Archives de catégorie : Métropole du Grand Paris (MGP)

2014, 2015, 2016, 2017… Le mot du président

Comment nous appelons-nous ?

Il y a an, le titre de nos vœux 2016 était Demain la fête ? Une année de plus d’existence pour notre association Portes de l’Essonne Environnement, créée en 2014. Si nous nous étions « amusés » à courir après les changements de dénomination, elle pourrait s’appeler Grand Orly Seine Bièvre Environnement, puisque l’ancien établissement public territorial (EPT 12) « Grand Orly Val-de-Bièvre Seine-Amont » a décidé le 26 septembre 2016 de s’appeler « Grand Orly Seine Bièvre », ce qui ne change pas grand chose, sinon que deux mots ont été retirés (« Val-de » et « Amont », et que « Seine » a pris la place de « Bièvre »).

En ce qui nous concerne, nous persistons : Portes de l’Essonne Environnement nous sommes, Portes de l’Essonne Environnement nous demeurons.


Le territoire auquel nous appartenons

Créée le 1er janvier 2016, la Métropole du Grand Paris, vient de terminer sa première année d’existence. Cette structure gigantesque (131 communes, 6 999 077 habitants – population légale 2014 –  entrée en vigueur le 1er janvier 2017) semble lointaine à beaucoup d’entre nous. C’est la plus grande des poupées gigognes territoriales auxquelles nous appartenons. L’établissement public territorial Grand Orly Seine Bièvre Environnement (24 communes, 686 407 habitants – population légale 2014 – entrée en vigueur le 1er janvier 2017) en fait partie.

Qu’en retenir ? Les grands chantiers comme le nouveau réseau du Grand Paris Express avance mais à une allure de sénateur. Pour le reste, les assemblées territoriales métropolitaines mettent en lumière des élus (qui rappelons-le n’ont pas été désignés au suffrage direct, mais désignés par les conseils municipaux, ce qui explique que les citoyens ne les connaissent pas) et une administration déconnectée de la réalité. Notre jugement est hâtif et injuste, nous diriez-vous ? Que l’on nous apporte la moindre preuve de la présence d’associations de citoyens dans les processus décisionnels que l’on appelle plus communément la démocratie participative. Ah si, nous avons été consultés, à partir d’une liste fermée, sur le choix de la dénomination du territoire métropolitain n°12. Ce qui est hautement passionnant !

Autrement, la Métropole du Grand Paris a inauguré son nouveau siège dans le 13ème arrondissement de Paris. Cela occupera de nouveaux fonctionnaires territoriaux à de nouvelles missions dont la première sera de justifier l’existence de cette nouvelle strate territoriale à laquelle ils appartiennent. Les périmètres d’intervention font doublon avec ceux d’autres organisations territoriales adjacentes comme celles du conseil régional d‘Île-de-France et les conseils départementaux qui la constitue.


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Pollution de l’air par les usines franciliennes. © Photographie, BM/CAD pour PEE, 2016.

L’air que nous respirons.

A la suite de la COP 21, et des promesses qui ont été faites, l’année 2016 a été marquée par une série significative de mesures anti-automobiles qui ciblent dans le même temps les deux-roues motorisés. Interrogé à ce sujet, Airparif a été ou n’a pas été en mesure de justifier les décisions prises. Un peu de bon sens aurait pourtant éclairé les décideurs de la mairie de Paris en quête de « coups » de communications. Les véhicules anciens sont largement minoritaires et ne circulent encore qu’occasionnellement parce qu’ils sont bien entretenus. Pendant ce temps, les transports en commun échouent dans leur modernisation notamment en étant plus efficients. On ne peut donc espérer un report modal massif dans cette direction. Nous assistons à une régression inédite de la mobilité, où les générations antérieures se déplaçaient plus vite que les générations actuelles ! C’est une première dans l’histoire de l’humanité.


Les transports que nous utilisons.

Il faut d’abord se poser la question des causes de cette mobilité. Serait-ce à des fins « futiles » de loisirs ou de détente (au prix actuels des carburants !) ou bien, autre hypothèse jamais envisagée, serait-ce l’hyper spécialisation croissante des métiers qui obligeraient les populations à se déplacer quotidiennement de plus en plus loin du domicile parce qu’il n’existe pas assez d’opportunités d’emplois spécialisés à proximité ?

Nous ne contestons par l’existence des pics de pollution mais, mais il nous semble que cibler spécifiquement l’usage de certaines catégories de véhicules par leur âge (auto-moto) et interdire les feux de cheminée des particuliers sont des mesures peu ou pas efficaces alors que d’autres hypothèses de pollutions urbaines semblent bien curieusement écartées.

Il en est ainsi de la pollution des centrales au charbon allemandes et de la pollution des avions. On ne peut pas reprocher aux Allemands d’avoir pris leurs distances avec la production d’électricité nucléaire vu les catastrophes irréversibles que cela peut engendrer, mais leur transition énergétique vers le charbon a créé un nuage de pollution qui se moque bien des frontières et dont ils nous font profiter.


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Parmi les innombrables nuisances aériennes, la pollution visuelle. © Photographie, BM/CAD pour PEE, 2016.

Les nuisances aériennes que nous subissons.

Concernant le développement débridé, et sans complexe, du transport aérien (une nouvelle aérogare est en cours de construction à Orly), en dehors de quelques associations de lutte contre les nuisances aériennes, il y a un silence total concernant la pollution chimique des plates-formes aéroportuaires de Roissy et d’Orly. Discret, lorsqu’il est question de pollutions chimiques à l’oxyde d’azote et aux particules fines, le monde du transport aérien se manifeste l’été venu pas ses nuisances sonores alors que nous pourrions vivre quelques moments de détente sur nos balcons, dans nos jardins ou dans les espaces publics. L’été 2016 a été un interminable cauchemar de 8 semaines qui se renouvellera à coup sûr en 2017, 2018 et 2019 conformément au calendrier des travaux publié par Aéroports de Paris.


Ce que nous consommons.

Nous l’écrivions déjà dans notre éditorial en janvier 2016 : « Demain la fête ? ». La COP 21 fut fortement médiatisée, mais ses conséquences se sont apparentées davantage à une l’écologie punitive qu’à une véritable révolution de société, voulue et acceptée par tous.

« Demain », c’est aussi le titre du documentaire de deux heures de Cyril DION et Mélanie LAURENT diffusé dans les salles de cinéma depuis décembre 2015. Parmi les solutions abordées, nous constatons que le fil conducteur repose pour beaucoup sur la réappropriation de la production et des échanges locaux. Une réappropriation qui passe aussi par la mise en valeur des savoir-faire locaux, non pas à des fins « folkloriques », mais tout simplement parce qu’elle constitue la solution la moins coûteuse. La production de grande masse en quelques points de la planète semble très séduisante sur le plan de la productivité, mais les coûts logistiques sont trop sous-évalués, ne serait-ce que par l’épuisement des ressources naturelles qu’il occasionne. N’oublions pas que tous les cargos de transport maritime emploient du fuel lourd, énergie fossile.


La population qui habite le monde.

On peut regretter que ce documentaire, comme d’autres documentaires, n’ose pas aborder la question de la démographie. La Terre comptait 1,66 milliards d’habitants en 1900, 6 milliards en 2000, et compte actuellement 7,4 milliards. La question est taboue car l’aborder signifie des arbitrages en faveur ou en défaveur de différentes populations. Il est illusoire de croire qu’il n’existe pas de compétition entre les populations : les guerres et les famines passées attestent du contraire.

Certaines populations ont-elles, consciemment ou pas, envie d’être la plus nombreuse dans l’espoir de déborder sur son voisin ? L’hypothèse est bien pessimiste et dérangeante mais elle n’est pas absurde. Concernant nos sociétés occidentales, la fuite en avant serait plutôt justifiée par la recherche d’une population jeune qui viendrait soutenir un niveau de vie acceptable pour ses anciens. Notons que cette croissance démographique amène à construire dans des zones à risques, les populations habitantes à proximité des cours d’eau d’Ile-de-France l’ont appris à leurs dépens au début du mois de juin dernier.

En 120 ans, nous sommes 4,5 fois plus nombreux à nous partager la même planète avec des ressources que l’on sait incontestablement limitées. Refuser d’aborder la question ne nous empêchera pas d’entrer dans le mur. Il serait raisonnable d’y penser dès à présent.


L’année 2017 que nous vivrons.

C’est le rendez-vous quinquennal où l’Assemblée Nationale et la présidence de la République seront renouvelées. Parmi les candidats et les partis en lice susceptibles d’accéder au pouvoir, aucun n’a su mener jusqu’à maintenant une politique ambitieuse, réaliste et concrète, permettant aux citoyens d’être réellement associés aux questions de société et de l’environnement. Seuls dominent, au dessus de la mêlée politique, dans l’Olympe de la mondialisation, les dieux de l’« économie » et celui de la « consommation ».

Le choix dans l’isoloir s’annonce difficile, très difficile … très difficile …

© Jean-Marie CORBIN, président de PEE, 8 janvier 2017.

ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2017.

Les populations essonnienne et « mgpienne » au 1er janvier 2017 (INSEE)

L’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) a publié les valeurs de la population légale 2014, en vigueur au 1er janvier 2017. Le département de l’Essonne compte 1 268 228 habitants (population dite « municipale »). La Métropole du Grand Paris (MGP) compte, elle, 6 999 077 habitants dont 686 407 pour le GOSB (EPT 12).


La population essonnienne continue de croître à un bon rythme, avec 1,14 % d’augmentation par rapport à 2013 (valeur entrée en vigueur au 1er janvier 2016), ce qui la place parmi les départements les plus dynamiques d’Ile-de-France. (1) Cette hausse s’explique principalement par une poussée immobilière dans les secteurs très urbanisés et par une forte croissance économique. Ceci ne sera pas sans poser de problèmes en matière d’infrastructures et d’équipements communaux, de densification de population, de transports en commun.

L’Essonne compte 196 communes, dont :

  • une de plus de 50 000 habitants, Évry (53 609 hab. – en hausse)
  • deux entre 40 et 50 000 habitants, Corbeil-Essonne (49 373 hab. – en hausse) et Massy (48 372 hab. – en hausse)
  • six entre 30 et 40 000 habitants, Savigny-sur-Orge (37 045 hab. – en baisse), Sainte-Geneviève-des-Bois (35 877 hab. – en hausse), Palaiseau (32 461 hab. – en hausse), Viry-Châtillon (31 350 hab. – en hausse), Vigneux-sur-Seine (31 074 hab. – en baisse), Athis-Mons (31 434 hab. – en hausse).

La commune la moins peuplée de l’Essonne reste Chatignonville avec ses 57 habitants (en hausse).


Les chiffres de l’ancien territoire de la Communauté d’agglomération Les Portes de l’Essonne (CALPE) – MGP / EPT 12 – entrant dans le calcul des dotations de l’État pour les communes, au 1er janvier 2017 :

  • Savigny-sur-Orge : 37 045 hab. – en baisse, pour la deuxième année consécutive. Perte d’attractivité réelle ? En cause, la politique communale.
  • Athis-Mons : 31 434 hab. – en hausse.
  • Juvisy-sur-Orge : 16 160 hab. – en hausse.
  • Morangis : 112 563 hab. – en hausse.
  • Paray-Vieille-Poste : 7 378 hab. – en hausse.
  • Viry-Châtillon (entrée dans l’ancienne CALPE le 1er janvier 2016) : 31 350 hab. – en hausse.

Population totale de l’ancienne CALPE + Viry-Châtillon = 135 930 hab., soit un accroissement de 1,65 % par rapport à la situation de 2016 (population légale 2013).


Les chiffres de la population de l’EPT12 appelé Grand Orly Seine Bièvre (GOSB) :

  • Ablon-sur-Seine (Val de Marne) : 5 449 hab. – en hausse.
  • Arcueil (Val de Marne) : 20 911 hab.- en hausse.
  • Athis-Mons (Essonne) : 31 434 hab. – en hausse.
  • Cachan (Val de Marne) : 29 932 hab. – en hausse.
  • Chevilly-Larue (Val de Marne) : 19 151 hab. – en hausse.
  • Choisy-le-Roi (Val de Marne) : 43 505 hab. – en hausse (4e commune du GOSB).
  • Fresnes (Val de Marne) : 26 808 hab. – en hausse.
  • Gentilly (Val de Marne) : 16 358 hab. – en baisse.
  • Ivry-sur-Seine (Val de Marne) : 59 793 hab. – en hausse (2e commune du GOSB).
  • Juvisy-sur-Orge (Essonne) : 16 160 hab. – en hausse.
  • L’Haÿ-les-Roses (Val de Marne) : 30 772 hab. – en baisse.
  • Le Kremlin-Bicêtre (Val de Marne) : 26 661 hab. – en baisse.
  • Morangis (Essonne) : 12 563 hab. – en hausse.
  • Orly (Val de Marne) : 22 603 hab. – en hausse.
  • Paray-Vieille-Poste (Essonne) : 7 378 hab. – en hausse.
  • Rungis (Val de Marne) : 5 661 hab. – en hausse.
  • Savigny-sur-Orge : 37 045 hab. – en baisse (5e commune du GOSB).
  • Thiais (Val de Marne) : 28 812 hab. – en baisse.
  • Valenton (Val de Marne) : 13 346 hab. – en hausse.
  • Villejuif (Val de Marne) : 57 781 hab. – en hausse (3e commune du GOSB).
  • Villeneuve-le-Roi (Val de Marne) : 19 870 hab. – en baisse.
  • Villeneuve-Saint-Georges (Val de Marne) : 32 976 hab. – en hausse.
  • Viry-Châtillon (Essonne) : 31 350 hab. – en hausse.
  • Vitry-sur-Seine (Val de Marne) : 91 188 hab. – en hausse (1ère commune du GOSB).

Population totale du GOSB = 686 407 hab., soit un accroissement de 1,02 % par rapport à la situation de 2016 (population légale 2013).


Les chiffres de la population de la Métropole du Grand Paris (MGP, 131 communes) :

  • Paris : 2 220 445 hab.
  • Hauts de Seine : 1 597 770 hab.
  • Seine-Saint-Denis : 1 571 028 hab.
  • Val de Marne : 1 365 039 hab.
  • 6 communes de l’Essonne (ancienne CALPE) : 135 930 hab.
  • 1 commune du Val d’Oise (Argenteuil) : 108 865 hab.

Population totale de la MGP = 6 999 077 hab., soit un accroissement de 0,43 % par rapport à la situation de 2016 (population légale 2013).


RÉFÉRENCES
1. INSEE, Recensement de la population. Populations légales en vigueur à compter du 1er janvier 2017. 91-Essonne, décembre 2016,  14 p. (pdf) : insee-91-essonne-pop-2017.
2. Voir le site de l’INSEE pour la population légale en vigueur à compter du 1er janvier 2017 de Paris (75), des Hauts de Seine (92), de la Seine-Saint-Denis (93), du Val de Marne (94) et du Val d’Oise : https://www.insee.fr/fr/statistiques/2525768.

© Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, 2 janvier 2017, 18 h 00.

ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2017.

Métropole du Grand Paris (MGP), Conseils métropolitains, communes : quelle visibilité des citoyens sur les décisions ?

Qui décide quoi ? Depuis le premier janvier 2016, les 131 communes de la région parisienne, qui totalisent presque 7 millions d’habitants, vivent sous un régime institutionnel complexe à cinq niveaux : commune, établissement public territorial, conseil départemental, conseil régional, métropole du Grand Paris. Chacune de ces collectivités territoriales dispose d’une assemblée délibérante : conseil municipal, conseil territorial, conseil métropolitain, conseil départemental, conseil régional.

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Patrick OLLIER, Président de la Métropole du Grand Paris s’entretient avec Michel LEPRÊTRE, Président de l’Établissement territorial 12 Orly Seine Bièvre. Salle des séances du Conseil régional d’Ile-de-France, 57, rue de Babylone, Paris 7e, 25 novembre 2016. © Photographie PAB pour PEE.

Les 209 conseillers métropolitains qui composent le conseil de la Métropole du Grand Paris ont été convoqués le vendredi 25 novembre à 9 heures pour une séance publique qui s’est tenue dans l’hémicycle du Conseil régional d’Ile-de-France, 57, rue de Babylone à Paris, dans le 7e arrondissement. L’ordre du jour comportait 25 questions. (1) On le lira sous le lien suivant  mgp-conseil-metropoloitain-24-11-2016.


Redondance des décisions

On observe un phénomène inquiétant, au regard de la lisibilité de l’espace public, de redondance des décisions. L’évolution des compétences exercées aboutit à une situation ou tout le monde s’occupe de tout : plusieurs niveaux de collectivités délibèrent sur les mêmes dossiers et votent successivement les mêmes décisions. Ainsi ce 25 novembre 2016, le conseil métropolitain, par sa délibération n° 6 a voté sur les « règles de repos dominical pour les communes métropolitaines » (autrement dit, l’ouverture des commerces le dimanche), alors que les communes en avaient déjà délibéré précédemment. Est-il bien utile qu’une collectivité approuve par une seconde délibération le même avis qui a été émis précédemment par une première délibération votée par une autre collectivité ? Les citoyens sont en droit de s’interroger sur ce doublement.

De même, ainsi, en matière d’urbanisme, on voit un conseil municipal voter le Plan local d’urbanisme (PLU) de la commune le jeudi 17 novembre 2016. Et le même dossier être ensuite voté par l’Établissement public territorial (EPT) le mardi 22 novembre.


Redondances organisationnelle

Enfin un nombre grandissant d’organismes divers (Conseil de surveillance des établissements publics de santé,   Établissement public de coopération culturelle, associations diverses…) comprennent comme membres, des représentants des différents niveaux de collectivités, ainsi que d’autres organismes. Le fait que toutes les instances exécutives se rencontrent est une chose. Le fait qu’elles siègent toutes dans tous les organismes existants en est une autre.

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MGP, séance publique du conseil métropolitain du vendredi 25 novembre 2016. © Photographie BM/CAD pour PEE.


RÉFÉRÉNCES
1.
Métropole du Grand Paris (MGP), Conseil métropolitain du vendredi 25 novembre 2016, ordre du jour de la séance publique, 2 p. (pdf) : mgp-conseil-metropoloitain-24-11-2016.
2. « La Maire de Paris a la responsabilité de fixer le nombre de dimanches autorisés pour l’ouverture des commerces à Paris. Ce nombre est fixé à 5 minimum et à 12 maximum. A la surprise générale vu les déclarations précédentes, il a été proposé que ce soit le maximum qui soit retenu. » Voir la déclaration d’Yves CONTASSOT.
CONTASSOT Yves, « Ouverture des commerces le dimanche : une erreur qui va fragiliser le commerce de proximité », 11 novembre 2016, http://yvescontassot.eu/.

© Paul-André BEAUJEAN, 3 décembre 2016, 20 h 45.

ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2016

Patrick Ollier inaugure le nouveau siège de la Métropole du Grand Paris (MGP), avenue Pierre-Mendès-France à Paris

L’inauguration des nouveaux locaux de la Métropole du Grand Paris (MGP) ce vendredi 18 novembre 2016 n’est pas un événement dépourvu d’intérêt (1). La localisation matérielle d’une collectivité territoriale est une des conditions pour qu’elle existe au regard de la démocratie. Les dispositifs numériques (sites Internet, réseaux sociaux…) ne peuvent être que des accompagnements et des prolongements des institutions physiques. Ils ne sauraient suffire à les constituer en objets réels. Le citoyen a besoin de savoir quels sont les lieux où exercent les pouvoirs exécutifs, de connaître leur adresse géographique, de voir les bureaux où travaillent ses représentants et ses responsables.

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Patrick OLLIER, président de la Métropole du Grand Paris, le 18 novembre 2016 lors de l’inauguration de son nouveau siège, 15 avenue Pierre Mendès-France, Paris 13e. © Photographie BM/CAD pour PEE.


La gouvernance

L’inauguration a été l’occasion pour Patrick OLLIER de faire un compte rendu de la gouvernance de l’institution qu’il préside depuis sa création en janvier 2016. Partant du constat que les 209 membres du conseil métropolitain appartenaient politiquement à la droite et au centre, il a déclaré « Nous avons décidé de laisser la politique au vestiaire » en faisant l’éloge de son fonctionnement instauré entre ses différentes appartenances (Les Républicains, UDI, Parti Socialiste, Écologistes…).

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La Métropole du Grand Paris occupe deux étages de l’immeuble , 15 avenue Pierre Mendès-France, Paris 13e. © Photographie BM/CAD pour PEE, 18 novembre 2016.

Le président a employé à de nombreuses reprises le mot de « travail » a été. Faisant l’éloge de chacun des vice-présidents, il précise ensuite : « Nous ne sommes pas un échelon supplémentaire de collectivité territoriale. Nous remplissons une fonction de facilitateur au service des maires et des communes » a rappelé Patrick OLLIER. Puis, il a insisté sur le fait que la MGP était au service des maires.

Un appel qui ne peut qu’être entendu par les  sept candidats au premier tour des primaires de la droite pour l’élection présidentielle de juin 2017 qui se déroule le dimanche 19 novembre dans toute la France, mais aussi de la présidente de la région Ile-de-France.

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Bureau de Patrick OLLIER, président de la Métropole du Grand Paris dans le nouveau siège, 15 avenue Pierre Mendès-France à Paris 13e inauguré le 18 novembre 2016. © Photographie BM/CAD pour PEE.

RÉFÉRENCE
1. Le siège de la Métropole du Grand Paris : 15 avenue Pierre Mendès-France, Paris 13e.

© Bernard MÉRIGOT, 18 novembre 2016, 22 heures 30.

ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2016.

 

MGP. « Créons ensemble la métropole du Grand Paris » : une belle publicité mais un saut dans le vide…

Le court métrage « Créons ensemble la métropole du Grand Paris », présenté le 12 juillet par Jean- François CARENCO, préfet de la région Ile-de-France, préfet de Paris, Patrick OLLIER, président de la Métropole du Grand Paris (MGP), et Philippe YVIN, président du directoire de la Société du Grand Paris (SGP), a reçu récemment plusieurs récompenses. Réalisé par David LE GLANIC, produit par la société 1616prod, le film est destiné à valoriser et à promouvoir le Grand Paris. (1)


Trois récompenses dans des festivals internationaux

  • Le jury des « Cannes Corporate Media & TV Awards » a décerné au film le Dauphin d’argent dans la catégorie « communication marketing B2B ».
  • A ce même festival, le film a reçu le Dauphin noir de la meilleure prise de vue.
  • Au festival « Made in Corporate » de Deauville, le film s’est distingué parmi les 150 œuvres en compétition. Il a reçu le trophée d’argent dans la catégorie « innovations et territoire ». Le jury était présidé par Claudie HAIGNERÉ, première femme dans l’espace et ancienne ministre de la recherche et des affaires européennes.

« Créons ensemble la métropole du Grand Paris » sera le seul film français à être projeté à l’ « International Corporate Film Showing », qui aura lieu le 25 novembre 2016 à Tokyo. Ce festival présente une sélection des meilleurs films de trois festivals internationaux de référence : le WorldMediaFestival (en Allemagne), l’US International Film & Video Festival (aux États-Unis) et le Cannes Corporate Media & TV Awards (en France).


Un outil au service de la notoriété du Grand Paris

« La France innovante, rayonnante, attractive c’est ce que représente ce film que j’aime et dont je suis si fier ! Cette pluie de récompenses pour le Grand Pari(s) est méritée et ne fait que commencer j’en suis certain. », Jean-François CARENCO, préfet de la région Ile-de-France, préfet de Paris.

« Ce film illustre avec talent l’esprit visionnaire de La Métropole du Grand Paris ; je salue la créativité du réalisateur, qui a su symboliser et valoriser la dynamique d’innovation, de développement et de rayonnement de l’aire métropolitaine. », Patrick OLLIER, président de la MGP.

« Ce succès dans des festivals internationaux démontre le potentiel d’attractivité de la métropole, dont le Grand Paris Express est un élément structurant. », Phlippe YVIN, président de la SGP.

Le court métrage « Créons ensemble la métropole du Grand Paris » est mis à la disposition de tous les acteurs du Grand Paris, c’est un outil au service de la notoriété de la métropole à l’étranger. Ainsi, le 14 juillet 2016, plusieurs ambassades françaises et étrangères ont diffusé le film. (2)


Ce Grand Paris, une ville rêvée pour 2030… ou pour beaucoup plus tard

Ce film est avant toute chose un bel objet publicitaire, un écrin promotionnel où tout semble en décalage avec la réalité vécue par les Grands-parisiens. Nous sommes en 2016, et on voudrait nous faire croire que d’ici 15-20 ans les transports en commun, par exemple, seront d’une formidable efficacité alors que les dysfonctionnements s’accumulent et que la modernisation des réseaux et des équipements tarde depuis plus d’une décennie. On nous avance qu’est « à l’œuvre le plus grand projet de transformation urbaine, économique, sociale et environnementale depuis un siècle : faire de la Métropole du Grand Paris en bâtissant Paris hors les murs. En ligne de mire, la Métropole propose trois axes de développement à ses habitants et aux investisseurs internationaux : créer de la valeur, créer de l’émotion culturelle et créer du lien social. » Mais, c’est à se demander où vivent ceux qui ont commander et réaliser ce court métrage !


Le saut dans le vide

Le film relève donc de la pure communication institutionnelle. C’est une fiction cinématographique de talent et c’est à ce titre qu’il a reçu un prix de fiction. On y voit un homme sauter dans le vide et, sous ses pieds, une passerelle se construire miraculeusement à toute vitesse pour qu’il puisse continuer sa marche… Comme si on avait l’habitude de voir les équipements publics précéder les besoins des usagers ! C’est plutôt l’inverse qui se produit.

Nous vivons sous la dictature de la croissance exponentielle des villes, alors que les mouvements migratoires des populations, que ce soit entre le monde rural et le monde urbain, ou bien au niveau des échanges entre les pays proches et les pays lointains, n’ont jamais été aussi importants. Au regard du développement durable, les inégalités patrimoniales, écologiques et de cadres de vie n’ont jamais été aussi vives. Nous attendons que les politiques territoriales les prennent en compte.

Ce film nous fait craindre que, pour le Grand Paris, le futurisme généralisé soit une chute en avant. Cela sert au philosophe et essayiste allemand Peter SLOTERDIJK pour nous rappeler : « L’avion à bord duquel l’humanité voyage vers le futur a décollé avant que les techniciens aient intégré le train d’atterrissage ». (3)

RÉFÉRENCES
1. Court métrage « Créons ensemble la métropole du Grand Paris » de David LE GLANIC, mis en ligne sur Youtube le 12 juillet 2016.
2. Métropole du Grand Paris, Société du Grand Paris, «3 trophées et 5 nominations pour le film “Créons ensemble la métropole du Grand Paris”», communiqué de presse, 8 novembre 2016, 2 p.
3. SLOTERDIJK Peter, Après nous le déluge, Payot, 2016, 512 p. (traduit de l’allemand par Olivier MANNONI).

© Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, 13 novembre 2016, 17 h 50.

ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2016.