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La MJC de Savigny-sur-Orge « crèvera ? Crèvera pas ? »

Au cours de la précédente chronique de PEE sur la Maison des jeunes et de la culture savinienne, il a été fait mention du soutien continu « alternatif » de la municipalité à la MJC. (1) Pour illustrer cette terminologie, un étrange article a été retrouvé dans les colonnes du 50e numéro du bulletin paroissial Grain d’Orge de 1975 ! Intitulé « Crèvera ? Crèvera pas ? », son auteur A.O. PLAZER décrit les dialogues de sourds entre la MJC et la municipalité dirigée par Raymond BROSSEAU (PCF), maire, conseiller général, et ancien vice-président de la MJC ! (2)

Quelques phrases clés de février 1975 :
« Je trouve regrettable qu’on en soit encore à se poser des questions sur la nécessité d’une MJC (…) » (Raymond BROSSEAU, futur candidat aux municipales de 1971)

– Raisons qui font que la MJC n’obtienne pas tous les moyens nécessaires à remplir sa vocation : « On allègue le bas étiage des finances, le poids des charges, la mauvaise volonté de l’Administration… » (A.O. PLAZER, auteur de l’article)
« Savigny somnolente, Savigny ville endormie (…) ses habitants-marmottes (…) » (A.O. PLAZER)
« On veut la mort du petit cheval » (A.O. PLAZER)

MJC GO FEVRIER 1975

Article « Crèvera ? Crèvera pas ? » au sujet de la MJC de Savigny-sur-Orge, publié dans Grain d’Orge, Courrier chrétien d’information de Savigny-sur-Orge, n° 50, février 1975, p. 7. Fonds privé AM.

Le lecteur jugera des similitudes avec la situation d’avril 2015 lorsque le maire Éric MEHLHORN décide de passer la subvention de 189 050 € (budget primitif 2014) à 0 € (budget primitif 2015) et de réintégrer en mairie le personnel communal mis à disposition sans aucune concertation et sans aucun dialogue avec le conseil d’administration et le directeur de la MJC.

Sources
1. Article « La MJC de Savigny-sur-Orge est-elle un équipement de luxe ? », publié le 25 avril 2015 : http://portes-essonne-environnement.fr/la-mjc-de-savigny-sur-orge-est-elle-un-equipement-de-luxe/.
2. Grain d’Orge, Courrier chrétien d’information de Savigny-sur-Orge, n° 50, février 1975, 8 p. Archives privées AM. (pdf : MJC GO FEVRIER 1975).

© Philippe TRENTY, 26 avril 2015.

 

La MJC de Savigny-sur-Orge est-elle un équipement de luxe ?

Cette question est d’actualité en ce mois d’avril 2015 où la Maison des jeunes et de la culture (MJC) de Savigny-sur-Orge vit des jours difficiles suite à la décision d’Éric MEHLHORN (UMP), maire, et de sa majorité de supprimer sans préavis sa subvention 2015, la condamnant purement et simplement à disparaître d’une façon immédiate.

1. Un soutien constant de la municipalité à la MJC, même s’il fut parfois « alternatif»

Dans les années 1971-1980, la MJC a déjà vécu des heures sombres. On observera toutefois que la municipalité lui a accordé annuellement une subvention de façon continue jusqu’à ce printemps 2015, un soutien parfois ponctué de remises en cause passagères mais réversibles.

MJC GO NOVEMBRE 1972

Annonce de la fermeture de la MJC de Savigny-sur-Orge, pour raison de sécurité, dans Grain d’Orge. Courrier chrétien d’information de Savigny-sur-Orge, n° 36, novembre 1972, p. 9. Fonds privé AM. (1)

MJC GO FEVRIER 1974

Réouverture de la MJC de Savigny-sur-Orge après 15 mois de travaux de remise aux normes faisant l’objet d’un reportage dans Grain d’Orge. Courrier chrétien d’information de Savigny-sur-Orge, n° 44, février 1974, p. 3. Fonds privé AM. (2)

Bulletin municipal SSO novembre 1975 MC

Pour aider la MJC de Savigny-sur-Orge, le conseil municipal a sollicité l’aide de l’État et notamment l’inscription de l’équipement au VIIe Plan (1976-1980). Sans succès. Savigny, Bulletin municipal officiel, n° 14, novembre 1975, p. 2. Fonds privé AM. (3)

MJC GO MAI 1977

Articles sur les activités de la MJC de Savigny-sur-Orge et les difficultés qu’elle rencontre depuis une décennie, publiés en mai 1977 dans Grain d’Orge. Courrier chrétien d’information de Savigny-sur-Orge, n° 63, p. 12 (fonds privé AM). En juin 1980, le conseil municipal décidera de prendre en charge une animatrice de la MJC. Par ailleurs, la construction d’un pôle culturel municipal dans la Grande-Rue permettra son implantation dans de nouveaux locaux en novembre 1982. (4)

2. La MJC, un équipement de luxe ?

Portes de l’Essonne Environnement (PEE), qui a pour objet de défendre le patrimoine matériel et immatériel, a retrouvé un entretien entre deux membres de la commission municipale d’information de 1977 (MM. MARTIN et PONSERRE, élus sous la mandature de Raymond BROSSEAU, sénateur-maire et conseiller général), le responsable du service municipal d’information (M. PEREZ) et trois membres de la MJC (MM. CADRECHA, vice-président, MORIGNY et PLATZER). Il a été publié dans Savigny. Bulletin municipal officiel, informations locales. (5) Cette question cruciale était déjà posée : la MJC de Savigny-sur-Orge « serait-elle un équipement de luxe ? »

PEE propose de relire l’article complet, riche d’enseignement sur ce que représente une MJC et sur les débats qu’elle suscite. On connaît son point faible : son financement dépend en quasi totalité d’une subvention municipale. Déjà en 1977, cette situation était regrettée par le vice-président de la MJC de l’époque. Doit-on pour autant condamner ce lieu de culture ? Nos anciens élus ont répondu par la négative puisque, 38 ans après la publication de cet article, la MJC François Rabelais incarne toujours un formidable « lieu de rencontre et d’échange ».

Quelques phrases fortes extraites :

  • L’ « apologie des restrictions et du rationnement conduit à rejeter tout équipement (…) » (Marc MARTIN, élu)
  • « Si le bénévolat est indispensable comme école de formation à la responsabilité, il est absolument insuffisant pour assurer l’activité d’une importante association comme la MJC. » (Jean-Pierre MORIGNY, administrateur de la MJC)
  • « Par essence, une MJC ne peut être un équipement de luxe : la culture ne peut être considérée comme un superflu, un luxe réservé à une élite. C’est au contraire un équipement d’une réelle utilité fonctionnant sans but lucratif. » (Jean-Pierre MORIGNY)
  • Une MJC est « un lieu de rencontre et d’échange. Elle contribue également au développement de la vie associative dans un cadre démocratique, en initiant ses adhérents à la pratique des responsabilités, en leur donnant la possibilité de gérer leur équipement et leur animation. » (Jean-Pierre MORIGNY)
  • « (…) le mode même de fonctionnement des MJC (…) amène les usagers à être non plus des consommateurs passifs de culture, mais les utilisateurs actifs de divers moyens d’expression. » (Michel PONSERRE, élu)
  • « La fonction socio-culturelle des MJC est émancipatrice. Elle permet à tous d’exercer des responsabilités de développer sa personnalité. Lieu de débats d’idées où le critère de rentabilité directe ne vient pas de premier chef, la MJC dérange comme toute association qui élargit le champ des connaissances et celui d’intervention des citoyens, par delà les diversités d’idées. » (P. PEREZ, responsable du service municipal d’information – SMI)
  • « Les MJC auraient un rôle de choix dans une France où la culture et la démocratie progresseraient de pair… » (Marc MARTIN) (6)
MJC SSO BM MAI 1977

Article « MJC » dans Savigny. Bulletin municipal officiel, informations locale, n° 2, mai 1977, p. 12. Fonds privé AM.

3. Non à la ville dortoir : la MJC, un investissement pour une commune vivante

Publié en décembre 1971, l’article de René CHÉRON, futur président de la MJC entre 1974 et 1986, intitulé « Brèves réflexions sur les loisirs et la culture » est aussi d’une actualité surprenante. Tout particulièrement les paragraphes conclusifs, panégyriques d’une MJC symbole d’une commune vivante. Extraits :

« J’ai lu avec intérêt, dans le bulletin municipal de juin-juillet que l’action culturelle, c’est aider à se constituer tout un réseau vivant d’associations, de groupements qui permettent à tout citoyen de réaliser ses potentialités dans un domaine qu’il a librement choisi.
Il est en effet nécessaire et grand temps que cette aide arrive. C’est un devoir pour la commune, par l’intermédiaire de ses représentants, de favoriser l’animation culturelle. Les jeunes et les moins jeunes aussi, ont besoin d’autres choses que la rue, les cafés, les flippers et les juke-boxes pour se distraire, se rencontrer et s’épanouir.
Il s’agit en définitive d’un investissement qui ne procurera pas de revenus financiers mais au bout duquel la commune toute entière trouvera son compte et deviendra une réalité vivante. » (6) (7)

MJC GO DECEMBRE 1971

Article de René Chéron sur les loisirs et la culture, publié dans Grain d’Orge. Courrier chrétien d’information de Savigny-sur-Orge, n° 31, décembre 1971, p. 9. Fonds privé AM.

 « Les Saviniens sont la MJC de Savigny-sur-Orge. »
« La MJC est Savigny-sur-Orge »

Sources
1. Grain d’Orge. Courrier chrétien d’information de Savigny-sur-Orge, n° 36, novembre 1972, 12 p. Archives privées AM.
2. Grain d’Orge. Courrier chrétien d’information de Savigny-sur-Orge, n° 44, février 1974, 8 p. Archives privées AM (pdf : MJC GO FEVRIER 1974).
3. Savigny. Bulletin municipal officiel, n° 14, novembre 1975, 12 p. Archives privées AM.
4. Grain d’Orge. Courrier chrétien d’information de Savigny-sur-Orge, n° 63, mai 1977, 12 p. Archives privées AM (pdf : MJC GO MAI 1977).
5. Savigny. Bulletin municipal officiel, informations locales, n° 2, mai 1977, p. 12. Archives privées AM (pdf : MJC SSO BM MAI 1977).
6. Les passages surlignés en caractères gras relèvent de l’appréciation de l’auteur du présent article.
7. Grain d’Orge. Courrier chrétien d’information de Savigny-sur-Orge, n° 31, décembre 1971, 12 p. Archives privées AM (pdf :  MJC GO DECEMBRE 1971).

© Philippe TRENTY, 25 avril 2015.

Coteau de l’Orge, Athis-Mons : avis favorable pour les travaux de renaturation des berges de l’Orge

Entre le 24 mars et le 24 avril 2015 (inclus), une enquête publique préalable à l’autorisation au titre de la loi sur l’eau et les milieux aquatiques (LEMA) soumet aux citoyens le projet relatif au démantèlement du clapet Mozart et à la renaturation du lit et des berges de l’Orge sur le Coteau des Vignes à Athis-Mons.

DOSSIER SO COTEAU DES VIGNES AM P.1

Syndicat de l’Orge, « Demande d’autorisation au titre des articles L 214-1 à L 214-6 du Code de l’environnent pour le démantèlement du clapet Mozart et la renaturation du lit et des berges de l’Orge sur le Coteau des Vignes, commune d’Athis-Mons », page 1 du dossier. © Syndicat de l’Orge, avril 2014.

Comme il était indiqué dans l’article paru le 16 mars 2015 sur le présente site Internet, l’association PEE a déposé un avis favorable sous réserve de prendre en considération les remarques faites notamment par les associations locales telle que ALE (Juvisy-sur-Orge) afin de ne pas détruire un espace naturel sensible classé par le conseil général de l’Essonne lors des travaux. (1)(2)

Pour en savoir plus
1. Article du 16 mars 2015 : http://portes-essonne-environnement.fr/renaturation-du-lit-et-des-berges-de-la-riviere-orge-sur-le-coteau-des-vignes-a-athis-mons/.
2. Avis de PEE posté en RAR le 21 avril 2015 (RAR enregistré en mairie d’Athis-Mons le 22 avril 2015, avis de réception reçu le 23 avril 2015) (pdf) : 2015-04-21 AVIS DCM-RLBO-CVAM.

© Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, 23 avril 2015.

Tram-train Massy-Évry (TTME ou tram express sud) : la préparation du chantier…

Initialement prévue en 2018, la mise en service de la liaison Massy-Évry est maintenant envisagée pour 2019. Elle a pour corolaire la suppression de la branche C8-Z6 du RER-C reliant Juvisy-sur-Orge à Versailles-Chantier, tout en la maintenant opérationnelle dans sa portion Massy-Versailles en attendant la mise en service du prolongement du tram-train entre ces deux villes prévue, elle, pour 2020 ! Au final, les voyageurs du tram express sud se verront proposer un trajet sans correspondance entre les chefs-lieux départementaux de l’Essonne et des Yvelines pendant que ceux transitant vers la troisième gare d’Ile-de-France (Juvisy-sur-Orge) seront obligés de faire un changement à Épinay-sur-Orge… Pourquoi faire simple lorsque l’on peut faire compliquer ? (1)

En ce mois d’avril 2015, le Syndicat des transport d’Ile-de-France (STIF) distribue le numéro 7 du Tram-train Massy-Évry. Le journal focalisé sur les préparatifs du chantier. Il doit démarrer en 2016. (2)

2015-04 TTME LETTRE 7 r

Tram-train Massy-Évry. Le journal, n° 7, avril 2015, recto. © STIF.

Il annonce également l’intervention de divers concessionnaires sur le périmètre du tracé afin de dévier certains réseaux souterrains, en particulier ceux ayant trait à l’eau potable, l’assainissement, le gaz, l’électricité, les communications.

2015-04 TTME LETTRE 7 v

Tram-train Massy-Évry. Le journal, n° 7, avril 2015, verso. © STIF.

Les opérateurs informent de la réalisation de 3 287 sondages géotechniques à ce jour afin d’adapter au mieux la capacité du sol à supporter la plateforme du TTME.

Pour finir, un dispositif de communication papier et Internet sur le chantier sera mis en place dès l’été 2015 dans le but d’informer les populations concernées de l’évolution des travaux. (3)

Sources
1. Voir les précédents articles de PEE sur le sujet : http://portes-essonne-environnement.fr/le-tram-train-massy-evry-deja-en-retard/, http://portes-essonne-environnement.fr/tram-train-massy-evry-tramway-t7-entretien-avec-le-stif/.
2. STIF – Transamo, Tram-train Massy-Évry. Le journal, n° 7, avril 2015, 2 p. (pdf :
2015-04 STIF TTME L7).
3. Pour en savoir plus : www.tramtrain-massyevry.fr.

© Philippe TRENTY, 22 avril 2015.

La Savinière et Savigny-sur-Orge : après 83 ans d’histoire d’amour, Eric Mehlhorn décide une séparation fatale !

Le 13 avril 2015, la municipalité de Savigny-sur-Orge dirigée par Éric MEHLHORN a adopté un budget primitif programmant la fermeture du centre d’accueil de la Savinière en Vendée, de la Maison des jeunes et de la culture (MJC) et de la crèche familiale sises dans la Grande-Rue de la ville. (1) Les 28 élus de la majorité ont été aveugles au déplacement massif de Saviniens désireux d’assister au conseil municipal, manifestant leur volonté de maintenir des structures œuvrant pour les jeunes. (2) Ils ont été sourds aux appels à la concertation lancés par cette opposition citoyenne au maire UMP, une opposition physique et verbale jamais vue dans l’enceinte de la salle du conseil municipal de Savigny-sur-Orge ! (3) Ils ont été muets face à la pétition lancée par les parents d’élèves sur le site www.change.org rassemblant plus de 2 000 signatures en deux jours contre un budget fermé à la jeunesse. Cette pétition a été signée par PEE dès sa mise en ligne. (4 et 4 bis) Cette séance du conseil municipal de Savigny-sur-Orge est un déni de démocratie participative.

Je suis la Saviniere - V3

Conseil municipal de Savigny-sur-Orge, dirigé par Eric MEHLHORN, séance du 13 avril 2015. © BM/CAD/PEE.

Dans le cadre de ses réflexions sur les trois intelligences appliquées au développement durable (informationnelle, opérationnelle et territoriale), PEE reprend ci-dessous le bref historique du patrimoine savinien en terre vendéenne publié dans La Mémoire de Savigny-sur-Orge de novembre 2007. La communication est reproduite avec l’autorisation de l’auteur. (5) Elle est suivie d’un diaporama en deux parties et d’une conclusion sur la situation actuelle.


DOCUMENT 1 : COMMUNICATION

LA COLONIE SCOLAIRE DE SAVIGNY-SUR-ORGE

Quelles sont les grandes lignes de l’histoire de ce lieu de sociabilité pas comme les autres ? Pour répondre, cette communication s’inspire de l’ouvrage de Jean-Michel GAUTHEY, directeur du centre, rédigé à l’occasion du soixantième anniversaire de « La Savinière », complété par des archives privées.

1931 – 1938 : Naissance de la colonie scolaire de Savigny-sur-Orge

Au début des années trente, de jeunes Saviniens passent leurs vacances à la ferme de Champagne ou à Boyardville (sur l’île d’Oléron). René LEGROS, maire de Savigny-sur-Orge, pense alors doter sa commune de sa propre colonie de vacances. Par hasard, en 1931, il trouve un terrain d’un prix abordable à La-Tranche-sur-Mer, en Vendée, au lieu-dit Les Conches-Mouillées, à quelques centaines de mètres de la mer et au milieu des pins. Le 21 décembre 1931, le conseil municipal décide d’acquérir les 3 200 m2 de pinède – qui sera plus tard classée. Les travaux commencent très vite. Un vaste bâtiment moderne abrite des dortoirs, une infirmerie, des douches, des cuisines. Une vaste cour sablée est aménagée afin que les enfants s’amusent.

5. LS CP ENTREE

Entrée de la colonie scolaire de Savigny-sur-Orge en Vendée, années 1940. Collection privée CAD/BM.

Dès juillet 1932, la colonie fonctionne avec 120 places puis 200, ce qui permettra d’envoyer près de 600 jeunes au bord de mer, chaque été, pendant trois séjours d’une durée de trois semaines. Les enfants de Savigny-sur-Orge (mais aussi de Choisy-le-Roi et de Villeneuve-Saint-Georges) effectuent les voyages en train de Paris-Montparnasse jusqu’à La-Roche-sur-Yon, puis en car. Ils sont encadrés par des instituteurs, des membres de la Caisse des écoles, des conseillers municipaux et des mères de familles bénévoles.

3. LS PHOTO 1e Colonie 1932

Premiers colons en Vendée, année 1932. Photographie numérisée, collection privée CAD/BM.

La Caisse des écoles gère le fonctionnement de la colonie jusqu’en 1938. La mairie prend alors la gestion directe, ce qui permet aux gardiens du centre, les époux GIRAUDEAU, de devenir des employés communaux (jusqu’en 1970).

1939 – 1945 : La colonie occupée

Lors des journées tragiques de juin 1940, la commune obtient l’autorisation d’y mettre à l’abri 150 enfants. La municipalité pense les envoyer par le train. Ils seront finalement conduits grâce à des véhicules communaux.

En 1942, un régiment de la Schutzstaffel (SS) s’installe dans les locaux. Les officiers sont logés à l’étage, le théâtre des armées et les écuries prennent place au rez-de-chaussée. A la Libération, les Forces française de l’intérieur (FFI) remplacent les Allemands avant de rendre les lieux à leur propriétaire, la ville de Savigny-sur-Orge. 

7. LS CP ARRIERE

Façade arrière de la colonie scolaire de Savigny-sur-Orge en Vendée, années 1940. Collection privée CAD/BM.

1946 – 1971 : Le centre de vacances

A partir de l’été 1946, les jeunes Saviniens reprennent possession de la colonnie vendéenne afin d’y trouver « nourriture, bon lait et soleil ». Les structures ont tellement souffert pendant la guerre qu’en 1959, les services chargés du contrôle avertissent la municipalité que l’autorisation d’ouverture ne sera pas donnée si d’importants travaux ne sont pas rapidement effectués.

9. CP LS ENFANTS

Les jeunes Saviniens dans la cour de la colonie, années 1950. Collection privée CAD/BM.

Dans les années soixante, grâce aux maires de Savigny-sur-Orge (le Docteur OUZILLEAU et Paul BONICI), la colonie scolaire s’offre donc une nouvelle jeunesse : dortoirs et salles à manger cloisonnés en petites unités, rénovation des douches, installation du gaz dans les cuisines, carrelage au sol, baies vitrées multipliées par trois, ravalement des façades, construction de l’infirmerie, des salles de jeux, une bibliothèque…

En 1962, la colonie est dirigée par Jean-Michel GAUTHEY. Cet instituteur de l’école Ferdinand-Buisson y a été moniteur, puis directeur adjoint. Chaque été, il se consacre aux deux sessions organisées à la colonie qui s’est transformée en centre de vacances.

Pendant près de 25 ans, les effectifs accueillis sont sans cesse grandissants. Des kermesses, des dîners masqués, des veillées à thème, des concours de châteaux de sable, des spectacles variés, des jeux divers, des courses de trésor, et bien d’autres activités sont organisés. Très vite, dès 1964, Jean-Michel GAUTHEY entrevoit de nouvelles perspectives : l’accueil de classes de mer…

4 juillet 1972 : Le centre permanent de classes de mer et de colonie de vacances «  La Savinière »

Le centre ouvre de manière permanente en mars 1972 par une colonie de vacances de Pâques avec une dominante sportive. Elle est suivie par quatre classes de mer, les premières organisées au centre, mais aussi dans le département. Le « tiers-temps » y est appliqué. Chaque jour, sauf le dimanche, on consacre deux heures et demie aux disciplines d’éveil, deux heures et demie aux activités physiques, artistiques et manuelles qui partent de l’observation du milieu : la mer, la pêche, l’environnement naturel. Les enseignants sont secondés par des moniteurs ou normaliens en stages pédagogiques.

Le 4 juillet 1972, l’inauguration officielle du centre permanent de classes de mer et de colonie de vacances est réalisée sous la présidence du maire de Savigny-sur-Orge, Raymond BROSSEAU. Pour plus de commodités, Jean-Michel GAUTHEY a proposé de dénommer le centre « La Savinière », nom acté par le conseil municipal le 26 avril 1972.

Bulletin municipal SSO novembre 1972 LA SAVINIERE

Bulletin municipal de Savigny-sur-Orge, novembre 1972. Les premières classes découvertes en terre vendéenne, p. 8. Fond privé CAD/BM.

Bulletin municipal SSO novembre 1972 LA SAVINIERE-1

Bulletin municipal de Savigny-sur-Orge, novembre 1972. Les premières classes découvertes en terre vendéenne, p. 9. Fond privé CAD/BM.

Depuis lors les classes de mer se sont transformées en classe de découverte. Elles sont de plus en plus nombreuses à fréquenter « La Savinière » : 8 en 1972, plus de 60 dans les années quatre-vingt-dix venant de Savigny-sur-Orge ou d’autres communes. Puis, le centre propose des activités sportives (initiation à la navigation, char à voile, poney…) et des activités liées à la découverte du patrimoine local (l’histoire de la Vendée, la géographie physique, la géologie, la faune et la flore, les problématiques humaines).

12. D LS CV et CM 1983

Dépliant publicitaire sur le Centre permanent La Savinière, 1983 (verso). Fond privé CAD/BM.

18. CP LS OPTIMISTE

Ecole de voile La Savinière, années 1980. Collection privée CAD/BM.

En 1982, le directeur présente à la municipalité savinienne un projet d’hôtellerie de plein air dans la pinède. La proposition est retenue… En juillet 1983, les premières caravanes arrivent sur une partie du terrain. Le camping-caravaning « La Savinière », 4 étoiles, est inauguré le 4 juillet 1984. Il n’existe plus mais, à la place, le centre disposera d’un agrément pour accueillir des mini camps de jeunes, des groupes sous tente.

21. CP LS VUES

Camping La Savinière, années 1980. Collection privée CAD/BM.

Sources de la communication
– Jean-Michel GAUTHEY, La Savinière. 1932-1992, Ville de Savigny-sur-Orge, Centre permanent de La-Tranche-sur-Mer, Imprimerie Graphique de l’Ouest, 1992, 48 p.

– Fonds privés « La Savinière » de Bernard MÉRIGOT, maire adjoint de la ville de Savigny-sur-Orge.
Bulletin municipal de Savigny-sur-Orge, novembre 1972, 6 pages consacrées à La Savinière (pdf) : Bulletin municipal SSO novembre 1972 LA SAVINIERE.
– Notice rédigée par Sylvie MONNIOTTE pour l’exposition « L’histoire des écoles de Savigny-sur-Orge (1847-1998) », lors des Journées européennes du patrimoine 1998, à la bibliothèque – médiathèque André Malraux, du 18 au 30 septembre 1998.
– Notice rédigée par Sylvie MONNIOTTE pour l’exposition « Savigny au siècle dernier. Les commerces, les écoles, « La Savinière » », organisée par le Groupe d’étude sur l’histoire de Savigny-sur-Orge,  à la salle des fêtes de Savigny-sur-Orge, du 21 au 25 novembre 2007.

Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, novembre 2007


DOCUMENT 2 : LES SAVINIENS SONT LA SAVINIÈRE !
– diaporama en deux parties à télécharger en pdf –

Première partie (1932 – 1972) : LES SAVINIENS SONT LA SAVINIERE – PEE Avril 2015 – Partie 1 def
Deuxième partie (1972 – 2015) : LES SAVINIENS SONT LA SAVINIERE – PEE Avril 2015 – Partie 2 def


En quatre-vingt-trois ans d’existence, le centre d’accueil « La Savinière » est devenu une institution pour l’épanouissement des enfants grâce aux classes découvertes pendant l’année scolaire ou aux séjours vacances, encadrés par une équipe de 22 employés. Plus d’une centaine de milliers de jeunes se sont forgés des souvenirs inoubliables. Rires, joies mais aussi parfois appréhension, pleurs… émotions et sentiments en tout genre éprouvés par des générations de Saviniens imprègnent les murs de la bâtisse vendéenne.

Rénovés régulièrement entre 1983 et 2008, les locaux ont été dotés d’un équipement de restauration moderne pour un coût de près de 500.000 euros en 2010. (6) Aujourd’hui, sous le prétexte d’une économie budgétaire, Éric MEHLHORN et sa majorité ferment la boîte à souvenirs. Le sourire des enfants, de leurs parents, de leurs grands-parents ne sera plus vendéen.

Certains ont dit que « La Savinière » était la danseuse de Savigny, un gouffre financier permanent. Cette seule raison ne pourrait justifier la fermeture et la cession de ce patrimoine de Savigny-sur-Orge sans aucune concertation avec les administrés. Brader le patrimoine de la commune, c’est brader l’intérêt général des Saviniens. D’autres solutions sont possibles. Les Saviniens ne manquent pas d’idées mais, pour que la municipalité de Savigny-sur-Orge les entende, encore faudrait-il que le maire et sa majorité sortent de leur tour d’ivoire dorée ! Un patrimoine local est, par définition, inestimable. Il n’a pas vocation à devenir une source de revenus. Préserver, entretenir, restaurer, gérer, valoriser pour les générations présentes et futures, voilà les maîtres-mots de son propriétaire.


SOURCES
1. Pour consulter les notes de synthèse et le budget primitif 2015 de la ville de Savigny-sur-Orge :

2. Lire les articles du site www.savigny-avenir.info, et les articles d’Essonneinfo.fr et du Parisien Essonne-matin (pdf) :

3. Pour voir une vidéo du conseil municipal, mise en ligne par Olivier VAGNEUX : https://oliviervagneux.wordpress.com/2015/04/14/la-video-du-conseil-municipal-du-13-avril-2015-a-savigny-sur-orge/.

4. Pétition sur le site www.change.org : https://www.change.org/p/conseil-municipal-de-savigny-sur-orge-rejet-du-budget-pour-la-partie-li%C3%A9e-aux-d%C3%A9penses-pour-la-jeunesse

PEE signe la pétition contre le budget primitif 2015 de la ville de Savigny-sur-Orge proposé par Eric MEHLHORN, maire UMP (www.change.org). 12 avril 2015.

PEE signe la pétition contre le budget primitif 2015 de la ville de Savigny-sur-Orge proposé par Eric MEHLHORN, maire UMP (www.change.org). 12 avril 2015.

4 bis. L’opposition citoyenne à la municipalité d’Eric MEHLHORN s’est constituée en collectif : Sauvons l’enfance de Savigny. Il possède son propre site Internet d’information et sa page Facebook : https://sites.google.com/site/sauvonslenfancesavigny/homehttps://www.facebook.com/sauvonslenfancesavigny.

LA SAVINIERE 1932-1992 - jaquette VHS

Jacquette de la VHS : La Savinière, 1932-1992. Fond privé CAD/BM.

5. Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, « La colonie scolaire de Savigny-sur-Orge », La Mémoire de Savigny-sur-Orge, n° 16, sous la direction de Bernard MÉRIGOT, novembre 2007, pp. 6-7.
Voir aussi la VHS : Ville de Savignsy-sur-Orge – Centre permanent de La Tranche-sur-Mer, « La Savinière, 1932-1992 ».

6. Budget primitif 2010 de la ville de Savigny-sur-Orge : SSO CM BUDGET PRIMITIF 2010.

11b. D LS CV et CM 1983 une

Une du dépliant publicitaire sur La Savinière, année 1983. Fond privé CAD/BM.

© Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, 16 avril 2015.