La commune d’Athis-Mons (CALPE) a décidé de réviser son plan local d’urbanisme lors de son conseil municipal du 24 septembre 2014. Elle annonce l’ouverture de la phase de concertation.
© Philippe TRENTY, 31 décembre 2015.
La commune d’Athis-Mons (CALPE) a décidé de réviser son plan local d’urbanisme lors de son conseil municipal du 24 septembre 2014. Elle annonce l’ouverture de la phase de concertation.
© Philippe TRENTY, 31 décembre 2015.
Diantre, voilà un président d’une association de protection de l’environnement et de l’intelligence territoriale qui semble douter de la présomption irréfragable de la supériorité des tramways sur les autres transports individuels notamment motorisés.
Et pourquoi pas ? Pour être supérieur, il faut que ce transport en commun soit performant. Et il ne faut pas que ce soit au prix de coûts astronomiques de réalisation et d’exploitation, ni au prix de régressions inacceptables en temps de parcours.
Est-ce bien raisonnable de proposer aux usagers de parcourir les 18 km qui séparent Savigny-sur-Orge au Kremlin-Bicêtre en 1h40 ? Soit 45 min en bus 292, plus 35 min en T7, plus 15 minutes en métro ligne 7, plus enfin le reste perdu en temps de correspondances et d’acheminement domicile / arrêt de bus et bouche de métro au lieu de travail. Autant dire que dans sa version actuelle le T7 est peu intéressant. Et les faits tendent à le prouver. Dans la dizaine d’usagers aux heures de pointe au départ du terminus des Portes de l’Essonne, il n’y a personne avec une valise aux abords de l’aéroport d’Orly. Le lobby des taxis peuvent se rendormir tranquille, la concurrence ne viendra pas de là. Le T7 ne se remplit que dans les zones où il a remplacé d’anciennes lignes d’autobus comme à Rungis ou à Chevilly-Larue. Je n’ai repéré personne qui a parcouru la ligne T7 de bout en bout en dehors de moi qui l’expérimentait. Les gens ne sont pas fous.
Citations dérisoires entendues ci et là
Utilisez les parkings Véligo.
Comme les tramways sont interdits aux bicyclettes, les usagers sont obligés à laisser leur vélos au parking payant de la gare de tramway de départ pour ensuite prolonger leur parcours en tramway. Libre à eux de louer un Velib à la gare d’arrivée. Est-ce pour mieux inciter à l’usage des parkings vélo payants que la piste cyclable traversant l’aéroport d’Orly a été démolie pour laisser la place au tramway ? En vérité, la disparition est le fruit de l’inconséquence et de l’imprévision de la maîtrise d’ouvrage (le STIF) pas suffisamment présente sur le terrain.
On va pouvoir faire ses courses au centre commercial Belle-Épine le samedi.
Sans aucun doute les bras encombrés des courses de la semaine, on est « heureux » de devoir passer plus d’une heure (debout) sur le chemin du retour après avoir perdu une bonne heure à aller, tout ça pour protéger la planète. Notons que le temps parcours est au maximum d’une vingtaine de minutes en automobile le samedi.
Le T7 est et sera interconnecté
J’ajouterais bien un petit mot sur l’intérêt sociétal pour Juvisy-sur-Orge (cadre de vie, requalification) et sur l’intérêt économique (chiffre d’affaire en hausse de quasi 20 % pour les commerçants sur l’axe d’un tramway) (fin de citation). Voici une monumentale erreur de raisonnement où le effets et les causes sont mélangés. Le rôle d’un tramway est de transporter des voyageurs d’un point à un autre, pas de leur faire du lèche-vitrine. L’usager est davantage captivé par ce qu’il regarde sur son smartphone que ce qui défile quotidiennement et répétitivement sous ses yeux.
Les conseilleurs ne doivent pas être les usagers … ni les payeurs
Le coût de la première partie du T7 a déjà dépassé les 500 millions d’euros pour une fréquentation famélique. Le coût de son prolongement à plus d’un milliard d’euros promet d’être astronomique. Et ce n’est pas son passage à proximité de l’observatoire Camille-Flammarion qui en est la cause, mais la traversée en tunnel sous le parc de Juvisy-sur-Orge juste après. La question du financement d’un tunnel ne représente pas un inconvénient pour ses défendeurs alors que, sur le dossier du TTME (Tram-train Massy-Évry), ces mêmes personnes avaient jadis défendu une traversée de Savigny-sur-Orge sans arrêt et une traversée dégradante du parc du Séminaire à Morsang-sur-Orge, maux nécessaires pour une réalisation « économique » du TTME. Voilà un bel exemple de cohérence !
Aux partisans de la traversée en tunnel, je suggère que la chaudronnerie des rames soient repeintes en jaune pour être raccord avec la chanson des Beatles Yellow Submarine. En effet, le parc de Juvisy-sur-Orge est truffé de sources. Les promeneurs et les cyclistes qui traversent le parc dont je fait partie le savent bien, car leurs résurgences coulent toute l’année. Vue d’une auto, c’est sans aucun doute moins visible. Est-ce-là la raison de leur ignorance de la topologie des lieux ?
Un tracé alternatif, via le pont des Belles Fontaines, fut un temps envisagé, mais cela impliquait une centaine de mètre en voie unique. Solution, inacceptable par les défenseurs de la traversée en tunnel, notons que ces mêmes défenseurs sont moins regardants sur la question des 2 à 3 km en voie unique du TTME entre Épinay-sur-Orge et Morsang-sur-Orge. Où est la logique ?
En résumé, nous nous retrouvons avec un tramway coûteux peu efficace. Fort de ce constat, plutôt que de s’interroger sur les causes de cet « échec » et de proposer des solutions, un collectif de la « fuite en avant » s’est formé pour rendre cette ligne de tramway encore plus exorbitante et, sans aucun doute, au détriment de projets plus utiles comme le prolongement du service voyageurs des lignes de métro 14 et 18 aux terminus techniques de Morangis (50 millions d’euros soit 20 fois moins cher).
© Jean-Marie CORBIN, 8 octobre 2015.
Bref historique du PLU
La délibération (n°8/446) prescrivant la mise en révision du Plan d’occupation des sols (POS) de Savigny-sur-Orge valant élaboration du Plan local d’urbanisme (PLU) a été présentée au vote du conseil municipal savinien le 19 avril 2011. Laurence SPICHER-BERNIER, maire, en a confié la mission au cabinet CODRA. Une exposition sur le diagnostic (étape 1) et les pistes d’enjeux du Projet d’aménagement et de développement durable (PADD, étape 2) s’est tenue du 29 novembre 2012 au 7 janvier 2013. Ce document d’urbanisme prend en compte les orientations stratégiques de la politique d’aménagement, les ambitions pour le développement du territoire, les possibles évolutions de la ville. (1) Le 28 février 2013, le PADD a été soumis au conseil municipal sans vote. (2)
Février 2013 – Mai 2015…
Plus de deux années se sont écoulées avant que l’étape suivante (la 3e) ne soit publiquement mise en œuvre le mercredi 20 mai 2015, à la salle des fête de Savigny-sur-Orge, sous la présidence d’Éric MEHLHORN, maire, de Nadège ACHTERGAELE, adjointe chargée de l’Urbanisme, de Christine ROSSI, directrice générale des services techniques, et de Catherine BROWN, du cabinet CODRA. Devant 100 personnes dont un quart d’élus et de fonctionnaires sur une population de plus de 37 000 habitants (soit 0,27 % des Saviniens !), il a été procédé à la présentation de la traduction règlementaire du PADD qui indique les modalités de construction en définissant les droits à construire de chaque parcelle (le règlement), et à celle du zonage et des documents graphiques délimitant les différents secteurs en fonction de l’utilisation des sols. Ces documents sont opposables à toute personnes publiques ou privées.
Fausses informations et silences…
Lorsque les grandes étapes de l’élaboration du PLU ont été définies en 2011, la phase 3 (règlement et zonage) devait faire l’objet d’une présentation aux personnes publiques et d’une exposition-concertation avant l’arrêt du PLU en conseil municipal, puis une enquête publique (annoncée le 20 mai pour septembre – octobre 2015), enfin une approbation du PLU en conseil municipal avant transmission aux services préfectoraux pour approbation également. Il semblerait que l’exposition-concertation ait été transformée en une réunion publique (celle du 20 mai 2015) quasi absente de tous les supports médiatiques communaux, à l’exception d’une simple affichette A4 défilant en partie haute du site Internet de la ville avec d’autres semblables concernant différentes manifestations sportives ou culturelles du mois !
Ainsi, pour la majorité d’Eric MEHLHORN, la concertation est un exercice à effectuer en catimini. Pour vivre heureux, vivons cachés ! Son adjointe à l’urbanisme, Nadège ACHTERGAELE, a tenté de démontrer le contraire en affirmant que des acteurs de la société publique, de la société économique et de la société civile avaient été conviés à une réunion le 5 mai 2015 (58 minutes et 20 secondes de la bande son ci-dessous). Or, des personnes n’ont pas été informées de cette réunion de présentation du règlement et du zonage bien que, par lettre recommandée, elles aient demandé à participer à l’élaboration du PLU… Soit Eric MEHLHORN ne dit pas la vérité, soit son adjointe raconte n’importe quoi. Cela ne serait guère surprenant, au regard du nombre important de questions posées par des Saviniens qui sont restées sans réponse de la part des élus et des services municipaux de Savigny-sur-Orge.
On constate que la concertation n’existe pas à Savigny-sur-Orge ou alors à l’usage exclusif d’un cercle restreint de pro-mehlhorniens. D’ailleurs, le site Internet de la ville est explicite à ce sujet : depuis plusieurs semaines, l’onglet « PLU, concertation » aboutit sur une page « Not Found » (introuvable), tous comme les autres d’ailleurs, excepté celui d’accueil ! (3)
DOCUMENTS
1. Bande son de la réunion du 20 mai 2015 (1h15)
Intervenants : Eric MEHLHORN, maire ; Nadège ACHTERGAELE, première adjointe au maire chargée de l’Urbanisme ; Christine ROSSI, directrice générale des services techniques ; Anne-Claire LEROY, chargée de mission ; Catherine BROWN, cabinet CODRA ; des élus et des Saviniens.
Pour écouter la bande son enregistrée par PEE au cours de la réunion, cliquer sur le carré noir comportant un triangle blanc :
2. Quelques photographies du diaporama présenté par Catherine BROWN, cabinet CODRA
3. Le diaporama de CODRA étant un document financé par la ville de Savigny-sur-Orge, donc par les Saviniens, dans le cadre d’une mission approuvée par le conseil municipal, il est bien évident que le © apposé derrière le logo de CODRA sur les diapositives présentées le 20 mai 2015 au cours d’une réunion publique est inapproprié. Ce diaporama est un document public, appartenant à tous les Saviniens. Le voici restitué dans sa quasi totalité sous le pdf suivant : PLU DIAP CODRA PEE R mai 2015.
SOURCES – RÉFÉRENCES
1. Le PADD (pdf) : 2013-02 SSO PADD.
2. Pour en savoir plus, lire la vingtaine d’articles critiques relatifs à l’élaboration du PLU de Savigny-sur-Orge sur le site www.savigny-avenir.fr. Le dernier publié le 4 mai 2015 : http://www.savigny-avenir.fr/2015/05/04/la-reunion-sur-le-plan-local-durbanisme-plu-de-savigny-sur-orge-du-20-mai-2015/.
3. Site dédié au PLU de Savigny-sur-Orge, dépendant du site Internet de la ville : http://www.savigny.org/plu2/.
© Philippe TRENTY, 10 juin 2015.
Reportage sur les actions du collectif Sauvons l’enfance de Savigny,
effectué par Jean-Marie CORBIN, le 6 juin 2015
Pour en savoir plus : lire les articles sur la Savinière et la MJC.
© Jean-Marie CORBIN pour PEE, 6 juin 2015.
Note : reportage publié également sur Youtube par « jmcplus » alias Jean-Marie CORBIN le 17 octobre 2015.
Les cycles mémoriels offrent des occasions de réfléchir sur l’histoire des nations et des peuples. Les commémorations sont autant de transmission du souvenir des événements d’une génération à une autre que la célébration de la mémoire des lieux. Le 70e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale célébré dans chaque commune ce 8 mai 2015 est un moment d’hommage aux générations ayant vécu les années sombres de 1939-1945 et aux hauts lieux qui incarnent la reviviscence du souvenir. A Savigny-sur-Orge comme ailleurs, « sans la mémoire du passé, il ne saurait y avoir d’intelligence du présent, ni prévoyance du futur ». (1) S’il est un lieu d’apprentissage de l’équilibre sociétal que la municipalité savinienne dirigée par le maire Éric MEHLHORN (UMP) devrait mettre à l’honneur aujourd’hui, au lieu de le fermer aux générations futures de Saviniens afin de sauver « l’avenir du service public municipal », c’est celui de La Savinière. (2)
Revenons au début de la Seconde Guerre mondiale. Après avoir ordonné de fermer les écoles le 8 juin 1940, le préfet recommande aux maires d’inciter les familles à faire partir rapidement les enfants en province. En Vendée, la colonie savinienne de La Tranche-sur-Mer a été réquisitionnée. Les routes sont encombrées par l’exode des réfugiés et la débâcle des soldats. Qu’importe, le 10 juin, la délégation spéciale municipale présidée par Auguste ANDRÉ, faisant office de maire, décide d’envoyer le délégué Gaston PHILIPPE et le trésorier de la Caisse des écoles WEYGAND à Nantes afin d’obtenir la levée de la réquisition. Le 12 juin, ces derniers annoncent par téléphone que les locaux sont prêts à recevoir les jeunes Saviniens. Aussitôt, les démarches sont effectuées afin de transporter par le train 150 enfants. Départ annoncé à 16 heures. Malheureusement, le réseau ferré trop endommagé par les bombardements récents est hors d’usage. Les employés du chemin de fer ferment la gare…
La suite, on peut la découvrir sous la plume du président de la délégation ANDRÉ dans le Bulletin municipal de Savigny-sur-Orge publié en mai 1941, puis de celle du docteur Jean MORIGNY, ancien maire adjoint de Jean MARSAUDON, qui, à l’occasion du cinquantenaire de la Libération de Savigny, a retracé l’histoire de la commune pendant la Deuxième Guerre à l’aide de témoignages et d’archives.
1. Bulletin municipal de Savigny-sur-Orge, mai 1941 (pdf en note 3)
2. La Libération de Savigny le 24 août 1944 (extraits) (pdf des 19 premières pages en note 4)
« L’historien François HARTOG s’est interrogé, à la suite du philosophe Paul RICOEUR, sur ce que devrait être une « juste mémoire » se situant entre l’impossibilité d’une mémoire totale et l’impossibilité d’un oubli total. » (5) Où se trouve la juste mémoire d’un exécutif municipal lorsqu’il vote la fermeture d’un équipement public patrimonial, le centre permanent de La Savinière en l’occurrence, sans que cette décision ait fait l’objet de la moindre concertation avec celles et ceux qui en ont été les acteurs, et qui ont fait son histoire ? L’annonce de la fin d’une institution, qu’elle quelle soit, lieu d’éducation, lieu de loisirs, lieu de travail, est toujours un moment tragique.
Sources
1. Revue des deux mondes, décembre 1997, « La mémoire éclatée », p. 6.
2. La Lettre du maire de la ville de Savigny-sur-Orge, n°1, avril 2015, p. 3. (pour lire une analyse de ce document : https://oliviervagneux.wordpress.com/2015/04/28/les-mensonges-deric-mehlhorn-dans-sa-lettre-du-maire-n1/).
3. Bulletin municipal de Savigny-sur-Orge, n° exceptionnel, mai 1941, 16 p. Archives privées AM (pdf : SSO Bulletin municipal de mai 1941, NB, le plan de Savigny-sur-Orge occupe les pages 8 et 9).
4. MORIGNY Jean, La Libération de Savigny le 24 août 1944, Savigny-sur-Orge, 1994, 118 p. Archives privées AM (pdf des 19 premières pages où est mentionnée la colonie de vacances de Savigny-sur-Orge à La Tranche-sur-Mer : MORIGNY J LA LIBERATION DE SSO 19 p).
5. MONNIOTTE-MÉRIGOT Sylvie, Coëx en remontant dans le passé, Maury Imprimeur, 2013, 200 p. Coëx est une ville vendéenne située à 71 km de La Tranche-sur-Mer.
© Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, 29 avril 2015.