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GOSB. Les séances publiques du conseil de l’Établissement public territorial Grand Orly Seine Bièvre (EPT 12) ne respectent pas la loi

Les cinq communes de l’ancienne Communauté d’agglomération Les Portes de l’Essonne (CALPE) ont intégré depuis le 1er janvier 2016 l’établissent public territorial Grand Orly Seine Bièvre dont le siège est à Vitry-sur-Seine. Il comprend 24 communes totalisant 687 407 habitants. Depuis cette date, les décisions qui étaient prises précédemment à Athis-Mons, siège de la CALPE, le sont à Vitry-sur-Seine.

L’Établissement public territorial Grand Orly Seine Bièvre ne respecte pas la loi. La démocratie locale est une construction permanente. Nombre d’élus et d’administrations locales refusent de construire avec les citoyens une véritable démocratie territoriale fondée sur un Open data concernant toutes les informations publiques. Par calcul, ils recherchent à entourer du plus grand secret leurs décisions. © Photographie BM/CAD pour PEE, 2017.


L’Établissement public territorial Grand Orly Seine Bièvre ne respecte pas la loi.

Le conseil territorial de l’Établissement n° 12 se réunit chaque mois en séance public. En application du Code général des collectivités territoriales les convocations et les ordres du jour doivent être publiés au minimum cinq jours francs avant la séance. Ce qui n’était pas le cas.

La prochaine séance publique du Conseil territorial aura lieu le mardi 11 avril 2017 à 18 h 30. (1)

Ce lundi 10 avril 2017, 8 h 30, la veille de la réunion, on peut lire sur le site Internet http://www.portesessonne.fr l’information suivante :

« Le prochain Conseil du territoire Grand Orly Seine Bièvre aura lieu le mardi 11 avril 2017 à 18 h 30 à l’Hôtel de ville de Vitry-sur-Seine. La séance est publique.
L’ordre du jour sera communiqué prochainement.
Hôtel de Ville de Vitry-sur-Seine, 2 avenue Youri Gagarine, 94400 VITRY-SUR-SEINE »

«L’ordre du jour sera communiqué prochainement». Page du site Internet http://www.portesessonne.fr consultée le lundi 10 avril 2017, 8 h 30, la veille de la séance publique du mardi 11 avril 2017. L’ordre du jour de la séance publique de l’établissement public territorial Grand Orly Seine Bièvre aurait dû y figurer au moins cinq jours avant la date de la séance.


La peur du peuple

Cette pratique est habituelle de la part du président Michel LEPRÊTRE et de son administration : une indifférence à l’égard de l’information des citoyens. Elle est volontaire. Elle vise à dissuader le plus grand nombre de citoyens à assister à ces séances publiques. A quoi bon pour eux d’assister à une réunion s’ils ne savent pas la veille ce qui va y être débattu !

De telles pratiques ont un objectif : tenir secret pour les habitants concernés la matière des délibérations qui sont prises et qui s’imposeront à eux. Cela porte un nom : La peur du peuple, ainsi que l’a qualifié Francis DUPUIS-DERI, professeur de sciences politiques à l’Université de Québec et de Montréal. (2)

C’est après avoir réclamé de pouvoir accéder à l’ordre du jour de cette réunion que nous sommes en mesure de le mettre en ligne. Il comprend pas moins de 45 dossiers (dont le budget 2017 et les indemnités des élus, etc.). On le trouvera ci-dessous.

Établissement public territorial Grand Orly Seine Bièvre. Conseil territorial du mardi 11 avril 2017. Ordre du jour de la séance publique, p. 1/2.

Établissement public territorial Grand Orly Seine Bièvre. Conseil territorial du mardi 11 avril 2017. Ordre du jour de la séance publique, p. 2/2.

RÉFÉRENCES
1. Au moment de la publication de cet article, le service de communication du GOSB/CALPE a enfin mis à jour la page annonçant la séance du conseil territorial avec le pdf de l’ordre du jour réclamé.
2. DUPUIS-DERI Francis, La peur du peuple. Agoraphobie et agoraphilie politiques, Lux éditeur, 2016.

© Bernard MÉRIGOT, 10 avril 2017, 11 h 30.

ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2017.

MGP. La lutte contre les nuisances sonores

Les compétences exercées par les différents niveaux de collectivités territoriales (conseil municipal, conseil communautaire, conseil territorial, conseil départemental, conseil régional, conseil métropolitain, etc.) sont en pleine évolution. A partir du 1er janvier 2018, la Métropole du Grand Paris (MGP) exercera sur le territoire de ses 131 communes de nouvelles compétences en matière environnementale relatives à la pollution de l’air, au bruit, à la maîtrise de la demande énergétique. En ce qui concerne le bruit, elles s’inscrivent dans le cadre de l’élaboration des Plans de prévention du bruit dans l’environnement (PPBE – Directive européenne 2002/49/CE). Quelles conséquences pratiques pour les 7 millions d’habitants de la Métropole du Grand Paris ?

Carte des niveaux sonores de la circulation routière pour les 131 communes de la Métropole du Grand Paris. Plan de prévention du bruit dans l’environnement. Échelle de bruits Lden dB (A) de < 45 dB à > 75 dB. Couleurs réglementaires conformes à la norme NF S31 130 (Vert/Jaune/Ocre/Rouge/Violet/Marron). Carte stratégique de lutte contre les nuisances sonores présentée le 30 mars 2017 au Salon des maires d’Ile-de-France. Capture d’écran du site Internet www.bruitparif.fr, 30 mars 2017. (1)


Autos, trains, avions, industries…

Dans le cadre du 21e Salon des maires d’Ile-de-France, ce 30 mars 2017, Patrick OLLIER, président de la Métropole du Grand Paris, Laurent LAFON, Vice-président délégué à la mise en œuvre des mesures de lutte contre les nuisances sonores de la MGP, et Didier GONZALES, président de Bruitparif, présente à la presse les premières cartes stratégiques sur le bruit du Grand Paris. (2)


Un plan de résorption des « points noirs » de pollution sonore

Patrick OLLIER, a rappelé que la Métropole du Grand Paris s’était engagée – au travers du Fond d’Investissement Métropolitain et du Pacte Métropolitain d’Innovation – afin d’apporter son soutien à un programme de résorption de « points noirs » de bruit (Vanves-Malakoff, Saint-Denis et Bagnolet).

Patrick OLLIER, président de la Métropole du Grand Paris (MGP), au 21e Salon des maires d’Ile-de-France organisé par l’AMIF, sur le stand de la MGP, Paris, Porte de La Villette, 29 mars 2017. © Photographie BM/CAD pour PEE.

Laurent LAFON, Vice-Président de la Métropole du Grand Paris, a précisé que le « bruit figure parmi les enjeux environnementaux de premier rang pour la qualité de vie et l’attractivité de la zone métropolitaine ». Aussi, la Métropole du Grand Paris a souhaité s’appuyer sur l’expertise technique de Bruitparif à travers la mise en place d’une convention de partenariat.


Un diagnostic de l’environnement sonore du territoire

La première étape consiste en la réalisation d’un diagnostic approfondi de l’environnement sonore du territoire en s’appuyant sur des cartes produites par Bruitparif. Elles sont consultables sur une plateforme cartographique dédiée au territoire métropolitain et permettent de mettre en lumière la très forte concentration de population au sein d’un réseau extrêmement dense d’infrastructures routières, ferroviaires, aéroportuaires, industrielles. (3)


Rendre lisibles des nuisances diffuses

Pour Didier GONZALEZ, président de Bruitparif, ces cartes « donnent une lisibilité à des nuisances ressenties par les habitants du territoire métropolitain : 78 % d’entre eux se déclarent gênés par le bruit ». (4)


La perte de 7 mois de vie en bonne santé

Les impacts du bruit sont un problème de santé publique. Ils génèrent des troubles du sommeil, des risques cardiovasculaires accrus, du stress, de la fatigue… « On considère qu’un habitant de la zone de bruit dense perd en moyenne 7 mois de vie en bonne santé du fait de son exposition aux bruits. Quant-au coût social global de la pollution sonore en Ile-de-France, il a été évalué à plus de 16 milliards d’euros par an », a indiqué Didier GONZALEZ.

RÉFÉRENCES
1. Bruitparif, Cartographie en ligne :
http://www.bruitparif.fr/ouverture-de-l-espace-cartographique – .WNzBIoXdMVo.
2. Métropole du Grand Paris et Bruitparif, Lutte contre les nuisances sonores à l’échelle de la métropole. Présentation des cartes stratégiques de bruit du Grand Paris, Table ronde de Patrick OLLIER, président de la Métropole du Grand Paris, Laurent LAFON, Vice-président délégué à la mise en œuvre des mesures de lutte contre les nuisances sonores de la MGP, et Didier GONZALES, président de Bruitparif,  21e Salon des maires d’Ile-de-France organisé par l’AMIF, 30 mars 2017.
3. Site Internet dédié au bruit et la MGP : http://carto.bruitparif.fr/zone/MGP.
4.
Enquête du CREDOC effectuée en 2017 auprès de 3 000 Franciliens.

© Bernard MÉRIGOT, 30 mars 2017, 10 heures. Mise à jour le 30 mars 2017, 17 heures.

ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2017.

 

MGP. Installation du conseil de développement et de sa présidente, Michèle Pappalardo

La Métropole du Grand Paris (MGP) constitue pour la région parisienne le troisième étage de la pyramide des institutions territoriales (131 communes, 12 établissements publics territoriaux, 1 métropole). Créée le 1er janvier 2016, elle vient de se doter, conformément à la loi, d’un conseil de développement (CODEV). Composé de 94 membres (24 membres tirés au sort pour les 12 établissements publics territoriaux, en plus de 70 personnalités qualifiées), il a tenu sa séance d’installation le mardi 21 mars 2017 au siège de la Métropole, 17 avenue Pierre Mendès-France, à Paris dans le 13e arrondissement. (1)(2)

Michèle PAPPALARDO, présidente du Conseil de développement (CODEV) de la MGP, Patrick OLLIER, président de la MGP, Philippe LAURENT, conseiller métropolitain, représentant permanent auprès du CODEV, lors de l’installation du conseil le mardi 21 mars 2017 au siège de la MGP. © Photographie BM/CAD pour PEE.


Apporter une expertise citoyenne

Les conseils de développement, créés auprès des conseils métropolitains, des conseils des établissements publics territoriaux ou des conseils communautaires d’établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) comme les communautés urbaines, les communautés d’agglomérations, les communauté de communes, sont constitués de citoyens bénévoles « représentants des milieux économiques, sociaux, culturels, éducatifs, scientifiques, environnementaux et associatifs ». Ils visent à apporter une expertise citoyenne aux politiques locales avant que les assemblées délibérantes prennent leurs décisions. Ils ont pour objet de faire émerger une parole collective sur des questions d’intérêt commun et de contribuer à enrichir les débats. (3)

RÉFÉRENCES
1. Métropole du Grand Paris, « Michèle PAPPALARDO est nommée Présidente du Conseil de développement de la Métropole du Grand Paris », communiqué de presse, 23 février 2017, 2 p. (pdf) : MGP CP CONSEIL DEVELOPPEMENT 22-02-2017.
2. Pour connaître la liste des membres du CODEV de la MGP : http://www.metropolegrandparis.fr/fr/content/installation-du-conseil-de-developpement-de-la-metropole.
3.
Les dispositions concernant les conseils de développement inscrites dans le Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT) , remplacent celles de la loi LOADDT du 25 juin 1999. L’article 88 de la loi NOTRe (loi n° 2015-991 du 7 août 2015) détermine le cadre légal des conseils de développement. La loi MAPAM (loi n° 2014-58 du 27 janvier 2014) concerne la Métropole du Grand Paris et les pôles d’équilibre territoriaux (articles 43 et 79).

© Bernard MÉRIGOT, 22 mars 2017, 19 heures.

ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2017.

Orge. Au revoir Syndicat de l’Orge (ex-SIVOA) et SISBO, bonjour SIBO !

A ce jour, la rivière Orge est gérée par deux syndicats intercommunaux distincts dont le périmètre est à cheval sur l’Essonne et les Yvelines (54 communes) :

  • le Syndicat mixte du bassin supérieur de l’Orge (SISBO) pour la partie amont,
  • le Syndicat mixte de la vallée de l’Orge aval (SIVOA devenu Syndicat de l’Orge) pour la partie aval.

Siège social du Syndicat de l’Orge, 163 route de Fleury, Viry-Châtillon (Essonne). © Photographie, BM/CAD pour PEE, 27 février 2017.

Par arrêté inter-départemental du 10 février 2017, ces deux structures sont fondues au sein d’un seul syndicat, le Syndicat Mixte du bassin de l’Orge (SIBO), dont le siège est fixé à Ollainville (Essonne).

Les différents organes délibérants des anciens syndicats ont trois mois pour se prononcer sur les statuts et le nouveau périmètre d’action du nouveau syndicat qui sera notamment compétent sur la rivière, l’aménagement des espaces naturels et l’assainissement.

RÉFÉRENCE
1. Préfecture de l’Essonne, Recueil des actes administratifs, n° 021, 15 février 2017 : arrêté inter-départemental n° 2017-PREF-DRCL/071 du 10 février 2017, 21 p. (pdf) : PREF ESSONNE RAA FUSION SIVOA-SIBSO.

© Bernard MÉRIGOT, membre de la commission consultative des services publics Écologie et Paysage au titre de PEE, ancien vice-président du Syndicat de l’Orge (ex-SIVOA), 22 mars 2017, 14 heures.

ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2017.

Aéroport d’Orly. Un exercice de sécurité civile

Certains ont peut-être oublié qu’il y a bientôt un an, le 22 mars 2016, l’aéroport international de Bruxelles Zaventem était touché par un attentat revendiqué par l’Organisation de l’État islamique. Plusieurs explosions dans l’aéroport, puis dans le métro, à la station Maelbeek, près des institutions européennes, faisaient 32 morts et 340 blessés, dont 8 Français. Nous profitons de la présente actualité pour avoir une pensée pour eux. (1)

Dernière ligne droite de contrôle de sécurité. Aéroport d’Orly, hall d’enregistrement des passagers. © Photographie BM/CAD pour PEE, 2 février 2017.


Informations aux rédactions : exercice de sécurité civile à l’aéroport Paris-Orly

La sécurité des installations et des activités des aéroports français face à des menaces terroristes se pose depuis les attentats du terrorisme islamiste. Comment les prévenir ? En ce qui concerne l’aéroport d’Orly, les rédactions des médias ont été informées qu’il fera l’objet d’un exercice de sécurité civile grandeur nature. (2)

L’aéroport d’Orly s’étend sur plusieurs communes qui appartiennent à deux départements : le département de l’Essonne et le département du Val-de-Marne. C’est la préfecture du Val-de-Marne qui coordonne les opérations.

Dans la nuit du lundi 6 mars au mardi 7 mars 2017, de 23 heures à 4 heures du matin, le préfet du Val-de-Marne et le Groupe Aéroport de Paris, organisent un exercice de sécurité civile grandeur nature en collaboration avec l’Unité de coordination des forces d’Intervention (UCOFI). Ceux-ci font savoir que « la sécurité de la population est une priorité, renforcée par le contexte actuel de menace terroriste. L’objectif sera de tester la capacité des différents services de sécurité et de secours de l’État impliqués et du Groupe Aéroport de Paris à déployer une réponse opérationnelle coordonnée en cas d’attaque terroriste sur l’aéroport de Paris-Orly. Le déploiement des unités d’intervention des forces de l’ordre et de secours entraînera la présence de nombreux véhicules aux abords de l’aéroport Paris-Orly ». (3)

Pour notre part, il nous apparaît que de tels exercices ne peuvent être conçus sans y associer – à un moment ou à un autre – les populations riveraines. Il s’agit d’une attente citoyenne forte.

RÉFÉRENCES
1. Le 22 mars 2016, deux explosions se produisent dans le hall des départs de l’Aéroport international de Bruxelles de Zaventem, l’une près de l’accueil de la compagnie Brussels Airlines et l’autre près de celui d’American Airlines, où de nombreux passagers sont en train d’enregistrer leurs bagages pour un vol à destination de New York.
2. Cette information n’est pas soumise à embargo médiatique, c’est pourquoi nous en faisons état. En revanche, « afin de garantir la nécessaire confidentialité de manœuvre des mesures de sécurité, l’exercice se déroulera à huis clos ».
3. Préfecture du Val-de-Marne et Groupe Aéroport de Paris « Exercice de sécurité civile à l’Aéroport Paris-Orly », communiqué de presse, 3 mars 2017, 1 p. (communiqué reçu par courriel à TDNL/PEE ce 3 mars 2017).

© Bernard MÉRIGOT, Rédacteur en chef de TDNL pour PEE, 3 mars 2017, 23 heures.

ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2017.