Histoire. Civils et militaires dans la Première Guerre mondiale (3e. Thème 1. Chapitre 1)

Lorsqu’en août 1914, la Première Guerre mondiale éclate, cela fait 44 ans que les Européens n’ont pas connu de guerre sur leur territoire. Encore appelée « La Grande Guerre », elle se déroule d’août 1914 à novembre 1918. En mobilisant toutes les catégories sociales, la Grande Guerre met à l’épreuve la cohésion des sociétés. Elle fragilise durablement des régimes en place. Combattants et civils subissent des violences extrêmes, dont témoigne particulièrement le génocide des Arméniens en 1915. En Russie, la guerre totale installe les conditions de la révolution bolchevique qui se prolongera par le communisme soviétique stalinien établi au cours des années 1920.

Savigny-sur-Orge au temps de la Grande Guerre. La veuve Duparchy met à la disposition de la Croix-Rouge son château afin d’y établir un hôpital pou les blessés en convalescence qui arrivent du front (carte postale écrite le 5 juin 1917, fonds privé AM).

L’organisation du chapitre s’articule donc autour de trois thèmes de réflexion. Il s’agit surtout de faire comprendre en quoi la Première Guerre mondiale :

  • est une guerre totale qui mobilise l’ensemble des sociétés avec une forte interdépendance entre le front et l’arrière, des économies et des pays concernés, qui marque la brutalisation des rapports humains.
  • marque la fin de la suprématie européenne : patriotisme chancelant (mutineries de 1917), effondrement de régimes politiques, déclin de l’influence internationale.
  • contient les germes des temps nouveaux : guerre industrialisée (armement), montée de l’influence américaine, triomphe du communisme en Russie, bouleversements territoriaux, évolution des mœurs, naissance de nouvelles idéologies politiques (balancements entre démocratie et dictature).

Problématique

Comment les civils et les militaires ont-ils vécu les violences de la Première Guerre mondiale ?
Comment la guerre de 1914-1918 a t-elle bouleversé la vie des populations et les États européens ?
En quoi cette Grande Guerre fut-elle fondatrice d’une violence totale qui marque la première moitié du XXe siècle ?


Sommaire

I. Le premier conflit mondial, plus de 4 années de guerre (1914-1918)

A. Les causes de la Grande Guerre, rappel du contexte
B. Les principales phases de la guerre
C. Sur le front, une expérience combattante inédite

II. Une guerre totale : la mobilisation générale de la société

A. De l’économie de guerre à l’économie en guerre
B. Les souffrances des populations civiles
C. Le génocide arménien de 1915, la violence de masse instaurée

III. Les conséquences de la guerre : des sociétés bouleversées et fragilisées

A. La Révolution russe d’octobre 1917
B. La Grande Guerre : un très lourd bilan humain
C. Une paix imparfaite : une nouvelle carte d’Europe et le « diktat » de Versailles


Conclusion

En 1918, la paix revient dans un continent en ruines. La Première Guerre mondiale a été une guerre d’une intensité inédite qui a pris la forme d’une guerre de position très meurtrière à cause des méthodes utilisées et des nouvelles armes défensives. Les hommes sont revenus traumatisés et transformés par cette expérience à laquelle ils n’étaient pas préparés. Les soldats ont connu une brutalisation sans précédent aussi bien au niveau physique que moral : leurs conditions de vie ont été très difficiles.

La Première Guerre mondiale est une guerre totale aussi bien pour la mobilisation de la société dans son intégralité que pour la mise en place d’une économie de guerre tournée vers la victoire. Les vainqueurs comme les vaincus sont exsangues (ruinés, très affaiblis, à bout de forces). L’Europe a perdu sa domination sur le monde et ce sont les États-Unis qui dominent désormais la planète.


Diaporamas sur lesquels le cours dispensé au collège Saint-Charles d’Athis-Mons s’est appuyé en septembre 2019 (mise en ligne prochainement)

Diaporama n° 1 :

Diaporama n° 2 :

Diaporama n° 3 :


Vidéos

Outre de très nombreuses vidéos accessibles sur Internet, il est conseillé de visionner celles se trouvant sur le site du réseau Canopé :  « Sur le champ de bataille de Verdun, un immense cimetière témoigne encore de la violence des combats qui s’y sont déroulés. 700 000 soldats français et allemands sont tombés sur un front de 30 kilomètres. Des millions d’obus ont complètement bouleversé le terrain et détruit des villages entiers. On trouve encore aujourd’hui de nombreuses traces de ces combats.Extraits du DVD La Première Guerre mondiale, @ SCEREN-CNDP, 2008″.

https://www.reseau-canope.fr/tdc/tous-les-numeros/la-vie-dans-les-tranchees/videos/article/les-tranchees-de-verdun.html


Références – Sources

1. Ce chapitre ouvrant le programme d’histoire de la classe de troisième a été élaboré à partir de nombreuses sources bibliographiques publiées et consultables en bibliothèques-médiathèques ou sur Internet. Citons également pour la partie « cours » : 1/ le séminaire de Robert Bonnaud, « Histoire du temps présent : le monde au XXe siècle », université Paris VII-Jussieu ; 2/ les cours de Sylvie Monniotte du collège Jules-Ferry (Sainte-Geneviève-des-Bois) et du lycée Saint-Charles (Athis-Mons) avec nos sincères remerciements à Stéphanie Yart du collège-lycée Ile-de-France (Villebon-sur-Yvette), de Florian Nicolas du lycée Pierre-Bourdieu (Fronton), de M. Sizaret du lycée Léonard-de-Vinci (Saint-Witz), Mmes Dumont et Haumesser du collège Paul-Bert (Savigny-sur-Orge) ; 3/ les manuels scolaires d’histoire, sous la direction de A. Madavalle (Belin), N. Plaza (Hachette),  M. Ivernel (Hatier), P. Wagret (Istra), A. Ployé (Magnard), J. et D. François (Nathan), (Nathan).
2. Archives privées de familles de poilus essonniennes, gersoises et vendéennes.
3. Archives publiques d’Athis-Mons, Auch, Challans, Coëx, Juvisy-sur-Orge, Morangis, Paray-Vieille-Poste, Saint-Jean-de-Mont, Savigny-sur-Orge, Soullans, Talence, Viry-Châtillon.
4. Bibliographie conseillée aux élèves : Roland DORGELÈS, Les croix de bois, Le livre de poche, 2010, 283 p. ; Maurice GENEVOIX, Ceux de 14, Larrousse, 2012, 123 p. ; Jean-Pierre GUÉNO (sous la direction de), Paroles de poilus : Lettres et carnets du front (1914-1918), Librio, 2013, 189 p. ; Albert LONDRES, La Grande Guerre, Arlea Poche, 2010, 136 p. ; Louis MAUFRAIS, J’étais médecin dans les tranchées, Laffont, 2014, 336 p. ; Pierre MIQUEL, Mourir à Verdun, Tallandier, 2011, 315 p. ;  Erich Maria REMARQUE, A l’Ouest rien de nouveau, Le livre de poche, 1973, 224 p..

© Mise en ligne pour la rédaction de PEE : Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, 3 septembre 2017, 18 heures. Mise à jour le 23 août 2019, 18 heures.

ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2019.
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