Archives de catégorie : Nuisances sonores

Taxis volants au-dessus de Paris en 2024 : un inquiétant projet soumis à enquête publique

Les Jeux olympiques de Paris en 2024 agitent les esprits. Leur organisation justifie aussi bien des projets touristico-sportifs ponctuels sans lendemain, couteux et créateurs de pollutions et de nuisances, que des réalisations structurantes ayant la capacité d’améliorer de façon durable les conditions de vie de ceux qui y vivent et y travaillent tout au long de l’année.

Comment faire le tri entre l’utile et l’inutile, entre le bénéfique le nocif pour l’environnement et la qualité de vie ? Telle est la question citoyenne qui doit être posée à l’occasion de l’enquête publique ouverte par la Préfecture de la région d’Ile-de-France sur l’inquiétant projet d’aménagement d’un héliport en plein coeur de Paris, quai d’Austerlitz, destiné à accueillir des taxis volants. Comme s’il était désormais admis comme normal que les villes soient survolées à basse altitude, jour et nuit, par des Objets Volants Identifiés Indésirables (O.V.I.I.).

Un projet élitiste et absurde

Il est souhaitable que le plus grand nombre de citoyens prenne connaissance du dossier qui, par ses implications et de ses conséquences, est à contresens de l’évolution souhaitable des mobilités urbaines.

Alors que l’évolution des déplacements urbains se dirige à grande cadence vers des modes doux et/ou collectif, ce projet est porteur à son paroxysme d’une individualisation et d’un élitisme concernant un moyen de transport qui, utilisant l’espace public, a ‘abord une vocation publique, c’est-à-dire d’être ouvert à tous. Le prix de « la course » du taxi volant est estimé à 150€, ce que le directeur d’Aéroport de Paris estime avantageux par rapport à la course en taxi automobile…

L’empreinte énergétique est de toute évidence considérable. Le bruit des survols (pollutions sonores) est inévitable et il subsiste un risque incompressible d’accident et de chute sur les populations survolées. Ce moyen de transports présente tant d’absurdités environnementales et sociales au point qu’il est difficile de croire qu’il ne s’agit pas d’un canular.

CONCLUSION

De tels moyens de transport (pour qui ?) n’ont pas leur place dans nos villes. Ils ne l’ont pas davantage dans nos campagnes.

RÉFÉRENCES DE L’ENQUÊTE PUBLIQUE :

https://www.prefectures-regions.gouv.fr/ile-de-france/Documents-publications/Consultations/Enquetes-publiques/Enquete-publique-Vertiport-experimental-Quai-d-Austerlitz-Paris-13eme


Portes de l’Essonne Environnement
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Média numérique
ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2021

Métropole du Grand Paris. 7 millions d’habitants, 1 million de victimes du bruit

La pollution sonore rend-elle malade ? Abrège-t-elle la vie des habitants ?

Le bruit du trafic routier, aérien et ferroviaire est un phénomène général des agglomérations urbaines. Outre les témoignages de ses victimes, il doit être apprécié de façon localisée par des mesures des niveaux de nuisance subie. Cela permet de dresser des cartes et d’en tirer des conclusions concernant les effets territorialisés sur la santé de la population.

C’est à ce travail que s’est livré Bruitparif pour les 7 millions d’habitants des 131 communes de la Métropole du Grand Paris (MGP). Cet observatoire du bruit en Ile-de-France créé en 2004 a pour objet de mesurer l’environnement sonore, d’informer le public et d’aider les autorités (administrations, élus…) à élaborer des politiques de prévention et de lutte contre le bruit. (1)

Un million de personnes victimes du bruit. Nombre de mois de bonne santé perdus à cause du bruit. Carte établie par Le Parisien/Infographie à partir des sources de Bruitparif et de l’Institut d’aménagement et d’urbanisme (IAU) d’Ile-de-France extraite du journal Le Parisien, 26 aout 2018.


Quel rapport y a-t-il entre le bruit et la santé ? En s’appuyant sur les références retenues par l’Organisation mondiale de la santé, l’étude conduite par Bruitparif a modélisé les impacts sanitaires du bruit des transports (routiers, aériens, ferroviaires) selon des « mailles » de 500 mètres de côté et a calculé le nombre d’années de vie en bonne santé perdues par zone géographique.

Il en ressort qu’en moyenne, un habitant de la Métropole du Grand Paris perd au cours de son existence huit mois de vie en bonne santé en raison des effets du bruit. Les différences territoriales au sein de la métropole apparaissent en outre considérables, puisque ce chiffre peut atteindre 19 mois dans les communes les plus exposées.

Sept effets du bruit sur la santé ont été identifiés par l’Institut national de Recherche et de sécurité pour la prévention de la santé (INRS) : accidents du travail, troubles circulatoires, troubles du sommeil, stress, baisse des performances cognitives, accidents sur les femmes enceintes. (2)


Autoroute A6 à la hauteur de Savigny-sur-Orge. © Jean-Marie Corbin pour PEE, 2 décembre 2016.

En s’appuyant sur les références retenues par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), cette étude dédiée modélise les impacts sanitaires du bruit des transports par maille de 500 mètres de côté et permet notamment de calculer le nombre d’années de vie en bonne santé perdues par zone géographique pour les bruits des transports routier, ferroviaire et aérien, ainsi que de leur cumul.

L’indicateur statistique des années de vie en bonne santé mesure la santé d’une population en considérant sa qualité de vie dans ses dimensions humaines, solidaires, productives et économiques. Il se fonde sur « le nombre d’années qu’une personne peut vivre sans limitation résultant d’une maladie ou d’une incapacité » (3) en prenant en compte les maladies chroniques, les états fragiles, les troubles mentaux et les incapacités physiques qui surviennent notamment chez les personnes âgées, qui détériorent la qualité de vie des personnes qui en sont atteintes, ainsi que les problèmes de santé qui ont une incidence sur le financement des soins médicaux et des retraites.


Avion survolant Savigny-sur-Orge. © BM/CAD pour PEE, 19 juillet 2016.

RÉFÉRENCES

1. BRUITPARIF, « Publication du diagnostic Bruit de la Métropole du Grand Paris », 4 juillet 2018. https://www.bruitparif.fr/publication-du-diagnostic-bruit-de-la-metropole-du-grand-paris/

2. L’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS) est un organisme contrôlé par l’État. Son budget provient du fonds national de prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles alimenté par les cotisations des entreprises cotisant au régime général de la Sécurité sociale.  http://www.inrs.fr/risques/bruit/effets-sante.html

3. EUROSTAT, « Statistiques sur les années de vie en bonne santé », mai 2017, https://ec.europa.eu/eurostat/statistics-explained/index.php?title=Healthy_life_years_statistics/fr

Voir aussi :
CENTRE D’INFORMATION ET DE DOCUMENTATION SUR LE BRUIT (CIDB), « Bruit et santé », (s.d.) 24 p. http://www.bruit.fr/images/stories/pdf/guide-bruit-sante-cidb-2013.pdf


LÉGENDES DES ILLUSTRATIONS

  • Un million de personnes victimes du bruit. Nombre de mois de bonne santé perdus à cause du bruit. Carte établie par Le Parisien/Infographie à partir des sources de Bruitparif et de l’Institut d’aménagement et d’urbanisme (IAU) d’Ile-de-France extraite du journal Le Parisien, 26 aout 2018.
  • Autoroute A6 à la hauteur de Savigny-sur-Orge. © Jean-Marie Corbin pour PEE, 2 décembre 2016.
  • Avion survolant Savigny-sur-Orge. © BM/CAD pour PEE, 19 juillet 2016.

DOCUMENT

UN MILLION DE PERSONNES VICTIMES DU BRUIT

Nuisances. Une étude réalisée par Bruitparif, unique en France, a permis d’identifier les zones les plus touchées par les nuisances sonores. Elles auraient un impact important sur la santé des habitants.

 

Et si l’Enfer, c’était le bruit ? Selon un diagnostic récemment établi par Bruitparif, « près d’un million de personnes sont hautement gênées par le bruit des transports » sur les 7 millions d’habitants que compte la Métropole du Grand Paris. Le sommeil de 500 000 d’entre eux serait aussi « très perturbé » par les trafics routiers, aériens et ferroviaires, « les principales nuisances sonores au niveau métropolitain », précise Fanny MIETLICKI, directrice de Bruitparif.
Une véritable pollution de masse aux effets insidieux car invisibles. Mais pourtant bien réels en Ile-de-France, l’agglomération française où ils sont les plus marqués. Selon Bruitparif – qui s’est appuyé sur une méthodologie de l’Organisation mondiale de la santé – les résidents des zones les plus durement frappées  perdent jusqu’à 19 mois de vie en bonne santé, alors que la moyenne est de 8 mois dans l’ensemble de la métropole.
« Le bruit, tout le monde pense pouvoir vivre avec, poursuit Fanny Mietlicki. Sans se rendre compte du stress et de la fatigue qu’il génère. » Les résultats de cette étude, une première en France, seront donc extrêmement précieux pour endiguer ce fléau sanitaire que les autorités jugent aussi délétère que la pollution de l’air.
Parmi les zones les plus touchées figurent celles où se trouve un aéroport. Le diagnostic pointe clairement les habitants des environs d’Orly comme les plus touchés par le phénomène. « Il doit en être de même autour de l’aéroport de Roissy, qui n’a pas été pris en compte par l’étude, précise la directrice de Bruitparif. Les secteurs les plus impactés cumulent le bruit des avions avec celui des transports routiers qui desservent les zones aéroportuaires. »
Construire un autre aéroport à Montargis ?
Les nuisances aériennes sont un sujet particulièrement sensible en Ile-de-France qui compte trois aéroports (Roissy, Le Bourget, Orly) et un héliport, à Issy-les-Moulineaux, reconnaît la Métropole du Grand Paris.
Mais que ses élus comptent prendre à bras-le-corps : Jacques-Alain BENISTI, maire (LR) de Villiers-sur-Marne et conseiller métropolitain délégué à la mise en œuvre des mesures de lutte contre les nuisances sonores appelle l’ensemble des acteurs du secteur à « élaborer d’ici la fin de l’année 2018 un plan d’actions métropolitain à la hauteur des enjeux ».
Parmi ses propositions, une retient particulièrement l’attention : construire un nouvel aéroport dans les environs de… Montargis (Loiret). « L’aéroport d’Orly est l’un des rares en Europe à avoir prospéré dans une zone de plus en plus urbanisée. À part le faire déménager, il n’y a pas de solutions. »
Le revêtement antibruit comme solution ?
Les habitants des abords du boulevard périphérique et des principales autoroutes sont également les premières victimes des nuisances sonores, et ce malgré les dispositifs antibruit déjà mis en place. Mais une nouvelle technologie, déjà présente sur certaines portions du périph’ et des autoroutes A4, A6 et A86, pourrait y remédier en partie : le revêtement antibruit. Malgré des retours mitigés de riverains, il serait capable de diviser par trois le bruit provoqué par automobiles et camions.
Les deux-roues motorisés, dont certains sont particulièrement bruyants, sont également identifiés comme une source importante de nuisances sonores. Quant au trafic ferroviaire, il s’agit plus pour le moment d’identifier des « zones calmes » qui seront sanctuarisées afin qu’aucune nouvelle ligne ne puisse y voir le jour.
Des concertations doivent être menées, diagnostic à l’appui, avec les habitants et les associations des zones les plus touchées, afin de dégager des pistes de travail.

Le Parisien, 26 août 2018.


© Bernard MÉRIGOT et Sylvie MÉRIGOT-MONNIOTTE, article mis en ligne le 27 août 2018, 10 heures 30.

ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2018
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Aéroport d’Orly. Le Groupe ADP et la DGAC communiquent sur les travaux 2017

La Lettre d’information numérique Entrevoisins.org – Lettre des aéroports franciliens pour leurs voisins de ce 31 mai met en avant les travaux de la piste 4 de Paris-Orly entre le 25 juillet et le 31 août 2017. (1) Cette communication est accompagnée d’une plaquette sommaire reprenant de possibles chevelus d’exploitation de la plateforme durant cette période difficile pour les riverains survolés par les décollages et les atterrissages en pistes 3 et 2 (traditionnellement surnommée de secours), avec des passages à moins de 1 000 mètres d’altitude là où d’habitude il n’y en a que rarement. Oui, mais voilà, tout le monde n’est pas abonné à cette « newsletter »

Plaquette d’information : Groupe ADP, DGAC, « Aéroport Paris-Orly. Information sur les travaux de la piste 4 (du 25 juillet au 31 août 2017) », 14 avril 2017, p. 5/8.

Des éléments essentiels sont mentionnés en dernière page de la plaquette : les contacts pour les riverains en quête de renseignements ou de réclamations.

Rappelons que la prochaine réunion publique d’information sur le sujet se tiendra à la salle des fêtes de Savigny-sur-Orge le 14 juin 2017, à 19 h 30.


DOCUMENT
« Information sur les travaux de la piste 4 de Paris-Orly du 25 juillet au 31 août 2017
Dans le cadre de la mise aux nouvelles normes européennes de sécurité et de l’entretien de la piste 4, des travaux exceptionnels sont réalisés sur les infrastructures aéronautiques.
La piste 4 a fait l’objet d’une 1ère phase de rénovation et de mise aux normes européennes du 18 juillet au 28 août 2016. Les travaux restants, d’une durée incompressible, sont programmés du mardi 25 juillet au jeudi 31 août 2017. Ils engendreront des modifications d’exploitation de la plateforme.
Le couvre-feu instauré par décision ministérielle du 4 avril 1968 (entre 23h30 et 6h heure locale) continuera de s’appliquer.
La plaquette d’information est téléchargeable en cliquant sur l’image ci-contre.
www.entrevoisins.org, 26 avril 2017″
(2)


RÉFÉRENCES
1. « Information sur les travaux de la piste 4 de Paris-Orly du 25 juillet au 31 août 2017 », www.entrevoisins.org, lettre d’information reçue par PEE le 31 mai 2017 à 14 h 44. Article consultable sur : http://www.entrevoisins.org/travaux-piste-4-Orly-2017.aspx.
2. Plaquette d’information : Groupe ADP, DGAC, « Aéroport Paris-Orly. Information sur les travaux de la piste 4 (du 25 juillet au 31 août 2017) », 14 avril 2017, 8 p. (pdf) : Plaquette-travaux-Orly-2017.

© Marie LAPEIGNE, 31 mai 2017, 17 heures.

ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2017.

Aéroport d’Orly. Les documents d’ADP sur les travaux de la piste 4 durant l’été 2017

Afin d’achever la rénovation de la piste 4 commencée au cours de la période estivale 2016, Paris Aéroport (ex-Aéroports de Paris / ADP depuis avril 2016) doit procéder à une nouvelle tranche de travaux du 25 juillet au 31 août 2017. Sa présentation a eu lieu le 25 avril dernier à l’attention des élus et de quelques associations riveraines membres de cercles très fermés comme celui de la commission consultative de l’environnement de l’aéroport Paris-Orly. (1)

Quels sont les documents présentés par Paris Aéroport le 25 avril 2017 ?

Paris Aéroport a décidé de communiquer largement sur les travaux de l’été 2017 afin de ne pas reproduire les erreurs de l’année dernière. Ainsi, des réunions publiques peuvent être organisées ou coorganisées dans les communes survolées comme celle de ce vendredi 12 mai, à 19 h 30, à Viry-Châtillon. (2) De la documentation sera mise à disposition des habitants, une lettre leur sera également adressée. Des éléments d’information seront mis en ligne tels ceux ci-dessous :

1/ DGAC, « Travaux Orly. Piste 4 (06/24). Du 25 juillet au 31 août 2017 », diaporama, 10 p. (3)

DGAC, « Travaux Orly. Piste 4 (06/24). Du 25 juillet au 31 août 2017 », diaporama, p. 2/10.

DGAC, « Travaux Orly. Piste 4 (06/24). Du 25 juillet au 31 août 2017 », diaporama, p. 3/10. (ATT = Atterrissage. DEC = Décollage)

DGAC, « Travaux Orly. Piste 4 (06/24). Du 25 juillet au 31 août 2017 », diaporama, p. 4/10. (ATT = Atterrissage. DEC = Décollage)

DGAC, « Travaux Orly. Piste 4 (06/24). Du 25 juillet au 31 août 2017 », diaporama, p. 5/10.

DGAC, « Travaux Orly. Piste 4 (06/24). Du 25 juillet au 31 août 2017 », diaporama, p. 6/10.

DGAC, « Travaux Orly. Piste 4 (06/24). Du 25 juillet au 31 août 2017 », diaporama, p. 7/10.

DGAC, « Travaux Orly. Piste 4 (06/24). Du 25 juillet au 31 août 2017 », diaporama, p. 8/10.

DGAC, « Travaux Orly. Piste 4 (06/24). Du 25 juillet au 31 août 2017 », diaporama, p. 9/10.

2/ Groupe ADP, « Présentation des travaux de rénovation de la piste 4 à Orly. 25 avril 2017 », diaporama, document public, 8 p. (4)

Groupe ADP, « Présentation des travaux de rénovation de la piste 4 à Orly. 25 avril 2017 », diaporama, document public, p. 7/8.


Que doit-on retenir de la tranche 2017 ?

→ Les travaux relèvent de la sécurité et de la mise aux normes européennes des installations.

→ La durée des travaux a été revue à la baisse, mais faiblement puisque une petite poignée de jours (3 ou 4 selon les sources) a été retirée suite aux protestations des élus et des riverains survolés durant ces périodes particulières.

→ Pour les communes de l’ancienne communauté d’agglomération Les Portes de l’Essonne (ex-CALPE), aujourd’hui parties intégrantes de l’établissement public territorial n° 12 de la Métropole du Grand Paris dénommé Grand Orly Seine Bièvre (GOSB), les nuisances seront à leur paroxysme. En effet, une commune comme Savigny-sur-Orge sur la trajectoire de la piste de secours n° 2 (nord-sud), donc non utilisée de façon régulière, sera survolée quotidiennement à moins de 1 000 mètres d’altitude, de 6 h à 23 h 30 ! Ce n’est plus de simples bouchons d’oreilles qu’il faudra aux Calpiens mais des casques anti-bruit de chantiers, des protections auditives pour les professionnels afin d’atténuer fortement les nuisances sonores de l’été 2017… Et dire que certaines associations de protection de l’environnement locales se félicitaient que cette commune ne figure plus dans le plan d’exposition au bruit de l’aéroport de Paris-Orly en 2011 !

→ Comme en 2016, Paris Aéroport prévoit de diminuer le trafic aérien. Quelle différence pour les Essonniens ? En 2016, près de 2 000 vols auraient été annulés ou déplacés… En 2017, 2 400 vols seront « ajustés » par les compagnies ! (3) Pour les populations riveraines habituellement non survolées en continu cela ne fera aucune différence.


Et pour 2018-2019, nuisances et pollutions sonores ou pas ?

Lors d’un entretien de TDNL/PEE avec Franck MEREYDE, directeur de Paris-Orly, a été évoquée la rénovation de la piste 3 prévue originellement en 2018 et 2019. (5) Elle est de nature différente et ne nécessiterait pas la fermeture de la piste comme dans le cadre des deux premières tranches de travaux sur la piste 4. Donc, les populations subissant d’importantes nuisances liées à l’utilisation intensive de la piste 2 ne seraient pas gênées par les dernières phases de rénovation et de modernisation des pistes de l’aéroport.

Pour être complet sur ce point, il faut ajouter qu’en 2019 les travaux pourront être réalisés en dehors de l’été. Les élus ont demandé qu’une concertation soit mise en place avec les populations survolées afin qu’elles choisissent la période la moins « nocive » pour leur santé. A suivre de près…

RÉFÉRENCES
1. Lire l’article de Bernard MÉRIGOT , « Réunion d’ADP sur les travaux 2017 à Viry-Châtillon le 12 mai », www.portes-essonne-environnement.fr, 4 mai 2017 : http://portes-essonne-environnement.fr/aeroport-dorly-reunion-dadp-sur-les-travaux-2017-a-viry-chatillon-le-12-mai/.
2. Pour mémoire, l’affiche de la réunion publique le vendredi 12 mai 2017, à 19 h 30, à Viry-Châtillon :

3. DGAC, « Travaux Orly. Piste 4 (06/24). Du 25 juillet au 31 août 2017 », diaporama, 10 p. (pdf) : ORLY ADP TRAVAUX 2017 DETAILS.
4. Groupe ADP, « Présentation des travaux de rénovation de la piste 4 à Orly. 25 avril 2017 », diaporama, document public, 8 p. (pdf) : ORLY ADP PRESENTATION TRAVAUX 2017.
5. Interview de Franck MEREYDE, directeur de l’aéroport Paris-Orly, réalisée le jeudi 11 mai 2017 par Bernard MÉRIGOT pour le compte de TDNL (MALA/CAD/PEE). Un article sera co-publié prochainement sur les médias numériques associatifs.

© Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, 11 mai 2017, 19 heures. Mise à jour le 12 mai 2017, 23 heures.

ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2017.

Aéroport d’Orly. Réunion d’ADP sur les travaux 2017 à Viry-Châtillon le 12 mai

De nouvelles nuisances aériennes sont annoncées entre le 25 juillet et le 31 août 2017. On se souvient que, pour les habitants des communes situées au sud de l’aéroport d’Orly, juillet et août 2016 avaient été marqués par des survols continus inhabituels en raison des changements de trajectoires des avions lors de la fermeture pour travaux de la piste n° 4.

Avion atterrissant à l’aéroport d’Orly survolant un pavillon à Savigny-sur-Orge le 17 juillet 2016 à 17 h 11. © Photographie BM/CAD pour PEE.


Réunion publique sur les travaux 2017

Suite aux vives réactions des riverains – et notamment du maire de Viry-Châtillon – durant l’été 2016, une réunion publique est organisée par Paris-Aéroport (ex-ADP, Aéroports de Paris) le 12 mai 2017. (1)

Une réunion publique, quelles que soient les espaces de liberté et de démocratie qu’elle ouvre, constitue un dispositif contraint dans lequel la liberté et la démocratie sont toujours limitées. Le sociologue Pierre BOURDIEU l’a démontré en son temps.


Des décisions déjà prises ou un cadre de concertation ?

Dans le cas présent, la réunion comporte des préalables. Le premier – et il est d’importance – est de connaître ses règles du jeu.

  • S’agit-il d’une réunion au cours de laquelle les autorités (Paris Aéroport – ADP et la Direction générale de l’aviation civile – DGAC) viennent simplement présenter des informations dans une relation « up/down », c’est-à-dire, descendant du haut vers le bas ? Dans ce cas, il s’agit de prendre acte de décisions déjà prises et justifiées par le caractère inéluctable des travaux.
  • Ou bien s’agit-il d’une relation « down/up », c’est-à-dire, remontant du bas vers le haut ? Dans ce cas, il s’agit d’un cadre de concertation qui permet d’analyser les préalables, examiner les scénarios, et arrêter des modalités.

Alors, menu unique ou repas à la carte ? 

C’est comme ça et rien ne peut y faire ? Ou bien est-il possible de faire autrement ? La seule question qui se pose est de savoir s’il existe un espace pour « une capacité d’agir citoyen » ou bien s’il n’en existe-il pas ? Cela change tout.

Il est évident qu’une communication institutionnelle de Paris-Aéroport (ADP), fondée sur un discours d’autorité, consistant à informer les populations sur ce qui se passera, en le justifiant par des arguments techniques du genre « c’est comme ça, parce que », dans le seul but de faire passer des décisions déjà prises sans qu’elles provoquent des réactions trop vives, ne correspond pas aux attentes citoyennes.


RÉFÉRENCE
1. Réunion publique sur les travaux de l’aéroport d’Orly du 25 juillet au 31 août 2017, organisée par la mairie de Viry-Châtillon et Paris-Aéroport (ADP – Aéroports de Paris) : vendredi 12 mai 2017, 19 h 30, Gymnase du Bellay, 23 avenue du Bellay, 91170 Viry-Châtillon.
Information publiée dans l’article de Nolwen COSSON, « L’été se passera encore sous les avions d’Orly », Le Parisien Essonne-matin, 29 avril 2017, p. IV.

NOTES DE LA RÉDACTION
1. Cet article sur les nuisances 2017 liées aux travaux à l’aéroport d’Orly est le premier d’une longue liste d’écrits. La rédaction de PEE vous tiendra informés au cours d’une chronique régulière sur le sujet. Un prochain article concernera notamment les éléments du dossier de rénovation des pistes présentés le 25 avril 2017 par ADP aux maires des communes riveraines/survolées et à un nombre restreint d’associations triées sur le volet. Mais par qui ? ADP ? Les élus des collectivités territoriales ? Un cercle associatif fermé n’ayant pas fait d’information au préalable sur la tenue de cette réunion comme si lui seul pouvait être légitime ? Rappelons à ces personnes que les nuisances créées par Orly relèvent de la santé publique, donc de tous les citoyens quelles que soient leurs opinions et leurs activités. En conséquence, nous ne pouvons que louer l’initiative du maire de Viry-Châtillon.
2. Territoires et démocratie numérique locale (TDNL, regroupant les associations de médias numériques MALA, CAD, PEE) est désormais membre de la liste des contacts presse d’ADP au titre des dossiers relevant de la responsabilité sociétale des entreprises (social, environnement, travaux, etc.).

© Bernard MÉRIGOT pour PEE, 4 mai 2017, 10 h 30.

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