Archives de catégorie : Biodiversité

Métropole du Grand Paris (MGP). Quelle politique pour la biodiversité ?

Comment les élus de la Métropole du Grand Paris pensent-ils la place de la biodiversité dans leur territoire ?

Depuis la fin des années 1990 les pouvoirs publics des grandes agglomérations affichent l’ambition de développer une gestion écologique du patrimoine naturel de leur territoire (espaces verts, parcs urbains, plantations, arbres, etc.)

  • en promouvant la biodiversité,
  • en renaturant le tissu urbain,
  • en libérant des espaces artificiels (friches urbaines entre autres hospitalières, ferroviaires ou industrielles, etc.) au profit de l’établissement de milieux de nature.

Une étude intitulée « Politiques urbaines et biodiversité en ville : un front écologique ? » a été menée en 2018 par une équipe de six universitaires (géographes, architectes, écologues). Conduite dans le cadre des appels à projets de l’Agence nationale française de la recherche (ANFR), elle s’est appuyée sur des entretiens avec 21 élus de la Métropole du Grand Paris (MGP). (1)

Le monde de la biodiversité. Un tronc ne concerne pas seulement l’arbre dont il porte les branches. Il est un monde pour d’autres végétaux (mousses, lichens…) et pour différents animaux (insectes…). Son écorce remplit de multiples fonctions à l’égard de son environnement et des utilisations qu’en font les hommes. © Photographie CAD/BM pour PEE, 2018.


Le mot « biodiversité » (en anglais « biological diversity ») a été introduit la première fois en 1980 par Thomas LOVEJOY, biologiste américain, puis repris en 1985 par Walter G. ROSEN qui préparait le Forum Biology diversity pour le National Research Council en 1986. Edward O. WILSON, biologiste et entomologiste américain, a consacré le terme de biodiversité.

La biodiversité désigne l’ensemble des êtres vivants, des micro-organismes, des plantes, des champignons, des animaux… C’est un concept plus vaste que la simple collection d’espèces animales et végétales à laquelle on la réduit souvent.

Elle désigne aussi les interactions qui relient chaque être vivant à tous les autres et au milieu dans lequel ils vivent. (2)

  • Diversité génétique. Chaque être vivant possède des caractéristiques génétiques uniques. La diversité génétique recouvre la diversité des gènes de tous les organismes vivants. Les gènes sont supportés par l’ADN. Ils sont transmis lors de la reproduction. La diversité des gènes influence la diversité des caractères d’une individu, d’une population ou d’une espèce (par exemple la couleur des yeux ou la résistance à une maladie).
  • Diversité spécifique. La classification des êtres vivants s’appuie sur le concept d’espèce. Il existe plusieurs définitions de ce concept, mais la plus classique rassemble des individus potentiellement capables de se reproduire entre eux et de donner une descendance viable et elle-même féconde.
    – On a identifié actuellement un peu moins de 2 millions d’espèces.
    On estime que le nombre total d’espèces restant à identifier serait de 10 millions à 100 millions d’espèces. (3)
  • Diversité écosystémique. Les ensembles de populations d’espèces différentes, formant des communautés, interagissent entre elles et avec leur milieu ambiant (air, terre, eau). Elles constituent ainsi des écosystèmes. Une forêt, une mare, la flore intestinale de l’homme sont ainsi des écosystèmes.
    Cette diversité comprend la richesse des relations et des flux de matière et d’énergie entre les populations des différentes espèces, entre elles et avec leur environnement physico-chimique. Les relations entre espèces recouvrent toutes sortes de fonctions et d’adaptations : chaîne alimentaire, parasitisme, symbiose, prédation, compétition, coopération….
    Les paysages qui nous entourent expriment la diversité des écosystèmes. Ils sont le fruit de l’histoire de l’évolution et des influences humaines.

Les politiques territoriales publiques en faveur de la biodiversité poursuivent plusieurs objectifs :

  • porter une attention renouvelée en faveur de la place de la nature en ville,
  • contribuer à l’atténuation du réchauffement climatique et à la diminution des canicules, des ruissellements urbains par temps d’orage à la pollution atmosphérique urbaine
  • s’interroger sur les continuités écologiques et leur fragmentations, sur les impacts réciproques entre le tissu urbain dense et les espaces de nature environnants,
  • assurer les fonctions du métabolisme des villes : évacuation des eaux usagées, évacuation des déchets, fonctions de loisir qui sont représentées par les espaces de nature pour la population urbaine.

 

Figure 2. Schéma représentant les rôles décisionnels des différents acteurs identifiés par les élus de la MGP à propos de la renaturation.

Les acteurs de la biodiversité et de la renaturation en ville. Rôles décisionnels des différents acteurs identifiés par les élus de la Métropole du Grand Paris. Schéma extrait de « Les politiques urbaines et biodiversité en ville : un front écologique ? », VertigO, Revue électronique en sciences de l’environnement, Volume 18, 2018.


Quelles conclusions ?

  • La configuration du système intercommunal des territoires du Grand Paris est complexe. Le système de gouvernance actuel est un compromis entre diverses rivalités territoriales (l’État, la ville de Paris, les départements, le Conseil régional, les intercommunalités, les communes…) et économiques. Certains établissements publics territoriaux (EPT) sont des territoires hybrides où « la mise en place d’une intercommunalité de gestion administrative prend le pas sur la fondation d’un projet territorial ».
  • Le volontarisme politique s’implante au-delà des compétences initiales de la Métropole et entre en conflits d’intérêts et des composantes économiques.
  • Une majorité d’élus interrogés, aux orientations politiques diverses, semblent connaître les principaux enjeux de la préservation de la biodiversité en ville, notamment en l’exprimant sous les termes de services écosystémiques. « On retrouve ici la double logique du front écologique fondée sur le développement de la biodiversité au sein du tissu urbain et sur le verdissement de la politique ».
  • Ces élus s’accordent pour préserver ce qu’ils perçoivent comme une « richesse naturelle ». Seront-ils majoritaires au sein du collectif d’acteurs politiques pour imposer un respect des zones à protéger.
  • Aucune stratégie de valorisation de la biodiversité n’existe en dehors d’opérations de communication.
  • Il n’existe pas de schéma propre à la MGP concernant la biodiversité, le travail effectué à l’échelle régionale servant de référence.
  • Les élus demeurent ancrés géographiquement au territoire d’action qui leur confié par leur mandat. Peu nombreux sont ceux qui parviennent à penser une action politique qui s’appliquerait à l’ensemble des territoires du Grand Paris.
  • La conception d’une nouvelle entité territoriale peut-elle émerger au sein de la question environnementale à partir de la biodiversité ?

RÉFÉRENCES

1. ROCHARD Hugo, ABOUT Cédissia, FRASCARIA-LACOSTE Nathalie, JACOB Philippe, SIMON Laurent et PECH Pierre, « Politiques urbaines et biodiversité en ville : un front écologique? Le cas de la MGP, Métropole du Grand Paris », VertigO. Revue électronique en sciences de l’environnement, Volume 18, numéro 1, mai 2018. http://journals.openedition.org/vertigo/19753 ; DOI : 10.4000/vertigo.19753.

2. http://www.fondationbiodiversite.fr/fr/societe/avec-la-societe/diffusion-de-connaissances/en-savoir-plus/qu-est-ce-que-la-biodiversite.html

3. « Les zoologistes et les botanistes ont décrit 1,9 million d’espèces, mais le nombre réel d’espèces de la biosphère pourrait se situer entre 10 millions et 100 millions ». BOUCHET Philippe, « L’inventaire des espèces, une quête inachevée », Muséum Moodle, 12 février 2018. http://edu.mnhn.fr/mod/page/view.php?id=1630


LÉGENDES DES ILLUSTRATIONS

  • Le monde de la biodiversité. Un tronc ne concerne pas seulement l’arbre dont il porte les branches. Il est un monde pour d’autres végétaux (mousses, lichens…) et pour différents animaux (insectes…). Son écorce remplit de multiples fonctions à l’égard de son environnement et des utilisations qu’en font les hommes. © Photographie CAD/BM pour PEE, 2018.
  • Les acteurs de la biodiversité et de la renaturation en ville. Rôles décisionnels des différents acteurs identifiés par les élus de la Métropole du Grand Paris. Schéma extrait de « Les politiques urbaines et biodiversité en ville : un front écologique ? »,  VertigO, Revue électronique en sciences de l’environnement, Volume 18, 2018.

PUBLICATIONS SUR LA BIODIVERSITÉ EN ESSONNE

ÉCOLE DU JARDIN PLANETAIRE/UNIVERSITE POPULAIRE DES LACS DE L’ESSONNE, Abécédaire de la Biodiversité des lacs de l’Essonne, Tome 1, Bruno Leprince éditions, 2013, 64 p, Préface de Gabriel AMARD « Sauver la Terre pour sauver l’humanité », p. 5. ISBN 978-2-36488-020-7 Premier tome abécédaire de la biodiversité des Lacs de l’Essonne, l’ouvrage propose 24 fiches explicatives. Loin d’être complète, la collection de l’Abécédaire s’enrichira au cours du temps avec de nouvelles thématiques visant à sensibiliser le citoyen et à consolider ses connaissances sur la biodiversité qui l’entoure, lui permettant de la reconnaître et de l’identifier afin de mieux la protéger.

  • Asteraceae
  • Biodiversité
  • Clé de détermination
  • Dactyle aggloméré
  • Échassier
  • Feuille
  • Gestion différenciée
  • Hérisson
  • Iris
  • Jardin de la biodiversité
  • Knautie des champs
  • Lichen
  • Mammifère
  • Nomenclature binominale
  • Oiseau
  • Phylogénie
  • Quercus (Chêne)
  • Rosaceae
  • Sélection naturelle
  • Tortue de Floride
  • Ulmus (Orme)
  • Virus
  • Xénophyte
  • ZNIEFF

RÉSEAU BIODIVERSITÉ ESSONNIEN, Vademecum de la Biodiversité, 40 questions, 40 réponses, s.d. (2013), Impression Grenier,100 p. Editorial de Gabriel AMARD.

http://www.savigny-avenir.fr/wp-content/uploads/2013/01/IMG2.jpg

La Biodiversité en milieu urbain, Abécédaire des Lacs de l’Essonne, 2013. Fonds CAD.


ARTICLES EN LIGNE SUR LA BIODIVERSITÉ EN ESSONNE


DOCUMENT

QUESTIONS POSÉES
Grille d’entretien auprès des élus de la Métropole du Grand Paris

Introduction, présentation de l’acteur

1. Pouvez-vous brièvement expliquer ce qui vous a conduit à vous engager sur les questions d’environnement dans votre circonscription? (Présentation de la carte du découpage territorial de la Métropole du Grand Paris, support conducteur de l’entretien)


Identification de la situation ou du problème : le territoire du Grand Paris, ses acteurs et l’état de la nature en ville

2. Comment définiriez-vous le projet de la métropole du Grand Paris? Quelles sont ses grandes qualités et qu’attendez-vous de cette nouvelle institution?
– en tant que territoire?
– en tant qu’EPCI?
3. Quels sont les éléments du patrimoine naturel (bois, parcs…) dans ce tissu urbain? Existe-t-il aussi une homogénéité qui structure les espaces naturels de ce territoire ou une fragmentation de ces espaces?
4. Quelle est la fonction des espaces verts pour l’espace urbain parisien et ses usagers? Peuvent-ils abriter une importante biodiversité d’après vous? Quels services écosystémiques peut-on imaginer?
5. Qu’évoque pour vous les termes de « biodiversité ordinaire » en ville?
Quels sont les espaces les plus propices à accueillir des formes de nature en ville selon vous?
6. Percevez-vous une demande d’accès à la nature à l’échelle des territoires de la métropole? Quels acteurs expriment cette demande? Par quels moyens en avez-vous eu connaissance?
7. Aujourd’hui, la biodiversité vous paraît-elle menacée à l’échelle du Grand Paris?


Diagnostic des actions engagées : les formes de nature à l’échelle du Grand Paris dans les plans d’aménagement 

8. Quels seraient les compétences environnementales de la MGP?
Dans le but de gérer ou de développer la biodiversité, la structure même du Grand Paris ne permettrait-elle pas de dépasser les limites administratives et les stratégies de chaque groupe d’acteurs (municipalités, intercommunalités, Mairie de Paris, Région Ile-de-France)?
9. À votre avis, quels peuvent être les outils institutionnels permettant des opérations de renaturation des territoires du Grand Paris?
10. En milieu métropolitain, la conservation de la biodiversité s’apparente-t-elle, selon vous, à un laissez-faire ou à un interventionnisme plus important ou plus efficace?
11. À votre avis les infrastructures de transport jouent-elles un rôle positif ou négatif sur la biodiversité?
12. La métropole sera-t-elle dotée de compétences qui permettraient de concilier les différents plans en faveur des continuités écologiques comme celles inscrites dans le Schéma Régional de Cohérence Ecologique de l’Île-de-France?
13. La structure institutionnelle du Grand Paris pourrait-elle uniformiser des règles d’urbanisme déjà existantes qui intègrent des normes en termes de biodiversité (ex : coefficient de biotope)?
14. Concernant les plans de protection de la biodiversité comme le Plan Biodiversité de Paris : les moyens institutionnels sont-ils en adéquation avec leurs objectifs?
15. Pour vous, quel(s) interlocuteur(s) représente(nt) un élément de blocage :
Au sein de votre institution ? A l’extérieur ?
À l’inverse, quels sont, à votre avis les interlocuteurs partenaires de votre démarche : Au sein de votre institution ? A l’extérieur ?


Prospectives d’action et propositions stratégiques

16. À quelles échelles spatiales et temporelles prévoir la renaturation des territoires du Grand Paris? Peut-on imaginer un plan Biodiversité à l’échelle de la métropole?
Et un observatoire de la biodiversité?
17. Les acteurs privés sont cités dans le SRCE ou dans le plan biodiversité de Paris? Comment coordonner leurs actions avec celles des acteurs publics?
18. D’après la mission de Préfiguration, l’EPCI doit établir un plan métropolitain de l’environnement, de l’énergie, du climat (ou plan climat-énergie territorial (PCET) à compter de janvier 2016), quelle place pourrait y occuper la biodiversité? La renaturation du tissu urbain parisien peut-elle être valorisée seulement par le truchement d’une politique de lutte contre le réchauffement climatique?
19. Quelles actions favorables à la biodiversité pourrait-on envisager autour des infrastructures du Grand Paris Express et du prolongement des lignes de métro/RER?
20. À votre niveau, pensez-vous pouvoir influencer des orientations stratégiques sur cette question?
21. Avez-vous connaissance de ce qui est fait ailleurs en France et à l’étranger en matière de renaturation en milieu urbain?
22. Pouvez-vous donner des « futurs plausibles » contrastés pour l’avenir de la biodiversité du Grand Paris? Un futur tendanciel, réalisable et un futur qui vous semble idéal.

Source : ROCHARD Hugo, ABOUT Cédissia, FRASCARIA-LACOSTE Nathalie, JACOB Philippe, SIMON Laurent et PECH Pierre, « Politiques urbaines et biodiversité en ville : un front écologique? Le cas de la MGP, Métropole du Grand Paris », VertigO. Revue électronique en sciences de l’environnement, Volume 18, numéro 1, mai 2018. http://journals.openedition.org/vertigo/19753 ; DOI : 10.4000/vertigo.19753

COMMENTAIRE du 2 octobre 2018

DOCUMENT

Athis-Mons. Libellules, papillons et crapauds de retour au Coteau des Vignes. Après ses travaux de renaturation du site, le Syndicat de l’Orge a révélé un enrichissement et un renouvellement de la biodiversité », Le Parisien Essonne, 2 octobre 2018.

L’ENRICHISSEMENT ET RENOUVELLEMENT DE LA BIODIVERSITÉ
ET LA
RENATURATION DES SITES A ATHIS-MONS (Essonne)

Après des travaux de renaturation sur la rivière au Coteau des vignes, le syndicat de l’Orge a mené des suivis qui ont révélé un enrichissement et un renouvellement de la biodiversité.

La vie reprend et s’enrichit même sur le Coteau des Vignes. C’est le constat qu’ont pu établir les agents du syndicat de l’Orge ces dernières semaines. Après les travaux de renaturation menés sur cette portion de la rivière à hauteur d’Athis-Mons, les suivis de la faune et de la flore ont débouché sur des résultats très positifs.

Les chantiers menés jusqu’à l’an dernier ont entraîné une diversification des espèces d’insectes et de plantes notamment, mais aussi l’arrivée inattendue de nouveaux pensionnaires.

Le Gomphe à pinces a ainsi pris ses aises depuis quelques mois en bord de rivière. Cette espèce de la famille des libellules est répertoriée comme menacée et son retour fait partie des bonnes surprises. Deux autres invertébrés rares en Ile-de-France y ont aussi été observés. Il s’agit du l’Oedipode émeraudine, un criquet; et de la Mélitée du Plantain, un papillon protégé dans la région. L’Alyte accoucheur, un crapaud rare et protégé, est venu repeupler lui aussi cette zone humide. Enfin, de nouvelles espèces végétales sont apparues comme le Faux-riz, très rare dans le département.

« Nous nous attendions à y découvrir une flore et une faune plus banales »

« L’action principale conduite lors de ces chantiers de renaturation a été d’éloigner la promenade piétonne de la rivière, précise Sébastien Nys, chef du service Prospective et études des milieux naturels au syndicat de l’Orge. Cela donne davantage de mobilité au cours d’eau. Les sédiments circulent plus librement. Les poissons aussi. Du coup, l’écosystème s’en trouve modifié. Jusqu’à présent, on trouvait dans l’Orge à cet endroit des espèces d’eau stagnante comme la tanche ou la brême. Là aussi, les résultats évoluent de façon assez rapide et d’autres espèces reviennent. Les résultats de ces suivis nous ont agréablement surpris. Le coteau des vignes se situe en territoire plutôt urbanisé et nous nous attendions à y découvrir une flore et une faune plus banales. »

Cette démarche de suivi est assez récente puisque les relevés concernant la faune date depuis 2016, il y a deux ans à peine. Pour la mener à bien, le syndicat de l’Orge a développé des compétences en interne. Deux chargés d’étude pour la flore et la faune ont ainsi été engagés pour mener ces études d’impact des différents chantiers menés le long de la rivière.

DEGRADI Laurent, « Athis-Mons. Libellules, papillons et crapauds de retour au Coteau des Vignes. Après ses travaux de renaturation du site, le Syndicat de l’Orge a révélé un enrichissement et un renouvellement de la biodiversité », Le Parisien Essonne, 2 octobre 2018.


© Sylvie MÉRIGOT-MONNIOTTE, Bernard MÉRIGOT, Marie LAPEIGNE, article mis en ligne le 28 septembre 2018, 18 heures

ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2018
http://portes-essonne-environnement.fr

 

Syndicat de l’Orge. Principaux travaux envisagés pour 2016

Le 24 mars dernier, le Syndicat de l’Orge (ex-SIVOA) a présenté aux membres de la commission consultative des services publics (CCSP) Écologie et Paysage son bilan annuel 2015 et ses projets pour l’année 2016. (1)(2) Quels sont-ils ?

Bilan 2015 (3)

  • Les actions afin d’atteindre un meilleur état écologique de la vallée de l’Orge tout en respectant les usages et les paysages ont été poursuivis avec succès en 2015, comme pour le parc Duparchy à la frontière entre Viry-Châtillon et Savigny-sur-Orge. (4)
Duparchy 2015

Document : Syndicat de l’Orge, « Plan de gestion de la vallée de l’Orge aval, bilan 2015 et planification 2016 », 1ère partie « bilan 2015 », p. 11/76.

  • Un suivi floristique des prairies pâturées a été réalisé sur cinq sites, à Marcoussis, Longpont-sur-Orge et Sainte-Geneviève-des-Bois.
  • Un suivi floristique des prairies de fauche a été réalisé sur onze sites, à Athis-Mons, à Linas, à Villemoisson-sur-Orge… Il s’agit d’une fauche extensive (deux fois par an) avec une valorisation des produits de fauche ensuite.
  • Un suivi de onze mares a été effectué.
  • Une attention particulière est portée depuis plusieurs années sur les espèces invasives tels que les érables negundo, notamment dans l’espace naturel du Perray en 2015.
  • Un inventaire faunistique a été entrepris au moyen de piège-photo.

Planification 2016 (5)

    • Les chantiers entrepris en 2015 seront poursuivis comme celui de la promenade de l’Orge, impasse de la Prairie / Square Jean-Morlet à Morsang-sur-Orge. (6)
Jean Morlet

Document : Syndicat de l’Orge, « Plan de gestion de la vallée de l’Orge aval, bilan 2015 et planification 2016 », 1ère partie « bilan 2015 », p. 16/76.

    • Suite à l’enquête publique, le réaménagement du Coteau des Vignes à Athis-Mons débutera. (7)
    • Des travaux de démantèlement de clapets sur l’Orge sont envisagés sur 2 années.
    • Un suivi des papillons sera entrepris.
    • Une étude sur le bassin du Carouge à Brétigny-sur-Orge sera réalisée…
Bassin du Carouge en 2006 2

Le bassin du Carouge à Brétigny-sur-Orge, il y a dix ans. © Photographie SMM/CAD, 8 juin 2006.

Bassin du Carouge en 2006

Le bassin du Carouge à Brétigny-sur-Orge, il y a dix ans. © Photographie SMM/CAD, 8 juin 2006.

Bassin du Carouge en 2006 T

Bronzette sur le bassin du Carouge à Brétigny-sur-Orge, il y a dix ans. © Photographie SMM/CAD, 8 juin 2006.

RÉFÉRENCES
1. L’association Portes de l’Essonne Environnement est membre de cette commission depuis 2014. En raison d’un empêchement familial, la personne qui devait représenter PEE n’a pas pu participer à la dernière réunion.
2. Syndicat de l’Orge, « Compte rendu de la commission CSP, Écologie et Paysage, du 24 mars 2016, 2 p. (pdf) : SO CCSP EP 24-03-2016.
3. Document : Syndicat de l’Orge, « Plan de gestion de la vallée de l’Orge aval, bilan 2015 et planification 2016 », 1ère partie « bilan 2015 », 76 p. (pdf) : SO CCSP EP PG Bilan 2015.
4. Articles récents sur le parc Duparchy publiés sur www.portes-essonne-environnement.fr : Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, « Parc Duparchy, les travaux en cours du syndicat de l’Orge », 25 mars 2015 (http://portes-essonne-environnement.fr/parc-duparchy-les-travaux-en-cours-du-syndicat-de-lorge/) ; Marie LAPEIGNE, « Syndicat de l’Orge. Entre Viry-Châtillon et Savigny-sur-Orge, le parc Duparchy à redécouvrir », 20 mars 2016 (http://portes-essonne-environnement.fr/syndicat-de-lorge-entre-viry-chatillon-et-savigny-sur-orge-le-parc-duparchy-a-redecouvrir/).
5. Syndicat de l’Orge, « Plan de gestion de la vallée de l’Orge aval, bilan 2015 et planification 2016 », 2e partie « planification 2016 », 3 p. (pdf) : SO CCSP EP PLAN 2016 .
6. Bernard MÉRIGOT, « Syndicat de l’Orge. Continuité de la promenade, les travaux impasse de la Prairie à Morsang-sur-Orge », www.portes-essonne-environnement.fr, 7 avril 2016 : http://portes-essonne-environnement.fr/syndicat-de-lorge-continuite-de-la-promenade-les-travaux-impasse-de-la-prairie-a-morsang-sur-orge/.
7. Articles récents sur le Coteau des Vignes publiés sur www.portes-essonne-environnement.fr : Bernard MÉRIGOT, « Renaturation du lit et des berges de la rivière Orge sur le Coteau des Vignes à Athis-Mons », 16 mars 2015, (http://portes-essonne-environnement.fr/renaturation-du-lit-et-des-berges-de-la-riviere-orge-sur-le-coteau-des-vignes-a-athis-mons/) ; Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, Coteau de l’orge, Athis-Mons : avis favorable pour les travaux de renaturation des berges de l’Orge », 23 avril 2015 (http://portes-essonne-environnement.fr/coteau-de-lorge-athis-mons-avis-favorable-pour-les-travaux-de-renaturation-des-berges-de-lorge/).

© Bernard MÉRIGOT, membre de PEE, ancien vice-président du SIVOA, 19 avril 2016, 23 h 30.

Syndicat de l’Orge. Continuité de la promenade, les travaux impasse de la Prairie à Morsang-sur-Orge

Il existe des discontinuités écologiques qui, pour des raisons complexes, échappent à toute résolution rapide et simple. Depuis plusieurs décennies, la promenade de l’Orge possède des zones d’interruption palliées par des contournements plus ou moins aménagés, des déviations plus ou moins sécurisées. L’un de ces points noirs était celui situé entre la rue de Morsang à Savigny-sur-Orge et le parc du Séminaire sis sur les territoires de Morsang-sur-Orge et de Savigny.

SO P2015 4

Planification 2015 des travaux à réaliser par le Syndicat de l’Orge : le rectangle sur fond violet « Projet continuité. Promenade Jean Morlet. Achat du pavillon et démolition » concerne l’impasse de la Prairie à Morsang-sur-Orge (cerclé de rouge) afin de poursuivre la promenade entre le parc Duparchy, à Viry-Châtillon, et le parc du Séminaire. Syndicat de l’Orge, février 2015. (1)

La solution a été longuement négociée avec les Morsaintois par le Syndicat de l’Orge. Depuis l’hiver 2015-2016, les travaux d’aménagement ont enfin démarré, impasse de la Prairie, par la démolition d’un hangar et de deux maisons dont une contenait de l’amiante. Le Syndicat a acquis la parcelle classée en zone inondable afin de mener une renaturation des berges et ouvrir à la promenade.

Promenade Orge Panneau

Panneau signalétique du Syndicat de l’Orge à l’entrée de l’impasse de la Prairie, à Morsang-sur-Orge. © Photographie BM/PEE, 4 avril 2016.

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Travaux de démolition et de désamiantage en cours. © Photographies BM/PEE, décembre 2015.

 

 

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Travaux de démolition et de désamiantage terminés. © Photographies BM/PEE, février 2016.

 

 

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Après la déconstruction, en attente de l’aménagement de la promenade et des jeux pour enfants… © Photographies BM/PEE, avril 2016.

 

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Les photos les plus récentes figurant ci-dessus ont été prises le 4 avril 2016. Elles montrent, après la démolition des constructions situées en zone inondable, un vaste terrain nivelé. Il fera l’objet d’une renaturation afin de réaliser la continuité du cheminement piétonnier le long de la rive droite de l’Orge.

Nous avons été saisis dans cette même semaine du 4 avril d’une surprenante rumeur urbaine. Le récit est toujours structuré de la même façon : X a entendu d’Y qui le tenait de Z… Cette chaîne est étayée par la mention d’une personne connue. Cette rumeur annonçait la construction sur ce terrain d’un immeuble destiné à accueillir des logements sociaux, voire des logements destinés à des migrants…

Nous avons interrogé, ce jeudi 7 avril 2016, le directeur général des services adjoint du Syndicat de l’Orge chargé de ce chantier. Il nous a confirmé qu’aucune construction ne serait réalisée sur cette parcelle de l’impasse des Prairies à Morsang-sur-Orge. La politique du Syndicat est de poursuivre l’acquisition de toute parcelle en zone inondable afin de procéder à sa renaturation.


DOCUMENT RÉALISÉ PAR LE SYNDICAT DE L’ORGE (2)


RÉFÉRENCES
1. Bernard MÉRIGOT, « Orge. Les travaux prévus par le Syndicat de l’Orge en 2015 », www.portes-essonne-environnement.fr, 13 février 2015 : http://portes-essonne-environnement.fr/orge-les-travaux-prevus-par-le-syndicat-de-lorge-en-2015/.
2. Document vidéo public selon la CADA, extrait du site Internet du Syndicat de l’Orge (établissement public de coopération intercommunale composé de 37 communes), publié sur les travaux de déconstruction impasse de la Prairie à Morsang-sur-Orge : http://syndicatdelorge.fr/toute-l-actualite/470-une-deconstruction-constructive.html ; « Une déconstruction constructive », vidéo publiée par le Syndicat de l’Orge sur Youtube.com le 5 février 2016.

© Bernard MÉRIGOT, membre de la commission consultative des services publics Écologie et Paysage au titre de PEE, ancien vice-président du Syndicat de l’Orge (ex-SIVOA), 7 avril 2016, 18 h 30.

Syndicat de l’Orge. Entre Viry-Châtillon et Savigny-sur-Orge, le parc Duparchy à redécouvrir

L’hiver laisse la place au printemps. Les beaux jours arrivent. Ils incitent les promeneurs à de grandes balades le long de l’Orge. Il existe un secteur à redécouvrir : celui du parc Duparchy, le long des berges de Viry-Châtillon et de Savigny-sur-Orge, en arrière des lycées Monge et Corot.

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Vue panoramique de la promenade Duparchy aménagée par le Syndicat de l’Orge. © Photographie SMM/PEE, 7 avril 2016.


Il y a quelques mois encore, le Syndicat de l’Orge procédait à de vastes travaux de réaménagement afin d’améliorer la qualité écologique de la rivière et de valoriser cet espace naturel. Ainsi, les techniciens ont procédé à une renaturation du lit mineur de la rivière sur 920 mètres, entre l’avenue du Bellay (Viry-Châtillon) et la rue de Morsang (Savigny-sur-Orge). Des berges en pentes douces et des méandres ont été créés afin de diversifier la vitesse des courants. Trois vannes ont été détruites, ce qui, associé à l’implantation des banquettes de terre et de pierres végétalisés dans le lit de l’Orge, doit favoriser la présence de poissons et la circulation des espèces aquatiques. L’allongement du bras de la boëlle Duparchy a été réalisé en parallèle de la création d’un espace à l’abri des courants qui doit encourager le développement de la biodiversité animale et végétale. Ces aménagements permettront à l’Orge de retrouver son fonctionnement naturel. (1)

Lors de l’enquête publique, au titre de la loi sur l’eau, relative à l’aménagement du parc, PEE avait attiré l’attention sur le vieux pont en pierre à double arches, un patrimoine vernaculaire de la fin du XVIIe – début XVIIIe siècles. Hélas, il n’en subsiste plus rien. Aucune conservation n’a été faite de ce patrimoine lié à l’histoire du château Davout par la ville de Savigny-sur-Orge qui aurait pu ainsi créer un musée lapidaire. (2)(3) Afin de limiter les risques d’inondation par les crues, ce pont permettant l’accès à l’arrière du lycée Corot aux heures de cours a été remplacé par une structure plus légère, une passerelle en bois/métal. Enfin, en parallèle, dans l’enceinte du parc du lycée Jean-Baptiste Corot, d’importantes canalisations ont été enterrées.

La promenade de l’Orge a été restaurée avec l’abattage de peupliers dangereux, la réfection des revêtements, la rénovation du mobilier et de l’éclairage, la création d’une rampe pour personnes à mobilité réduite, le déplacement de la piste cyclable vers le coteau. (1)

Le Syndicat de l’Orge prévoit l’inauguration de la promenade et des aménagements du parc Duparchy courant mai 2016.

Orge Brasserie Viry

L’Orge vue depuis le pont de la rue de Morsang à Savigny-sur-Orge, en direction du parc Duparchy, à Viry-Châtillon. © Photographie BM/PEE, 4 avril 2016.

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Boëlle Duparchy aménagée par le Syndicat de l’Orge en direction du parc. © Photographie SMM/PEE, 7 avril 2016.

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Boëlle Duparchy aménagée par le Syndicat de l’Orge en direction du pont Corot. © Photographie SMM/PEE, 7 avril 2016.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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En arrière plan, la nouvelle passerelle Corot sur l’Orge. © Photographie SMM/PEE, 7 avril 2016.

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La nouvelle passerelle Corot sur l’Orge. © Photographie SMM/PEE, 7 avril 2016.

Pont Corot sur l'Orge.

Ancien pont Corot à deux arches sur l’Orge. © Photographie BM/CAD, mars 2014.

 

 

 

 

 

 

 

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La promenade Duparchy aménagée par le Syndicat de l’Orge. © Photographie SMM/PEE, 7 avril 2016.

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Aménagement sécurisé près du square de la Brasserie, à Viry-Châtillon. © Photographie SMM/PEE, 7 avril 2016.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


DOCUMENT RÉALISÉ PAR LE SYNDICAT DE L’ORGE (4)


RÉFÉRENCES
1. Syndicat de l’Orge, « Viry-Châtillon / Savigny. Espace Duparchy, retour à un visage naturel », Au fil de l’Orge, n° 99, juillet 2015, 12 p. (pdf) : SIVOA_Magazine99.
2. Jean-Marie CORBIN, Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, « Le Syndicat de l’Orge réaménagera les berges de l’Orge, parc Duparchy « , www.portes-essonne-environnement.fr, 17 mars 2014 : http://portes-essonne-environnement.fr/le-syndicat-de-lorge-reamenagera-les-berges-de-lorge-parc-duparchy/.
3. Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, « Parc Duparchy, les travaux en cours du Syndicat de l’Orge », www.portes-essonne-environnement.fr, 25 mars 2015 : http://portes-essonne-environnement.fr/parc-duparchy-les-travaux-en-cours-du-syndicat-de-lorge/.
4. Document vidéo public selon la CADA, extrait du site Internet du Syndicat de l’Orge (établissement public de coopération intercommunale composé de 37 communes), publié sur les travaux effectués dans le parc Duparchy : http://syndicatdelorge.fr/toute-l-actualite/339-espace-naturel-duparchy-retour-au-naturel.html ; « L’espace naturel Duparchy fait peau neuve », vidéo publiée par le Syndicat de l’Orge sur Youtube.com le 23 juin 2015.

© Marie LAPEIGNE, 20 mars 2016, 17 h 30. Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, 7 avril 2016, 16 h 30.

Savigny-sur-Orge – PEE. Avis défavorable au plan local d’urbanisme (PLU)

Avis des associations Portes de l’Essonne Environnement (PEE) et Culture Arts Découverte (CAD) sur le projet de plan local d’urbanisme de Savigny-sur-Orge, 18 février 2016.

La mise à l’enquête publique du plan local d’urbanisme (PLU) de la commune de Savigny-sur-Orge, du 18 janvier au 19 février 2016, constitue un moment à la fois rare et paradoxal. Rare, parce que les occasions où les citoyens sont consultés sur un dossier concernant une politique publique locale sont peu nombreuses. On peut compter sur les doigts d’une main le nombre de fois où une enquête a eu lieu en trente ans, de 1985 à 2016, à Savigny-sur-Orge. Paradoxal, parce que le dossier présenté aux habitants et aux usagers du territoire communal n’a été élaboré ni par eux, ni avec leur concours. Ils découvrent donc un ensemble de près de 900 pages conçu par un bureau d’études, payé par la commune, quelques fonctionnaires territoriaux de la mairie, et approuvé par le maire.

Comment analyser ce dossier de PLU ? En s’intéressant aux généralités ou aux détails ? Au fond ou à la forme ? L’association PEE a pour objet social l’intelligence territoriale. Parmi les méthodes servant de cadre à son travail citoyen, elle a retenu la méthode SWOT pour ses analyses, évaluations, réflexions, contre-propositions… L’analyse SWOT (Strengths / Weaknesses / Opportunities / Threats), ou MOFF (Menaces / Opportunités / Forces / Faiblesses), est un outil d’analyse stratégique. Afin d’aider à la définition d’une stratégie de développement, il combine :

  • l’étude des forces et des faiblesses d’une organisation, d’un territoire, d’un secteur…
  • les opportunités, considérées mais qui peuvent être manquées, et les menaces de son environnement.
Positif Négatif
Interne Forces Faiblesses
Externe Opportunités Menaces

Le but de l’analyse est :

  • de prendre en compte dans la stratégie à la fois les facteurs internes et externes,
  • de maximiser les potentiels des forces et des opportunités,
  • de minimiser les effets des faiblesses et des menaces.

La méthodologie MOFF est utilisée par de nombreux analystes (consultants, aménageurs, urbanistes, économistes, financiers, etc.). Elle sert à analyser, à diagnostiquer, à décrire :

  • un état de l’existant : une situation, un environnement…
  • une dynamique opérationnelle : un processus, un projet…
  • l’évaluation d’une volonté et de ses effets : une politique, une stratégie…

Elle résume les éléments à prendre en compte pour prendre une « bonne décision ».

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Quatre aspects du projet de plan local d’urbanisme savinien soumis à la présente enquête publique sont examinés dans cet avis :

  1. Les forces. Emploi. Enseignement. Espaces verts. Foncier disponible. Tissu pavillonnaire. Transports.
  2. Les faiblesses. Aire d’accueil des gens du voyage. Architecture. Bruit et pollutions. Commerces. Densification. Diagnostic Foncier. Économie. Énergie. Entrées de ville. Équipements. Espaces verts. Foncier. Indicateurs inexacts / Erreurs historiques. Inondations. Inondations / Digues. Logements sociaux. OAP. Patrimoine. Personnes à mobilité réduite. Plan de circulation. Population. Produits phytosanitaires. Programmes immobiliers / Environnement. Programmes immobiliers / Logements sociaux. Projection. Règlement / Stationnement. Règlement local de la publicité. Réseaux. Secteur gare. Secteur gare / OAP. Secteurs inondables. Statistiques. Urbanisme commercial. ZAC des Gâtines. Zones humides.
  3. Les opportunités. Économie. Espaces verts. Rivières. ZAC des Gâtines.
  4. Les menaces. Densification. Équipements. Inondations. Logements sociaux. MGP – EPT 12. Nuisances / Orly. PLU voisins. Rénovation urbaine. Transports. Usage du RER-C. Zone industrielle.

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1/ FORCES

SSO PLU ACP 02-2016 1

Avis des associations Culture Arts Découverte (CAD) et Portes de l’Essonne Environnement (PEE) sur le projet de plan local d’urbanisme (PLU) de Savigny-sur-Orge, 18 février 2016, p. 2/8.

2/ FAIBLESSES

SSO PLU ACP 02-2016 2a

SSO PLU ACP 02-2016 2b

SSO PLU ACP 02-2016 2c

SSO PLU ACP 02-2016 2d

Avis des associations Culture Arts Découverte (CAD) et Portes de l’Essonne Environnement (PEE) sur le projet de plan local d’urbanisme (PLU) de Savigny-sur-Orge, 18 février 2016, pp. 3-6/8.

3/ OPPORTUNITÉS

SSO PLU ACP 02-2016 3

Avis des associations Culture Arts Découverte (CAD) et Portes de l’Essonne Environnement (PEE) sur le projet de plan local d’urbanisme (PLU) de Savigny-sur-Orge, 18 février 2016, pp. 6-7/8.

4/ MENACES

SSO PLU ACP 02-2016 4

Avis des associations Culture Arts Découverte (CAD) et Portes de l’Essonne Environnement (PEE) sur le projet de plan local d’urbanisme (PLU) de Savigny-sur-Orge, 18 février 2016, pp. 7-8/8.

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Alors que la perte de confiance vis-à-vis des formes d’autorité est croissante, et que les formes actuelles de concertation sont jugées encore trop verticales (« top-down »), il est essentiel de créer le plus en amont possible, puis tout au long de la phase d’exécution, les conditions d’une adhésion renouvelée et d’une appropriation des projets urbains. L’objectif est de co-construire une « ville partagée » par tous, répondant aux usages et aux aspirations de tous les habitants.

Le projet de PLU de Savigny-sur-Orge ne présente pas de « vision habitante », pour rependre la formule du géographe et urbaniste Guillaume FABUREL. Les habitants ressentent la mutation rapide des territoires et des lieux de vie. L’Ile-de-France leur apparaît discontinue et inégalitaire. Ils ressentent les fractures sociales qui sont croissantes ainsi que les ruptures spatiales multiples.

Nous demandons que l’Établissement public territorial n° 12 qui exerce depuis le 26 janvier 2016 la compétence en matière de plan local d’urbanisme de la commune de Savigny-sur-Orge reprenne ce dossier et mette en place un processus d’urbanisme participatif avec les habitants et usagers du territoire qui ont la capacité de penser, de proposer et de débattre de leur avenir.

Le dossier soumis à l’enquête publique comporte des absences de réponses inquiétantes sur tous les problèmes vécus depuis trop longtemps par les Saviniens. Les faiblesses du projet sont si nombreuses qu’elles altèrent sa validité. Nous émettons un avis défavorable.

Pour Portes de l’Essonne Environnement
Jean-Marie CORBIN
Président

Pour Culture Arts Découverte
Bernard MÉRIGOT
Président

RÉFÉRENCE
Avis des associations Culture Arts Découverte (CAD) et Portes de l’Essonne Environnement (PEE) sur le projet de plan local d’urbanisme (PLU) de Savigny-sur-Orge, 18 février 2016, 8 pages (pdf) : SSO PLU ACP 18-02-2016s.

SSO Courterente - Chateaubriand

La maison de Courterente où séjournèrent François-René de Chateaubriand et Pauline de Beaumont en 1801. Le corps de logis principal a été démoli lors du doublement des voies du chemin de fer au début du XXe siècle. (Carte postale datée du 5 mai 1901, collection privée SMM/CAD)

© Jean-Marie CORBIN, Bernard MÉRIGOT, 19 janvier 2016, 16 h 00.


Le présent « article-avis » est publié conjointement sur les sites www.portes-essonne-environnement.fr et www.savigny-avenir.fr le 19 février 2016.