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Maison des jeunes et de la culture (MJC) de Savigny-sur-Orge, un autre lieu patrimonial liquidé par Eric Mehlhorn

La Maison des jeunes et de la culture (MJC) François Rabelais de Savigny-sur-Orge cessera-t-elle ses activités fin juin  2015 ? Au cours du conseil municipal du 13 avril 2015, le maire Éric MEHLHORN (UMP) et sa majorité ont approuvé un budget primitif supprimant les subventions attribuées à l’association MJC, une institution de la commune. Les Saviniens et les employés ont été avertis par la presse deux jours plutôt, étrange ressemblance avec les agissements des patrons-voyous sans mémoire ! (1)

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L’avenir de la MJC de Savigny-sur-Orge menacé par le maire UMP Éric MEHLHORN. © CAD/BM, 16 avril 2015.

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L’avenir de la MJC de Savigny-sur-Orge menacé par le maire UMP Éric MEHLHORN. © CAD/BM, 16 avril 2015.

Mairie Int

L’avenir de la MJC de Savigny-sur-Orge menacé par le maire UMP Éric MEHLHORN. Manifestation des Saviniens dans le hall de la mairie. © CAD/BM, 16 avril 2015.

En effet, à peine élu maire de la commune le 6 avril 2014, Éric MEHLHORN avait loué les mérites de la MJC lors des festivités du cinquantenaire de l’association (3 mai 2014). Aujourd’hui, pour redresser le budget de la ville, se plaignant de la baisse des dotations de l’État et de la mauvaise gestion de la précédente municipalité, l’édile se transforme en patron d’une entreprise de démolition du patrimoine, du milieu associatif et du monde de la jeunesse saviniens. Selon la presse nationale, il ne serait pas le seul maire à agir ainsi. Rappelons qu’avant de présider aux destinées de la ville suite aux élections de mars 2014, Éric MEHLHORN a été conseiller municipal un temps chargé de l’administration générale (1995-2008), puis adjoint au maire chargé du cadre de vie durant une partie de la précédente municipalité (2008-2012), puis de nouveau conseiller municipal (2012-2014). Il connaissait les capacités financières de la ville, les secrets budgétaires, les forces et les faiblesses de la commune. (2)

INT MAIRIE

L’avenir de la MJC de Savigny-sur-Orge menacé par le maire UMP Éric MEHLHORN. Manifestation des Saviniens dans le hall de la mairie. © CAD/BM, 16 avril 2015.

MANIF MJC

L’avenir de la MJC de Savigny-sur-Orge menacé par le maire UMP Éric MEHLHORN. Manifestation des Saviniens devant la mairie. © CAD/BM, 16 avril 2015.

STATUE

L’avenir de la MJC de Savigny-sur-Orge menacé par le maire UMP Éric MEHLHORN. Manifestation des Saviniens devant la mairie. © CAD/BM, 16 avril 2015.

MANIF 19

L’avenir de la culture et de la jeunesse de Savigny-sur-Orge menacé par le maire UMP Éric MEHLHORN. Manifestation des Saviniens lors de la brocante annuelle. © CAD/BM, 19 avril 2015.

Comme pour La Savinière, PEE propose d’effectuer un très bref historique de la MJC afin de mieux comprendre pourquoi sans subvention municipale et sans convention avec la municipalité de Savigny-sur-Orge pour les locaux, cette association sera très fragilisée et son existence condamnée.

DVT MAIRIE

L’avenir de la MJC de Savigny-sur-Orge menacé par le maire UMP Éric MEHLHORN. Manifestation des Saviniens devant la mairie. © CAD/BM, 16 avril 2015.


1. Naissance de la MJC en juin 1964

La MJC prend sa source d’une initiative de jeunes issus du scoutisme et de la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC) en juin 1964. Association loi de 1901 déclarée en sous-préfecture de Palaiseau le mois suivant, elle est alors dénommée Maison des jeunes du Plateau de Savigny. Le 6 avril 1965, elle s’affirme comme Maison des jeunes et de la culture (MJC), entité autonome dirigée par un conseil d’administration, affiliée à la fédération régionale des MJC d’Ile-de-France. Comme tout organisme de ce type, elle a une vocation d’éducation populaire d’accueil des jeunes, de promotion « des activités culturelles, de loisirs et de plein air ». Les statuts sont modifiés en 1981 : l’association « Maison des jeunes et de la culture François Rabelais offre à la population, aux jeunes comme aux adultes, la possibilité de prendre conscience de leurs aptitudes, de développer leur personnalité et de préparer à devenir les citoyens actifs et responsables d’une communauté vivante. » L’association crée, gère et contrôle la « Maison pour tous ». (3)

Dès 1965, bien que disposant d’un budget limité, la nouvelle structure savinienne anime des activités pour plus de 130 usagers qui ne sont pas toujours à jour de cotisation. Grâce à une subvention municipale de 30 000 francs, elle acquiert du matériel photographique et musical. En 1967, elle obtient l’agrément du Ministère de la Jeunesse et des Sports. (4)

Bulletin municipal SSO octobre 1965 MJC

Bulletin municipal officiel de Savigny-sur-Orge, octobre 1965. Article sur la MJC, p. 13. Fond privé AM.

Bulletin municipal SSO Decembre 1967 MJC

Bulletin municipal officiel de Savigny-sur-Orge, décembre 1967. Article sur la MJC, p. 18. Fond privé AM.

Au cours des années 1970, les activités sont organisées au sein des ateliers de sérigraphie, de photographie, de varappe, de théâtre, de poésie. Le groupe folk « La Cagouille » monte une dizaine de concerts suivis de bals et d’échanges avec ses homologues essonniens. L’atelier de cinéma amateur réalise un film super 8 intitulé « Savigny climat » traitant des problèmes de la vie locale. (5)

Bulletin municipal SSO mai 1977-2 MC

Savigny. Bulletin municipal officiel, informations locales, n°2, mai 1977. Article sur la MJC et le groupe « La Cagouille », p. 12. Fond privé AM.

La MJC a eu deux implantation successives : d’abord au 108 de la rue de Paris avec une baraque prêtée – en 1965 – par la municipalité sur le stade des Tilleuls (de sa création à 1966), puis dans un préfabriqué sis au 13 rue des Genêts (de 1966 à 1982). Dès l’ouverture des lieux en novembre 1966, les activités provoquent les récriminations du voisinage qui se plaint régulièrement des nuisances sonores. En 1972, la MJC est fermée pour raison de sécurité. Les permanences sont notamment assurées dans le gymnase de Grand-Vaux ou à l’aumônerie et au séminaire de Morsang-sur-Orge.

Bulletin municipal SSO janvier 1973 MJC

Savigny. Bulletin municipal officiel, janvier 1973. Article sur la MJC, p. 9. Fond privé AM.

Dans la convention de septembre 1975 qui lie l’association à la ville pour la mise à disposition gratuite des locaux, la municipalité reconnaît la vétusté et l’inadaptabilité du préfabriqué peu propice à la mission de la MJC. Raymond BROSSEAU s’engage alors à étudier une meilleure implantation par le biais d’un nouvel équipement… (6)


2. La MJC, une structure associative assurant un service public depuis 1982

En novembre 1982, la MJC déménage enfin dans des locaux neufs et spacieux (inaugurés en février 1983) ! Elle dispose d’une cafétéria, de bureaux, de différentes salles destinées aux ateliers et aux spectacles. Comme précédemment pour la rue des Genêts, l’ensemble des bâtiments équipés par la municipalité fait l’objet d’une convention entre la commune et la MJC. En 1983, en échange d’une location au franc symbolique, l’association est assurée d’avoir des locaux maintenus en bon état, entretenus, gardés, avec des matériels et du mobilier renouvelés. (7)

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Infos Savigny. Bulletin municipal, n°4, juin-juillet 1981. Les travaux « MJC », p. 6. Fond privé AM.

MJC TRAVAUX GR BM 4 1981 2

Infos Savigny. Bulletin municipal, n°4, juin-juillet 1981. Les travaux « MJC », p. 6. Fond privé AM.

MJC TRAVAUX BM 3 AVR 1982

Infos Savigny. Bulletin municipal mensuel, n°3, mars-avril 1982. Les travaux « MJC », p. 11. Fond privé AM.

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Dépliant de la MJC de Savigny-sur-Orge, années 1980. Fond privé BM/CAD.

En février 1984, l’audit de la SIRTEP commandé par le maire Jean MARSAUDON met en évidence la substantielle participation financière à la gestion de la MJC par la municipalité. L’association bénéficie de moyens municipaux sans cesse croissants tant en fonctionnement qu’en investissement : 93,5 % du budget de l’association est ainsi couvert par la subvention municipale en 1983, le reste étant assuré par le département et par l’État. La ville lui délègue du personnel pour l’entretien – au début, puis pour l’administration – mais elle prend également en charge le contrat du poste de directeur via une subvention à la fédération régionale des MJC. (8)

Avec son implantation dans la Grande-rue, l’association bénéficie d’une ouverture aux Saviniens plus importante. Elle s’installe dans un secteur densément peuplé, à proximité de grands ensembles d’habitations collectives, de la gare, des deux lycées de la commune. Dans les années 1980, 100 à 150 personnes participent régulièrement aux ateliers tels que boxe libre, guitare, danse jazz, initiation aux échecs, micro-informatique…

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Affichette de la MJC de Savigny-sur-Orge, janvier 1986. Fond privé BM/CAD.

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Programme de la MJC de Savigny-sur-Orge, décembre 1983 – mars 1984. Fond privé BM/CAD.

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Carte postale de la MJC de Savigny-sur-Orge, années 1980. Fond privé BM/CAD.

Une Cafét’club ouvre ses portes en avril 1983. Le faible coût des consommations, les expositions, les jeux éducatifs, l’ambiance, les animateurs sont autant d’atours pour les 400 adolescents qui fréquentent les lieux. A cela, s’ajoutent les activités de plein air, de randonnées, de camps de vacances, de week-end au ski… Les tarifs dégressifs en fonction des revenus des familles ouvrent aux moins défavorisées le moyen d’avoir des loisirs, des activités sportives et des vacances. La grande salle François Rabelais permet de diversifier les spectacles proposés par la MJC : bals folk, concert de rock, danses folkloriques, café-théâtre, pièces de théâtre montées par la Compagnie Les Trois clous, fêtes de la MJC, les vendredis du cinéma…

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Dépliant de la MJC de Savigny-sur-Orge, décembre 1985. Fond privé BM/CAD.

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Annonce de la MJC de Savigny-sur-Orge, années 1980. Fond privé BM/CAD.

La phrase conclusive de l’audit SIRTEP est intéressante à plus d’un titre : « Avec les récents atouts dont elle dispose, après avoir réorganisé sa gestion, planifié un programme culturel, conforté les ateliers performants, corrigé les erreurs dues à un développement inattendu et rapide, la MJC de Savigny-sur-Orge devrait, à court terme, augmenter son audience dans la ville et multiplier les actions d’animation et de promotion, au bénéfice principal des habitants de la commune. » Ce fut le cas jusqu’à nos jours ! (9)

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Façade de la MJC de Savigny-sur-Orge, années 1980. Fond privé BM/CAD.


3. Les services de la MJC font-ils double emploi avec les services municipaux ou les associations de Savigny-sur-Orge ?

Entre 1983 et 2014, un partenariat s’est instauré entre la municipalité et la MJC. Les collaborations se sont multipliées. Les locaux se sont agrandis, prenant sur les anciennes salles du conservatoire déplacé en face (1993). Les comptes ne sont pas toujours en équilibre, mais les animations se renouvellent. Pêle-mêle : la radio éphémère locale « Radio Loco » (1996), le centre de formation Union départementale des MJC (UDMJC) et son projet Essonne Wide Web (1999), les Journées du rock (à partir de 2001), les réunions du Bar des sciences (à partir de 2002), le Festival des danses urbaines (à partir de 2007), l’accueil de compagnies théâtrales en résidence (2007), la création du Pôle images (2011), les Rencontres de cornemuses d’Ile-de-France (2012)… (10)

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Dernier programme de la MJC de Savigny-sur-Orge, avril-juin 2015.

Contrairement à ce que le maire de Savigny-sur-Orge et sa majorité pensent et déclarent en ce mois d’avril 2015, une MJC ne fait pas double – voire triple – emploi avec les services municipaux ou les associations. (11) Toutes leurs animations attirent un public et des acteurs, professionnels ou bénévoles, très différents de ceux qui gravitent dans les conservatoires municipaux, dans les associations culturelles ou sportives pour lesquels des critères d’admission restrictifs empêchent la participation de ceux qui fréquentent une MJC. Les activités sont complémentaires. La richesse d’une collectivité locale se jauge à la diversité de l’offre culturelle : chacun doit pouvoir trouver sa place là où il se sent le plus à même de s’épanouir, quelles que soient ses conditions socio-économiques. Une MJC est le symbole même du savoir démocratiquement dispensé, sans consumérisme. C’est un éveil permanent et incontournable à la citoyenneté.

MJC Q BM FEV 1981Annonce du financement du poste de directeur permanent de la MJC
assuré par une subvention de la municipalité…
« Demain que sera la MJC ?
Une association ayant le souci d’être complémentaire aux associations existantes sur Savigny
et d’aider celles-ci, si elles le désirent à réaliser leurs objectifs. »
Infos Savigny. Bulletin d’informations de Savigny, février 1981, p. 6. Fond privé CAD/BM.

 


Au cours des campagnes électorales, des Saviniens ont entendu que le maire, vice-président de la CALPE, conseiller départemental envisageait la construction d’une résidence pour étudiants dans la Grande-rue. On peut désormais se demander si l’édifice n’était pas déjà prévu en lieu et place des locaux de la MJC dans la tête du candidat. (12) Quand le bail arrive-t-il à échéance ?

Lors du débat d’orientation budgétaire de mars 2015 puis de l’adoption du budget primitif le 13 avril 2015, Eric MEHLHORN a oublié les belles paroles qu’il a prononcées lors du cinquantenaire de la MJC, le 3 mai 2014, notamment : « Animé par cette même et belle ambition pour notre jeunesse, je sais que les liens ténus unissant la MJC et la Ville ont encore de beaux jours devant eux. Agir pour la jeunesse, c’est investir pour l’avenir de la Ville. » Le lecteur de cet article jugera… MJC pour Maison de la jeunesse et de la culture, ou MJC pour Mehlhorn jamais cohérent (dans ses actes et ses paroles) comme le scandaient certains manifestants le 19 avril 2015 ? (13)

MJC LIVRET 50A 2014

Maison des jeunes et de la culture. Maison pour tous François Rabelais. Savigny-sur-Orge. 1964-2014, 50 ans. 42 pages.

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Discours d’Eric MEHLHORN, maire de Savigny-sur-Orge, à l’occasion du cinquantenaire de la MJC (3 mai 2014), publié dans la plaquette de 42 pages, surligné par les employés de la MJC menacés de perdre leur emploi. Photographie © CAD/BM, 16 avril 2015.

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L’avenir de la culture et de la jeunesse de Savigny-sur-Orge menacé par le maire UMP Éric MEHLHORN. Manifestation des Saviniens lors de la brocante annuelle. © CAD/BM, 19 avril 2015.

En janvier 2015, des millions de Français ont manifesté autour du slogan « Nous sommes Charlie ». Ce 23 avril 2015, 3 222 personnes (soit 14 % des électeurs inscrits de la ville de Savigny-sur-Orge) ont signé la pétition dénonçant les coupes budgétaires condamnant notamment la MJC à disparaître, lancée par le collectif Sauvons l’enfance de Savigny. A 21 heures, à la MJC, se tient l’assemblée générale de ces citoyens « Charlie de la jeunesse savinienne ». (14) Des acteurs de cette fronde citoyenne spontanée ont suggéré une adhésion massive des Saviniens à la MJC afin qu’elle survive à cette turbulence. Excellente idée, non ?

Sources
1. Voir les articles sur le sujet sur le site www.savigny-avenir.info et les sources de l’article publié sur le présent site Internet le 17 avril 2015 (http://portes-essonne-environnement.fr/la-saviniere-et-savigny-sur-orge-apres-83-ans-dhistoire-damour-eric-mehlhorn-decide-une-separation-fatale/).
Sur la notion de patron-voyou apparue en 2003, lire : MAZADE Olivier, « « Patron voyou » : de la désignation publique à la sanction juridique », Champ pénal/Penal field, Vol. X – 2013, mis en ligne le 06 mars 2013. DOI : 10.4000/champpenal.8431. URL  http://champpenal.revues.org/8431 (article en pdf : « Patron voyou » : de la désignation publique à la sanction juridique).
2. COSNARD Denis, « Le monde associatif français victime des coupes budgétaires», Le Monde économie, 17 avril 2015 (pdf) : Le monde associatif français victime des coupes budgétaires.
3. Statuts de la MJC, archives privées AM.
4. Archives privées Culture Arts Découverte / BM.
5. Savigny. Bulletin municipal officiel, informations locales, n°2, mai 1977. Article sur la MJC et le groupe « La Cagouille », p. 12. Archives privées AM.
6. Bulletins municipaux, 1965 – 1989. Archives privés AM.
7. Archives privées Culture Arts Découverte / BM.
8. Sur l’audit de la SIRTEP, lire : http://www.savigny-avenir.fr/2015/04/19/savigny-sur-orge-de-lutilite-dun-audit-dune-maison-des-jeunes-et-de-la-culture/.
9. Archives privées Culture Arts Découverte / BM.
10. Bulletins municipaux, 1990 – 2013. Archives privées AM ; MJC/MPT François Rabelais, Maison des jeunes et de la culture. Maison pour tous François Rabelais. Savigny-sur-Orge. 1964-2014, 50 ans. 42 pages.
11. PLOUVIEZ Grégory, « Les défenseurs de la MJC de Savigny dénoncent « la grande braderie de la jeunesse », Le Parisien Essonne matin, 20 avril 2015. Extrait : « Pour justifier cette coupe budgétaire spectaculaire, le maire (UMP) confronté à une situation financière compliquée met en avant le fait que « beaucoup d’offres proposées dans ce lieu font doublon voire triplon avec celles d’associations ou des maisons de quartier. C’est le cas pour les cours de musique, par exemple : le conservatoire en fait aussi. Comme on finance aussi les associations, il fallait rationaliser les coûts », s’expliquait avant le vote du budget le maire (UMP) Eric Mehlhorn. » (article en pdf : 2015-04-20 Le Parisien Essonne – MJC).
12. Rencontre avec des Saviniens lors des tractages UMP sur le marché de la place Davout, février – mars 2015.
13. DELAPORTE Ixchel, « A Savigny, le maire brade la jeunesse», L’Humanité, 20 avril 2015 (pdf) : l’humanite – A Savigny, le maire brade la jeunesse 2015-04.
14. Annonce de l’assemblée générale du collectif Sauvons l’enfance de Savigny : https://www.facebook.com/events/1608687746015533/. ; voir également le site Internet du collectif Sauvons l’enfance de Savigny : https://sites.google.com/site/sauvonslenfancesavigny/news.

AG Sauvons les enfants de Savigny

© Philippe TRENTY, 23 avril 2015.


Note du 20 juin 2015.
La radio France Culture a demandé à PEE l’autorisation d’utiliser une photographie de cet article afin d’illustrer la page web du Magazine de la rédaction de Tara SCHLEGEL consacré à la culture mise en danger par la baisse des dotations attribuées par les collectivités territoriales en 2015. L’auteur de la photographie et l’auteur de cet article ont accepté.

2015-06-20 FRANCE CULTURE - MJC

Page Accueil du site www.franceculture.fr. Annonce du Magazine de la rédaction consacré au « Coup de rabot sur la culture : le modèle français en danger », diffusé le 19 juin 2015. Illustration : photographie CAD/BM pour PEE, article sur la fermeture de la MJC de Savigny-sur-Orge. Capture d’écran effectuée le 20 juin 2015.

Pour écouter l’émission du vendredi 19 juin 2015 (43 minutes), intitulé « Coup de rabot sur la culture : le modèle français en danger » : http://www.franceculture.fr/emission-le-magazine-de-la-redaction-coup-de-rabot-sur-la-culture-le-modele-francais-en-danger-2015-.

MAGAZINE FRANCE CULTURE

Page du site www.franceculture.fr. Magazine de la rédaction consacré au « Coup de rabot sur la culture : le modèle français en danger », diffusé le 19 juin 2015. Illustration : photographie CAD/BM pour PEE, article sur la fermeture de la MJC de Savigny-sur-Orge. Capture d’écran effectuée le 20 juin 2015.

La Savinière et Savigny-sur-Orge : après 83 ans d’histoire d’amour, Eric Mehlhorn décide une séparation fatale !

Le 13 avril 2015, la municipalité de Savigny-sur-Orge dirigée par Éric MEHLHORN a adopté un budget primitif programmant la fermeture du centre d’accueil de la Savinière en Vendée, de la Maison des jeunes et de la culture (MJC) et de la crèche familiale sises dans la Grande-Rue de la ville. (1) Les 28 élus de la majorité ont été aveugles au déplacement massif de Saviniens désireux d’assister au conseil municipal, manifestant leur volonté de maintenir des structures œuvrant pour les jeunes. (2) Ils ont été sourds aux appels à la concertation lancés par cette opposition citoyenne au maire UMP, une opposition physique et verbale jamais vue dans l’enceinte de la salle du conseil municipal de Savigny-sur-Orge ! (3) Ils ont été muets face à la pétition lancée par les parents d’élèves sur le site www.change.org rassemblant plus de 2 000 signatures en deux jours contre un budget fermé à la jeunesse. Cette pétition a été signée par PEE dès sa mise en ligne. (4 et 4 bis) Cette séance du conseil municipal de Savigny-sur-Orge est un déni de démocratie participative.

Je suis la Saviniere - V3

Conseil municipal de Savigny-sur-Orge, dirigé par Eric MEHLHORN, séance du 13 avril 2015. © BM/CAD/PEE.

Dans le cadre de ses réflexions sur les trois intelligences appliquées au développement durable (informationnelle, opérationnelle et territoriale), PEE reprend ci-dessous le bref historique du patrimoine savinien en terre vendéenne publié dans La Mémoire de Savigny-sur-Orge de novembre 2007. La communication est reproduite avec l’autorisation de l’auteur. (5) Elle est suivie d’un diaporama en deux parties et d’une conclusion sur la situation actuelle.


DOCUMENT 1 : COMMUNICATION

LA COLONIE SCOLAIRE DE SAVIGNY-SUR-ORGE

Quelles sont les grandes lignes de l’histoire de ce lieu de sociabilité pas comme les autres ? Pour répondre, cette communication s’inspire de l’ouvrage de Jean-Michel GAUTHEY, directeur du centre, rédigé à l’occasion du soixantième anniversaire de « La Savinière », complété par des archives privées.

1931 – 1938 : Naissance de la colonie scolaire de Savigny-sur-Orge

Au début des années trente, de jeunes Saviniens passent leurs vacances à la ferme de Champagne ou à Boyardville (sur l’île d’Oléron). René LEGROS, maire de Savigny-sur-Orge, pense alors doter sa commune de sa propre colonie de vacances. Par hasard, en 1931, il trouve un terrain d’un prix abordable à La-Tranche-sur-Mer, en Vendée, au lieu-dit Les Conches-Mouillées, à quelques centaines de mètres de la mer et au milieu des pins. Le 21 décembre 1931, le conseil municipal décide d’acquérir les 3 200 m2 de pinède – qui sera plus tard classée. Les travaux commencent très vite. Un vaste bâtiment moderne abrite des dortoirs, une infirmerie, des douches, des cuisines. Une vaste cour sablée est aménagée afin que les enfants s’amusent.

5. LS CP ENTREE

Entrée de la colonie scolaire de Savigny-sur-Orge en Vendée, années 1940. Collection privée CAD/BM.

Dès juillet 1932, la colonie fonctionne avec 120 places puis 200, ce qui permettra d’envoyer près de 600 jeunes au bord de mer, chaque été, pendant trois séjours d’une durée de trois semaines. Les enfants de Savigny-sur-Orge (mais aussi de Choisy-le-Roi et de Villeneuve-Saint-Georges) effectuent les voyages en train de Paris-Montparnasse jusqu’à La-Roche-sur-Yon, puis en car. Ils sont encadrés par des instituteurs, des membres de la Caisse des écoles, des conseillers municipaux et des mères de familles bénévoles.

3. LS PHOTO 1e Colonie 1932

Premiers colons en Vendée, année 1932. Photographie numérisée, collection privée CAD/BM.

La Caisse des écoles gère le fonctionnement de la colonie jusqu’en 1938. La mairie prend alors la gestion directe, ce qui permet aux gardiens du centre, les époux GIRAUDEAU, de devenir des employés communaux (jusqu’en 1970).

1939 – 1945 : La colonie occupée

Lors des journées tragiques de juin 1940, la commune obtient l’autorisation d’y mettre à l’abri 150 enfants. La municipalité pense les envoyer par le train. Ils seront finalement conduits grâce à des véhicules communaux.

En 1942, un régiment de la Schutzstaffel (SS) s’installe dans les locaux. Les officiers sont logés à l’étage, le théâtre des armées et les écuries prennent place au rez-de-chaussée. A la Libération, les Forces française de l’intérieur (FFI) remplacent les Allemands avant de rendre les lieux à leur propriétaire, la ville de Savigny-sur-Orge. 

7. LS CP ARRIERE

Façade arrière de la colonie scolaire de Savigny-sur-Orge en Vendée, années 1940. Collection privée CAD/BM.

1946 – 1971 : Le centre de vacances

A partir de l’été 1946, les jeunes Saviniens reprennent possession de la colonnie vendéenne afin d’y trouver « nourriture, bon lait et soleil ». Les structures ont tellement souffert pendant la guerre qu’en 1959, les services chargés du contrôle avertissent la municipalité que l’autorisation d’ouverture ne sera pas donnée si d’importants travaux ne sont pas rapidement effectués.

9. CP LS ENFANTS

Les jeunes Saviniens dans la cour de la colonie, années 1950. Collection privée CAD/BM.

Dans les années soixante, grâce aux maires de Savigny-sur-Orge (le Docteur OUZILLEAU et Paul BONICI), la colonie scolaire s’offre donc une nouvelle jeunesse : dortoirs et salles à manger cloisonnés en petites unités, rénovation des douches, installation du gaz dans les cuisines, carrelage au sol, baies vitrées multipliées par trois, ravalement des façades, construction de l’infirmerie, des salles de jeux, une bibliothèque…

En 1962, la colonie est dirigée par Jean-Michel GAUTHEY. Cet instituteur de l’école Ferdinand-Buisson y a été moniteur, puis directeur adjoint. Chaque été, il se consacre aux deux sessions organisées à la colonie qui s’est transformée en centre de vacances.

Pendant près de 25 ans, les effectifs accueillis sont sans cesse grandissants. Des kermesses, des dîners masqués, des veillées à thème, des concours de châteaux de sable, des spectacles variés, des jeux divers, des courses de trésor, et bien d’autres activités sont organisés. Très vite, dès 1964, Jean-Michel GAUTHEY entrevoit de nouvelles perspectives : l’accueil de classes de mer…

4 juillet 1972 : Le centre permanent de classes de mer et de colonie de vacances «  La Savinière »

Le centre ouvre de manière permanente en mars 1972 par une colonie de vacances de Pâques avec une dominante sportive. Elle est suivie par quatre classes de mer, les premières organisées au centre, mais aussi dans le département. Le « tiers-temps » y est appliqué. Chaque jour, sauf le dimanche, on consacre deux heures et demie aux disciplines d’éveil, deux heures et demie aux activités physiques, artistiques et manuelles qui partent de l’observation du milieu : la mer, la pêche, l’environnement naturel. Les enseignants sont secondés par des moniteurs ou normaliens en stages pédagogiques.

Le 4 juillet 1972, l’inauguration officielle du centre permanent de classes de mer et de colonie de vacances est réalisée sous la présidence du maire de Savigny-sur-Orge, Raymond BROSSEAU. Pour plus de commodités, Jean-Michel GAUTHEY a proposé de dénommer le centre « La Savinière », nom acté par le conseil municipal le 26 avril 1972.

Bulletin municipal SSO novembre 1972 LA SAVINIERE

Bulletin municipal de Savigny-sur-Orge, novembre 1972. Les premières classes découvertes en terre vendéenne, p. 8. Fond privé CAD/BM.

Bulletin municipal SSO novembre 1972 LA SAVINIERE-1

Bulletin municipal de Savigny-sur-Orge, novembre 1972. Les premières classes découvertes en terre vendéenne, p. 9. Fond privé CAD/BM.

Depuis lors les classes de mer se sont transformées en classe de découverte. Elles sont de plus en plus nombreuses à fréquenter « La Savinière » : 8 en 1972, plus de 60 dans les années quatre-vingt-dix venant de Savigny-sur-Orge ou d’autres communes. Puis, le centre propose des activités sportives (initiation à la navigation, char à voile, poney…) et des activités liées à la découverte du patrimoine local (l’histoire de la Vendée, la géographie physique, la géologie, la faune et la flore, les problématiques humaines).

12. D LS CV et CM 1983

Dépliant publicitaire sur le Centre permanent La Savinière, 1983 (verso). Fond privé CAD/BM.

18. CP LS OPTIMISTE

Ecole de voile La Savinière, années 1980. Collection privée CAD/BM.

En 1982, le directeur présente à la municipalité savinienne un projet d’hôtellerie de plein air dans la pinède. La proposition est retenue… En juillet 1983, les premières caravanes arrivent sur une partie du terrain. Le camping-caravaning « La Savinière », 4 étoiles, est inauguré le 4 juillet 1984. Il n’existe plus mais, à la place, le centre disposera d’un agrément pour accueillir des mini camps de jeunes, des groupes sous tente.

21. CP LS VUES

Camping La Savinière, années 1980. Collection privée CAD/BM.

Sources de la communication
– Jean-Michel GAUTHEY, La Savinière. 1932-1992, Ville de Savigny-sur-Orge, Centre permanent de La-Tranche-sur-Mer, Imprimerie Graphique de l’Ouest, 1992, 48 p.

– Fonds privés « La Savinière » de Bernard MÉRIGOT, maire adjoint de la ville de Savigny-sur-Orge.
Bulletin municipal de Savigny-sur-Orge, novembre 1972, 6 pages consacrées à La Savinière (pdf) : Bulletin municipal SSO novembre 1972 LA SAVINIERE.
– Notice rédigée par Sylvie MONNIOTTE pour l’exposition « L’histoire des écoles de Savigny-sur-Orge (1847-1998) », lors des Journées européennes du patrimoine 1998, à la bibliothèque – médiathèque André Malraux, du 18 au 30 septembre 1998.
– Notice rédigée par Sylvie MONNIOTTE pour l’exposition « Savigny au siècle dernier. Les commerces, les écoles, « La Savinière » », organisée par le Groupe d’étude sur l’histoire de Savigny-sur-Orge,  à la salle des fêtes de Savigny-sur-Orge, du 21 au 25 novembre 2007.

Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, novembre 2007


DOCUMENT 2 : LES SAVINIENS SONT LA SAVINIÈRE !
– diaporama en deux parties à télécharger en pdf –

Première partie (1932 – 1972) : LES SAVINIENS SONT LA SAVINIERE – PEE Avril 2015 – Partie 1 def
Deuxième partie (1972 – 2015) : LES SAVINIENS SONT LA SAVINIERE – PEE Avril 2015 – Partie 2 def


En quatre-vingt-trois ans d’existence, le centre d’accueil « La Savinière » est devenu une institution pour l’épanouissement des enfants grâce aux classes découvertes pendant l’année scolaire ou aux séjours vacances, encadrés par une équipe de 22 employés. Plus d’une centaine de milliers de jeunes se sont forgés des souvenirs inoubliables. Rires, joies mais aussi parfois appréhension, pleurs… émotions et sentiments en tout genre éprouvés par des générations de Saviniens imprègnent les murs de la bâtisse vendéenne.

Rénovés régulièrement entre 1983 et 2008, les locaux ont été dotés d’un équipement de restauration moderne pour un coût de près de 500.000 euros en 2010. (6) Aujourd’hui, sous le prétexte d’une économie budgétaire, Éric MEHLHORN et sa majorité ferment la boîte à souvenirs. Le sourire des enfants, de leurs parents, de leurs grands-parents ne sera plus vendéen.

Certains ont dit que « La Savinière » était la danseuse de Savigny, un gouffre financier permanent. Cette seule raison ne pourrait justifier la fermeture et la cession de ce patrimoine de Savigny-sur-Orge sans aucune concertation avec les administrés. Brader le patrimoine de la commune, c’est brader l’intérêt général des Saviniens. D’autres solutions sont possibles. Les Saviniens ne manquent pas d’idées mais, pour que la municipalité de Savigny-sur-Orge les entende, encore faudrait-il que le maire et sa majorité sortent de leur tour d’ivoire dorée ! Un patrimoine local est, par définition, inestimable. Il n’a pas vocation à devenir une source de revenus. Préserver, entretenir, restaurer, gérer, valoriser pour les générations présentes et futures, voilà les maîtres-mots de son propriétaire.


SOURCES
1. Pour consulter les notes de synthèse et le budget primitif 2015 de la ville de Savigny-sur-Orge :

2. Lire les articles du site www.savigny-avenir.info, et les articles d’Essonneinfo.fr et du Parisien Essonne-matin (pdf) :

3. Pour voir une vidéo du conseil municipal, mise en ligne par Olivier VAGNEUX : https://oliviervagneux.wordpress.com/2015/04/14/la-video-du-conseil-municipal-du-13-avril-2015-a-savigny-sur-orge/.

4. Pétition sur le site www.change.org : https://www.change.org/p/conseil-municipal-de-savigny-sur-orge-rejet-du-budget-pour-la-partie-li%C3%A9e-aux-d%C3%A9penses-pour-la-jeunesse

PEE signe la pétition contre le budget primitif 2015 de la ville de Savigny-sur-Orge proposé par Eric MEHLHORN, maire UMP (www.change.org). 12 avril 2015.

PEE signe la pétition contre le budget primitif 2015 de la ville de Savigny-sur-Orge proposé par Eric MEHLHORN, maire UMP (www.change.org). 12 avril 2015.

4 bis. L’opposition citoyenne à la municipalité d’Eric MEHLHORN s’est constituée en collectif : Sauvons l’enfance de Savigny. Il possède son propre site Internet d’information et sa page Facebook : https://sites.google.com/site/sauvonslenfancesavigny/homehttps://www.facebook.com/sauvonslenfancesavigny.

LA SAVINIERE 1932-1992 - jaquette VHS

Jacquette de la VHS : La Savinière, 1932-1992. Fond privé CAD/BM.

5. Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, « La colonie scolaire de Savigny-sur-Orge », La Mémoire de Savigny-sur-Orge, n° 16, sous la direction de Bernard MÉRIGOT, novembre 2007, pp. 6-7.
Voir aussi la VHS : Ville de Savignsy-sur-Orge – Centre permanent de La Tranche-sur-Mer, « La Savinière, 1932-1992 ».

6. Budget primitif 2010 de la ville de Savigny-sur-Orge : SSO CM BUDGET PRIMITIF 2010.

11b. D LS CV et CM 1983 une

Une du dépliant publicitaire sur La Savinière, année 1983. Fond privé CAD/BM.

© Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, 16 avril 2015.

Élections départementales de mars 2015 : 50 binômes de candidats ont répondu au Pacte de la fédération ENE

L’association Porte de l’Essonne Environnement (PEE) est membre de la fédération Essonne Nature Environnement (ENE). Il y a quelques semaines, cette dernière a adressé par courriel aux 93 binômes de candidats essonniens un Pacte départemental pour l’Essonne afin d’apprécier le niveau d’engagement des futurs élus « dans la protection de la nature et du cadre de vie dans un souci de respect global de l’environnement ». (1)(2)

PEE approuve entièrement cette démarche et a transmis à ENE les coordonnées des candidats des cantons composant la communauté d’agglomération Les Portes de l’Essonne. Elle se fait aujourd’hui le relais de l’article sur les réponses reçues par la fédération, « Les candidats essonniens aux élections départementales de mars 2015 répondent au Pacte d’ENE » : http://ene91.fr/les-candidats-essonniens-aux-elections-departementales-de-mars-2015-repondent-au-pacte-dene/. (3)

Une observation de taille. Les candidats issus de la majorité calpienne UMP n’ont apporté aucune réponse alors que le Pacte évoquait des problèmes majeurs tels ceux du déplafonnement d’Orly qui est à craindre dans les prochains mois, du passage de l’autoroute ferroviaire Atlantique sur le réseau ferré de banlieue vétuste, de l’urbanisme favorisant la densification sans cohérence avec le tissu existant, de la concertation avec les habitants et toutes les associations sans esprit partisan ou de « pré-carréisme ».

SOURCES
1. Pacte départemental pour l’Essonne : ENE – PACTE DEPARTEMENTAL ESSONNE 2015 def.
2. Le courriel aux candidats des cantons de la CALPE a été envoyé le 3 mars 2015 par la fédération ENE, en fonction des adresses mails de campagne rendues publiques à ce jour. Les candidats avaient jusqu’au 12 mars 2015 inclus pour répondre. A noter, les fédérations politiques du département ont reçu une copie du Pacte.
Sur le canton d’Athis-Mons
– Sylvie CLERC et Patrice SAC (sylvie.clerc@essonne2015.fr et patrice.sac@essonne2015.fr) : le binôme Union de la Gauche a répondu collectivement.
– Mounia BENAILI et Jean-Christophe TON-THAT : le binôme Font de Gauche n’a pas pu être joint (pas d’adresse courriel, pas de site Internet à jour).
– Pascal PICARD et Christine RODIER : le binôme UMP n’a pas pu être contacté (pas d’adresse courriel permettant l’envoi du Pacte en pièce jointe).
– Flavia MANGANO et Jimmy MINGOT (secretairefn91@gmail.com) : le binôme Front national a répondu collectivement.
– Lisa HADDAD et Laurent JACOBELLI (cantonathis2015@gmail.com) : le binôme Debout la France n’a pas répondu.
Sur le canton de Savigny-sur-Orge
– Chririnne ARDAKANI et Pierre GUYARD (chirinne.ardakani@essonne2015.fr et pierre.guyard@essonne2015.fr) : le binôme Union de la Gauche a répondu collectivement.
– Martial GAUTIER et Odile TOITOT (fdgsavigny91@laposte.net) : le binôme Front de Gauche n’a pas répondu.
– Eric MEHLHORN et Brigitte VERMILLET (mehlhorn.vermillet@gmail.com) : le binôme Union de la Droite n’a pas répondu.
– Michel FESLER et Audrey GUIBERT (secretairefn91@gmail.com) : le binôme Front national a répondu collectivement.
– Maïa HAYWARD et Olivier VAGNEUX (olivier@vagneux.fr) : le binôme Divers droite n’a pas répondu.
3. Site Internet www.ene91.fr.

© Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, 14 mars 2015.

Les sens interdits fleurissent à la CALPE : le printemps avant le printemps

Décidément, les Calpiens assistent soit au printemps avant le printemps, soit au tournage d’une mauvaise série à leur dépens avec en toile de fond une application de la signalétique du Code de la route par des maires qui, sous couvert d’une motivation a priori honorable (réduire les nuisances), sont en fait peu attentifs au vécu de leurs concitoyens.

SOUVENONS-NOUS DE LA FIN DE L’ÉTÉ 2014

Fin août 2014, les riverains et les usagers réguliers de l’intersecteur résidentiel de Paray-Vieille-Poste / Athis-Mons / Morangis / Savigny-sur-Orge (secteur des 4 communes ou de la Voie-verte) subissent la mise en place d’un plan de circulation truffé de sens interdits. On pouvait lire entre les lignes de la prose du maire de Paray-Vieille-Poste :  « Halte. On ne passe plus dans ma ville » ou « Stop. Trouvez-vous un autre chemin pour entrer dans ma ville ou en sortir » ou encore « Vous êtes riverains, qu’importe si vous devez faire des kilomètres avant de pouvoir rentrer chez vous »… En quelques semaines, la révolte gronde si fort qu’Alain VÉDÈRE doit reculer. Ne subsistent alors que quelques panneaux tel celui de l’avenue Charles-de-Gaulle à Paray-Vieille-Poste, très gênant pour les Saviniens en transit mais apparemment pas pour le maire de Savigny-sur-Orge. (1) Depuis lors, nombreux sont ceux qui passent outre cette interdiction restreinte aux seuls véhicules légers. Il suffit de se poster au carrefour quelques heures pour s’en apercevoir…

Savigny - Paray accès bloqué avenue CdG 2014-08-31

Avenue Charles-de-Gaulle, Paray-Vieille-Poste, le 31 août 2014. © JMC/PEE.

AGITATION DANS LE LANDERNEAU CALPIEN

Voici, que le 18 février 2015, la maire d’Athis-Mons, Christine RODIER, décide d’implanter un sens interdit condamnant l’avenue Jean-Jacques Rousseau, à titre expérimental jusqu’au 28 mai et dans l’attente du plan intercommunal de circulation prévu pour… 2016 !

Aussitôt une pétition est organisée contre ce 7e, ce 9e, ce 10e… panneau d’interdiction dans ce secteur – on ne sait plus. Elle recueille en quelques jours plus de 200 signatures, tandis que les maires se renvoient la balle ou le panneau « c’est pas moi, c’est l’autre qui ne la joue pas collectif dans ce dossier ». (2)

Le président de la CALPE, Robin REDA, siffle alors la mi-temps. Se posant en arbitre, il organise une réunion le 26 février 2015 afin d’accélérer la concertation des seuls élus sur le plan intercommunal de circulation. Il ressort de cette rencontre « sereine » que 1/ ledit plan entrera en vigueur en septembre 2015, 2/ les maires pourront – en attendant – installer des sens de circulation provisoires « concertés », et 3/ le sort du sens interdit de l’avenue Charles-de-Gaulle à Paray sera décidé prochainement. (3)

QUI DÉTIENT LE POUVOIR DE POLICE DE LA CIRCULATION ROUTIÈRE ?

Le maire et/ou le président de la communauté d’agglomération. L’autorité est partagée suivant le type de voirie concernée et la localisation. Le maire est responsable de la sûreté et de la commodité du passage dans les voies publiques. Il peut décider de mesures restrictives (telle la mise en place de sens interdits). En vertu de la loi du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales, sur les voies d’intérêt communautaire, les maires ont la faculté de transférer aux présidents d’établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) leurs pouvoirs de police en matière de circulation et de stationnement. Par contre, à Paris, le préfet de police se substitue au maire et exerce lesdites compétences. (4)

La signalisation routière est réglée par des textes réglementaires. Sa mise en place relève donc de la compétence des maires et parfois, si des transferts ont été effectués, de celle des présidents d’intercommunalité. Les maires de la CALPE ont-ils transféré cette compétence à la CALPE, notamment pour l’élaboration d’un plan intercommunal de circulation ? Parmi les compétences obligatoires se trouvent celle de l’élaboration et de la gestion du plan communautaire de déplacements urbains (PCDU). La CALPE « assure l’aménagement et l’entretien de l’espace public : voirie, trottoirs, éclairage public, signalisation ». Dans la mesure où les maires de Paray-Vieille-Poste et d’Athis-Mons ont décidé d’implanter des sens interdits sur leur voirie, cela signifie que le transfert n’a pas été fait. Le manque de transparence dans la gestion de l’EPCI empêche toute réponse explicite. Aucune information sur le sujet n’est véritablement dispensée à l’attention des Calpiens sur le site Internet de l’agglomération ! (5)

ET LA CONCERTATION CITOYENNE DANS CE DOSSIER ?

Quid d’une vaste concertation citoyenne sur ce plan intercommunal de circulation, avec les élus, les fonctionnaires, les riverains, les usagers, les associations, les acteurs économiques locaux de la CALPE ? On peut constater que, comme à l’habitude des maires des contrées très urbanisées n’ayant pas mis en place des conseils de quartier structurés, agissant entre eux ou avec une minuscule poignée d’associations dites « de cadre de vie » hyper-sélectionnées par les élus (pour ne pas dire très proches d’eux), il n’existe pas chez ces dirigeants d’approche ascendante (des citoyens vers les élus, dite bottom-up) caractérisant le principe général de fonctionnement d’une démarche de concertation publique. Les maires imposent leurs décisions.

Faut-il leur rappeler quelques textes fondateurs de toute démarche démocratique visant le bien public, susceptible d’avoir une incidence notable sur l’environnement ? De la convention d’Aarhus (1998) à la directive européenne d’évaluation des politiques publiques (1985) en passant la Charte de l’environnement intégrée à la Constitution française (2004), ces textes prévoient que 1/ chaque citoyen dispose d’un droit d’accès aux informations sur l’environnement détenues par les autorités publiques, 2/ il peut participer à l’élaboration des décisions publiques ayant une répercussion sur l’environnement. A minima, puisque ces maires agissent afin de réduire les nuisances et les dangers, ce plan intercommunal de circulation aura des incidences notables sur l’environnement et le cadre de vie des Calpiens. N’ont-ils donc pas le droit de contribuer à sa conception, à quelque niveau que ce soit ?

Enfin, combien de temps les frondeurs Alain VÉDÈRE et Christine RODIER tiendront-ils sans être atteint par une nouvelle crise de  « sensinterdite aigüe » ? A peine cinq mois se sont écoulés entre les interdits de l’un et ceux de l’autre.

OÙ EST PASSÉE L’INTELLIGENCE TERRITORIALE DES ÉLUS DE LA CALPE ?

Le moins que l’on puisse dire c’est que ces maires sont étrangers à une intelligence territoriale intercommunale active mais uniquement réactive puisque le président de la CALPE est obligé de convoquer des réunions en urgence pour les faire s’entendre entre eux. Idem pour l’intelligence opérationnelle concertée… Et, aujourd’hui, ils ne sont que 5 au sein de l’intercommunalité. Qu’en sera-t-il lorsqu’ils seront plus nombreux ? Avec le maire de Viry-Châtillon intégré dans le cadre décisionnel calpien par le préfet de région lors de la nouvelle carte intercommunale. Sans le maire de Paray-Vieille-Poste, partant dans les méandres de la Métropole du Grand Paris (MGP). Avec le maire de Draveil, selon une rumeur fort intéressante au demeurant ? Avec les maires du Grand Orly puisque les élus calpiens veulent intégrer ce « mixte de pôle urbain et économique / contrat de développement territorial » qui – chut, il ne faut pas effrayer les Calpiens – sera une composante de la Métropole du Grand Paris ?

QUI DÉCIDERA DEMAIN DE LA SIGNALÉTIQUE ROUTIÈRE SUR LES COMMUNES DE LA CALPE ?

D’un côté , la loi du 3 juin 2010 relative au Grand Paris a créé le contrat de développement territorial (CDT), instrument permettant de mettre en œuvre les objectifs du Grand Paris (transports, développement économique, urbanisme, logement, etc…). Les CDT de la Métropole du Grand Paris sont des outils de planification et de programmation élaborés conjointement par les collectivités territoriales et l’État. L’accord cadre du CDT du Grand Orly a été signé le 6 novembre 2013. (6)

De l’autre côté, le territoire du Grand Orly est formé de communes situées en Essonne et dans le Val-de-Marne, ce département étant absorbé par la Métropole du Grand Paris selon les termes de la loi MAPTAM du 16 décembre 2010. (5) Pourquoi donc ne pas dire directement aux Calpiens que le souhait de leurs élus est d’intégrer le Grand Orly qui doit lui-même intégrer la Métropole du Grand Paris !

CarteMAPAMfev2014

La Métropole du Grand Paris. Carte établie en février 2014 téléchargeable sur le site Internet www..ateliergrandparis.fr. (7)

Détail intéressant. Dans la préfiguration du Grand Paris, bon nombre des compétences des élus municipaux deviendront métropolitaines. Ainsi, la responsabilité de l’aménagement des territoires deviendra une compétence métropolitaine. Sur le périmètre de la MGP, les conseils de territoire prendront la suite des intercommunalités existantes. La loi indique qu’ils exerceront la compétence en matière de politique de la ville qui est attribuée à la métropole.  (8) Bref, le millefeuille administratif n’est qu’un prétexte pour vendre les redécoupages intercommunaux. Il n’est pas prêt de disparaître. Mais, il s’agit d’un autre sujet…

Dans la présente affaire, qui détiendra le pouvoir de police demain ? Qui prendra la décision d’implanter les futurs sens interdits aux usagers et aux riverains locaux si la CALPE intègre la Métropole du Grand Paris ? Le maire ? Le président du conseil de territoire dont dépendra la commune ? L’éventuel préfet de police de la MGP à l’instar de l’actuel préfet de police de Paris ?  Autant de questions auxquelles les citoyens sont en droit d’obtenir des réponses claires et précises de la part des autorités publiques avant les prochaines échéances électorales.

RÉFÉRENCES
1. Voir l’article de Jean-Marie CORBIN, « Paray-Vieille-Poste, ça n’a pas de sens », 15 septembre 2014 : http://portes-essonne-environnement.fr/paray-vieille-poste-ca-na-pas-sens/.
2. Cédric SAINT-DENIS, « Les maires dans l’impasse à cause… des sens interdits », Le Parisien Essonne matin, 25 février 2015, p. I (pdf) : 2015-02-25 LP Sens interdits Athis-Paray.
3. Cédric SAINT-DENIS, « Vers une issue dans la guerre des sens interdits », Le Parisien Essonne matin, 27 février 2015, p. II (pdf) : 2015-02-27 LP Sens Interdits suite.
4. Le Grand Orly. Accord cadre du contrat de développement territorial, 6 novembre 2013, 85 p. (pdf) : 2013-11-06 CDT GRAND ORLY Accord cadre.
4. Voir les articles relatifs au pouvoir de police dans le Code général des collectivités territoriales.
5. Site internet de la CALPE : http://www.portesessonne.fr/.
6. Site Internet de la préfecture de la région Ile-de-France. http://www.ile-de-france.gouv.fr/gdparis/Metropole-du-Grand-Paris.
7. Site Internet de l’Atelier international du Grand Paris. http://www.ateliergrandparis.fr/ressources/cartemetropole/.
8. La Métropole du Grand Paris en préfiguration. Dossier du préfet de la région d’Ile-de-France, préfet de Paris, janvier 2015, 4 p. (pdf) : MGP PREFIG – DOSSIER PRIDF janvier 2015.

© Philippe TRENTY, 27 février 2015.

Paray-Vieille-Poste, la réunion de « concertation » pour la station d’Orly du métro de la ligne 14

Le projet de prolongation de la ligne 14 du métro (actuellement Saint-Lazare – Olympiades) déplace son terminus situé à Olympiades en créant une nouvelle gare « Aéroport d’Orly » à l’horizon 2023-2024. Elle sera située sur le territoire de la commune de Paray-Vieille-Poste. Elle concerne toutes les communes limitrophes, notamment celles de la communauté d’agglomération Les Portes de l’Essonne (CALPE).

Une réunion vient de se tenir. Intitulée « Gare Aéroport d’Orly. Concertation à Paray-Vieille-Poste. Réunion publique le 22 septembre 2014 à 19 H 30, Espace Éric Tabalry », elle était organisée par la Société du Grand Paris – Grand Paris express en présence de la Commission nationale du débat public (CNDP).

Reunion Metro Orly 2014

Annonce de la réunion de concertation sur la gare « Aéroport d’Orly » de la ligne 14 du métro à Paray-Vieille-Poste le 22 septembre 2014. © Société du Grand Paris, septembre 2014.

UNE COMPLEXITÉ VOULUE

A propos du « Grand Paris », il est utile de relever que l’expression désigne un champ rendu complexe par une succession de décisions politiques.

  • Société du Grand Paris est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) créé par la loi n°2010-597 du 3 juin 2010 et régi par la loi du 7 juillet 2010. Elle a été fondée par Christian BLANC. Le président de son conseil de surveillance est André SANTINI. Elle est chargée du réseau de transport dénommé « Grand Paris Express ».
  • Métropole du Grand Paris est un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) qui regroupe Paris et les communes de la petite couronne.
  • Paris Métropole est un syndicat mixte d’études.
  • Grand Paris est un projet qui vise à transformer l’agglomération parisienne en une métropole mondiale.
  • Atelier international du Grand Paris est un groupement d’intérêt public (GIP) chargé de mener une réflexion sur le grand Paris.

La réunion « Gare Aéroport d’Orly Concertation » du 22 septembre 2014 présente un caractère technico-politique manifeste, présentant une tension permanente entre l’appareil administratif et technique qui formule des analyses et des projets, et, l’appareil politique qui décide. On le voit lorsque Pascal NOURY, maire de Morangis, sollicite la prolongation de la ligne au-delà d’Orly. Cette dernière dépend d’une décision politique.

UNE TENSION ENTRE LE FOND ET LA FORME MANIFESTE

Sur le fond, des questions ont été posées. Des éléments de réponse ont été donnés : sur l’interconnection entre trois gares et une station (gare RATP 14 / gare SNCF-TGV / Gare Tramway T7 / Station Orly-Val), sur la prolongation de la ligne au-delà d’Orly, en direction de Morangis, sur le temps de parcours, sur la fréquence des dessertes en heure creuse, sur les parkings, sur les services offerts par les nouvelles gares, etc.

Sur la forme, la pluralité d’institutions intervenantes brouille la lisibilité du programme. Métropole du Grand Paris, la RAPT, le STIF, la SNCF, RFF, Aéroport de Paris… chacun possède des compétences propres et dispose de chefs de projets, d’ingénieurs, de bureaux d’étude, etc.

Ce type de réunion constitue un progrès par rapport à une situation antérieure durant laquelle elles n’existaient pas. Y a-t-il eu des réunions lors de la création du Paris-Orléans au milieu du XIXe siècle, ou lors de celle du métropolitain parisien (le métro) à la fin du XIXe siècle ? En revanche, il est permis d’interroger la correspondance entre la « concertation » annoncée et l’espace public qu’elle construit.

Les personnes présentes l’ont compris dans la non-réponse apportée par Philippe YVAIN, président du Directoire de la société du Grand Paris, sur le financement des investissements et son rapport aux conditions d’exploitation des lignes en service actuellement. La « concertation citoyenne » annoncée n’est pas à ce jour « une concertation d’usagers ».


DOCUMENTS

  1. « Prolongement de le ligne 14 du métro jusqu’à Orly », communiqué de la Société du Grand Paris, organisatrice de la réunion du 22 septembre 2014.
  2. « Salle comble à Paray-Vieille-Poste pour la ligne 14 sud », compte rendu de la réunion, par la Société du Grand Paris, 23 septembre 2014.
  3. « Le métro en Essonne, c’est (presque) pour demain », article du Parisien (24 septembre 2014)

1. PROLONGEMENT DE LA LIGNE 14 DU MÉTRO JUSQU’À ORLY
Le dernier rendez-vous de la concertation sur le prolongement de la ligne 14 au sud se déroulera à Paray-Vieille-Poste, lundi 22 septembre 2014, à 19h30 dans la salle de conférence de l’Espace Éric Tabarly. L’équipe projet de la Société du Grand Paris viendra présenter la gare « Aéroport d’Orly ».
Cette réunion d’échange se déroulera en deux temps. Tout d’abord les équipes de la Société du Grand Paris présenteront le projet en détail : caractéristiques du tronçon Olympiades – Aéroport d’Orly, implantation de la future gare « Aéroport d’Orly », méthodes de construction, enjeux environnementaux, calendrier de réalisation…
Puis un second temps sera consacré aux échanges avec le public. Chacun pourra alors s’exprimer, poser ses questions aux équipes de la Société du Grand Paris qui prendra en considération l’ensemble des observations.
Pierre-Gérard Merlette, garant indépendant de la concertation nommé par la Commission nationale du débat public (CNDP) sera présent. Il veillera à la qualité des échanges et à la bonne participation du public.
Pour participer à la concertation, posez votre question en ligne en complétant le formulaire ici ».
SOCIÉTÉ DU GRAND PARIS, GRAND PARIS EXPRESS
, « Prolongement de le ligne 14 du métro jusqu’à Orly », Communiqué, 22 septembre 2014.

2. SALLE COMBLE À PARAY-VIEILLE-POSTE POUR LA LIGNE 14 SUD
« Hier soir (lundi 22 septembre 2014 à 19 H 30) se tenait à Paray-Vieille-Poste la huitième et dernière réunion publique de concertation renforcée sur le prolongement de la Ligne 14 au sud. Les très nombreux participants se sont notamment penchés sur l’intermodalité de la future gare « Aéroport d’Orly ».
160 personnes étaient présentes hier à l’espace Éric Tabarly à Paray-Vieille-Poste, pour venir s’informer sur  le prolongement de la ligne 14 au sud. Elles ont été accueillies par Franck Degioanni, Premier adjoint au maire de Paray-Vieille-Poste, et par Jérôme Guedj, Président du Conseil général de l’Essonne et membre du Conseil de surveillance de la Société du Grand Paris. Les deux élus ont souligné l’importance de l’arrivée du Grand Paris Express dans le nord de l’Essonne, territoire sur lequel ils ont regretté le sous-investissement en matière d’infrastructures de transport lourd.
En présence de Pierre-Gérard Merlette, garant de la concertation, la future gare Aéroport d’Orly a été au centre des débats de la soirée. Soucieux de la qualité de desserte du futur pôle de transports, les participants ont évoqué les conditions d’intermodalité avec les transports existants et à venir : les bus, le tramway T7, la future gare TGV d’Orly et la ligne 18 du Grand Paris Express. La possibilité d’implanter des parkings a été évoquée. Le site de maintenance et de remisage, dont l’implantation est prévue à Morangis, a également fait l’objet de questions. La future offre de transports a été abordée, à travers des demandes de précision sur les temps de parcours.
La SGP et ses partenaires – Frank Mereyde, directeur de l’aéroport d’Orly, Michèle Chevrant-Breton, du STIF, Lise Nedelec, chef de projet Interconnexion Sud chez RFF – ont répondu aux questions posées par le public. Philippe Yvin, président du Directoire de la SGP, a notamment tenu à rappeler que le Grand Paris Express est un projet qui avance grâce au travail mené avec les élus locaux et partenaires, et qu’il bénéficie de ressources propres qui en garantissent la faisabilité dans le respect du calendrier gouvernemental. »

SOCIÉTÉ DU GRAND PARIS, GRAND PARIS EXPRESS, « Salle comble à Paray-Vieille-Poste pour la ligne 14 Sud », 23 septembre 2014, http://www.societedugrandparis.fr/actualite/salle-comble-paray-vieille-poste-ligne-14-sud.

3. LE MÉTRO EN ESSONNE, C’EST (PRESQUE) POUR DEMAIN

« Paray-Vieille-Poste – Plateau de Saclay. Le métro en Essonne, c’est (presque) pour demain », Le Parisien, 24 septembre 2014.

Document : MÉRÉO Florence, « Paray-Vieille-Poste – Plateau de Saclay. Le métro en Essonne, c’est (presque) pour demain ». © Le Parisien, LP/Infographie, 24 septembre 2014.

Le train sera à l’heure. Voire même en avance ! Initialement prévu en 2027, le prolongement de la ligne 14 du métro parisien d’Olympiade (XIII e) à la future gare Aéroport-d’Orly, située à Paray-Vieille-Poste, devrait être effectif à l’horizon 2023-2024. C’est du moins ce que vient d’annoncer le Premier ministre Manuel Valls. Avec cette gare, les Essonniens pourront, pour la première fois, rejoindre directement la capitale en métro. « C’est une desserte essentielle pour le département, qui, ces trente dernières années, n’a inauguré qu’une seule infrastructure ferrée, le récent tramway T7 à Athis-Mons », a noté le président PS du conseil général Jérôme Guedj, lundi soir, lors de la réunion publique de concertation organisée à Paray par la Société du Grand Paris (SGP).
L’aéroport au croisement des lignes 14 et 18
La gare – accompagnée d’un grand site de maintenance et de remisage qui sera, lui, situé à Morangis – sera aussi le point de départ d’une autre ligne de métro en Essonne. La 18, également en avance, reliera l’aéroport au plateau de Saclay d’ici 2023-2024. Elle terminera sa course à Versailles-Chantiers vers 2030. Ce métro nommé désir dans ce secteur en plein boum est un vrai « atout » pour le territoire, a renchéri lundi soir le président de la chambre de commerce et d’industrie. Avec des commerces et des services à proximité, l’infrastructure devrait « dynamiser et soutenir le développement économique et l’emploi », a assuré Philippe Yvin, président du directoire de la SGP. En plus de rejoindre Paris en quelques minutes, elle permettra d’alléger les RER bondés.
En souterrain, les métros longs de 120 m arriveront dans les tunnels d’Orly, à Paray-Vieille-Poste. Demain, pour aller de la ligne 14 à la ligne 18, depuis Paris jusqu’au Plateau de Saclay et son pôle universitaire où se concentre 10 % de la recherche en France, la correspondance quai à quai se fera en quelques secondes, un peu plus dans l’autre sens. « Ce métro nie l’utilité du T7 (avec lequel on mettra 20 minutes de plus qu’avec la ligne 14 pour rejoindre Paris, NDLR), pourquoi ne pas avoir pensé à une meilleure liaison avant ? », a réagi lundi soir un commerçant d’Athis, inquiet aussi pour le commerce au centre-ville qui pourrait pâtir du pôle gare. »

MÉRÉO Florence, « Paray-Vieille-Poste – Plateau de Saclay. Le métro en Essonne, c’est (presque) pour demain », Le Parisien, 24 septembre 2014.


RÉFÉRENCES
SOCIÉTÉ DU GRAND PARIS, GRAND PARIS EXPRESS
, « Concertation à Paray-Vieille-Poste, réunion publique le 22 septembre 2014, 19 H 30 ». Tract 14,8 x 21 cm.
SOCIÉTÉ DU GRAND PARIS, GRAND PARIS EXPRESS, « Prolongement de le ligne 14 du métro jusqu’à Orly », Communiqué, 22 septembre 2014.
SOCIÉTÉ DU GRAND PARIS, GRAND PARIS EXPRESS, « Salle comble à Paray-Vieille-Poste pour la ligne 14 Sud », 23 septembre 2014, http://www.societedugrandparis.fr/actualite/salle-comble-paray-vieille-poste-ligne-14-sud.
MÉRÉO Florence, « Paray-Vieille-Poste – Plateau de Saclay. Le métro en Essonne, c’est (presque) pour demain », Le Parisien, 24 septembre 2014.

© Bernard MÉRIGOT, 25 septembre 2014.