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Journées nationales du Patrimoine 2016. L’approche historique de la conférence-promenade au château de Savigny-sur-Orge (lycée Jean-Baptiste Corot)

Aucun patrimoine n’existe sans la mémoire collective qui le constitue en tant qu’objet historique. Comment vivre, inventorier et transmettre cette mémoire ? Comment enseigner les connaissances qui la composent ? Telles sont les questions posées par les organisateurs de la conférence-promenade organisée dans le château de Savigny-sur-Orge et son parc ce samedi 17 septembre 2016, dans le cadre des Journées européennes du patrimoine. (1)

Le domaine présente aujourd’hui la particularité d’être occupé par le lycée Jean-Baptiste Corot, établissement d’enseignement secondaire de près de 2 600 élèves (classes de seconde à la terminale, classes préparatoires et classes de BTS), 240 enseignants, 80 personnels administratifs et techniques en service. Cette situation particulière incite le lycée à concevoir une approche de son patrimoine originale, à la fois culturelle, éducative et pédagogique, aussi bien pour lui même que pour son environnement. Elle est conduite par son proviseur Éric BISET et le Centre de documentation et d’information (CDI) en partenariat avec deux associations locales.

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Éric BISET, proviseur le lycée Jean-Baptiste Corot de Savigny-sur-Orge, accueille les participants à la visite-conférence des Journées européennes du patrimoine du samedi 17 septembre 2016. © Photographie BM/CAD pour PEE.

Les conditions restrictives du Plan Vigipirate applicables en 2016 aux établissements scolaires ont réduit l’accès des personnes extérieures. Le lycée, disposant pour l’organisation de cette manifestation d’un temps de préparation très court, a tenu à être ouvert le samedi 17 septembre, à 11 heures, à une poignée de visiteurs. Comme indiqué dans le tract de présentation disponible 48 heures avant la manifestation, la visite-conférence a été ouverte à un nombre limité de participants inscrits préalablement. Elle a consisté en une visite-conférence d’une heure trente conduite par Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, historienne, ancienne élève de Corot et ancienne surveillante de ses maths-sup et maths-spé dans les années 1980. (2)

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Quelques participants à la visite-conférence du lycée Jean-Baptiste Corot lors des Journées européennes du patrimoine dans la salle des Actes du château. © Photographie BM/CAD pour PEE, 17 septembre 2016.

Après avoir été accueillis par le proviseur Éric BISET, par l’intendant M. LAUNAY, et par le professeur-documentaliste Philippe SCHEINHARDT, le groupe s’est rendu au deuxième étage du château, dans la salle des Actes. Devant le plan établi par un géomètre de Juvisy-sur-Orge en 1882 pour son propriétaire de l’époque, le marquis de ALTA-VILLA, la conférencière a présenté l’histoire du domaine, de ses propriétaires successifs et des aménagements réalisés. La visite-conférence s’est notamment appuyée sur divers documents historiques référencés accessibles en ligne.

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Extrait du « Plan des château et parc de Savigny-sur-Orge appartenant à Monsieur Ramiro de la Puente, marquis de Alta-Villa (…) dressé par C. Noël, géomètre à Juvisy, MDCCCLXXXII (1882) », lycée Jean-Baptiste Corot, salle des Actes (2e étage du château). © Photographie BM/CAD pour PEE, 30 août 2016.


La connaissance des lieux privés et publics, une quête à effectuer en toute modestie

Rappelant que le ministère de l’Éducation nationale avait acquis en 1948 le site du château et les 23 hectares saviniens qui l’entourent, pour Éric BISET, cet « ensemble patrimonial historique constitue un élément fondateur de l’établissement. Par leur présence à la fois studieuse et animée tout au long de l’année scolaire, les élèves, les enseignants et les personnels font vivre au quotidien un lieu emblématique de la commune. Ils lui donnent un sens ».

Journées européennes du patrimoine au lycée Jean-Baptiste Corot de Savigny-sur-Orge, samedi 17 septembre 2016 © Photographie BM/CAD pour PEE.

Produit de multiples constructions individuelles et collectives, la connaissance historique des lieux publics ou/et privés est une affaire de patience, de bon sens, de doute, d’opiniâtreté, d’observation, d’analyse, de critique, de méthode, de rigueur… (3) Au-delà des règles fondamentales appliquées à l’histoire et suivies par les historiens, Bernard MÉRIGOT ajoute désormais la nécessaire open data des données et des sources historiques. Il souligne que le choix pour 2016 par le ministère de la Culture du thème « Patrimoine et citoyenneté » inscrivait toutes les démarches d’accès au patrimoine public dans une perspective démocratique. « Il faut lutter contre les appropriations parfois abusives : rien ne doit être ni caché ni inaccessible. Tout doit être montré et accessible ». (4) Éric BISET donne ainsi l’exemple de l’inventaire complet des biens mobiliers et immobiliers établi en 1802 lors de l’acquisition par le Maréchal Davout du château et de ses dépendances. « Il y a peu de temps encore, ce document rare, n’était consultable qu’en archives. Numérisé, il est désormais disponible sur Internet ».

Un appel à la recherche des sources originale, à leur identification précise, à leur numérisation et à la mise en ligne des documents est donc lancé pour établir l’histoire de l’établissement scolaire savinien sous la direction des personnes ressources de la fabrique culturelle patrimoniale du lycée en cours de création. (5)

Présentation par Sylvie MONNIOTTE de l’histoire des travaux d’installation puis de rénovation du lycée Jean-Baptiste Corot de Savigny-sur-Orge durant la conférence-promenade du 17 septembre 2016. © Photographie BM/CAD pour PEE.


Le lycée Jean-Baptiste Corot, un site parmi 17 000

Le ministère de la Culture publie tous les ans un bilan chiffré des Journées européennes du patrimoine. En 2015, 12 millions de Français et Françaises y auraient participé. Le 18 septembre 2016, il annonçait que 17 000 sites avaient été ouverts. Un sondage d’opinion Odoxa, commandé par Le Parisien, annonce un singulier tripartisme :

  • 34 % des Français ont participé à une visite en 2016,
  • 31 % n’ont pas participé à une visite, mais y ont déjà participé,
  • 35 % n’y ont pas participé et n’y ont jamais participé. (6)

Les médias s’extasient sur le nombre de visiteurs faisant la queue pour visiter le palais de l’Élysée, tel ou tel ministère…, sur le temps passé dans la file d’attente (des heures !), sur sa longueur (des centaines de mètres ! ).

Les Journées européennes du patrimoine ne sauraient se limiter à la seule consommation passive de lieux par des visiteurs.

  • Elles ont un avant, celui de la lente constitution des savoirs et des récits attachés aux lieux.
  • Elles doivent avoir un après qui se manifeste par un renouveau de la recherche historique sur le passé et par une construction des mémoires plurielles du présent.

Cette mission incombe aux « fabriques de patrimoine ». Ce sont elles qui sont en mesure d’apporter des connaissance nouvelles fondées, non pas sur la répétition approximative de connaissances du passé, mais à la fois sur leur examen critique, et sur des enquêtes répondant à des interrogations renouvelées.

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Le lycée Jean-Baptiste Corot, alors annexe du lycée Lakanal de Sceaux. Vue aérienne située vers 1953-1954. Collection privée AM.

RÉFÉRENCES
1. MONNIOTTE-MÉRIGOT Sylvie, « Journées européennes du patrimoine 2016. Entrez dans l’histoire du lycée Jean-Baptiste Corot de Savigny-sur-Orge », www.portes-essonne-environnement.fr, 16 septembre 2016 : http://portes-essonne-environnement.fr/journees-europeennes-du-patrimoine-2016-entrez-dans-lhistoire-du-lycee-jean-baptiste-corot-de-savigny-sur-orge/. SCHEINHARDT Philippe, « La journée du patrimoine au Lycée », 16 septembre 2016, http://blog.ac-versailles.fr/cdicorot/index.php/category/Veille-culturelle.2. BISET Éric, « Journées européennes du Patrimoine 2016, samedi 17 septembre 2016, Lycée Jean-Baptiste Corot, Savigny-sur-Orge », A4, 1 p.
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3. Pour une lecture rapide sur le métier d’historien, la méthode en histoire et l’histoire locale, lire dans la collection « Que sais-je ? » (PUF) les ouvrages de Guy THUILLIER et de Jean TULARD : La méthode en histoire (n° 2323, 1986, 128 p.), Le métier d’historien (n° 2615, 1991, 128 p.), Histoire locale et histoire régionale (n° 2689, 1992, 128 p.).
4. La fabrique culturelle patrimoniale du lycée Jean-Baptiste Corot – Personnes ressources : Éric BISET (proviseur du lycée), Philippe SCHEINHARDT (professeur-documentaliste, responsable des Journées européennes du patrimoine), Martine OHLMANN (conseillère principale d’éducation), Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT (ancienne élève, historienne, auteur de publications locales), Bernard MÉRIGOT (ancien élève, maire adjoint honoraire de Savigny-sur-Orge chargé du Patrimoine, président de Territoires et démocratie numérique locale).

5. MÉRIGOT Bernard, « Les Journées européennes du Patrimoine 2016 sont une « fabrique de territoire », www.savigny-avenir.info, 16 septembre 2016 : http://www.savigny-avenir.fr/2016/09/16/les-journees-europeennes-du-patrimoine-2016-sont-une-fabrique-de-territoire/.
6. Sondage EDOXA pour Le Parisien : « Les Journées du patrimoine au crible ». Enquête réalisée auprès d’un échantillon de Français et de Françaises interrogés par Internet les 15 et 16 septembre 2016. Panel de 999 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, Le Parisien, 18 septembre 2016, p. 29.

Pour information et suite
1. Une partie des documents présentés lors de la conférence-promenade du 17 septembre 2016 seront mis en ligne prochainement…
2. Pour celles et ceux qui souhaitent contribuer à la construction de l’histoire du lycée (cartes postales, photographies des lieux, photographies de classes, photographies prises lors des activités de club, bulletins scolaires, documents administratifs, publications, objets, etc.), n’hésitez pas à nous contacter (contact@portes-essonne-environnement.fr) ou à vous rapprocher du CDI (01 69 44 55 66, standard, demander M. SCHEINHARDT).
3. La rédaction du présent média numérique vous donne rendez-vous aux Journées européennes du patrimoine 2017 sous la houlette de la fabrique culturelle patrimoniale du lycée Jean-Baptiste Corot.

© Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, 23 septembre 2016, 15 h 35.

ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2016.

Journées européennes du patrimoine 2016. Entrez dans l’histoire du lycée Jean-Baptiste Corot de Savigny-sur-Orge

Le thème retenu pour les Journées européennes du patrimoine 2016 par le ministère de la Culture et de la communication est celui du patrimoine et de la citoyenneté. Pour la première fois de son histoire, le lycée Jean-Baptiste Corot de Savigny-sur-Orge ouvre ses portes aux parents d’élèves de seconde et de première conviés à des réunions parents/professeurs/direction et à une visite patrimoniale ce samedi 17 septembre 2016. (1)

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Le château de Savigny-sur-Orge au XVIIe siècle. Illustration extraite de l’article de Louis BRUNEL, « Deux sièges du château de Savigny », SESAM, volume VII, 1950, p. 387. (2)


Le patrimoine fondateur d’identité scolaire

Le 3 juillet 1948, fort endommagé durant la Seconde Guerre, le château « Davout » et les 23 hectares de son domaine sis sur la commune de Savigny-sur-Orge sont acquis par l’Éducation nationale afin d’ouvrir une annexe provisoire du lycée Lakanal de Sceaux. Les travaux de rénovation débutent dix-sept mois plus tard, en décembre 1949 sous la direction de l’architecte Germain GRANGE. Il s’attache à restaurer le château et les pavillons d’entrée afin d’y installer l’administration et les appartements du personnel.

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L’annexe du lycée Lakanal de Sceaux à Savigny-sur-Orge, futur lycée Jean-Baptiste Corot. Carte postale éditée vers 1950-1951, collection privée HB.

Le premier bâtiment scolaire sur les sept envisagés sorti de terre en 1950, cent-quatorze élèves font leur rentrée le mardi 2 octobre. L’année suivante, un deuxième pavillon de huit classes s’élève sur le même modèle géométrique à larges baies… Après deux années d’indécision, le lycée se donne enfin un nom le 27 novembre 1956 : Jean-Baptiste Corot. (3)

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Le premier bâtiment scolaire dans l’enceinte de l’annexe du lycée Lakanal de Sceaux à Savigny-sur-Orge, futur lycée Jean-Baptiste Corot : cet édifice sera appelé tout simplement « A ». Illustration extraite de l’article de Louis BRUNEL, « Le nouveau lycée de Savigny-sur-Orge (annexe du lycée Lakanal) », in SESAM, p. 413. (4)

Pour Éric BISET, actuel proviseur du lycée, « l’ensemble patrimonial historique constitue un élément fondateur de l’identité de l’établissement. Par leur présence à la fois studieuse et animée tout au long de l’année scolaire, les élèves, les enseignants et les personnels font vivre un lieu emblématique de la commune. Ils lui donnent un sens. »

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La première équipe pédagogique de l’annexe du lycée Lakanal de Sceaux à Savigny-sur-Orge, futur lycée Jean-Baptiste Corot. Illustration extraite de l’article de Louis BRUNEL, « Le nouveau lycée de Savigny-sur-Orge (annexe du lycée Lakanal) », in SESAM, p. 414, cl. Rativet. (4)


La visite guidée du lycée ce 17 septembre 2016

Les événements nationaux de ces derniers mois et les conditions restrictives du Plan Vigipirate applicables en 2016 aux établissements scolaires réduisent l’accès des personnes extérieures. Le lycée Jean-Baptiste Corot a cependant tenu à être ouvert pour une visite guidée, le samedi 17 septembre 2016, à l’attention des élèves et des parents intéressés.

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Annonce de la visite du 17 septembre 2016 à l’occasion des Journées européennes du patrimoine, et des prochaines activités liées à l’histoire du lycée… © Photographie BM pour PEE et CAD, 16 septembre 2016.

Les visiteurs d’un jour pourront ainsi :

  • parcourir d’une autre façon les allées de leur établissement, longer les canaux et les douves en devinant « La Douve » ou en imaginant ce que l’on pouvait bien trouver derrière les actuels bâtiments E et F au début du XXe siècle ;
  • évoquer les propriétaires et les aménagements successifs tels ceux d’Étienne de VESC (XVe siècle), des époux DAVOUT (XIXe siècle) ou de l’Éducation nationale (1948 – 2016) ;
  • découvrir le plan du domaine levé en 1882 sous José Ramiro de la PUENTE y  GONZALEZ-NANDIN, marquis de ALTA VILLA, qui reçut la reine Isabelle II d’Espagne en exil (1869)…
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Plan de la visite du 17 septembre 2016 du lycée Jean-Baptiste Corot de Savigny-sur-Orge. Montage SMM et PS, Journées européennes du patrimoine 2016.


L’histoire du lycée Jean-Baptiste Corot en cours d’élaboration

La connaissance des lieux publics et privés est le produit de constructions à la fois individuelles et collectives, à la fois simples et compliquées, à la fois sobres et riches… Rien n’est réalisé de façon spontanée. Les idées innovantes pour faire vivre le patrimoine ne manquent pas. Ainsi, le ministère de l’Éducation nationale propose aujourd’hui sur son site Internet une visite virtuelle de l’hôtel de Rochechouart sis au 110 rue de Grenelle à Paris. (5)

Le proviseur Éric BISET précise que « le lycée Corot n’en est pas à ce stade numérique. Cette première journée européenne du patrimoine sera prolongée par une publication des sources bibliographiques et iconographiques, des expositions au Centre de documentation et d’information (CDI), une incitation aux recherches dirigées et encadrées sur l’histoire du château, du lycée, de la commune, et, la mise en ligne de divers documents historiques référencés. Comme, par exemple, l’inventaire complet des biens mobiliers et immobiliers établi en 1802, lors de l’acquisition par le Maréchal Davout du château et de ses dépendances. Jusqu’à ce jour, ce document rare n’était consultable qu’en archives. Numérisé, il est désormais disponible sur Internet. » (6) « Telle une fabrique de la culture patrimoniale scolaire, ces ressources permettront de créer une dynamique afin de préparer et d’initier des actions pédagogiques et des manifestations durant les années scolaires 2016-2017 et 2017-2018, en vue du 70e anniversaire de l’acquisition du domaine par le ministère de l’Éducation nationale. »


Visite guidée le samedi 17 septembre 2016, 11 heures (durée : 1 h 30 environ)
Nombre limité de participants : 25 personnes maximum, sur inscription auprès du CDI.
Rendez-vous à l’intérieur du lycée, devant le porche d’entrée du château à 10 h 45.
Il est demandé aux personnes extérieures à l’établissement désireuses de participer à la visite de contacter le CDI et d’être en possession d’une pièce d’identité.

Contacts. Responsable des Journées européennes du patrimoine
Philippe SCHEINHARDT, professeur-documentaliste, CDI, lycée Jean-Baptiste Corot
Téléphone : 01 69 44 55 66 (standard, demander le CDI)

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Vue aérienne du bas de Savigny-sur-Orge et de l’annexe du lycée Lakanal de Sceaux, futur lycée Jean-Baptiste Corot : l’édifice en construction sera appelé tout simplement « D », à la suite du « A », « B » et « C »… Carte postale affranchie en 1956, collection privée AM.


La fabrique culturelle patrimoniale du lycée Jean-Baptiste Corot. Personnes ressources
Éric BISET, proviseur du lycée Jean-Baptiste Corot
Philippe SCHEINHARDT, professeur-documentaliste, CDI, lycée Jean-Baptiste Corot
Martine OHLMANN, conseillère principale d’éducation, lycée Jean-Baptiste Corot
Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, ancienne élève du lycée Corot, historienne, auteur de publications locales
Bernard MÉRIGOT, ancien élève du lycée Corot, maire adjoint honoraire de Savigny-sur-Orge chargé du Patrimoine, président de Territoires et démocratie numérique locale

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Préparation de la journée européenne du patrimoine au lycée Jean-Baptiste Corot de Savigny-sur-Orge, le 30 août 2016 : de gauche à droite, Éric BISET, proviseur, Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, historienne, Philippe SCHEINHARD, professeur – documentaliste devant le plan « ALTA VILLA ». © Photographie BM pour PEE et CAD.


RÉFÉRENCES

1. Éric BISET, proviseur du lycée Jean-Baptiste Corot de Savigny-sur-Orge, aux élèves et aux parents d’élèves, « Journées européennes du patrimoine 2016 – Samedi 17 septembre 2016 ». Invitation afin de faire découvrir autrement l’établissement.

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Invitation – tract. © Photographie BM pour PEE et CAD, 16 septembre 2016.

2. Louis BRUNEL, « Deux sièges du château de Savigny », SESAM, volume VII, 1950, pp. 387-396.
3. Groupe d’étude sur l’histoire de Savigny-sur-Orge sous la direction de Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, Mémoire en Images, Savigny-sur-Orge, Alan Sutton, 2e édition, 2008, 128 p. L’ouvrage est entièrement publié en pdf sur le site Internet www.savigny-avenir.fr.
4. Louis BRUNEL, « Le nouveau lycée de Savigny-sur-Orge (annexe du lycée Lakanal) », SESAM, volume VII, 1950, pp. 412-417.
5. La visite virtuelle du ministère de l’Éducation nationale : http://www.education.gouv.fr/pid72/la-visite-virtuelle-du-ministere.html.
6
. Bernard MÉRIGOT, « Savigny-sur-Orge. 18 août 1802 (30 thermidor an X) : Louis-Nicolas Davout achète le château. Le texte complet de l’inventaire », www.savigny-avenir.fr, 18 août 2016 : http://www.savigny-avenir.fr/2016/08/18/savigny-sur-orge-18-aout-1802-30-thermidor-an-x-louis-nicolas-davout-achete-le-chateau-le-texte-complet-de-linventaire/.

BIBLIOGRAPHIE

BOURGOIN André, La dynastie Vigier à Savigny-sur-Orge et à Lamorlaye, Maury Imprimeur, 1995, 158 p.
CHARRIER Pierre, Le maréchal Davout, Nouveau monde éditions, Fondation Napoléon, 2005, 832 p.
CHAVANON Marie-José, Aimée Davout. Maréchale et princesse, Gérard Louis éditeur, 2013, 144 p.
CHAZALY Louis, Étienne de Vesc, seigneur de Caromb et Grimaud, sénéchal de Beaucaire, Édition Plein-Cintre, 1988, 316 p.
JANVIER Jacques-André, « Le maréchal Davout, prince d’Eckmülh, et sa famille à Savigny-sur-Orge», SESAM, volume VI, 1949, pp. 159-199.
MONTÉGUT Émile, Le maréchal Davout. Son caractère et son génie, A. Quantin imprimeur, 1882, 244 p.
VILLE DE SAVIGNY-SUR-ORGE, Davout, Maréchal d’Empire. Catalogue de l’exposition 2006, Desbouis Grésil Imprimeur, 2006, 90 p.

SOURCES NUMÉRIQUES

– Les articles publiés sur le présent site Internet, en catégories « histoire » et « patrimoine ».
– Le site Territoire et démocratie locale, Mieux aborder l’avenir : www.savigny-avenir.info ou www.savigny-avenir.fr (ISSN 2261-1819, dépôt légal du numérique BNF 2016), rechercher « château », « Davout », « histoire », « lycée », « patrimoine »… Sur les manifestations 2016, lire l’article : « Les Journées européennes du patrimoine sont une “fabrique de territoire“ », 16 septembre 2016 (http://www.savigny-avenir.fr/2016/09/16/les-journees-europeennes-du-patrimoine-2016-sont-une-fabrique-de-territoire/).
– Le site de la ville de Savigny-sur-Orge : www.savigny.org. A noter que le musée Davout sera ouvert le samedi 17 septembre 2016, de 8 h 30 à 18 h (48 avenue Charles-de-Gaulle, 91600 Savigny-sur-Orge).
– Le site de l’association Souvenir du Maréchal Davout : www.souvenir-davout.com.

 © Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, 16 septembre 2016, 18 h.


COMMENTAIRE du 17 septembre 2016

Annonce de la manifestation organisée dans le cadre des Journées européennes du patrimoine 2016 au lycée Jean-Baptiste Corot de Savigny-sur-Orge sur le blog du centre de documentation et d’information (CDI) de l’établissement : http://blog.ac-versailles.fr/cdicorot/index.php/category/Veille-culturelle/Ev%C3%A9nements.

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Capture d’écran du blog du CDI du lycée Jean-Baptiste Corot à Savigny-sur-Orge, 17 septembre 2016.

© Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, 17 septembre 2016, 10 h.


DOCUMENTS PHOTOGRAPHIQUES SUR L’INTÉRIEUR DU CHÂTEAU (Entre les années 1900-1921)

Photographies de Gustave-William LEMAIRE (1848-19 ?). Originaire de Vineuil (Loir et Cher), il a réalisé des photographies de câteaux de France entre 1900 et 1921. IL les a diffusées sous forme de cartes postales et d’illustrations pour des publications.

Château de Savigny-sur-Orge (Essonne). Photographie prise par Gustave-William LEMAIRE entre 1900 et 1921. Ministère de la culture. Médiathèque de l’Architecture et du patrimoine.

Château de Savigny-sur-Orge (Essonne). Photographie prise par Gustave-William LEMAIRE entre 1900 et 1921. Ministère de la culture. Médiathèque de l’Architecture et du patrimoine.

Château de Savigny-sur-Orge (Essonne). Photographie prise par Gustave-William LEMAIRE entre 1900 et 1921. Ministère de la culture. Médiathèque de l’Architecture et du patrimoine.

Château de Savigny-sur-Orge (Essonne). Photographie prise par Gustave-William LEMAIRE entre 1900 et 1921. Ministère de la culture. Médiathèque de l’Architecture et du patrimoine.

Château de Savigny-sur-Orge (Essonne). Photographie prise par Gustave-William LEMAIRE entre 1900 et 1921. Ministère de la culture. Médiathèque de l’Architecture et du patrimoine.

RÉFÉRENCES
MINISTÈRE DE LA CULTURE, Médiathèque de l’Architecture et du Patrimoine, RMN. culture.gouv.fr/public/mistral/memoire.fr


LE PRÉSENT ARTICLE EST CITÉ PAR :

Wikipedia, « Lycée Lakanal », https://fr.wikipedia.org/wiki/Lyc%C3%A9e_Lakanal

« En 1947, le ministère de l’Éducation nationale installe une annexe du lycée Lakanal dans le château de Savigny-sur-Orge, qui deviendra par la suite le lycée Jean-Baptiste-Corot6.
Note
6.
Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, « Journées européennes du patrimoine 2016. Entrez dans l’histoire du lycée Jean-Baptiste Corot de Savigny-sur-Orge | Portes de l’Essonne Environnement»[archive] (consulté le 10 avril 2020)


ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2018§
http://portes-essonne-environnement.fr

Savigny-sur-Orge. Histoire des inondations dans le secteur Kennedy – Rossays. Des études oubliées ! (Partie III)

Suite de la partie I publiée le 4 juillet 2016
et de la partie II publiée le 7 juillet 2016.


VI. Juin 2016, une nouvelle inondation cinquantennale

Le 23 juin 2016, à 17 h 30, le Syndicat de l’Orge a tenu un comité syndical à Brétigny-sur-Orge. Les assemblées générales d’un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) sont publiques. Portes de l’Essonne Environnement, membre de la commission « Écologie et paysages » du syndicat, a donc assisté à cette réunion afin de connaître plus en détails les récents événements liés à la crue de l’Orge et de son affluent, l’Yvette, la confluence étant sise sur le territoire de Savigny-sur-Orge, à l’extrémité du quartier des Rossays. Des documents publics ont été remis aux délégués, communiqués ensuite à l’association.

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Assemblée générale du Syndicat de l’Orge (ex-SIVOA), 23 juin 2016. © Photographie BM/CAD.

Chronique de la crue de l’Orge du 30 mai au 6 juin 2016, réalisée à partir du rapport du Syndicat de l’Orge présenté aux délégués des communes adhérentes (1, extraits revus et corrigés), du rapport accompagnant la lettre du maire LR Éric MEHLHORN demandant la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle pour Savigny-sur-Orge (2), et de récits de Saviniens.

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Assemblée générale du Syndicat de l’Orge (ex-SIVOA), 23 juin 2016. Point 1, retour d’expérience sur la crue de juin 2016. © Photographie BM/CAD.

1. Contexte pluviométrique, un mois de mai très pluvieux et un lundi noir

Le mois de mai a été très arrosé avec plus de 130 mm de pluie (avant l’évènement du lundi 30 mai) sur le bassin de l’Orge-Yvette en un mois contre une normale de 50 mm. Les sols étaient saturés. Les cours d’eau et fossés présentaient déjà des niveaux hauts.

Les pluies du lundi 30 mai ont été déterminantes dans l’apparition des crues. Elles n’étaient pas violentes, mais soutenues et continues toute la journée :  50 à 60 mm d’eau supplémentaires sont tombés sur le bassin aval de l’Orge, 80 à 90 mm dans le secteur amont du bassin sis dans les Yvelines.

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Assemblée générale du Syndicat de l’Orge (ex-SIVOA), 23 juin 2016. Point 1, retour d’expérience sur la crue de juin 2016 : la pluviométrie. © Photographie BM/CAD.

Pour comparaison, les seuils de vigilance du Syndicat se situent à partir de 30 mm de pluie en une demi-journée qui génèrent généralement une montée « plein bord » de l’Orge. Les équipes d’astreinte sont alors mobilisées.

2. Le développement de la crue en deux temps

Le lundi 30 mai en fin d’après-midi, les débits de l’Orge à Morsang-sur-Orge ont dépassé les 20m3/s, débits qui constituent le seuil de vigilance du Syndicat sachant que, jusqu’à 30 m3/s, les débordements restent peu nombreux.

Considérant que les pluies devaient se poursuivre et considérant l’importante vitesse d’augmentation des débits, le Syndicat a déclenché sa première alerte Vigi’Orge auprès des riverains et des communes en fin de journée. Au cours de la nuit du 30 au 31 mai, le Syndicat a commencé à remplir ses bassins de retenue, les débits se sont stabilisés. L’eau a commencé à redescendre en milieu de journée. La situation était celle d’une crue d’occurrence 10 à 20 ans maîtrisée.

A Savigny-sur-Orge, le 31 mai à 10 heures, les services municipaux sont mobilisés depuis que la préfecture a communiqué le placement du département en vigilance orange pour les inondations. L’Yvette commence à déborder au niveau du centre aéré de Grand-Vaux. Les eaux de l’Orge recouvrent les abords du côté de Juvisy. L’alerte Vigi’Orge est déclenchée.

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Impasse Kennedy, à Savigny-sur-Orge, l’eau monte… © Photographie BM/CAD, 1er juin 2016.

A 11 heures, les résidences habituellement touchées par la crue de l’Orge commence à être inondées. Ainsi, l’eau déborde des tampons sur le parking du 21 rue des Rossays. Des véhicules sont noyés sous 50 cm d’eau. La pluie provoque l’inondation de l’entrée du groupe scolaire Kennedy et du gymnase. Boulevard de l’Orge, la promenade est sous les eaux qui montent de deux centimètres en une heure de temps. Côté Yvette, la promenade Charles-Perrault et le pont sont fermés à la circulation. Entre le skate-parc et la crèche des Moussaillons, l’eau est montée de quatre centimètres.

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Les Rossays, à Savigny-sur-Orge, l’eau monte… © Photographie BM/CAD, 1er juin 2016.

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Les Rossays, à Savigny-sur-Orge, l’eau monte… © Photographie BM/CAD, 1er juin 2016.

15 heures, les autorités observent une amélioration. Les eaux baissent de 5 cm environ. Toutefois, la passerelle d’accès au parc du Séminaire est condamnée. Le parking du gymnase Kennedy est fermé au public. A Grand-Vaux, la passerelle piéton d’accès au gymnase David-Douillet est aussi condamnée. A 17 heures, la baisse est confirmée. Il est décidé que les sécurisations apportées par les services techniques seraient conservées jusqu’au lendemain.

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Impasse Kennedy, à Savigny-sur-Orge, « parking fermé ». Pour cause, l’eau est montée… © Photographie BM/CAD, 2 juin 2016.

La pluie a cessé durant 12 heures. Or, le Syndicat constate que des arrivées massives d’eau ont été enregistrées au niveau de l’Yvette au cours de la nuit du 31 mai au 1er juin 2016, et ce jusque dans la matinée du 2 juin…

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Assemblée générale du Syndicat de l’Orge (ex-SIVOA), 23 juin 2016. Point 1, retour d’expérience sur la crue de juin 2016 : la débitmétrie à Morsang-sur-Orge. © Photographie BM/CAD.

A Savigny-sur-Orge, ce 1er juin, en accord avec l’Éducation nationale, les écoles et le gymnase Kennedy sont fermés pendant au moins deux jours. Un service minimum d’accueil est organisé.

Inondation Ecole Kennedy

Des enfants dans la cour de l’école primaire Kennedy à Savigny-sur-Orge. Quelques heures plus tard, le maire prend la décision de fermer le groupe scolaire en raison de la crue de l’Orge. © Photographie BM/CAD, 1er juin 2016.

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Groupe scolaire et gymnase Kennedy fermés. © Photographie BM/CAD, 2 juin 2016.

Le centre de loisirs Charles-Perrault est également fermé, les enfants sont conduits au gymnase Coubertin. Un système de navettes est mis en place pour le déplacement des jeunes saviniens vers les autres lieux d’accueil. Toute la journée, une quinzaine d’agents municipaux sécurisent le bas de Savigny touché par les inondations. Des parpaings sont acheminés aux endroits stratégiques. Des passerelles de fortune sont installées aux Rossays, et notamment à la tour du 25.

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Parpaings acheminés par les employés du service technique de la ville de Savigny-sur-Orge à l’école maternelle Kennedy en raison de la crue de l’Orge. © Photographie BM/CAD, 1er juin 2016.

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« Distribution » de parpaings et autres matériaux par les employés du service technique de la ville de Savigny-sur-Orge en raison de la crue de l’Orge. © Photographie BM/CAD, 1er juin 2016.

En fin de journée, le mobilier des écoles a été surélevé, le niveau de l’eau ayant atteint le rez-de-chaussée. La barque est de sortie, elle permet aux habitants qui le souhaitent de quitter la tour des Rossays. Certains ont déjà trouvé refuge dans de la famille ou chez des amis. Le Cosom est mis également à leur disposition, il accueillera une vingtaine de naufragés. L’électricité a été coupée. Les ascenseurs sont hors service. Les eaux montent de 60 cm en trois heures… Les accès sont devenus dangereux en raison des forts courants d’eau. La tour doit être entièrement évacuée ! Certains habitués refusent. Les pompiers et les agents municipaux les visiteront le lendemain matin… Parallèlement, la Lyonnaise des eaux (groupe Suez), concessionnaire du service public d’assainissement de la ville de Savigny-sur-Orge, annonce que des ouvrages d’assainissement du quartier ne pourront plus assurer leur office.

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Une passerelle de fortune pour la tour des Rossays, montée par les employés du service technique de la ville de Savigny-sur-Orge en raison de la crue de l’Orge. © Photographie BM/CAD, 1er juin 2016.

Au Syndicat, les débits de l’Orge mesurés sont passés de 30 m3/s le 1 juin à 45 m3/s le 2 juin matin. Les bassins saturés, l’Orge est alors complètement sortie de son lit.

8 heures, ce jeudi 2 juin, le secteur Kennedy est inondé. Les résidences du haut de la rue de Morsang ont leurs jardins et leurs parkings sous l’eau. Les véhicules sont évacués avec précaution par les plus aguerris.

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Véhicule « non sauvé » de eaux, à Savigny-sur-Orge, rue de Morsang. © Photographie BM/CAD, 2 juin 2016.

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Véhicules « non sauvés » de eaux, à Savigny-sur-Orge, aux Rossays. © Photographie BM/CAD, 2 juin 2016.

Les pompiers passent de logement en logement afin de conseiller aux résidents de prendre leurs dispositions pour quitter les lieux durant quelques jours. Plus d’ascenseur, plus de téléphone, plus de télévision…, les agents d’ERDF ont coupé l’électricité vers 13 h 30. L’eau est montée par les réseaux d’assainissement de 80 cm dans les caves, voire un mètre par endroits. Là aussi, la barque est devenue le seul moyen de transport pour celles et ceux non équipés de cuissardes. Un regard mi-amusé mi-inquiet, un sourire, un mot rassurant, des échanges entre « secouristes » et « secourus », une boutade pour détendre l’atmosphère, un journaliste du Parisien qui s’embarque sous les plaisanteries des agents municipaux, des paroles sérieuses pour les uns, des souvenirs de 1978 pour les autres, des images photographiques pour les uns, des vidéos pour les autres, d’autres souvenirs… Des curieux s’arrêtent, intrigués. Un car municipal est en faction dans la rue.

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La barque, seul moyen de transport à Savigny-sur-Orge lors des crues de l’Orge. © Photographie SMM/CAD, 2 juin 2016.

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La barque, seul moyen de transport à Savigny-sur-Orge lors des crues de l’Orge. Ici, à la sortie de l’impasse Kennedy. © Photographie SMM/CAD, 2 juin 2016.

Non loin de là, au 8 de la rue de Morsang, quelques familles viennent chercher leurs parents au foyer-logement Lucien-Midol. L’eau est pompée sans discontinuité dans les caves, sans grand effet… Par sécurité, les personnes âgées les plus fragiles sont conduites au foyer César-Franck. Au 4 de ladite rue, la situation est moins dramatique, mais des habitants décident de prendre les devants et préparent quelques sacs de « naufragés ».

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A chaque crue de l’Orge ou remontée des réseaux d’assainissement par forte pluie, il est nécessaire de pomper les sous-sols du foyer-logement Lucien-Midol, à Savigny-sur-Orge. Et ce depuis sa construction au milieu des années 1980. © Photographie SMM/CAD, 2 juin 2016.

A Grand-Vaux, secteur placé sous surveillance, dès 8 heures, il est constaté que le pont de la RD25 est sous l’eau. La crèche des Moussaillons est évacuée par mesure de précaution vers le relais d’assistantes maternelles, dans l’ancienne crèche familiale de la Grande-Rue. L’eau monte à la maison de quartier et centre de loisirs Charles-Perrault dans lequel le mobilier a été rehaussé. Aux Prés-Saint-Martin, seule la voirie à quelques endroits est touchée à 11 h 45. Une heure plus tard, la rue est fermée à la circulation. Des caves commencent à être inondées.

Puis, l’Orge est redescendue très progressivement à partir du milieu de la journée du 2 juin, pour atteindre dans la nuit du 3 au 4 juin 35m3/s, soit un débit encore très fort.

En effet, à Savigny-sur-Orge, le 2 juin à minuit, la baisse du niveau de l’eau est constatée à Grand-Vaux, le pont de la RD25 est rouvert aux véhicules légers au petit matin. Aux Prés-Saint-Martin, la rue est aussi rouverte à la circulation. Seul le secteur Kennedy – Rossays reste sous surveillance, les eaux de l’Orge étant stables.

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Eau stagnante passage des Jardins, à Savigny-sur-Orge, entre l’école primaire Kennedy (en arrière-plan), les résidences Davout (à gauche) et des Rossays (à droite). © Photographie BM/CAD, 2 juin 2016.

La matinée du 3 juin est celle des premiers constats : l’eau stagne dans l’impasse Kennedy, elle commence à se retirer dans les résidences de la rue de Morsang. L’électricité ne sera pas rétablie ce jour, les services d’ERDF attendent la vraie décrue par sécurité… On annonce la journée de dimanche rue de Morsang, au-delà pour les résidences du 21 et du 21 bis de la rue des Rossays. Au lycée, le théâtre et les réfectoires ont fait face à une montée des eaux via les réseaux d’assainissement, plus de 60 cm à certains endroits. Les techniciens et des enseignants nettoient… Les écoles restent fermées jusqu’à nouvel ordre, les enfants sont dirigés vers un poste d’accueil au gymnase Champagne. A Grand-Vaux, la crèche restera fermée jusqu’au lundi matin. Au centre Charles-Perrault, les agents ont entrepris le nettoyage.

Parallèlement, la Seine a vu croître ses niveaux pour atteindre un maximum (+ 4m80) à la fin de la journée du 3 juin. Il semble que la Seine n’ait pas provoqué de frein hydraulique majeur pour l’Orge qui a pu ainsi s’écouler de manière satisfaisante dans le fleuve.

Samedi 4 juin, la décrue est véritablement amorcée : retour progressif à la « maison » pour la plupart des habitants du quartier Kennedy – Rossays. L’heure est au nettoyage pour tout le monde. La ville met à disposition des bacs supplémentaires afin de jeter les déchets. L’EPT 12 doit assurer la collecte en dehors des passages habituels pour toute la ville qui n’a pas été collectée depuis cinq jours. L’évacuation des encombrants est à l’étude…

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Au bout de la rue Charles-Grangier, à Savigny-sur-Orge, la rivière a retrouvé son lit majeur, le parking des Rossays… © Photographie BM/CAD, 2 juin 2016.

ERDF rétablit l’électricité, parfois avec difficulté comme au 4 rue de Morsang où le local technique est encore inondé. L’accès à Kennedy est hors d’eau mais il semblerait que les bâtiments soient touchés en « plein cœur » : leurs fondations n’auraient pas résisté à cette énième inondation depuis 1966, pour ne pas dire la trentième !

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L’école primaire et le gymnase Kennedy, à Savigny-sur-Orge, inondés pour la énième fois. © Photographie BM/CAD, 2 juin 2016.

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L’école primaire et le gymnase Kennedy, à Savigny-sur-Orge, inondés pour la énième fois. Quid de l’avenir de ces équipements communaux ? © Photographie BM/CAD, 2 juin 2016.

Le lendemain, aux Près-Saint-Martin, une opération de pompage est menée par les sapeurs-pompiers suite à une nouvelle montée des eaux survenue la veille. Elle sera achevée dans la soirée… Le lundi 6 juin, la catastrophe naturelle est derrière les Saviniens. Place aux ballets des assureurs, des sociétés de nettoyage, des vidages de caves et de sous-sols, d’entrepreneurs en rénovation, d’autres curieux attirés par les encombrants. On essayera d’oublier un peu les beaux jours venus, pour l’heure, le temps est toujours maussade. Cela n’est pas prêt de sécher ! L’eau s’est retirée et les moisissures apparaissent… Quant aux parents des élèves de Kennedy, pour eux et leurs enfants, une autre (més)aventure commence…

3. Les dégradations de biens par les inondations de cours d’eau

Pour le Syndicat, au regard des évènements, et des bassins versants voisins, les dégâts sont globalement faibles.

  • Les pavillons et résidences en bord de rivière et dans le lit majeur ont subi des inondations de sous-sols et de parking : les secteurs Kennedy et Rossays à Savigny-sur-Orge, les impasses Égalité, Fraternité, Prairie et Morlet de Morsang-sur-Orge, la voie des Prés à Epinay-sur-Orge, le Vieux-Perray et la route de Longpont à Sainte-Geneviève-des-Bois, le bas de Leuville, ainsi que le secteur de la Morte Rivière amont à Viry-Châtillon.

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Assemblée générale du Syndicat de l’Orge (ex-SIVOA), 23 juin 2016. Point 1, retour d’expérience sur la crue de juin 2016 : illustrations à Savigny-sur-Orge. © Photographies d’illustration de diaporama, Syndicat d l’Orge – Photographies de la présentation du diaporama BM/CAD.

  • Les deux campings ont été évacués mais non inondés à Villiers-sur-Orge et à Ollainville.
  • Des quartiers de Viry-Châtillon ont été évacués à partir de la matinée du 2 juin, soit à cause de présence d’eau dans les rues et les sous-sols, soit à titre préventif.
  • Concernant les biens du Syndicat, une station de mesure de la qualité a été noyée à Viry-Châtillon et une armoire électrique a été brulée par vandalisme à Leuville après la crue, le 7 juin. Il n’y a pas eu de dégradation de vannages ou des armoires de commande correspondantes.

4. Le cas particulier de la Morte Rivière

Le canal de la Morte Rivière est un canal en béton d’avant les années 1940. Il traverse Viry-Châtillon pour évacuer la quasi-totalité des débits de l’Orge vers la Seine. Un autre bras de l’Orge s’oriente vers Juvisy-sur-Orge et Athis-Mons, mais la pente de ce bras ne permet d’évacuer qu’un débit marginal (quelques m3/s).

Le canal de la Morte Rivière a été classé en digue de catégorie B par arrêté préfectoral. A ce titre une surveillance accrue est imposée en période de mise en charge. Des surveillances et des entretiens périodiques sont obligatoires. Ce canal présente un parapet vertical d’environ un mètre situé au-dessus du niveau du terrain et des habitations de Viry-Châtillon. Si l’eau le dépasse ou s’il y a rupture, une grande partie de Viry-Châtillon peut être sous l’eau.

Au cours de la crue, ce canal a pu évacuer les 45 m3/s avec un niveau d’eau qui affleurait le parapet dans le secteur amont. Des inondations ont eu lieu dans des rues à proximité, par débordements de l’Orge en amont et en aval immédiat du répartiteur – lieu où débute le canal de la Morte Rivière – et non de la Morte Rivière elle-même. La préfecture et la commune ont choisi de faire évacuer le quartier, soit environ 1 000 personnes.

Les équipes du syndicat ont parcouru jour et nuit le linéaire de la digue par équipe de deux jusqu’au dimanche 5 juin afin de détecter toute anomalie. Le parapet présentait une zone de fragilité d’environ 50 m linéaire révélée par le diagnostic préalable de la digue dans le cadre de son classement. Ainsi, le Syndicat a renforcé d’urgence ce linéaire le jeudi 2 juin par la pose d’environ 100 sacs de un mètre cube de sable à l’arrière du parapet. Celui-ci n’a pas présenté de mouvement au cours de la crue.

5. Le système d’assainissement dans le secteur situé autour de l’ex-nationale 7 et de la Seine à Viry-Châtillon

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Regard sur le réseau d’assainissement du quartier Kennedy – Rossays, à Savigny-sur-Orge, au début des inondations. Les eaux usées sont en passe de déborder… © Photographie BM/CAD, 2 juin 2016.

Le système d’assainissement dans le secteur situé autour de l’ex-nationale 7 et de la Seine à Viry-Châtillon / Juvisy / Athis-Mons a été la source des principaux problèmes de cet évènement qui sont apparus avec la montée des niveaux de la Seine.

Dans ce secteur, plusieurs antennes syndicales traversent et sont connectées avec les réseaux des villes gérés par l’établissement public territorial n° 12 (EPT 12) pour rejoindre un émissaire unique vers la Seine à Athis-Mons, franchir la Seine par un siphon, rejoindre un poste de relèvement majeur à Crosne géré par le SIAAP et alimenter la station d’épuration de Valenton. Plusieurs postes de relèvement sont également présents à Athis-Mons et Viry-Châtillon gérés par le Syndicat dans ce secteur qui ne présente pas de pente.

Lors de pluies importantes ou de niveaux de Seine élevés, le SIAAP arrête son poste de Crosne pour délester toutes les eaux usées en provenance du bassin de l’Orge et de l’Yvette en Seine à Athis-Mons (1,5 à 2,5 m3/s d’eaux usées). Cette opération a eut lieu le mercredi 1er juin à 8 h 30.

Le Syndicat possède en cas d’élévation de la Seine une station « anti-crue » à Athis-Mons, le complexe dit « P7/Valenton/Achères », afin de forcer l’évacuation des eaux usées en Seine et éviter l’envahissement par les eaux de Seine et les eaux usées des réseaux publics d’Athis-Mons, Juvisy-sur-Orge et Viry-Châtillon.

Le Syndicat a fait démarrer son poste anti crue le jeudi 2 juin en lien avec l’élévation des niveaux de la Seine. Ce poste a fonctionné de manière continue jusqu’au mardi 7 juin en présentant un débit d’évacuation satisfaisant (> à 2m3/s) malgré des pompes alternativement bouchées et des faiblesses électriques. Ces dernières étaient constitutives de l’échauffement des armoires électriques, les pompes tournant en continu, et forçant par la présence de déchets… Le Syndicat a ainsi mis en place une équipe permanente jour et nuit afin de réenclencher les disjoncteurs coupaient l’alimentation électrique.

Or, les eaux de Seine, sans doute mélangées à des eaux de nappes et des eaux de pluie ont saturé l’ensemble du système d’assainissement d’Athis/Juvisy/Viry provoquant de nombreux débordements dans les rues et les caves.

Cette situation de saturation et d’élévation des niveaux dans les réseaux s’est amplifiée en fin de semaine en décalage avec la crue de l’Orge et en lien avec la crue de Seine. Des débordements étaient encore enregistrés le 8 juin, en lien avec l’ensemble du réseau d’eaux usées toujours en charge. Cette situation rendait la gestion des postes de relèvement du Syndicat très délicate et paradoxale. Autant pour les inondations par les cours d’eau, les riverains acceptent, dans une certaine mesure, la situation comprise comme naturelle, autant lors d’inondation par les eaux usées, l’acceptation par les riverains est difficile.

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Les deux tourbillons sont des bouches d’égout en train de déborder… Danger ! © Photographie BM/CAD, Savigny-sur-Orge, 2 juin 2016.

6. Vigi’Orge, le site web, Facebook et Tweeter

Le système d’alerte téléphonique automatisé Vigi’Orge a parfaitement fonctionné tout au long de l’évènement. Il a été déclenché le lundi 30 mai au soir, stoppé le lundi 6 juin, et activé tous les jours une à deux fois.

Ce système alerte environ 600 foyers, soit environ 1 500 personnes sur sept communes par deux canaux, l’appel téléphonique et le SMS. Si l’appel n’aboutit pas, un message sur répondeur est enregistré. Pendant l’événement, des communes et des riverains ont demandé leur inscription. Il est regrettable que ce système gratuit pour les habitants ne soit pas plus largement utilisé alors que le Syndicat en fait la promotion depuis 2009 dans tous ses supports et à chaque réunion.

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Panneau d’affichage à l’entrée d’une résidence de la rue de Morsang, à Savigny-sur-Orge : « L’eau dans les caves monte ». © Photographie BM/CAD, 1er juin 2016.

Le site web du Syndicat a été alimenté de nombreuses fois au cours de la crue avec des photos et des messages similaires aux messages d’alerte Vigi’Orge. De même, les réseaux Facebook et Tweeter ont été alimentés tous les jours. En journée, le Syndicat répondait en direct aux messages.

7. La coordination des acteurs

Le Syndicat a été en relation permanente avec la cellule de crise de la préfecture et de la Direction départementale du territoire ainsi qu’avec les cellules de crise de Savigny-sur-Orge et de Viry-Châtillon. Pour les autres communes, les relations étaient moins systématiques et déclenchées au besoin.

SSO SDIS91

Photographie aérienne du quartier Kennedy – Rossays prise par le SDIS91 (©) lors de la crue de l’Orge en juin 2016. (3)

Concernant les syndicats amont, les contacts téléphoniques ont eu lieu avec le SIAHVY les 30 mai et 1er juin lors de la montée des eaux de l’Yvette. En dehors de ces dates, le Syndicat n’a pas eu de contact organisé et n’a pas eu de vision continue des débits et des remplissages des bassins, le système de télégestion du SIAHVY n’étant plus connecté au Syndicat de l’Orge depuis leur changement de siège.

Dans le secteur aval, concernant les débordements d’eaux usées, la coordination a été compliquée au vu du nombre d’acteurs (les communes, l’EPT 12 – ex CALPE – qui gère l’assainissement, le SIAAP et le SIVOA), du nombre d’interlocuteurs différents (personnes des services techniques, cabinets, maires, …) et d’une certaine incompréhension de l’origine de la mise en charge généralisée des réseaux.

8. Les principaux enseignements

De nombreux axes d’amélioration sont en cours d’identification grâce à une relecture de l’événement par les agents du Syndicat de l’Orge. Dans l’immédiat, certaines actions ont été repérées :

  • Accentuer la communication car les riverains en zone inondable acceptent la situation d’inondation mais souhaitent être informés en temps réel de toute évolution (hausse, baisse, stabilisation). Il en est de même pour les communes. Le Syndicat pourrait mettre en place une cellule de veille permanente, et nocturne, pour la mise à jour du site web, de Facebook et de Tweeter.
  • Développer les inscriptions au dispositif Vigi’Orge pour toucher les vingt communes bordant les cours d’eau alors que seules sept ont actuellement adopté Vigi’Orge. Cela permettrait de contacter les 6 000 foyers potentiellement inondables au lieu des 600 inscrits actuellement.
  • Réfléchir au développement d’une application pour smartphone permettant de prévenir d’une crue sans avoir à s’inscrire sur un fichier de type Vigi’Orge et donc, en s’affranchissant de la problématique de mise à jour.
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Assemblée générale du Syndicat de l’Orge (ex-SIVOA), 23 juin 2016. Point 1, retour d’expérience sur la crue de juin 2016 : les enseignements. © Photographie BM/CAD.

  • Renforcer la coordination avec les acteurs de l’assainissement du secteur EPT 12 et étudier le comportement des réseaux lors des crues de Seine.
  • Disposer d’un système de télégestion-télésurveillance connecté avec l’ensemble des acteurs dont le SIAHVY, le SIBSO et le SIAAP.
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Assemblée générale du Syndicat de l’Orge (ex-SIVOA), 23 juin 2016. Point 1, retour d’expérience sur la crue de juin 2016 : les enseignements. © Photographie BM/CAD.

Techniquement, le Syndicat de l’Orge se fixe les objectifs suivants :

  • Améliorer le fonctionnement des armoires électriques du complexe P7/Valenton/Achères, opération qui était déjà prévu en 2017.
  • Renforcer la digue de la Morte Rivière, à Viry-Châtillon, au niveau du secteur de fragilité, opération déjà prévue en 2017 dans le cadre du PAPI Seine.
  • Engager une réflexion sur la possibilité de mailler entre elles les antennes eaux usées dans le secteur Viry-Châtillon, Juvisy-sur-Orge, Athis-Mons et de mettre en place des postes de relevage supplémentaires pour forcer les écoulements d’eaux usées vers l’aval. L’origine des eaux excédentaires dans ce secteur doit également être identifiée avec l’EPT 12 pour expliquer et éviter les apports d’eau de Seine, d’eau de nappe et d’eau de pluie dans les réseaux d’eaux usées de l’EPT 12. Ces réseaux sont restés saturés bien après la crue de l’Orge, mais en lien avec la crue de Seine, soit jusqu’au 12 juin.
  • Réadapter certains sites de mesures de hauteur/débit telles les armoires inondées, les sondes inadaptées à de telles hauteurs, etc.
  • Mener une réflexion plus approfondie sur le complexe P7/Achères/Valenton afin qu’il puisse rester hors d’eau. Il n’a pas été inondé lors de cet évènement mais n’aurait sans doute pas résisté à des niveaux de Seine supérieurs.

Avec les autres acteurs et notamment les syndicats amont, il sera opportun au Syndicat de l’Orge de :

  • Lancer une étude sur les cinétiques de déplacement des ondes de crues de l’amont vers l’aval afin de mieux connaître les temps de déplacement coté Orge (Yvelines vers Orge aval) et coté Yvette (Yvelines vers Yvette aval) et de mieux appréhender les effets cumulatifs synchrones et asynchrones des débits en provenance des divers territoires amont, compte tenu de la nature des sols.
  • Réfléchir aux actions préventives pour limiter les apports d’eaux usées en période de crise. Exemple : les stations de lavage de voiture ont continué à fonctionner.
  • Réfléchir avec les autres syndicats à des bassins supplémentaires de retenue, notamment sur la Rémarde.
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Assemblée générale du Syndicat de l’Orge (ex-SIVOA), 23 juin 2016. Point 1, retour d’expérience sur la crue de juin 2016 : les enseignements. © Photographie BM/CAD.

  • Enfin, étudier afin de se préparer à des scénarios encore plus graves afin d’être le mieux préparé possible (coupures électriques, crue de longue durée, etc.).
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Au bout du chemin des Franchises, à Savigny-sur-Orge, le parc du Séminaire. Enfin, en principe ! Ici l’entrée a été murée de parpaings mais cela n’a pas suffit : l’Orge a repris son lit majeur. Le parc s’est transformé en bassin de retenue. © Photographie BM/CAD, 2 juin 2016.

A suivre.


RÉFÉRENCES DE LA PARTIE III
1. Syndicat de l’Orge, Assemblée générale du 23 juin 2016, « Point 1 : retour d’expérience sur la crue du 6 juin 2016 », 23 juin 2016, 5 p. (pdf de la version complète et originale, document public) : Deroule crue 14 juin 2016.
2. Ville de Savigny-sur-Orge, lettre du maire au préfet de l’Essonne demandant la reconnaissance d’état de catastrophe naturelle pour la commune de Savigny-sur-Orge, 4 juin 2016, 7 p. (pdf) : SSO L EM PREF RECN 4 juin 2016.
3. Site Internet du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de l’Essonne : http://sdis-91.fr/.

© Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, Marie LAPEIGNE, Bernard MÉRIGOT, 16 juillet 2016, 17 h 30.

ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2016.

Nous sommes Nice en hommage aux victimes de l’attentat du 14 juillet 2016

Il est très difficile de concevoir qu’autant d’horreur puisse naître en si peu d’instants, en ce jour de fête nationale qui n’aurait dû être que joie et partage.

La rédaction et les adhérents de Portes de l’Essonne Environnement ont une pensée pour les victimes, leurs familles et leurs proches. Nous leurs adressons nos plus sincères condoléances. Nous compatissons à la souffrance des Niçois et à la douleur de tous les blessés.

ATTENTAT NICE 14 juillet 2016 - CP A

Carte postale de NIce adressée à la rédaction de PEE le 8 juillet 2016 par l’un de ses adhérents… © Photographie PEC As de Coeur, Ph. Caudron, LT, 13240 Septèmes-les-Vallons, n° 06000-88 « Nice – 06 ». Nous remercions, par avance, la société PEC de nous autoriser cet emprunt pour marquer notre hommage aux victimes de l’attentat de Nice du 16 juillet 2016.

© La rédaction, le conseil d’orientation et les adhérents de Portes de l’Essonne Environnement (PEE), 15 juillet 2016, 16 h 30.

ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2016.

PEE. La BNF attribue un ISSN au site www.portes-essonne-environnement.fr

Le site Internet de l’association Portes de l’Essonne Environnement, www.portes-essonne-environnement.fr, s’est vu attribuer, ce 8 juillet 2016, un numéro dit International Standard Serial Number (ISSN) par la Bibliothèque nationale de France (BNF). Le numéro est : ISSN 2495-1161.

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L’ISSN, un code international normalisé depuis les années 1970
Il permet d’identifier toute publication en série, quel que soit son pays d’édition, sa langue de publication, son alphabet, sa fréquence de parution et son support de publication. Quatre-vingt-sept centres nationaux dans le monde gèrent les attributions et la gestion des ISSN. En France, cette tâche est dévolue à la Bibliothèque nationale de France, à Paris.

Autrefois réservé aux publications papiers (périodiques, journaux, revues, bulletins, etc.), l’ISSN a évolué en fonction des modifications des pratiques éditoriales, du développement de l’Internet et des ressources numériques. Il est désormais également attribué aux publications en séries en ligne, à des sites web et à des bases de données dont les ressources sont dites « intégratices permanentes », à savoir « des ressources continues augmentées ou modifiées par des mises à jour qui ne restent pas distinctes, mais qui sont intégrées à l’ensemble de ces ressources ». Tous les numéros sont répertoriés dans un Registre International de l’ISSN. (1)

Pourquoi l’association PEE a t-elle demandé un numéro ISSN ?
En premier lieu, il permet de montrer aux lecteurs internautes et à nos interlocuteurs le sérieux des auteurs des articles publiés. En effet, tous les directeurs de publication et d’édition numérique ne font pas la démarche auprès de la BNF. En ce qui nous concerne, nos articles sont tous référencés, sourcés, légendés. Nos documents proviennent de sources publiques ou de sources privées dont les propriétaires ont accepté la publication. Tous les liens vers d’autres médias, insérés dans nos référentiels d’articles, le sont à titre de documentation et non à titre d’exploitation commerciale. Toutes nos sources sont vérifiées et vérifiables.

Quel sera l’intérêt pour PEE ?
Essentiellement de pouvoir nous signaler aux institutionnels, aux politiques, aux collectivités territoriales, aux acteurs économiques, aux citoyens comme étant un périodique numérique réfléchi et critique. PEE fera dans les prochains jours les démarches pour recevoir tous les communiqués de presse émanant des collectivités territoriales, des préfectures, de la métropole du Grand Paris, etc. Notre média numérique « ne présente aucun caractère publicitaire, commercial ou promotionnel », aucune communication destinée à promouvoir « l’organisation ou le fonctionnement d’une collectivité ». Ses articles sont reconnus par la BNF comme étant le résultat d’un « travail éditorial ou journalistique manifeste ».

Historique du site http://portes-essonne-environnement.fr
Le site a été édité le 5 février 2014.
A ce jour, 8 juillet 2016, après deux ans et demi d’existence, il compte 200 articles, plus de 1 100 photographies et documents publiés. Il vient d’enregistrer son 70 500e lecteur. Le nombre d’articles lus a dépassé ces six derniers mois (1er semestre 2016) la seule année complète de publication (2015) ! Merci à tous nos lecteurs.

RÉFÉRENCE
1. Sur l’ISSN, lire le site Internet dédié : www.issn.org.

© Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, 8 juillet 2016, 18 h 00.

ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2016.