Archives de catégorie : Ressources éducatives

MGP. Le rapport annuel 2016 de la Métropole du Grand Paris

La Métropole du Grand Paris (MGP) est un établissement public territorial auquel 131 communes d’Ile-de-France sont adhérentes. Elle comprend près de 7 millions d’habitants. Au cours de la séance publique de son conseil métropolitain, composé de 209 conseillers métropolitains, qui s’est tenue le vendredi 23 juin 2017, son président Patrick OLLIER a présenté le rapport annuel 2016 de cette institution publique. (1)

Métropole du Grand Paris (MGP), Rapport annuel 2016 du Grand Paris, juin 2017, p. 1/44.


Que font les collectivités territoriales au cours d’une année ?

Elles établissent notamment des rapports annuels portant sur leur activité au cours de l’année précédente, de janvier à décembre. En juin de chaque année, elles les soumettent au vote de leur assemblée délibérante, lors d’une séance publique, qui ne se limite pas seulement à répondre à une obligation légale et à un objectif de publicité. C’est une contribution essentielle qu’elles apportent à l’obligation morale qui leur est faite de rendre compte de l’usage de l’argent public aux contribuables de leur ressort. C’est à partir de ces liens que la démocratie existe et peut prospérer.

RÉFÉRENCES
1. Métropole du Grand Paris, Rapport annuel 2016 du Grand Paris, 44 p. (pdf) : RapportMGP 2017.

© Bernard MÉRIGOT, 30 juin 2017, 7 h 30..

ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2017.

MGP. Ressources pédagogiques. Le SCOT de la Métropole du Grand Paris est-il un objet citoyen ?

Les schémas de cohérence territoriale (SCOT) sont des objets administratifs et techniques. Ils sont votés par les assemblées territoriales lors de séances publiques. Ce sont des objets politiques. Élaborés durant plusieurs années, ils constituent des objets  complexes. La Métropole du Grand Paris (MGP), réunie en séance publique le 23 juin 2017, a adopté le lancement de son SCOT. Ce dispositif concerne près de 6 millions d’habitants répartis dans 131 communes d’Ile-de-France. (1) Peut-on le considérer comme un objet citoyen ?

Le SCOT est-il :

  • 1. directement intelligible pour les habitants et usagers des territoires concernés ?
  • 2. soumis dans son intégralité à la concertation ?
  • 3. ouvert aux propositions citoyennes, individuelles et associatives ?

Métropole du Grand Paris. Le schéma de cohérence territoriale (SCOT) : la hiérarchie des normes, entre «prise en compte» et «compatibilité». Document présenté lors de la séance publique du conseil métropolitain du 23 juin 2017. (2)


1. Un SCOT est un objet politique, administratif et technique complexe.

La première notion avancée par le SCOT de la MGP – durant sa phase d’élaboration – est celle d’une une hiérarchisation des normes. Cette notion a été définie par Hans KELSEN (1881-1973). Elle consiste à porter une vision synthétique sur le droit considéré comme une hiérarchie. Selon lui, toute norme juridique appartenant à un niveau reçoit sa validité de sa conformité de la part d’un niveau supérieur, formant ainsi un ordre hiérarchisé. La superposition des normes (circulaires, règlements, lois, Constitution…) constitue ainsi une forme pyramidale.

La hiérarchisation des normes est changeante dans le temps. Pour ce qui nous intéresse ici (à savoir l’aménagement territorial, les équipements structurants, l’urbanisme…),  ceux-ci impliquent,  au fil des réformes territoriales successives, différents niveaux de collectivités territoriales : les communes, les communautés, les établissement publics territoriaux, la métropole, sans oublier les conseils généraux devenus conseils départementaux, les conseils régionaux.

Une compétence transférée à un moment donné, du fait d’une modification législative ou réglementaire, peut se voir transmise à une autre collectivité, ou faire retour à la collectivité qui l’exerçait précédemment. Ce qui était vrai hier, ne l’est peut-être déjà plus aujourd’hui, et ne le sera pas nécessairement demain.

Paris. Le Lapin Agile, 22 rue des Saules, Paris 18e. © Photographie BM/CAD pour PEE, 11 juin 2017.


2. Calendrier d’élaboration du SCOT de la Métropole du Grand Paris (2017-2020)

  • Juin 2017
    Délibération de la MGP prescrivant l’élaboration du SCOT.
  • Juillet 2017
    Lancement et délibération notifiée aux personnes publiques associées et mesures de publicité.
  • Juillet 2017-Juillet 2018
    Réunions de concertation dans les 12 établissement publics territoriaux (EPT).
    Élaboration du diagnostic.
    État initial de l’environnement.
    Rapport de présentation.
    Élaboration du projet d’aménagement et de développement durables (PADD).
  • Juin 2018
    Débat d’orientation sur le PADD.
  • Juillet 2018 – mars 2019
    Élaboration du document d’orientation et d’objectifs (DOO).
  • Mars 2019
    Arrêt du projet de SCOT et de la concertation.
  • Avril-juin 2019
    Consultation des personnes publiques associées.
  • Juin-Juillet 2019
    Préparation de l’enquête publique.
    Saisine du tribunal administratif.
    Désignation du comité exécutif.
    Arrêté d’organisation de l’enquête publique.
  • Septembre 2019
    Enquête publique sur le projet de SCOT.
    Avis émis du porter à connaissance.
  • Novembre 2019
    Rapport et conclusions du commissaire enquêteur.
    Modification éventuelles pour prise en compte des observations.
  • Décembre 2019-février 2020
    Approbation par délibération et notification au préfet. Le SCOT devient opposable deux mois après transmission au préfet.
    Transmission aux personnes publiques associées et mise à disposition du public.


3. Les SCOT aujourd’hui.

Une équipe conjointe Pacte / Acadie, conduite par Alain FAURE, a présenté en 2015 une étude intitulée « SCOT et territoire(s). Quels acquis ? Quelles perspectives ? » lors de l’assemblée générale de la Fédération des SCOT. (3) Cette étude comporte trois parties :

  • repérage des réorganisations territoriales liées à la mise en chantier ou en révision des SCOT,
  • recensement des doctrines d’aménagement discutées et diffusées dans les contextes locaux,
  • liste des enjeux politiques régionaux et nationaux en présence.

Elle s’achève par une série d’interrogations :

  • Les SCOT sont-ils des déclencheurs ou des amortisseurs pour les intercommunalités ?
  • Les SCOT diffusent-ils des doctrines aménagistes ou bien des « lieux neutres » ?
  • Les SCOT seront-ils des acteurs de la « transition territoriale » ?

4. Les SCOT diffusent-ils des doctrines aménagistes ou bien des « lieux neutres » ?

  • Les SCOT commanditent et analysent une masse impressionnante de données. Mais cette activité de production de connaissances, inégale selon les territoires, débouche rarement sur des « récits d’ensemble » (dans le vocabulaire des politistes) ou des « projets de territoire » (dans celui des urbanistes). On peut même faire l’hypothèse que ces données ont un effet de blocage des formulations.
  • La révision des SCOT se limite souvent à la réactualisation de principes d’aménagement datés ou bien à la reproduction de référentiels non discutés.
  • L’étape de la mise en œuvre des préconisations des SCOT est sujette à caution. Elle se révèle délicate à piloter dans les faits et est source de nombreuses improvisations.

Métropole du Grand Paris. Le schéma de cohérence territoriale (SCOT), document présenté lors de la séance publique du conseil métropolitain du 23 juin 2017. (2)


5. Les SCOT sont-ils des acteurs de la « transition territoriale » ?

  • Quel est le rôle des partenaires extérieurs qui sont mobilisés pour le recueil des données et l’écriture des diagnostics (cabinets, agences, collectivités) ?
  • Où sont les habitants ?
  • Quelle est la place des groupes d’intérêts, que ce soit dans des secteurs classiques (l’agriculture, les entreprises, les autorités organisatrices de transports, etc.) ou sur des dossiers plus transversaux (le logement social, le risque écologique, les nouvelles mobilités, etc.) ?

Ces questions demeurent en suspens. La situation présente est celle d’une période de transition territoriale « pavée d’incertitudes et de doutes, une période où la gouvernance se nourrit de décloisonnements et d’émancipations ». La place des experts, des habitants et des lobbies n’est ni débattue publiquement ni exposée médiatiquement. L’enjeu n’est pas seulement politique mais aussi pragmatique : « La recherche d’un langage commun pour les SCOT, porté par une communauté d’acteurs, implique un travail d’affichage qui va bien au-delà des ressources de communication ou de marketing pour être audible depuis l’extérieur ».

A la recherche de la composante imaginaire structurante. Nous sommes au cœur de la relation citoyenne concernant les territoires. Reprenons la réflexion d’Alain FAURE : doit-on s’intéresser aux théories de la souveraineté, ou bien aux « lieux vides où s’organise le pouvoir sur un mode interconnecté et fluide, et où les rapports de domination s’alimentent d’une composante imaginaire structurante » ? (4)

Comment les citoyens participent-ils à la composante imaginaire structurante des territoires ?


DOCUMENT

La métropole du Grand Paris lance son SCOT

Les travaux sur le schéma de cohérence territoriale (Scot) métropolitain ont été lancés par Philippe Dallier, vice-président délégué à la mise en œuvre de la cohérence territoriale et à l’élaboration du Scot, lors du bureau de la MGP, réuni le 29 mai 2017.

Le schéma de cohérence territoriale (Scot), dont le lancement de l’élaboration fera l’objet d’une délibération en fixant les grands principes le 23 juin prochain, constituera le cadre de référence de la planification stratégique métropolitaine, indique la métropole. C’est également l’instrument de mise en cohérence de l’ensemble des politiques métropolitaines en cours d’élaboration (plan climat énergie métropolitain, plan métropolitain de l’habitat et de l’hébergement, schéma d’aménagement numérique). « Son élaboration doit être l’occasion de construire une vision partagée de l’avenir du territoire métropolitain », indique Patrick Ollier, le président de la MGP. (5)

« La métropole du Grand Paris lance son Scot », Le Journal du Grand Paris, 31 mai 2017.


RÉFÉRENCES

1. Métropole du Grand Paris, « Lancement du Schéma de cohérence territoriale (SCOT) de la Métropole du Grand Paris », séance publique du 23 juin 2017 en différé : http://richpublisher.endirectv.com/window.php?OPE_ID=2628&FEN_ID=10325.
2. Diaporama présenté au cours de la séance du 23 juin 2017 du conseil métropolitain de la MGP (pdf) : MGP Powerpoint SCOT-CM-23juin2017.
3. FAURE Alain (sous la direction de), « SCOT et territoire(s). Quels acquis ? Quelles perspectives ? », Note de synthèse sur le rapport intermédiaire présenté lors de l’assemblée générale de la Fédération nationale des SCOT le 25 novembre 2015., 4 p. http://www.fedescot.org/votre-federation/communication/planete-scot
Avec la participation de François Bonnaz, Michelle Daran, Benoit Dugua, Maimouna Etroit-Ndong, Alain Faure, Philippe Teillet (Équipe PACTE), et de Clémentine Martin-Gousset, Manon Loisel, Martin Vanier (Équipe ACADIE).
4
. FAURE Alain, Des élus sur le divan, Les passions cachées du pouvoir local, Presses universitaires de Grenoble, 2016, p. 14.
5. « La métropole du Grand Paris lance son Scot », Le Journal du Grand Paris, 31 mai 2017, https://www.lejournaldugrandparis.fr/metropole-grand-paris-lance-scot/.

© Bernard MÉRIGOT, 26 juin 2017, 8 h 30.

ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2017

PEE. Ressources pédagogiques et éducatives

A partir de l’été 2017, le media numérique Porte de l’Essonne Environnement (www.portes-essonne-environnement.fr) mettra régulièrement en ligne des ressources pédagogiques et des ressources éducatives en rapport avec les programmes des collèges et des lycées : histoire, géographie, éducation morale et civique, étude de gestion (en lien avec les politiques de développement durable, etc.). Une page est désormais consacrée à cette thématique particulière.

« Regarde le ciel » : une définition de l’enseignement et de la pédagogie ? Un exemple de street art parisien, un tag à la bombe de peinture sur un mur, 16 rue du Temple, Paris. © Photographie BM/CAD pour PEE, 17 décembre 2013.


  • Ressources pédagogiques
    Les ressources pédagogiques sont des entités, sur quelque support que ce soit, qui sont « utilisées dans un processus d’enseignement, de formation ou d’apprentissage. »
    Les articles de ce présent site Internet peuvent être considérés comme des ressources pédagogiques utiles à l’élaboration des cours de collège et de lycée.
    http://eduscol.education.fr/numerique/dossier/archives/metadata/glossaire/quelques-definitions
  • Ressources éducatives
    Les ressources éducatives libres (REL), traduction de l’anglais « Open Educational Resources », désignent « des matériaux d’enseignement, d’apprentissage ou de recherche appartenant au domaine public ou publié avec une licence de propriété intellectuelle permettant leur utilisation, adaptation et distribution à titre gratuit ». Elles peuvent être utilisées librement sous réserve d’en indiquer explicitement la provenance.

    L’apparition et le développement d’Internet a permis à des enseignants, à des chercheurs, à des pédagogues de créer et de distribuer des ressources éducatives. Le concept général fait partie du même mouvement que celui de l’Open source, l’Open data, le libre accès, les licences libres (Creative Commons), les formations en ligne (MOOC). L’UNESCO estime que « l’accès universel à une éducation de qualité est essentiel à la construction de la paix, au développement social et économique, et au dialogue interculturel. Les ressources éducatives libres (REL) offrent une opportunité stratégique pour améliorer la qualité de l’éducation, faciliter le dialogue politique et partager les connaissances et le renforcement des capacités.»
    http://www.unesco.org/new/fr/communication-and-information/access-to-knowledge/open-educational-resources/

Dans un premier temps, les ressources éducatives seront destinées aux élèves de :

  • Cinquième
  • Troisième
  • Première ES
  • Première STMG
  • Terminale S
  • Terminale STMG

Point de contact : resseduc@portes-essonne-environnement.fr

© La rédaction de PEE, le 16 juin 2017, 21 h 30.

ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2017.

Environnement. Comment réduire d’une façon significative et rapide les émissions de gaz carbonique ?

Deux voies s’ouvrent aux citoyens comme aux entreprises et aux collectivités pour réduire les émissions de gaz carbonique : soit attendre d’y être contraints par les lois et les règlements, soit s’engager volontairement dans des programmes d’action. Cette dernière voie est celle que suivent de plus en plus d’entreprises. C’est ainsi que le président-directeur général du Groupe Aéroport de Paris (ADP), Augustin de ROMANET, vient d’annoncer une diminution de 65 % des émissions de CO2 pour les trois aéroports parisiens à l’horizon de 2020. (1)

« Je n’émets plus CO2, donc je peux continuer à exister » remplace désormais « J’émets du CO2, donc j’existe », seconde formulation du cogito de la pollution et du réchauffement climatique. © Photographie BM/CAD pour PEE, 2017.


Les diminutions d’émission de CO2 portent sur trois objectifs : les centrales thermiques, la consommation d’électricité, les véhicules de service.

  • La géothermie permet de chauffer les bâtiments de l’ensemble de la plate-forme aéroportuaire Paris-Orly. Elle représente 70 % du chauffage des terminaux. Une économie de 50 000 tonnes de CO2 a été réalisée depuis 2011.
  • Les énergies renouvelables. La récupération de la chaleur de l’usine d’incinération de Rungis fournit 27 % de la production de chaleur. Une économie de 50 000 tonnes de CO2 a été réalisée depuis 2011.
  • La chaufferie biomasse. La chaufferie installée en 2012 à Paris-Charles de Gaulle produit 25 % des besoins en chaleur. Une économie de 18 000 tonnes de CO2 est réalisée chaque année.

Graphique extrait de : Groupe ADP, « Le groupe relève son ambition de réduction des émissions de CO² : – 65 % sur les 3 aéroports parisiens entre 2009 et 2020 », communiqué de presse en date du 13 juin 2017.


Cette forte réduction de l’empreinte carbone d’ADP est louable. Elle est avant tout exigée par la transition écologique mondiale établie par la Conférence de Rio. Elle entre dans la politique globale des entreprises qui, surtout depuis les années 2000, intègrent obligatoirement, sans que cela n’affecte leur performance économique, la politique de développement durable dans leurs décisions de gestion. Au regard des bilans du Groupe ADP, cette performance économique est effectivement loin d’être mise en danger par les dispositions prises par l’entreprise pour lutter contre le réchauffement climatique. (2) Elle en a fait un argument de développement économique avec trois priorités mises en avant lors de la COP21, pour 2016-2020 :

  • 1. la diminution des émissions de CO2 des infrastructures aéroportuaires par passager de 65 % entre 2009 et 2020 ;
  • 2. l’amélioration de la performance énergétique de 1,5 % par an sur la période 2016-2020 ;
  • 3. la dévolution de la part d’énergies renouvelables dans la consommation finale des aéroports à 15 % en 2020.

Pour aller encore plus loin, le Groupe ADP a signé en mars 2017 le Manifeste pour décarbonner l’Europe (The Shift Project). Il a pour ambition de supprimer l’émission de gaz à effet de serre à l’horizon 2050.

Le riverain de l’aéroport Paris-Orly, survolé au quotidien ou occasionnellement, peut légitimement se poser la question suivante : est-ce du greenwashing ou bien une réalité pour ceux qui vivent à proximité d’un aéroport ? Autrement dit, à quand une réelle réduction des gaz à effet de serre émis par les rotations des avions au-dessus des têtes des riverains survolés ? Notamment lors des procédures de remise de gaz qui, au dire de la DGAC, sont de plus en plus nombreuses ces derniers mois dans la vallée de l’Orge et l’ancienne communauté d’agglomération Les Portes de l’Essonne (CALPE) .


DOCUMENTS

MANIFESTE POUR DÉCARBONER L’EUROPE

Nous, signataires du présent Manifeste pour décarboner l’Europe, appelons les États européens à lancer dès maintenant les politiques capables d’aboutir en 2050 à des émissions de gaz à effet de serre aussi proches que possible de zéro.

L’Accord de Paris sur le climat engage l’Europe à réinventer la totalité de son économie. Tout ou presque reste à faire. Le défi met en jeu chacune des activités essentielles encore dépendantes des énergies fossiles : l’industrie et la production électrique, les transports, le bâtiment, l’agriculture, et de manière indirecte la finance, l’assurance et les politiques publiques.

L’Europe a vu naître la première révolution industrielle, celle du charbon et des hydrocarbures. Depuis, l’humanité a brûlé en 150 ans près de la moitié du pétrole que la nature a mis un demi-milliard d’années à créer. Il faut choisir d’urgence le chemin capable de conduire au-delà de ces sources d’énergie tarissables, qui sont en train de dégrader le climat de façon irréparable.

L’Europe se doit d’ouvrir la voie de la prochaine révolution industrielle, celle de la sortie des énergies fossiles. Elle a tout à y gagner. Le projet européen s’est construit après 1945 autour du charbon et de l’acier. Il peut maintenant se régénérer pour donner naissance à un monde nouveau, prospère et durable. Un monde de paix.

Inventons ensemble l’Europe post-carbone. Cette invention est le souffle neuf dont l’Europe a besoin, et qu’elle peut offrir au monde pour empêcher la ruine des conditions de vie sur Terre.

Nous appelons tous les acteurs de l’Europe – individus, société civile, compagnies privées, pouvoirs publics – à entreprendre au plus vite les actions cohérentes et concrètes à la mesure du défi du climat et de la préservation des ressources naturelles. L’Union européenne peut et doit impérativement se donner les moyens de converger vers l’ambitieux objectif vital que fixe l’Accord de Paris. Pour réussir, il lui faut se rassembler autour de cet objectif commun, en respectant en son sein les différences génératrices de solidarité et de synergies. La raison, la liberté et l’audace, racines de l’Europe, feront fructifier ce projet sans précédent.

Les solutions techniques et organisationnelles sont là. Il ne tient qu’à la volonté des Européens de les transformer en réponses politiques, capables de donner rapidement naissance à une économie différente, source de profits, d’emplois et de bien-être nouveaux. Nous prenons acte que ces réponses réclament de changer bon nombre d’habitudes : habitudes de production, habitudes de consommation, habitudes de penser surtout.

Allons-nous renoncer parce que la tâche qui nous revient est immense ?

Nous avons le devoir moral d’agir. Nous en avons aussi l’ambition.

Une fois encore, l’Europe a rendez-vous avec l’Histoire. Le défi est redoutable, tant mieux : anticiper l’inexorable, c’est triompher de l’avenir. L’ampleur de l’entreprise égale tout ce que l’Europe a accompli depuis sa création. Cette entreprise, c’est la voie de la modernité.

http://decarbonizeurope.org/

*****

9 PROPOSITIONS POUR QUE L’EUROPE CHANGE D’ÈRE
Pour relever le défi du climat et réussir la révolution post-carbone d’ici 2050

Les « 9 propositions pour changer d’ère » n’engagent pas les signataires du « Manifeste pour décarboner l’Europe » mais constituent la vision du Shift Project (http://www.theshiftproject.org) de ce que pourrait être les axes du plan d’action auquel appelle le Manifeste. Ces propositions décrivent ce que l’Europe pourrait faire a minima pour respecter l’accord de Paris sur le climat. Leur mise en œuvre pourrait permettre d’accomplir l’essentiel des réductions d’émissions nécessaires afin de respecter notre « budget carbone », c’est-à-dire le plafond d’émissions de gaz à effet de serre visé en 2050, correspondant à une division par quatre (« Facteur 4 ») des émissions de 1990 des pays membres de l’Union européenne.

  1. Fermer toutes les centrales à charbon
  2. Généraliser la voiture à moins de 2 litres au 100 kilomètres
  3. Réussir la révolution du transport en ville
  4. Tripler le réseau des trains à grande vitesse
  5. Inventer l’industrie lourde post-carbone
  6. Rénover les logements anciens
  7. Lancer le grand chantier de rénovation des bâtiments publics
  8. Développer la séquestration de carbone par les forêts européennes
  9. Réussir le passage à l’agriculture durable

file://localhost/Shift Project http/::www.theshiftproject.org


RÉFÉRENCES
1. Groupe ADP, « Le groupe relève son ambition de réduction des émissions de CO² : – 65 % sur les 3 aéroports parisiens entre 2009 et 2020 », communiqué de presse en date du 13 juin 2017, reçu par PEE le 13 juin 2017 à 11 h 33.
2. Le Groupe Aéroport de Paris (ADP) exploite les plates-formes aéroportuaires Paris-Charles de Gaule à Roissy-en-France, Paris-Orly, Paris-Le Bourget Il a accueilli plus de 97 millions de passagers et plus de 2 millions de tonnes de fret en 2016. Son chiffre d’affaires s’est élevé à 2 947 millions d’euros.

© Paul-André BEAUJEAN, 15 juin 2017, 15 h 30.

ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2017.

Développement durable. Ressources pour les collèges et les lycées

Il existe une «expertise» des enseignants et des élèves, de la maternelle à la terminale, concernant le développement durable. Celui-ci n’est pas seulement un thème – parmi d’autres – Inscrit dans les programmes officiels de l’enseignement. Il possède un statut particulier qui fait de lui à la fois un concept théorique et un concept opératoire, aboutissant à des pratiques et à des savoir-faire.  Au-delà du caractère obligatoire qu’il possède, il donne lieu à des initiatives pédagogiques volontaires qui vont jusqu’à l’engagement militant. C’est à partir de cette réalité que le Réseau Éducation au développement durable de l’Essonne (REDDE) a organisé au Domaine départemental de Chamarande une journée dont l’objet était «Mener un projet d’éducation au développement durable (EEDD) au sein d’un établissement » .

Réseau Éducation au développement durable de l’Essonne. « Mener un projet d’éducation au développement durable (EDD) ». Réunion du 10 mai 2017 du REDDE, Domaine départemental de Chamarande. © Photographie BM/CAD pour PEE.

Au cours de la séance plénière introductive plusieurs partenaires sont intervenus : le Département de l’Essonne (service du Développement durable), les Services départementaux de l’Éducation nationale, le Canopé, la Mutuelle générale de l’éducation nationale (MGEN), le Parc naturel du Gâtinais français, l’association TERAGIR / Éco-École, le CPN Val-de-Seine, la Génération écoresponsable, Francas d’Ile-de-France.

Réseau Éducation au développement durable de l’Essonne. Francis CHAVANNE, professeur Sciences de la vie et de la terre (SVT) au collège Jean-Zay de Morsang-sur-Orge, présente les travaux de ses élèves à Pascale CURNIER, de la délégation à l’action culturelle de l’Académie de Versailles, au cours de la journée du consacré au thème « Mener un projet d’éducation au développement durable (EDD)» le 10 mai 2017 au Domaine départemental de Chamarande. © Photographie BM/CAD pour PEE.

  • La délégation académique à l’action culturelle est en charge des projets concernant le patrimoine, la culture scientifique et technique, le design, le développement durable et les arts du goût.
  • Éducation à l’environnement et au développement durable (EEDD).

© Bernard MÉRIGOT, 12 mai 2017, 14 heures.

ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2017