en circulation, la probabilité de les rencontrer ne peut s’en retrouver qu’augmentée.

Après cinq mois d’un long silence sur un possible calendrier du rétablissement du trafic, la SNCF annonce fièrement la mise en place d’un service de bus de renfort reliant les gares de Sainte-Geneviève-des-Bois à Savigny-sur-Orge via Épinay-sur-Orge.

Et quel service ! 35 minutes pour rallier Sainte-Geneviève-des-Bois à Savigny-sur-Orge au lieu de 6 minutes par le RER-C. De Savigny-sur-Orge, il faudra reprendre un train bondé, pas celui que vous auriez pu prendre si vous aviez choisi l’option ferroviaire mais le ou les suivants, tant la navette aura été lente. On se demande parfois comment les opérateurs de transport perçoivent la réalité du terrain.

Un bon conseil de PEE aux décideurs de tout poil mal avisés : gardez vos bus pour établir une navette entre Épinay-sur-Orge et Évry avec seulement 3 arrêts entre les deux. Ça ira nettement plus vite que la ligne escargot TICE 402. En plus, nous sommes certains que vous rendrez service à des tas de personnes désireuses de se rendre à la préfecture. Le tout pour un coût insignifiant au regard du futur gouffre financier du tram-train Massy-Évry !

RÉFÉRENCES
1. SNCF RER-C INFO TRAFIC, août 2014, extrait des fiches horaires  (pdf) : horaires vallee de l’Orge RER-C depuis le 25 aout 2014.
2. SNCF RER-C information sur les renforts de la Vallée de l’Orge 1er décembre 2014 (pdf) : 20141201-C-RENFORT-STEGENEVIEVE-SAVIGNY-0112-3001.

© Jean-Marie CORBIN, 4 décembre 2014.

L’origine de la traversée du Transilien RER-C à Savigny-sur-Orge

PEE ET LES JOURNÉES EUROPÉENNES DU PATRIMOINE 2014

Étrangement, on oublie souvent que les dossiers locaux, gérés dans le temps présent, puisent leur origine dans l’histoire locale. Le 5 juin 2014, le conseil d’administration du Syndicat des transports d’Ile-de-France (STIF) a approuvé la convention de financement pour la réalisation de la phase de projet du Tram-train Massy-Évry, la consultation des entreprises et la libération des emprises pour un montant de 39 millions d’euros. (A) Trois mois plus tard, le conseil général de l’Essonne adopte la convention de financement relative aux études « projet et assistance » pour un montant de 4,3 millions d’euros. Les travaux débuteront en 2015 pour une mise en service fin 2019. (B) Autre actualité locale, l’enquête publique relative à l’acquisition des terrains nécessaires à la réalisation du prolongement du T7 entre Athis-Mons et Juvisy-sur-Orge, créant ainsi une correspondance entre le tramway et les lignes du RER-C et du RER-D en 2018. (C) Deux dossiers, deux devoirs de mémoire des lieux : le premier rappelant que la création d’une ligne de transport n’est pas sans contrainte pour une cité et ses acteurs, le second rappelant que cette naissance se traduit par un accouchement parfois douloureux d’un nouveau paysage urbain local.

Les Journées du Patrimoine 1997 de la ville de Savigny-sur-Orge étaient consacrées au chemin de fer de Paris à Orléans traversant la commune depuis 1843. Ce fut l’occasion pour Sylvie MONNIOTTE de présenter une communication intitulée « L’histoire du chemin de fer à Savigny-sur-Orge à partir des sources originales conservées aux archives ». Elle a été reproduite en 2005, avec autorisation de l’auteur, dans la publication La Mémoire de Savigny-sur-Orge, coordonnée par Bernard MÉRIGOT, alors maire adjoint chargé du Patrimoine et des Syndicats intercommunaux. L’origine de la traversée du Transilien RER-C à Savigny-sur-Orge se trouve dans la construction de la ligne du chemin de fer de Paris à Orléans. (D)

Memoire SSO 2005 Chemin de fer 8 p

La Mémoire de Savigny-sur-Orge, n°10, septembre 2005, p. 1.


DOCUMENT : COMMUNICATION

Sommaire

I. Balafres ferroviaires indélébiles et lieux de mémoire
II. La mémoire manuscrite
III. Une physionomie communale qui change (NDLR : le texte est consultable en pdf)
1. 1841 : la ligne Paris-Orléans

2. 1881 : la Grande ceinture de Paris
3. 1888 : la Gare de marchandises
4. 1903-1904 : le doublement des voies et la Gare actuelle de Savigny
Notes (NDLR : le texte est consultable en pdf)

Communication
(extraits reproduits ci-dessous avec l’autorisation de l’auteur – texte entier en pdf)

Le patrimoine ferroviaire et ses implications cadastrales sont souvent considérés comme mineurs dans une ville. Lignes de chemin de fer, ponts, passages à niveau, réseaux routiers adjacents font tellement parties de notre paysage quotidien que l’on n’y fait plus guère attention. Pourtant une lecture historique des documents qui concernent ce patrimoine, montre combien ces lieux de mémoire sont primordiaux dans l’Histoire d’une cité.

I. BALAFRES FERROVIAIRES INDÉLÉBILES ET LIEUX DE MÉMOIRE

Au moment où la Tangentielle ferrée sud dans les vallées de l’Orge et de l’Yvette suscite bien des interrogations de la part des administrations, des collectivités, de ses futurs riverains, quant aux aménagements liés directement à la mise en œuvre du projet et aux conséquences d’une telle ligne ferroviaire sur la ville, ses habitants et l’écosystème local, les Saviniens d’aujourd’hui ont-ils une pensée pour ceux d’hier ?

Les études du Comité de pilotage 1996-97 portent essentiellement sur le déplacement de la gare d’Épinay-sur-Orge vers le nord (à l’intersection de la future ligne Massy – Évry et la ligne RER-C), sur la dérivation du cours de l’Yvette, sur l’adaptation de la RD 257, sur l’insertion dans l’environnement local (en ce qui nous concerne celui de Grand-Vaux) : bref, sur des lieux qui ont une mémoire, un passé, une histoire à nous transmettre avant de disparaître ou d’être irrémédiablement modifiés (1).

SNCF, ligne C du RER, Lara, Bali, ticket, coupon, contrôleur, retards, grèves, ce sont autant de mots si souvent utilisés de nos jours par des milliers de banlieusards empruntant le train pour aller et venir de Savigny-sur-Orge à un point X, et inversement.
Mais ces voyageurs savent-ils qu’une ligne ferroviaire est un formidable lieu de mémoire pour quiconque s’intéresse à l’Histoire d’une localité ? Ont-ils conscience de la valeur historique d’une balafre ferroviaire sur un plan cadastral ? Soupçonnent-ils que, de la construction de leur ligne, est née une frontière indélébile entre le haut de Savigny, le Plateau, et le bas de Savigny, l’ancien village ? Qu’au cours des XIXe et XXe siècles, sous l’impulsion d’une société remodelant selon ses besoins les tracés ferroviaires et leurs abords, le chemin de fer a bouleversé au moins quatre fois la configuration des rues et des quartiers qu’il traverse, pour leur donner leurs allures actuelles ?

Avec le projet de rocade ferroviaire, nous sommes sur le point de tourner une page de l’histoire des lieux. Nous assistons aux premières douleurs de l’accouchement d’un nouveau paysage urbain local. Dans des circonstances différentes, nous vivons ce que les Saviniens ont vécu lors :

1/ de l’arrivée du chemin de fer à Savigny en 1841 : entrant par le nord-est sur un pont surplombant l’Orge construit par la Compagnie de chemin de fer, longeant l’actuelle avenue de l’Orge (supprimant ainsi les anciens sentiers de Savigny à Fromenteau, de la Péteuse, et de Saint-Martin, élargissant le chemin d’exploitation des Marais pour Dieu), passant sous le pont de la Montagne pavée (ancienne Montagne du Christ), suivant le trajet d’une partie de la rue de la Fontaine Blanche (ancien sentier du même nom), arrivant à la hauteur de l’actuelle gare (ancien sentier latéral, suppression de la Vieille rue, passage à niveau devant le château), traversant sur un pont la rue Joliot-Curie (ancien chemin de la Cave), longeant la rue des Tourelles (ancien sentier latéral), enjambant la rue de la Martinière par un pont (voie très fréquentée à l’époque), passant entre la rue de l’Égalité et la rue des Rossays (remplacement du chemin de Savigny à Épinay, du vieux chemin de Rossay, suppression du sentier du haut de Rossay, pont sur le chemin de la Croix de Rossay -seule voie de communication avec Grand-Vaux), sortant de Savigny en direction d’Épinay par le viaduc sur l’Yvette ; corollaire de cette arrivée, une station provisoire est construite sur un petit terrain cédé par la maréchale DAVOUT en 1844, près du pont Joliot-Curie ;

La première gare de Savigny-sur-Orge, avant 1904. Carte postale A. Thévenet, Savigny. Collection HB.

La première gare de Savigny-sur-Orge, avant 1904. Carte postale A. Thévenet, Savigny. Collection SMM.

2/ de la réalisation de la Grande ceinture de Paris en 1881 : touchant le site de Grand-Vaux en se déviant de la ligne Paris – Orléans à la hauteur de l’actuelle autoroute A6, passant sur l’Yvette en direction de la gare de Petit-Vaux ;

3/ de l’établissement d’une gare de marchandises à Savigny, avec son chemin latéral d’accés, en 1888-89 : entre la ligne Paris – Orléans et l’actuelle rue de la Fontaine Blanche (non loin de la gare) ;

4/ du doublement des voies de la ligne Paris – Orléans en 1903 ; corollaire de ces travaux, en 1904-05, la construction de la gare actuelle de Savigny et du pont de Saint-Michel (2).

Gare 1904

La gare de Savigny-sur-Orge, construite en 1904. Carte postale A. Thévenet, Savigny. Collection HB.

II. LA MÉMOIRE MANUSCRITE

Grâce aux documents conservés dans les dépôts d’archives municipales, départementales et particulières, les historiens peuvent saisir les changements vécus par les Saviniens et leur patrimoine foncier tant privé que communal.

Les Archives municipales de Savigny détiennent les registres de délibérations municipales (3), les matrices cadastrales et un fonds de photographies – cartes postales anciennes sur lesquelles la gare de Savigny figure sous différents angles et à différentes époques. Nous avons ainsi une illustration de la première gare de Savigny, datant de la deuxième moitié du XIXe siècle, succédant à la simple station – abri de 1844, construite en pierre, sise tout près du pont Joliot-Curie (en arrière de l’actuelle maison dite « École Joséphine »). La seconde gare de Savigny, édifiée en 1904 légèrement en amont de la ligne par rapport à son aînée, est celle que nous connaissons avec sa célèbre frise « Chemin de fer d’Orléans » (4).

À Chamarande, aux Archives départementales de l’Essonne, deux séries sont immédiatement consultables pour le réseau ferré parisien : les séries Sp et Up. Malgré des intitulés de cotes alléchants, les dossiers Sp « Chemin de fer » spécifiques à Savigny se sont avérés lacunaires. Une succession de rapports d’ingénieurs, d’arrêtés, de correspondances (1930-1940), des tables de surfaces de déblai – remblai (1836), une carte du réseau des lignes de base (1868) n’offrent à cette commune qu’une infime place et la relègue au rang de citation parmi d’autres villes. Seule une mise en demeure pour la Compagnie de chemin de fer d’enlever un atterrissement sous le viaduc du chemin de fer portant directement la commune (5).

La deuxième série, Up « Tribunal de première instance de Corbeil », est beaucoup plus instructive sur les balafres ferroviaires saviniennes. Trois importantes liasses de documents concernent : les procédures administratives et judiciaires entamées par la Compagnie de chemin de fer d’Orléans afin d’obtenir les terrains saviniens nécessaires à la construction de la voie ferrée de 1841, les premières préoccupations des Saviniens (élus et administrés dont la maréchale DAVOUT), les dossiers d’expropriation de 1841-43, de 1879-81 pour le chemin de fer de la Grande ceinture de Paris, de 1888 pour la réalisation d’une gare de marchandises, enfin de 1903 pour le doublement des voies de la ligne Paris – Orléans (6).

Gare vers la province

Vue de la gare de Savigny-sur-Orge, en direction de la province. Carte postale Olivier, épicerie. Collection HB.

Enfin, une bibliographie ancienne est disponible dans le fichier « Chemin de fer » du dépôt départemental. La presse locale du XIXe siècle y est peu abondante, mais elle fournit un état précis du processus d’expropriation. La presse du début du XXe siècle et les périodiques généraux ou spécifiques au chemin de fer mentionnent certains détails intéressants sur la future ligne du RER C : agitation anti-ferroviaire, urgence du doublement des voies entre autres (7). Un livre, édité à Orléans et à Paris en 1845, doit retenir l’attention – en sus des ouvrages spécialisés et des manuels de vulgarisation, précurseurs des « Que-sais-je ? » : Paris – Orléans ou parcours pittoresque du chemin de fer de Paris à Orléans de Salvador TUFFLET. Il s’agit d’un superbe guide touristique de luxe présentant les diverses curiosités naturelles et historiques des citées, dont Savigny, traversées par le Paris – Orléans du début des années 1840. On peut y admirer des dessins de la station-abri provisoire de Savigny, du château de Savigny vu du railway, du viaduc de Villemoisson-sur-Orge et du viaduc sur l’Yvette (8).

III. UNE PHYSIONOMIE COMMUNALE QUI CHANGE

(…)

Sylvie MONNIOTTE, septembre 1997

La suite du texte de la communication (partie III et notes) est consultable à l’intérieur du fichier  pdf de La Mémoire de Savigny-sur-Orge, n°10, septembre 2005, pp. 5-8 : MEMOIRE SSO 2005.


SOURCES
A. STIF, « Convention de financement de 39 millions d’euros pour le tram-train Massy-Évry », communiqué de presse du 2 juillet 2014 (pdf) : STIF_-_CA_02072014_CP-_Financement_Tram-Train_Massy-Evry-2.
B. Le Parisien Essonne-matin, « Un pas de plus pour le projet tram-train », 16 septembre 2014, p. II (pdf) : 2014-09-16 LP TTME ; Le Républicain, F.H., « Le projet de tram-train Massy-Évry devient irréversible selon Jérôme Guedj », 18 septembre 2014, p. 08 (pdf) : 2014-09-18 LR TTME.
C. Préfecture de l’Essonne, Arrêté n°2014/SP2/BAIE/022 du 5 août 2014 portant ouverture de l’enquête parcellaire relative au projet de prolongation de la ligne du tramway 7 d’Athis-Mons à Juvisy-sur-Orge (du 22 septembre au 7 octobre 2014) (pdf) : arrêté parcellaire T7.
D. Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, « L’histoire du chemin de fer à Savigny-sur-Orge à partir des sources originales conservées aux archives », La Mémoire de Savigny-sur-Orge, n°10, septembre 2005, pp. 5-8 (communictaion présentée en septembre 1997).

© Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, 20 septembre 2014.

Le très haut débit à la CALPE : état des lieux

Depuis une bonne décennie, le haut débit de type ADSL est déployé sur l’ensemble des communes constituant les actuelles Portes de l’Essonne (CALPE). Il est présent dans tous les foyers qui en ont fait la demande. L’ADSL utilise comme support les lignes téléphoniques en fils de cuivre des abonnés au téléphone. Prévues à l’origine pour ne transmettre que la voix et encore, pas dans des conditions « hi-fi », les réutiliser pour transmettre la voix, les données, les images de télévision dans une qualité supérieure à une cassette VHS relève du miracle. C’était encore impensable, il y a une vingtaine d’années. Mais, la qualité de la connexion et le débit numérique possible sont directement liés à la longueur du fil de cuivre qui relie l’abonné à son central téléphonique.

fibres optiques licence Creative Commons

fibres optiques licence Creative Commons

ÉTAT DES LIEUX

La ville d’Athis-Mons est intégralement éligible au très haut débit (THD). Morangis a une large couverture à plus de 8 Mbits.

Pour les abonnés Saviniens et Juvisiens, c’est déjà plus préoccupant. Le central (noeud de raccordement d’abonné ou NRA) se situe, avenue Joachim du Bellay, à Viry-Châtillon, là-même où se trouvait l’agence France Télécom fermée depuis des années. En résumé, plus vous êtes près de cet endroit, meilleure sera la qualité de la connexion. À l’autre bout de Savigny-sur-Orge, dans la ZAC des Gâtines, malgré plus 4400 m de câble en cuivre, le débit se maintient à plus de 2 Mbits ce qui reste acceptable pour de la navigation sur internet mais insuffisant pour transmettre la télévision. Et encore, il faut que la connexion terminale au domicile de l’abonné soit très soignée.

l'observatoire du très haut débit - situation pour la CALPE au 3 septembre 2014 - (c) 2014 La France du Très Haut Débit

L’observatoire du très haut débit : situation pour la CALPE au 3 septembre 2014.

DU TRÈS HAUT DÉBIT, POUR EN FAIRE QUOI ET COMMENT ?

Ce débit est donc suffisant, pour travailler sur internet, et faire fonctionner le téléphone en VOIP (technologie retenue sur toutes les « box »).

Les consommateurs sont friands de nouvelles technologies et demandent toujours plus. Ils souhaitent désormais le très haut débit, c’est à dire 100 Mbits. Pour quels usages ?

  • Le télétravail ? 2 Mbits suffisent pour faire fonctionner une dispositif de prise de contrôle à distance de type VNC, (Virtual Network Computing, c’est-à-dire un système de pilotage d’ ordinateur à distance).
  • Les jeux en réseau ? Est-il raisonnable que la communauté s’endette davantage, pour promouvoir ce type de loisir numérique et déployer un réseau plus réactif à la propagation d’informations numériques (réponse au ping) ?
  • La télévision ? Un concession trentenaire avait été accordé à CiteCâble Essonne pour exploiter un réseau câblé sur Savigny-sur-Orge. Il expirera en 2026.

Après consultation du site internet de Numericable, on constate que leurs offres utilisent l’ADSL comme support, et pas le réseau câblé déployé. Numéricable se plaint de l’appellation diffamante « Miséricable ». Pourtant malgré une publicité tonitruante pour la fibre optique dans cette ville, le réseau commercial répond aux abonnés absents avec un réseau câblé en déshérence. Quel intérêt porte Numéricable aux Saviniens ?

publicité Numéricable à arrêt de bus à Savigny sur Orge le 4 septembre 2014

Publicité Numéricable à un arrêt de bus à Savigny-sur-Orge, le 4 septembre 2014. © Jean-Marie CORBIN.

Trois solutions pour augmenter le débit dans ces zones.

  • Déployer un nouveau réseau à fibre optique à Savigny-sur-Orge. Malgré les aides diverses que l’on peut obtenir dans ce type d’opération, le reste à charge sera considérable. Il convient de bien s’assurer des engagements des futurs clients avant d’entreprendre de lourds travaux d’infrastructures.
  • Exiger que Numéricable vienne s’asseoir à la table des négociations et lui demander de remettre à niveau le réseau câblé savinien afin qu’il puisse supporter le très haut débit comme il le pratique déjà dans d’autres communes de l’Ile-de-France (FTTLA) notamment à Athis-Mons.
  • Enfin la dernière solution, la moins coûteuse et la plus efficace que nous préconisons. Les NRA MeD pour Noeuds de raccordement d’abonné Montée en débit. Initialement prévus pour couvrir les zones d’ombre inéligibles à l’ADSL, une courte liaison de type ADSL vers ce type d’équipement lui même raccordé par de la fibre optique permet de relever le débit jusqu’à 25 Mbits en ADSL, voire 100 Mbits, si l’on opte pour la technologie VDSL à l’intérieur d’armoires dédiées (encombrement identique).
Un NRA-MeD à Quend Plage (Somme)

Un NRA-MeD à Quend Plage (Somme), 2014. © Jean-Marie CORBIN.

POUR EN SAVOIR PLUS – DOCUMENTS

  1. Le NRA MeD expliqué par Ariase.com Qu’est-ce que le NRA-MeD (anciennement NRA-ZO) Ariase.com
  2. Decision_no96-79_du_23_janvier_1996_version_initiale
  3. consult-ftth-mutualisation-immeuble-juillet07
  4. Decision_no90-954_du_21_decembre_1990_version_initiale

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© Jean-Marie CORBIN, 4 septembre 2014.

Autoroute ferroviaire Atlantique : quelles sont les positions des élus de Savigny-sur-Orge et de la CALPE ?

La première enquête publique sur le projet d’autoroute ferroviaire Atlantique (AFA) passant par la ligne du RER-C est close depuis le 5 juin 2014, minuit. Certaines collectivités territoriales franciliennes ont pris position contre le projet suivant l’exemple de Drancy. D’autres, comme Viry-Châtillon, ont demandé qu’une nouvelle enquête publique soit réalisée ne sachant apparemment pas que la prochaine sur le même sujet, avec des aspects différents, est programmée entre le 23 juin et le 23 juillet 2014. (1)

UN REGISTRE ÉLECTRONIQUE CONSULTABLE EN LIGNE

Le registre électronique des observations émises entre le 5 mai et le 5 juin 2014 est consultable sur le site internet de la préfecture du Pas-de-Calais. Il comporte 188 pages d’avis de citoyens, d’associations et de collectivités. (2) On peut y lire les doléances des municipalités de Chamarande, Étrechy et Villemoisson-sur-Orge. (3) Les maires de ces communes essonniennes s’inquiètent surtout des nuisances d’usage avec la ligne C du RER.

L’AVIS DÉFAVORABLE D’UNE COMMUNE VOISINE DE PEE

François CHOLLEY, maire de Villemoisson, vice-président de la communauté d’agglomération du Val d’Orge et président du Syndicat de l’Orge (SIVOA), donne un avis défavorable en le motivant ainsi : « Les convois empruntant l’autoroute ferroviaire emprunteraient le tronçon entre Juvisy-sur-Orge et Brétigny-sur-Orge. Il s’agit de deux fois deux voies totalement saturées aux heures de pointe par les trains de la ligne C. L’étude n’aborde pas les conséquences sur le trafic de voyageurs du passage de plusieurs convois de grande longueur plusieurs fois par jour. Or ce tronçon faute d’entretien suffisant fait déjà l’objet de nombreuses perturbations (retard, suppression de missions, ralentissement) avec un taux de régularité très faible descendant sous les 80 %. La commune de Villemoisson-sur-Orge émet donc un avis défavorable tant que les conséquences sur le temps de transport des voyageurs n’auront pas été abordées et traitées pour les réduire voire les éviter. » (4)

ET SAVIGNY-SUR-ORGE ? ET LA CALPE ?

L’association PEE a transmis une copie de son avis à Éric MEHLHORN, maire de Savigny-sur-Orge et conseiller général, et à Robin REDA, président de la communauté d’agglomération Les Portes de l’Essonne (CALPE). A moins qu’ils n’aient rédigé un avis papier sans le communiquer par le biais du site internet de leur collectivité, de la presse, des bulletins d’information ou des séances de leur conseil respectif à leurs administrés, il semblerait que ni la municipalité de Savigny-sur-Orge, ni la CALPE n’aient pris de position officielle sur le sujet. Qu’attendent les élus de ces collectivités ? Les riverains, les usagers et les associations ne comprennent pas leur silence durant tout le mois de l’enquête publique. Ils leur demandent de prendre position au plus vite.

SOURCES
1. Site internet de la préfecture du Pas-de-Calais : « Une enquête publique unique relative à l’autoroute ferroviaire Atlantique est ouverte du 23 juin au 23 juillet 2014. Cette enquête porte sur les volets suivants : la déclaration de projet relative à la construction d’un terminal de transbordement sur la commune de Tarnos (département des Landes), la déclaration de projet relative à la construction d’un terminal de transbordement sur la commune de Dourges (département du Pas-de-Calais), la déclaration de projet relative aux travaux sur le réseau ferré national dans le cadre du projet d’autoroute ferroviaire atlantique par Réseau Ferré de France, la mise en compatibilité du plan local d’urbanisme de la commune de Tarnos et leurs impacts environnementaux. Le public peut faire part de ses observations, propositions ou contre-propositions : soit sur le registre unique ouvert à compter du 23 juin 2014 en préfectures de la Seine-Saint-Denis, de la Seine-et-Marne, de l’Essonne, du Val-de-Marne et de l’Oise, soit dans les mairies suivantes » : … « pour le département de l’Essonne : Vigneux-sur-Seine »« soit dès l’ouverture de l’enquête par courrier au président de la commission d’enquête à l’adresse suivante : Préfecture du Pas-de-Calais, DAGE-BPUPSUP, Autoroute Ferroviaire Atlantique, rue Ferdinand Buisson, 62020 ARRAS CEDEX 9, soit en complétant le registre électronique mis en ligne sur le site internet de la préfecture du Pas-de-Calais » … (http://www.pas-de-calais.gouv.fr/Publications/Consultation-du-public/Enquetes-publiques/Enquete-environnementale/Projet-d-autoroute-ferroviaire-Atlantique/Enquete-publique-23-juin-au-23-juillet-2014). Ouverture de l’enquête publique n°2 (pdf) : AVIS EP.
2. Registre électronique des observations émises, 5 mai au 5 juin 2014, 188 p. (pdf) : enquête autoroute ferroviaire n°1 – Atlantique – Avis reçus 5 mai-5juin2014.
3. Chamarande : avis de Madame JOLIVET, maire, figurant en pages 179-181 du registre électronique (5 juin 2014). Étrechy : avis de Madame DAILLY, maire, figurant en pages 177-179 du registre électronique (5 juin 2014). Pour l’Essonne, lire aussi l’avis des habitants de Brétigny-sur-Orge (p. 169, 5 juin 2014), d’Étrechy (p. 81, 28 mai 2014, et p. 149, 4 juin 2014), de Lardy (p. 109, 4 juin 2014), de Palaiseau (p. 2, 5 mai 2014),  de Viry-Châtillon (p. 89, 29 mai 2014). Trois présidents d’association essonnienne ont déposé des avis électroniquement : une à Juvisy-sur-Orge (pp. 186-187, 5 juin 2014), une de Saint-Michel-sur-Orge (p. 56, 23 mai 2014), enfin une de Savigny-sur-Orge, PEE (p. 145, 4 juin 2014).

4. Villemoisson-sur-Orge : avis de Monsieur CHOLLEY, maire, figurant en page 170 du registre électronique (5 juin 2014).

© Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, 10 juin 2014.

Le mystérieux pont-rail de Savigny-sur-Orge (autoroute ferroviaire Atlantique)

Le dossier d’enquête publique (DEP) sur l’autoroute ferroviaire Atlantique (AFA) mentionne des travaux sur des ouvrages d’art, dont celui de Savigny-sur-Orge : un pont-rail de type « bac à fleur ». (1) Où se trouve-t-il ?

DESCRIPTION DU PONT-RAIL DANS LE DEP

La photographie insérée dans l’étude d’impact n’est guère explicite. Seules mentions signalées pour les initiés : « Cet ouvrage est situé sur la commune de Savigny-sur-Orge, sur la ligne 570 000 (Paris-Bordeaux), au PK 22+050. Il est composé de 4 tabliers disposés parallèlement et supportant chacun une voie (1, 2,1 bis et 2 bis). Posés en 1980, les tabliers extérieurs, obstacles à l’autoroute ferroviaire, portes les voies 1 bis et 2 bis. » (2)

Pont rail de Savigny-sur-Orge

Le pont-rail de Savigny-sur-Orge. DEUP : Pièce 2, volume 2, figure 192, p. 283. Photo SNCF.

L’avez-vous reconnu ? Il s’agit du pont-rail de la rue de la Martinière, construit vers 1842, modifié en 1903.

UN PEU D’HISTOIRE SAVINIENNE

En 1841, le tracé du chemin de fer de Paris à Orléans coupe le territoire de la commune. Des passages à niveaux sont décidés sur treize voies de communication (avenue, rues, sentiers). Les habitants du quartier de Saint-Martin sont alors enclavés entre le railway et l’Orge. À force de négociations, la municipalité appuyée par la maréchale Davout obtient la suppression des passages à niveaux au profit de ponts, sauf celui de l’avenue du château (future avenue de la gare). Les terrains acquis, les travaux terminés, la ligne est inaugurée solennellement le 2 mai 1843 sans arrêt à Savigny, aucune gare n’ayant été prévue.

La maréchale avait grandement facilité l’exécution des travaux du chemin de fer en cédant des terrains au plus bas prix courant. Elle réclame à la direction de la Compagnie une preuve de sa reconnaissance en sollicitant l’établissement d’une station avec arrêt le matin et le soir. Après de longues discussions, un avis favorable est donné. La maréchale cède gratuitement un petit terrain à proximité du pont de la Cave (actuel pont Joliot-Curie), derrière l’école Joséphine, afin qu’une station provisoire soit construite. Ouverte le 18 février 1845, elle est maintenue à titre définitif…

Pont-rail de la rue de la Martinière

Pont-rail de la rue de la Martinière. En haut, à gauche, on aperçoit le mur d’enceinte du cimetière. La rue de l’Egalité se trouve immédiatement à gauche en sortant du pont. A droite, un petit sentier mène à des maisons particulières. (carte postale colorisée, affranchie en 1930)

Après les deux catastrophes ferroviaires de Juvisy-sur-Orge et Choisy-le-Roi à la fin du XIXe siècle, l’urgence du doublement des voies de la ligne Paris-Orléans se fait ressentir. Le décret d’utilité publique est publié en mars 1901 pour la section Paris – Brétigny. En 1903, les travaux commencent. La petite station est démolie afin de construire légèrement en amont de la ligne une véritable gare. Son architecture reprend le modèle le plus élaboré de l’époque : un corps central à étage carré flanqué de deux ailes plus basses. Sous la toiture, la frise faite de mosaïques portant l’indication Chemin de fer d’Orléans est toujours visible. (3)

Vue aerienne

Vue aérienne du secteur de la gare prise en direction du cimetière de la Martinière au début des années 1950. Le rectangle ajouté signale l’emplacement du pont-rail.

LES TRAVAUX ENVISAGÉS POUR LE PASSAGE DE L’AFA

Le tablier du pont-rail fait obstacle au passage des convois dont la largeur est de 2,55 mètres. De ce fait, il est prévu de relever les voies 1 bis et 2 bis, sur une longueur de 250 mètres chacune, et sur une hauteur d’au moins 18 centimètres.

Pont rail de Savigny-sur-Orge 2

Tablier extérieur du pont-rail de Savigny-sur-Orge. Pièce 2, volume 2, figure 191, p. 283. Photo SNCF.

Les caniveaux seront déposés et reposés avec un ripage des câbles. Suite à ce relèvement des voies, les équipes de la SNCF-GID effectueront des ajustements de caténaires en hauteur. (4)

Pont rail de Savigny-sur-Orge - Annexe DEUP AFA

Annexe technique du DEUP. Pièce 2, volume 4, chapitre 4, p. 259.

La commune de Savigny-sur-Orge est la seule impactée par des travaux sur des ouvrages d’art dans le secteur de la communauté d’agglomération Les Portes de l’Essonne (CALPE).

SOURCES
1. Voir article de Philippe TRENTY : http://portes-essonne-environnement.fr/lautoroute-ferroviaire-atlantique-passera-t-elle-par-la-ligne-du-rer-c/.
2. Dossier d’enquête publique (DEP) : Pièce 2, étude d’impact, volume 2, chapitre 3, p. 283 (www.viia.fr).
3. Sous la direction de Bernard MÉRIGOT, « La mémoire de Savigny-sur-Orge n°10 », « Le chemin de fer de Paris à Orléans, 1843-2005 », 2005, 8 p. ; Groupe d’étude sur l’histoire de Savigny-sur-Orge, sous la direction de Sylvie MONNIOTTE, Mémoire en images : Savigny-sur-Orge, Éditions Alan Sutton, 2008, 128 p.
4. Dossier d’enquête publique (DEP) : Pièce 2, étude d’impact, volume 2, chapitre 3, p. 282-283 ; Pièce 2, étude d’impact, volume 4, chapitre 4, p. 259 (www.viia.fr).

© Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, 30 mai 2014.