Métropole du Grand Paris (MGP). Quelle politique pour la biodiversité ?

Comment les élus de la Métropole du Grand Paris pensent-ils la place de la biodiversité dans leur territoire ?

Depuis la fin des années 1990 les pouvoirs publics des grandes agglomérations affichent l’ambition de développer une gestion écologique du patrimoine naturel de leur territoire (espaces verts, parcs urbains, plantations, arbres, etc.)

  • en promouvant la biodiversité,
  • en renaturant le tissu urbain,
  • en libérant des espaces artificiels (friches urbaines entre autres hospitalières, ferroviaires ou industrielles, etc.) au profit de l’établissement de milieux de nature.

Une étude intitulée « Politiques urbaines et biodiversité en ville : un front écologique ? » a été menée en 2018 par une équipe de six universitaires (géographes, architectes, écologues). Conduite dans le cadre des appels à projets de l’Agence nationale française de la recherche (ANFR), elle s’est appuyée sur des entretiens avec 21 élus de la Métropole du Grand Paris (MGP). (1)

Le monde de la biodiversité. Un tronc ne concerne pas seulement l’arbre dont il porte les branches. Il est un monde pour d’autres végétaux (mousses, lichens…) et pour différents animaux (insectes…). Son écorce remplit de multiples fonctions à l’égard de son environnement et des utilisations qu’en font les hommes. © Photographie CAD/BM pour PEE, 2018.


Le mot « biodiversité » (en anglais « biological diversity ») a été introduit la première fois en 1980 par Thomas LOVEJOY, biologiste américain, puis repris en 1985 par Walter G. ROSEN qui préparait le Forum Biology diversity pour le National Research Council en 1986. Edward O. WILSON, biologiste et entomologiste américain, a consacré le terme de biodiversité.

La biodiversité désigne l’ensemble des êtres vivants, des micro-organismes, des plantes, des champignons, des animaux… C’est un concept plus vaste que la simple collection d’espèces animales et végétales à laquelle on la réduit souvent.

Elle désigne aussi les interactions qui relient chaque être vivant à tous les autres et au milieu dans lequel ils vivent. (2)

  • Diversité génétique. Chaque être vivant possède des caractéristiques génétiques uniques. La diversité génétique recouvre la diversité des gènes de tous les organismes vivants. Les gènes sont supportés par l’ADN. Ils sont transmis lors de la reproduction. La diversité des gènes influence la diversité des caractères d’une individu, d’une population ou d’une espèce (par exemple la couleur des yeux ou la résistance à une maladie).
  • Diversité spécifique. La classification des êtres vivants s’appuie sur le concept d’espèce. Il existe plusieurs définitions de ce concept, mais la plus classique rassemble des individus potentiellement capables de se reproduire entre eux et de donner une descendance viable et elle-même féconde.
    – On a identifié actuellement un peu moins de 2 millions d’espèces.
    On estime que le nombre total d’espèces restant à identifier serait de 10 millions à 100 millions d’espèces. (3)
  • Diversité écosystémique. Les ensembles de populations d’espèces différentes, formant des communautés, interagissent entre elles et avec leur milieu ambiant (air, terre, eau). Elles constituent ainsi des écosystèmes. Une forêt, une mare, la flore intestinale de l’homme sont ainsi des écosystèmes.
    Cette diversité comprend la richesse des relations et des flux de matière et d’énergie entre les populations des différentes espèces, entre elles et avec leur environnement physico-chimique. Les relations entre espèces recouvrent toutes sortes de fonctions et d’adaptations : chaîne alimentaire, parasitisme, symbiose, prédation, compétition, coopération….
    Les paysages qui nous entourent expriment la diversité des écosystèmes. Ils sont le fruit de l’histoire de l’évolution et des influences humaines.

Les politiques territoriales publiques en faveur de la biodiversité poursuivent plusieurs objectifs :

  • porter une attention renouvelée en faveur de la place de la nature en ville,
  • contribuer à l’atténuation du réchauffement climatique et à la diminution des canicules, des ruissellements urbains par temps d’orage à la pollution atmosphérique urbaine
  • s’interroger sur les continuités écologiques et leur fragmentations, sur les impacts réciproques entre le tissu urbain dense et les espaces de nature environnants,
  • assurer les fonctions du métabolisme des villes : évacuation des eaux usagées, évacuation des déchets, fonctions de loisir qui sont représentées par les espaces de nature pour la population urbaine.

 

Figure 2. Schéma représentant les rôles décisionnels des différents acteurs identifiés par les élus de la MGP à propos de la renaturation.

Les acteurs de la biodiversité et de la renaturation en ville. Rôles décisionnels des différents acteurs identifiés par les élus de la Métropole du Grand Paris. Schéma extrait de « Les politiques urbaines et biodiversité en ville : un front écologique ? », VertigO, Revue électronique en sciences de l’environnement, Volume 18, 2018.


Quelles conclusions ?

  • La configuration du système intercommunal des territoires du Grand Paris est complexe. Le système de gouvernance actuel est un compromis entre diverses rivalités territoriales (l’État, la ville de Paris, les départements, le Conseil régional, les intercommunalités, les communes…) et économiques. Certains établissements publics territoriaux (EPT) sont des territoires hybrides où « la mise en place d’une intercommunalité de gestion administrative prend le pas sur la fondation d’un projet territorial ».
  • Le volontarisme politique s’implante au-delà des compétences initiales de la Métropole et entre en conflits d’intérêts et des composantes économiques.
  • Une majorité d’élus interrogés, aux orientations politiques diverses, semblent connaître les principaux enjeux de la préservation de la biodiversité en ville, notamment en l’exprimant sous les termes de services écosystémiques. « On retrouve ici la double logique du front écologique fondée sur le développement de la biodiversité au sein du tissu urbain et sur le verdissement de la politique ».
  • Ces élus s’accordent pour préserver ce qu’ils perçoivent comme une « richesse naturelle ». Seront-ils majoritaires au sein du collectif d’acteurs politiques pour imposer un respect des zones à protéger.
  • Aucune stratégie de valorisation de la biodiversité n’existe en dehors d’opérations de communication.
  • Il n’existe pas de schéma propre à la MGP concernant la biodiversité, le travail effectué à l’échelle régionale servant de référence.
  • Les élus demeurent ancrés géographiquement au territoire d’action qui leur confié par leur mandat. Peu nombreux sont ceux qui parviennent à penser une action politique qui s’appliquerait à l’ensemble des territoires du Grand Paris.
  • La conception d’une nouvelle entité territoriale peut-elle émerger au sein de la question environnementale à partir de la biodiversité ?

RÉFÉRENCES

1. ROCHARD Hugo, ABOUT Cédissia, FRASCARIA-LACOSTE Nathalie, JACOB Philippe, SIMON Laurent et PECH Pierre, « Politiques urbaines et biodiversité en ville : un front écologique? Le cas de la MGP, Métropole du Grand Paris », VertigO. Revue électronique en sciences de l’environnement, Volume 18, numéro 1, mai 2018. http://journals.openedition.org/vertigo/19753 ; DOI : 10.4000/vertigo.19753.

2. http://www.fondationbiodiversite.fr/fr/societe/avec-la-societe/diffusion-de-connaissances/en-savoir-plus/qu-est-ce-que-la-biodiversite.html

3. « Les zoologistes et les botanistes ont décrit 1,9 million d’espèces, mais le nombre réel d’espèces de la biosphère pourrait se situer entre 10 millions et 100 millions ». BOUCHET Philippe, « L’inventaire des espèces, une quête inachevée », Muséum Moodle, 12 février 2018. http://edu.mnhn.fr/mod/page/view.php?id=1630


LÉGENDES DES ILLUSTRATIONS

  • Le monde de la biodiversité. Un tronc ne concerne pas seulement l’arbre dont il porte les branches. Il est un monde pour d’autres végétaux (mousses, lichens…) et pour différents animaux (insectes…). Son écorce remplit de multiples fonctions à l’égard de son environnement et des utilisations qu’en font les hommes. © Photographie CAD/BM pour PEE, 2018.
  • Les acteurs de la biodiversité et de la renaturation en ville. Rôles décisionnels des différents acteurs identifiés par les élus de la Métropole du Grand Paris. Schéma extrait de « Les politiques urbaines et biodiversité en ville : un front écologique ? »,  VertigO, Revue électronique en sciences de l’environnement, Volume 18, 2018.

PUBLICATIONS SUR LA BIODIVERSITÉ EN ESSONNE

ÉCOLE DU JARDIN PLANETAIRE/UNIVERSITE POPULAIRE DES LACS DE L’ESSONNE, Abécédaire de la Biodiversité des lacs de l’Essonne, Tome 1, Bruno Leprince éditions, 2013, 64 p, Préface de Gabriel AMARD « Sauver la Terre pour sauver l’humanité », p. 5. ISBN 978-2-36488-020-7 Premier tome abécédaire de la biodiversité des Lacs de l’Essonne, l’ouvrage propose 24 fiches explicatives. Loin d’être complète, la collection de l’Abécédaire s’enrichira au cours du temps avec de nouvelles thématiques visant à sensibiliser le citoyen et à consolider ses connaissances sur la biodiversité qui l’entoure, lui permettant de la reconnaître et de l’identifier afin de mieux la protéger.

  • Asteraceae
  • Biodiversité
  • Clé de détermination
  • Dactyle aggloméré
  • Échassier
  • Feuille
  • Gestion différenciée
  • Hérisson
  • Iris
  • Jardin de la biodiversité
  • Knautie des champs
  • Lichen
  • Mammifère
  • Nomenclature binominale
  • Oiseau
  • Phylogénie
  • Quercus (Chêne)
  • Rosaceae
  • Sélection naturelle
  • Tortue de Floride
  • Ulmus (Orme)
  • Virus
  • Xénophyte
  • ZNIEFF

RÉSEAU BIODIVERSITÉ ESSONNIEN, Vademecum de la Biodiversité, 40 questions, 40 réponses, s.d. (2013), Impression Grenier,100 p. Editorial de Gabriel AMARD.

http://www.savigny-avenir.fr/wp-content/uploads/2013/01/IMG2.jpg

La Biodiversité en milieu urbain, Abécédaire des Lacs de l’Essonne, 2013. Fonds CAD.


ARTICLES EN LIGNE SUR LA BIODIVERSITÉ EN ESSONNE


DOCUMENT

QUESTIONS POSÉES
Grille d’entretien auprès des élus de la Métropole du Grand Paris

Introduction, présentation de l’acteur

1. Pouvez-vous brièvement expliquer ce qui vous a conduit à vous engager sur les questions d’environnement dans votre circonscription? (Présentation de la carte du découpage territorial de la Métropole du Grand Paris, support conducteur de l’entretien)


Identification de la situation ou du problème : le territoire du Grand Paris, ses acteurs et l’état de la nature en ville

2. Comment définiriez-vous le projet de la métropole du Grand Paris? Quelles sont ses grandes qualités et qu’attendez-vous de cette nouvelle institution?
– en tant que territoire?
– en tant qu’EPCI?
3. Quels sont les éléments du patrimoine naturel (bois, parcs…) dans ce tissu urbain? Existe-t-il aussi une homogénéité qui structure les espaces naturels de ce territoire ou une fragmentation de ces espaces?
4. Quelle est la fonction des espaces verts pour l’espace urbain parisien et ses usagers? Peuvent-ils abriter une importante biodiversité d’après vous? Quels services écosystémiques peut-on imaginer?
5. Qu’évoque pour vous les termes de « biodiversité ordinaire » en ville?
Quels sont les espaces les plus propices à accueillir des formes de nature en ville selon vous?
6. Percevez-vous une demande d’accès à la nature à l’échelle des territoires de la métropole? Quels acteurs expriment cette demande? Par quels moyens en avez-vous eu connaissance?
7. Aujourd’hui, la biodiversité vous paraît-elle menacée à l’échelle du Grand Paris?


Diagnostic des actions engagées : les formes de nature à l’échelle du Grand Paris dans les plans d’aménagement 

8. Quels seraient les compétences environnementales de la MGP?
Dans le but de gérer ou de développer la biodiversité, la structure même du Grand Paris ne permettrait-elle pas de dépasser les limites administratives et les stratégies de chaque groupe d’acteurs (municipalités, intercommunalités, Mairie de Paris, Région Ile-de-France)?
9. À votre avis, quels peuvent être les outils institutionnels permettant des opérations de renaturation des territoires du Grand Paris?
10. En milieu métropolitain, la conservation de la biodiversité s’apparente-t-elle, selon vous, à un laissez-faire ou à un interventionnisme plus important ou plus efficace?
11. À votre avis les infrastructures de transport jouent-elles un rôle positif ou négatif sur la biodiversité?
12. La métropole sera-t-elle dotée de compétences qui permettraient de concilier les différents plans en faveur des continuités écologiques comme celles inscrites dans le Schéma Régional de Cohérence Ecologique de l’Île-de-France?
13. La structure institutionnelle du Grand Paris pourrait-elle uniformiser des règles d’urbanisme déjà existantes qui intègrent des normes en termes de biodiversité (ex : coefficient de biotope)?
14. Concernant les plans de protection de la biodiversité comme le Plan Biodiversité de Paris : les moyens institutionnels sont-ils en adéquation avec leurs objectifs?
15. Pour vous, quel(s) interlocuteur(s) représente(nt) un élément de blocage :
Au sein de votre institution ? A l’extérieur ?
À l’inverse, quels sont, à votre avis les interlocuteurs partenaires de votre démarche : Au sein de votre institution ? A l’extérieur ?


Prospectives d’action et propositions stratégiques

16. À quelles échelles spatiales et temporelles prévoir la renaturation des territoires du Grand Paris? Peut-on imaginer un plan Biodiversité à l’échelle de la métropole?
Et un observatoire de la biodiversité?
17. Les acteurs privés sont cités dans le SRCE ou dans le plan biodiversité de Paris? Comment coordonner leurs actions avec celles des acteurs publics?
18. D’après la mission de Préfiguration, l’EPCI doit établir un plan métropolitain de l’environnement, de l’énergie, du climat (ou plan climat-énergie territorial (PCET) à compter de janvier 2016), quelle place pourrait y occuper la biodiversité? La renaturation du tissu urbain parisien peut-elle être valorisée seulement par le truchement d’une politique de lutte contre le réchauffement climatique?
19. Quelles actions favorables à la biodiversité pourrait-on envisager autour des infrastructures du Grand Paris Express et du prolongement des lignes de métro/RER?
20. À votre niveau, pensez-vous pouvoir influencer des orientations stratégiques sur cette question?
21. Avez-vous connaissance de ce qui est fait ailleurs en France et à l’étranger en matière de renaturation en milieu urbain?
22. Pouvez-vous donner des « futurs plausibles » contrastés pour l’avenir de la biodiversité du Grand Paris? Un futur tendanciel, réalisable et un futur qui vous semble idéal.

Source : ROCHARD Hugo, ABOUT Cédissia, FRASCARIA-LACOSTE Nathalie, JACOB Philippe, SIMON Laurent et PECH Pierre, « Politiques urbaines et biodiversité en ville : un front écologique? Le cas de la MGP, Métropole du Grand Paris », VertigO. Revue électronique en sciences de l’environnement, Volume 18, numéro 1, mai 2018. http://journals.openedition.org/vertigo/19753 ; DOI : 10.4000/vertigo.19753

COMMENTAIRE du 2 octobre 2018

DOCUMENT

Athis-Mons. Libellules, papillons et crapauds de retour au Coteau des Vignes. Après ses travaux de renaturation du site, le Syndicat de l’Orge a révélé un enrichissement et un renouvellement de la biodiversité », Le Parisien Essonne, 2 octobre 2018.

L’ENRICHISSEMENT ET RENOUVELLEMENT DE LA BIODIVERSITÉ
ET LA
RENATURATION DES SITES A ATHIS-MONS (Essonne)

Après des travaux de renaturation sur la rivière au Coteau des vignes, le syndicat de l’Orge a mené des suivis qui ont révélé un enrichissement et un renouvellement de la biodiversité.

La vie reprend et s’enrichit même sur le Coteau des Vignes. C’est le constat qu’ont pu établir les agents du syndicat de l’Orge ces dernières semaines. Après les travaux de renaturation menés sur cette portion de la rivière à hauteur d’Athis-Mons, les suivis de la faune et de la flore ont débouché sur des résultats très positifs.

Les chantiers menés jusqu’à l’an dernier ont entraîné une diversification des espèces d’insectes et de plantes notamment, mais aussi l’arrivée inattendue de nouveaux pensionnaires.

Le Gomphe à pinces a ainsi pris ses aises depuis quelques mois en bord de rivière. Cette espèce de la famille des libellules est répertoriée comme menacée et son retour fait partie des bonnes surprises. Deux autres invertébrés rares en Ile-de-France y ont aussi été observés. Il s’agit du l’Oedipode émeraudine, un criquet; et de la Mélitée du Plantain, un papillon protégé dans la région. L’Alyte accoucheur, un crapaud rare et protégé, est venu repeupler lui aussi cette zone humide. Enfin, de nouvelles espèces végétales sont apparues comme le Faux-riz, très rare dans le département.

« Nous nous attendions à y découvrir une flore et une faune plus banales »

« L’action principale conduite lors de ces chantiers de renaturation a été d’éloigner la promenade piétonne de la rivière, précise Sébastien Nys, chef du service Prospective et études des milieux naturels au syndicat de l’Orge. Cela donne davantage de mobilité au cours d’eau. Les sédiments circulent plus librement. Les poissons aussi. Du coup, l’écosystème s’en trouve modifié. Jusqu’à présent, on trouvait dans l’Orge à cet endroit des espèces d’eau stagnante comme la tanche ou la brême. Là aussi, les résultats évoluent de façon assez rapide et d’autres espèces reviennent. Les résultats de ces suivis nous ont agréablement surpris. Le coteau des vignes se situe en territoire plutôt urbanisé et nous nous attendions à y découvrir une flore et une faune plus banales. »

Cette démarche de suivi est assez récente puisque les relevés concernant la faune date depuis 2016, il y a deux ans à peine. Pour la mener à bien, le syndicat de l’Orge a développé des compétences en interne. Deux chargés d’étude pour la flore et la faune ont ainsi été engagés pour mener ces études d’impact des différents chantiers menés le long de la rivière.

DEGRADI Laurent, « Athis-Mons. Libellules, papillons et crapauds de retour au Coteau des Vignes. Après ses travaux de renaturation du site, le Syndicat de l’Orge a révélé un enrichissement et un renouvellement de la biodiversité », Le Parisien Essonne, 2 octobre 2018.


© Sylvie MÉRIGOT-MONNIOTTE, Bernard MÉRIGOT, Marie LAPEIGNE, article mis en ligne le 28 septembre 2018, 18 heures

ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2018
http://portes-essonne-environnement.fr