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Ville de Morangis

Statistiques démographiques. La population essonnienne, gosbienne et mgpienne au 1er janvier 2019

L’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) a publié les valeurs de la population légale millésimée 2016 (date de référence statistique au 1er janvier 2016), en vigueur au 1er janvier 2019. Le département de l’Essonne compte 1 287 330 habitants (population dite « municipale » qui sert notamment de base aux dotations de l’État aux communes). La Métropole du Grand Paris (MGP) compte, elle, 7 056 883 habitants dont 696 430 pour l’établissement public territorial Grand Orly Seine Bièvre (GOSB). Quant la région Ile-de-France, sa population atteint les 12 117 132 habitants. (1)(2)


La population « municipale » essonnienne poursuit sa croissance avec 0,87 % d’augmentation par rapport à la valeur légale 2015 entrée en vigueur au 1er janvier 2018, ce qui continue de placer le département parmi les plus dynamiques d’Ile-de-France avec la Seine-et-Marne. Cette hausse s’explique par un excédent cumulé naturel et migratoire. (3) On assiste depuis quelques années à une poussée immobilière forte dans les secteurs très urbanisés du nord du département et à une croissance économique importante. Ceci n’est pas sans poser de problèmes en matière d’infrastructures et d’équipements communaux, de densification de population, de transports en commun.

L’Essonne compte 196 communes, dont :

  • deux de plus de 50 000 habitants, Évry (54 663 hab. – en hausse) et Corbeil-Essonne (51 049 hab. – en hausse)
  • une entre 40 et 50 000 habitants,  Massy (49 924 hab. – en hausse)
  • six entre 30 et 40 000 habitants, Savigny-sur-Orge (36 307 hab. – stagnation), Sainte-Geneviève-des-Bois (35 859 hab. – stagnation), Palaiseau (34 120 hab. – en hausse), Athis-Mons (33 691 hab. – en hausse),  Vigneux-sur-Seine (31 256 hab. – en hausse) et Viry-Châtillon (30 575 hab. – en baisse).

La commune la moins peuplée de l’Essonne reste Chatignonville avec ses 61 habitants (en hausse).


Les chiffres de l’ancien territoire de la Communauté d’agglomération Les Portes de l’Essonne (CALPE), intégrée au GOSB et à la MGP, au 1er janvier 2019 (valeur légale 2016) :

  • Savigny-sur-Orge : 36 307 hab. – stagnation. Perte d’attractivité réelle, ville dortoir sans tissu économique dynamique, des équipements et des infrastructures en berne, une politique communale sans projet si ce n’est la densification de certains quartiers.
  • Athis-Mons : 33 691 hab. – en forte hausse. Jouit de la proximité de l’aéroport Paris-Orly notamment.
  • Juvisy-sur-Orge : 16 341 hab. – stagnation.  Se dote d’écoquartiers, bénéficie pourtant d’une position nodale en matière de transports en commun.
  • Morangis : 13 566 hab. – en hausse. Projet urbain dynamique tout en gardant son allure de bourgade, lauréate du concours « Inventons la Métropole » avec un programme agri-urbain (agriculture urbaine et maraîchère).
  • Paray-Vieille-Poste : 7 411 hab. – stagnation. Jouit de la proximité de l’aéroport Paris-Orly.
  • Viry-Châtillon : 30 575 hab. – en baisse. Perte d’attractivité ?

Population totale de l’ancienne CALPE = 137 891 habitants, soit un accroissement de 0,86 % par rapport à la population légale 2015 en vigueur au 1er janvier 2018.


Les chiffres de la population de l’établissement public territorial Grand Orly Seine Bièvre (GOSB, 24 communes) au 1er janvier 2019 (valeur légale 2016) :

  • Ablon-sur-Seine (Val-de-Marne) : 5 785 hab. – en hausse.
  • Arcueil (Val-de-Marne) : 21 567 hab.- en hausse.
  • Athis-Mons (Essonne) : 33 691 hab. – en hausse.
  • Cachan (Val-de-Marne) : 30 208 hab. – en baisse.
  • Chevilly-Larue (Val-de-Marne) : 19 347 hab. – en hausse.
  • Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) : 44 450 hab. – en hausse (4e commune du GOSB).
  • Fresnes (Val-de-Marne) : 27 416 hab. – en hausse.
  • Gentilly (Val-de-Marne) : 17 442 hab. – en hausse.
  • Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) : 60 771 hab. – en hausse (2e commune du GOSB).
  • Juvisy-sur-Orge (Essonne) : 16 341 hab. – stagnation.
  • L’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne) : 31 189 hab. – en hausse.
  • Le Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne) : 25 292 hab. – en baisse.
  • Morangis (Essonne) : 13 566 hab. – en hausse.
  • Orly (Val-de-Marne) : 23 378 hab. – en hausse.
  • Paray-Vieille-Poste (Essonne) : 7 411 hab. – stagnation.
  • Rungis (Val-de-Marne) : 5 610 hab. – stagnation.
  • Savigny-sur-Orge (Essonne) : 36 307 hab. – stagnation (5e commune du GOSB).
  • Thiais (Val-de-Marne) : 29 006 hab. – en hausse.
  • Valenton (Val-de-Marne) : 14 858 hab. – en hausse.
  • Villejuif (Val-de-Marne) : 55 478 hab. – en baisse (3e commune du GOSB).
  • Villeneuve-le-Roi (Val-de-Marne) : 21 021 hab. – en hausse.
  • Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne) : 32 966 hab. – en baisse.
  • Viry-Châtillon (Essonne) : 30 575 hab. – en baisse.
  • Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) : 92 755 hab. – en hausse (1ère commune du GOSB).

Population totale du GOSB = 696 430 habitants, soit un accroissement de 0,63 % par rapport à la population légale 2015 en vigueur au 1er janvier 2018.


Les chiffres de la population de la Métropole du Grand Paris (MGP, 131 communes) au 1er janvier 2019 (valeur légale 2016) :

  • Paris : 2 220 445 hab. – en baisse.
  • Hauts-de-Seine : 1 603 268 hab. – en hausse.
  • Seine-Saint-Denis : 1 606 660 hab. – en hausse.
  • Val-de-Marne : 1 378 151 hab. – en hausse.
  • 6 communes de l’Essonne (ancienne CALPE) : 137 891 hab. – en hausse.
  • 1 commune du Val-d’Oise (Argenteuil) : 110 468 hab. – en hausse.

Population totale de la MGP = 7 056 883 habitants, soit un accroissement de 0,52 %  par rapport à la population légale 2015 en vigueur au 1er janvier 2018.


RÉFÉRENCES
1. INSEE, Recensement de la population. Populations légales en vigueur à compter du 1er janvier 2019. 91-Essonne, décembre 2018,  14 p. (pdf) :
insee-91-essonne-pop-2019 v 2016.
2. Voir le site de l’INSEE pour la population légale en vigueur à compter du 1er janvier 2019 de Paris (75), des Hauts-de-Seine (92), de la Seine-Saint-Denis (93), du Val-de-Marne (94) et du Val-d’Oise : https://www.insee.fr/fr/statistiques/3681457.
3. INSEE, « Population légale de l’Ile-de-France, 12 117 132 habitants au 1er janvier 2016 », Insee Flash n° 36, décembre 2018, 2 p. (pdf) : Insee flash 36.

© Marie LAPEIGNE, mis en ligne le 29 décembre 2018, 19 h 00.

Portes de l’Essonne Environnement
http://portes-essonne-environnement.fr
Média numérique ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2018.

MGP. Le projet d’agriculture urbaine et maraîchère de la ville de Morangis (Essonne) lauréat du concours Inventons la Métropole du Grand Paris

Les lauréats du concours  « Inventons la Métropole du Grand Paris ont été annoncés publiquement le 18 octobre 2017 au Pavillon Baltard à Nogent-sur-Marne par Patrick OLLIER, président de la MGP, Anne HIDALGO, maire de Paris et Philippe YVIN, président du directoire de la Société du Grand Paris. Ce concours était ouvert aux 131 communes composant la MGP.

Parmi les 51 lauréats, figurent trois projets présentés par des villes du département de l’Essonne :

  • Réanimer l’hôpital Louis Michel à Courcouronnes,
  • Le Génopole d’Évry,
  • Agriculture à Morangis.

Projet d’agriculture urbaine et maraîchère et de construction de logements de la Ville de Morangis (Essonne). Projet lauréat du Concours Inventons la Métropole du Grand Paris de 2017.


PEE a déjà rendu compte par un article en ligne sur ce site du dossier déposé par la ville de Morangis (1). Rappelons qu’il a pour projet de réimplanter au sein de la métropole une agriculture urbaine et maraîchère, ce qui constitue à la fois une opportunité nourricière pour le territoire et une contribution à la réduction de son empreinte écologique.

Le développement de types d’activités agri-urbaine et péri-urbaine son associées à la programmation de logements et d’activités sur un terrain de 1,37 hectares, dont 0,8 hectares sont actuellement en friche.

« Agricole, associatif et résidentiel », tels sont les termes par lesquels le projet « Ressources Toit » concernant le site de l’Armée Leclerc à Morangis se qualifie lui-même. Il est proposé par l’Atelier Po et Po (architecte) et Toits Vivants (urbaniste et paysagiste spécialisé en agriculture urbaine). Ses concepteurs déclarent que leur approche a pour but de « (ré)concilier l’espace urbain et l’activité agricole, en créant des synergies d’usages (circuits courts, jardins participatifs, composteurs mutualisés) ». Pour eux, « l’agriculture peut enrichir la construction de la ville, l’écosystème agri-urbain en permettant l’installation d’une exploitation agricole sur un terrain en friche et la construction de nouveaux logements en lieu et place des anciens bâtiments industriels du site ». (2)

Les habitations et locaux associatifs, implantés le long de l’avenue résidentielle de l’Armée Leclerc, s’organiseront en cœur d’îlot, autour d’un espace central partagé, planté d’arbres fruitiers. Il se prolongeront ensuite en fond de parcelle par une exploitation agricole diversifiée.

La programmation agricole se composera d’une zone principale de maraîchage bio-intensif, de serres, d’une haie fruitière encerclant la parcelle, d’un poulailler, d’un rucher et, à terme, d’un espace de pâturage. Cette programmation agricole diversifiée fonctionnera dans une logique d’écosystème et d’apports réciproques. Les interactions contribueront alors à la résilience du système.

Pascal Noury, maire de Morangis, conseiller métropolitain du Grand Paris, présente le projet d’agriculture urbaine et maraîchère de la commune au Pavillon Baltard à Nogent-sur-Marne le 10 octobre 2016. © Photographie BM/CAD pour PEE, 2016.

Les mouvements qui visent à implanter des activités agricoles et maraîchères en zone urbanisée. poursuivent trois objectifs principaux :

  • promouvoir une agriculture saine et durable en ville (nouveaux lieux et nouvelles pratiques de culture),
  • rendre l’agriculture accessible aux citadins (nouveaux consommateurs),
  • créer des rapports économiques différents des circuits existants (nouveaux producteurs).

Ils visent à :

  • associer les besoins créés par le mode d’existence urbain et la situation économique actuelle,
  • manger sain (culture bio),
  • permettre des modes d’achat locaux avec le moins de transports possibles,

Leur intention est de faciliter la cohésion entre les citadins et les agriculteurs périurbains mais aussi la création de liens entre les citadins eux même. (3)

De plus, ils cherchent à générer une culture fondée sur un développement sociétal caractérisé par la coopération. La mise en place de nouvelles pratiques agricoles en harmonie avec l’environnement et respectueuses des hommes, comme la permaculture et l’agro-écologie sont appelées à remplacer la concurrence et de la compétition.

Anne-Cécile DANIEL a résumé les différentes formes de l’agriculture urbaine. (4)

Les formes d’agricultures urbaines définies par Anne-Cécile DANIEL en 2013.

Du PIB au PNB. Ce projet n’est ni anecdotique ni marginal. Il participe à des mouvements, qui en développant une multifonctionnalité (fonction sociale, fonction alimentaire, fonction environnementale, fonction économique), vise à remplacer les valeurs du Produit Intérieur Brut (PIB) en lui substituant les valeurs d’un autre indicateur, celle du Bonheur National Brut (PNB), inventé par le Royaume du Bhoutan dans les années 1970, Ces valeurs nouvelles comprennent la conservation et la protection de la nature, la promotion de la culture, le développement d’une économie durable et la bonne gouvernance sociale, solidaire et collaborative.


DOCUMENT

A MORANGIS ON MARIE AGRICULTURE ET IMMOBILIER

Une large palette d’activités agricoles et un programme immobilier vont voir le jour sur un terrain d’un hectare aujourd’hui partiellement inutilisé.

Des légumes, des fruits, du miel et bien d’autres délices produits à Morangis, dans un espace totalement repensé bordé de nouveaux logements. La perspective semble se préciser depuis ce jeudi et l’annonce des projets innovants retenus par la Métropole du Grand Paris. Porté par Paris Sud Aménagement, ce programme urbain conçu par des architectes et des urbanistes paysagers combine une exploitation agricole de 7 780 m² et un programme immobilier de 3 670 m².

Un terrain d’1 ha, pour le moment en friche et situé le long de l’avenue de l’Armée Leclerc, sera transformé en partie en site consacré à l’agriculture urbaine et maraîchère. Les productions issues d’un verger, d’un poulailler et d’un rucher seront proposées en circuit court. S’ils en profiteront en premier lieu, les habitants seront aussi associés à ce projet avec la création de jardins participatifs et de serres sur les toits.

Vers une mise en valeur des terres agricoles

Pour Pascal Noury, le maire (DVG) de Morangis, la sélection de ce projet par l’établissement public constitue une bonne nouvelle, à plusieurs titres. « Cela va donner un avenir à ce terrain qui n’est que partiellement utilisé, explique-t-il. C’est surtout un premier pas qui va nous permettre d’amorcer la dynamique de mise en valeur de nos terres agricoles sur laquelle nous travaillons. »

Et l’édile de noter que ce choix « intègre pleinement Morangis à la Métropole du Grand Paris ». « Les communes de l’Essonne se sentent souvent un peu mises à l’écart », glisse-t-il, heureux de ce coup d’accélérateur en grande couronne.

« A Morangis on marie agriculture et immobilier », Le Parisien, 19 octobre 2017, Essonne. Article de Gérald Moruzzi. http://www.leparisien.fr/morangis-91420/a-morangis-l-agriculture-urbaine-et-l-immobilier-vont-faire-bon-menage-18-10-2017-7340835.php


RÉFÉRENCES

1. Article en ligne sur http://www.portes-essonne-environnement.fr : MGP. Inventons la Métropole du Grand Paris : Morangis, commune candidate pour l’agriculture urbaine et maraîchère L’appel à projets « Inventons la Métropole » a été lancé le 23 mai 2016 par la Métropole du Grand Paris (MGP) auprès des 131 communes (696 051 habitants) qui la composent. Le 10 octobre 2016, les candidatures de 112 sites ont été dévoilées. L’un d’eux retient l’attention. La commune de Morangis (Essonne) projette de réimplanter une […] Cette entrée a été publiée dans Agriculture urbaine et maraîchère, Cadre de vie, CALPE, GOSB – EPT 12 de la MGP, Inventons la Métropole, Métropole du Grand Paris (MGP), Morangis le par .
2. MARION Fabienne, « Biomimétisme, économie circulaire, végétalisation urbaine donnent le ton de la future Métropole du Grand Paris », UP Magazine, le magazine de l’innovation et des temps qui changent, 19 octobre 2017.
http://www.up-magazine.info/index.php/urbanisme-architecture-3/7019-la-future-metropole-du-grand-paris
3 . Voir à titre d’exemple la Maison d’agriculture urbaine, https://maisonagricultureurbaine.com/presentation/qui-sommes-nous/. Il existe de nombreux acteurs : Urbainculteurs, Les Incroyables Comestibles (mouvement mondial sur la nourriture à partager), les Colibris, Terre des Sciences, des Maison de quartier de nombreuses villes (comme Angers), le réseau Agrirubain Francophone…
4. DANIEL Anne-Cécile, AUBRY Chistine, THOURET Amélie, DEVINS Antoine, « Naissances et développement des formes commerciales d’agriculture urbaine en région parisienne », VertigO, 2013.

© Marie LAPEIGNE, 23 octobre 2017, 19 heures.

http://portes-essonne-environnement.fr
ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2017.

GOSB. L’établissement public territorial n° 12 se réunit en séance publique le 27 juin 2017

Le prochain conseil territorial de Grand Orly Seine Bièvre (GOSB, 24 communes, 686 416 habitants) se réunit en séance publique le mardi 27 juin 2017, à 19 heures, à Vitry-sur-Seine. (1) : 85 questions figurent à l’ordre du jour.

GOSB, « Avis de convocation du conseil territorial. Mardi 27 juin 2017 à 19h00 », Ordre du jour, pp 1-2/4.

GOSB, « Avis de convocation du conseil territorial. Mardi 27 juin 2017 à 19h00 », Ordre du jour, pp 3-4/4.

RÉFÉRENCE
1. GOSB, « Avis de convocation du conseil territorial. Mardi 27 juin 2017 à 19h00 », Ordre du jour, 4 p.

© Paul-André BEAUJEAN, 25 juin 2017, 15 h 30.

ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2017.

GOSB. Les ambitieux projets de développement territorial de Grand Orly Seine Bièvre

« Être un territoire ambitieux au service du développement », c’est par ce propos que Michel LEPRÊTRE, président de Grand Orly Seine Bièvre (EPT 12), a ouvert les Premières Rencontres des acteurs économiques qui se sont déroulées au Centre de conférences de l’aéroport d’Orly Sud. Devant l’ensemble des représentants des entreprises, qui interviennent dans l’économie de ce territoire comprenant 24 communes, il a présenté l’organisation du développement de l’établissement public territorial (EPT) qu’il préside depuis sa création dans le cadre de la Métropole du Grand Paris, soit le 1er janvier 2016.

Michel LEPRÊTRE, président de l’établissement public territorial Grand Orly Seine Bièvre, lors des Premières rencontres des acteurs économiques, le 2 février 2017 au Centre de conférences de l’aéroport d’Orly Sud. © Photographie BM/CAD pour PEE, 2017.


Une culture communale de projets locaux

«Les projets d’aménagement offrant plus de 10 000 m2 de programmation économique» sont au nombre de 25. Ils concernent 14 communes sur les 24 de l’EPT, soit plus d’une sur deux. La carte figurant ci-dessous les présentent. Elle doit être interprétée et complétée par une seconde carte représentant les zones d’activité économique existantes. On constate alors une accentuation de l’inégalité territoriale : les territoires historiquement porteurs de projets dans le cadre des anciennes intercommunalités dissoutes (Communauté d’agglomération Seine-Amont, Communauté d’agglomération Val de Bièvre, Communauté d’agglomération Les Portes de l’Essonne), bénéficiant d’une culture communale de projets locaux., associée à une expérience acquise (par les élus, les fonctionnaires territoriaux, les entreprises et les artisans, les associations…), c’est-à-dire une habitude de porter son regard au loin et un «savoir travailler ensemble» les amenant tout naturellement à entreprendre de nouveaux projets. (1)

«Projets d’aménagement offrant plus de 10 000 m2 de programmation économique», Grand Orly Seine Bièvre, Territoire productif innovant, Le territoire de la Métropole au formidable potentiel de développement, Établissement public territorial Grand Orly Seine Bièvre, Direction du développement, Pôle Promotion et observation, 2017, p. 2.

 

« Grand Orly Seine Bièvre. Les 25 projets d’aménagement offrant plus de 10 000 m2 de programmation économique », Établissement public territorial Grand Orly Seine Bièvre, Direction du développement, Pôle Promotion et observation, 2017, p. 3.

En ce qui concerne les cinq anciennes communes de l’agglomération Les Portes de l’Essonne (CALPE), dissoute le 31 décembre 2015, on est amené à faire le bilan suivant :

  • Athis-Mons : aucun projet
  • Juvisy-sur-Orge : aucun projet
  • Morangis : ZAE de 85 000 m2
  • Paray-Vieille-Poste : Écocampus Orlytech de 100 000 m2
  • Savigny-sur-Orge : aucun projet
  • Viry-Châtillon : aucun projet

Il est à prévoir que les deux communes qui, dans les années à venir, créeront des emplois et bénéficieront d’un dynamisme économique  seront :

  • Morangis
  • Paray-Vieille-Poste

Un programme de développement structuré

« Grand Orly Seine Bièvre, Territoire productif innovant, Le territoire de la Métropole au formidable potentiel de développement », Établissement public territorial Grand Orly Seine Bièvre, Direction du développement, Pôle Promotion et observation, 2017, p. 6.


La nouvelle image de Grand Orly Seine Bièvre

C’est à l’occasion de cette importante manifestation publique que le président Michel LEPRÊTRE a présenté le nouveau logo de l’établissement public territorial.

Mug portant le logo de l’Établissement public territorial Grand Orly Seine Bièvre remis aux participants des Premières Rencontres des acteurs économiques du territoire, le 2 février 2017, Centre de conférences de l’aéroport d’Orly Sud. © Photographie BM/CAD pour PEE, 2017.

RÉFÉRENCE

1. L’Établissement public territorial Grand Orly Seine Bièvre a été créé le 1er janvier 2016 sous le nom d’Établissement public territorial n° 12 (EPT 12). Il fait partie de la Métropole du Grand Paris (MGP) composée de 12 établissements publics territoriaux. Il rassemble :

  • la Communauté d’agglomération Seine-Amont (3 communes),
  • la Communauté d’agglomération Val de Bièvre (7 communes),
  • la Communauté d’agglomération Les Portes de l’Essonne (5 communes),
  • ainsi que huit communes isolées. Il compte 24 communes : Ablon, Arcueil, Athis-Mons, Cachan, Chevilly-Larue, Choisy, Fresnes, Gentilly, Ivry, Juvisy-sur-Orge, Le Kremlin-Bicêtre, L’Haÿ-les-Roses, Morangis, Orly, Paray-Vieille-Poste, Rungis, Savigny-sur-Orge, Thiais, Valenton, Villejuif, Villeneuve-le-Roi, Villeneuve-Saint-Georges, Viry-Châtillon, Vitry-sur-Seine. Au 1er janvier 2017, il totalise 686 407 habitants.

© Bernard MÉRIGOT, Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, 3 février 2017, 11 h 30.

ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2017

MGP. La dynamique de la Métropole du Grand Paris crée une nouvelle compétition entre les communes

Les institutions territoriales ont une vie.

Aucune collectivité n’existe depuis toujours. Aucune n’est appelée à se perpétuer pour l’éternité. Elles naissent et meurent, elles évoluent et se transforment. C’est le cas de la Métropole du Grand Paris (131 communes, plus de 6 millions d’habitants) qui a été créée – de toutes pièces – le 1er janvier 2016. Il est important de faire le point après un an de fonctionnement. C’est ce qu’a fait son président Patrick OLLIER, le lundi 23 janvier 2017, à l’occasion des premiers vœux organisés dans les locaux de son siège, 15 avenue Pierre-Mendès-France, à Paris, dans le 13e.

Patrick OLLIER, président de la Métropole du Grand Paris lors de la cérémonie des vœux le 23 janvier 2017 au siège de la MGP, 15 avenue Pierre-Mendès-France, Paris 13e. © Photographie BM/CAD pour PEE, 2017


Une gouvernance partagée.

On sait que toute assemblée délibérante comporte une majorité et une ou plusieurs minorités. Presque tous les maires et les présidents des exécutifs territoriaux, au nom de la majorité qui les a élus, ont l’habitude – tout naturellement – de s’exprimer seuls au nom de leur collectivité. La règle générale est qu’aucun élu minoritaire ne doit approcher du micro !

Il doit être noté qu’en ce qui concerne le conseil métropolitain du Grand Paris,  son président Patrick OLLIER (LR) a invité à prendre la parole – avant lui – les responsables des groupes politiques PS, Front de Gauche et Europe Écologie Les Verts. Ce qui est un reflet de la « gouvernance partagée » qu’il vante. Et ce qui change à la fois l’ambiance de la cérémonie, et l’image de l’institution pour l’extérieur.

Patrick OLLIER à la tribune de la Métropole du Grand Paris. Cérémonie des vœux le 23 janvier 2017, au siège de la MGP, 15 avenue Pierre-Mendès-France, Paris 13e. © Photographie BM/CAD pour PEE, 2017.


Les vœux de nouvelle année des collectivités locales sont une cérémonie convenue.

C’est un rite. On peut lui porter plusieurs regards. On peut s’en moquer et dénoncer leur coût. On peut aussi souligner que c’est une occasion à la fois de rencontres entre acteurs divers d’un même territoire et un partage d’une parole commune. Par delà les divergences et les non-dits : c’est un moment de réaffirmation d’une identité partagée et de la superficie d’un consensus.

Ou peut encore observer qui est présent, qui aurait dû venir, et qui n’est pas là. Pour s’en tenir aux cinq communes de l’ancienne communauté d’agglomération Les Portes de l’Essonne (Athis-Mons, Juvisy-sur-Orge, Morangis, Paray-Vieille-Poste, Savigny-sur-Orge, Viry-Châtillon), étaient absents : Robin RÉDA, maire de Juvisy-sur-Orge, conseiller métropolitain ; Éric MEHLHORN, maire de Savigny-sur-Orge, conseiller métropolitain., Alain VÉDÈRE, maire de Paray-Vieille-Poste, conseiller métropolitain. En revanche, était présent Jean-Marie VILAIN, maire de Viry-Châtillon, conseil métropolitain. On se souvient que Patrick OLLIER s’était déplacé à Viry-Châtillon le samedi 21 janvier 2017 pour les vœux organisés par Jean-Marie VILAIN.

Patrick OLLIER, président de la Métropole du Grand Paris et Jean-Marie VILAIN, maire de Viry-Châtillon, conseil métropolitain. Cérémonie de vœux, lundi 23 janvier 2017, au siège de la MGP, 15 avenue Pierre-Mendès-France, Paris 13e. © Photographie BM/CAD pour PEE, 2017.


Une dynamique indéniable

Patrick OLLIER a présenté pas moins de 22 réalisations concrètes de la Métropole du Grand Paris au cours de l’année 2016.

  1. Adoption de la Charte de coopération stratégique entre la Métropole et les territoires
  2. Sélection de 59 sites du concours « Inventons la Métropole du Grand Paris »
  3. Versement de 22 millions de subventions aux communes
  4. Observatoire financier métropolitain
  5. « Métropole roule propre », dispositif d’aide
  6. Promotion de la nature en ville
  7. Guichet unique pour les entreprises
  8. Candidature de Paris aux Jeux Olympiques et paralympiques de 2024
  9. Candidature à l’Exposition universelle 2025
  10. Création de l’Observatoire métropolitain sur l’expérimentation des voies sur berges de la rive droite de la Seine
  11. Mise en place du Conseil de développement
  12. Transport fluvial de passagers sur la Seine
  13. Développement culturel
  14. Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations (GEMAPI)
  15. Collaboration de la Métropole avec les syndicats métropolitains (EPTN, SEDIF, SIAAP, SIFUREP, SIGEIF, SIPPEREC, SICTOM)
  16. Développement du Velib Métropole
  17. Plan climat Air Énergie métropolitain
  18. Schéma énergétique et schéma d’aménagement numérique
  19. Schéma de cohérence (SCoT) métropolitain
  20. Plan métropolitain de l’habitat et de l’hébergement (PMHH)
  21. Définition de l’ « intérêt métropolitain »
  22. Économie circulaire. Réseau de correspondants dans chaque commune

Lettre de Patrick OLLIER en date du 23 janvier 2016 adressée aux conseillers métropolitains et à la presse. (1)

Cette liste des actions conduites par la Métropole du Grand Paris durant moins d’une année (de mars à décembre 2016) présente certes un risque de dispersion, de flou, voire de redondance (Qui fait quoi ?). Mais elle est révélatrice d’une dynamique indéniable pour des sujets importants (économie, environnement, projets urbains, transports alternatifs…) à l’égard des élus et des administrations des communes qui manifestent souvent un manque d’intérêt et une passivité pour nombre de problèmes concrets posés par les habitants (« Nous ne sommes pas au courant », « C’est pas nous qui nous en occupons »…).

En décembre 2015, 131 conseils municipaux ont élus 209 conseillers territoriaux pour siéger à la Métropole du Grand Paris. A cet égard, il serait intéressant de savoir combien des conseillers métropolitains rendent compte à leur conseil municipal des actions menées par le conseil métropolitain du Grand Paris où ils siègent.

Métropole du Grand Paris. Cérémonie des voeux, 23 janvier 2017, 15 avenue Pierre-Mendès-France, Paris 13e. © Photographie BM/CAD pour PEE 2017.


Une nouvelle compétition entre les territoires

Il ne faut pas se cacher que l’existence depuis maintenant un an de la Métropole du Grand Paris, crée de nouvelles règles de compétition entre les territoires. Ce ne sont pas les plus riches qui demeureront les plus riches. Ni le plus pauvres qui demeureront les plus pauvres. Ce sont les communes les plus dynamiques (c’est-à-dire celles dont les maires, les adjoints, les conseillers municipaux, les fonctionnaires territoriaux, les associations locales, les citoyens… ) :
1. qui ont des projets innovants,
2. et qui travaillent ensemble
selon les modalités de  la gouvernance partagée et de la démocratie participative,

qui bénéficieront d’aides et de soutiens. Ce sont les communes, qui créeront des emplois, qui bénéficieront d’équipements, qui conserveront et amélioreront leur cadre de vie, et qui attireront de nouveaux habitants.

En revanche, les autres communes, celles qui répondent aux citoyens « Nous ne sommes pas au courant », « C’est pas nous qui nous en occupons »… se trouveront exclues des cercles de projets. Elles ne décideront plus rien et se trouveront sous le coupe d’autres territoires, plus dynamiques qu’eux. Cette tutelle pourra sans doute s’avérer bienveillante et éclairée, encore qu’il ne faille pas se faire d’illusions excessives dans ce domaine. Ce qui est sûr, c’est que ce sont d’autres qu’elles qui décideront à leur place. Le dynamisme comme la passivité territoriale ont chacun leur prix.

C’est pourquoi il convient d’être attentifs aux nouveaux dynamismes territoriaux, aux collectivités qui entrent volontairement dans le cercle, et ceux qui restent à l’extérieur. Que leurs habitants soient conscients – autant que faire se peut – des nouveaux arbitrages qui sont rendus aujourd’hui et qui seront rendus demain.

RÉFÉRENCE
1. Métropole du Grand Paris, « Lettre de Patrick OLLIER en date du 23 décembre 2016 adressée aux conseillers métropolitains », 6 p. Texte en pdf : 2016-12-23 L de OLLIER MGP.

© Bernard MÉRIGOT, 24 janvier 2017, 15 heures.

ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2017