Que le STIF investisse sur le matériel reste une bonne nouvelle, mais cela ne concernera qu’indirectement les voyageurs de la ligne D. (cf dépêche de l’AFP en document)
La ligne R est celle partant de la gare de Lyon et dont les premiers arrêts commencent en gare de Melun. 42 minutes pour relier Bois-le-Roi, au cœur de la forêt de Fontainebleau, à Paris-Gare-Lyon. Lors d’un week-end « Navigo dézonné », un dimanche du mois d’août 2013, accompagné de mon vélo électrique, la prompte transition entre la nature et la ville m’en avait donné le tournis. Actuellement, cette ligne est desservis par des rames Z2N de type Z5600 – Z20500, âgées entre 20 et 30 ans. Celles-ci devront probablement être reversées sur la ligne D où circulent encore des Z5300 (les tristement célèbres petits gris en carton pâte) qui vont bientôt s’engager vers leur second demi-siècle de mise en circulation si la SNCF ne se hâte pas à les réformer plus vite.
Pendant ce temps sur le RER-C, nous sommes sans aucune nouvelle sur la date de la reconstruction du poste d’aiguillage aux Ardoines et les matériels poussifs continuent de circuler. Les rames « bricolées » en 2003, de 4 à 6 voitures sur Juvisy-Massy, possèdent une puissance insuffisante, elles ont du mal à s’intercaler dans le trafic. Certains de ces éléments ont une date de mise en circulation remontant à l’année 1977 comme l’indiquent les plaques sur les bas de caisse. La décoration « Château de Versailles » n’y changera jamais rien. Notons qu’au début de l’année 2013, dans sa grande clairvoyance, la SNCF avait balayé d’un revers de main la suggestion pourtant opportune de redéployer les rames RATP du RER-A de type MI84 aptes sans aucune modification à circuler sur le réseau SNCF. Sachez enfin que la dernière livraison de matériels neufs sur le RER-C remonte aux années 2001-2002, et qu’il n’est pas prévu de remplacement des matériels plus anciens âgés entre 25 et 30 ans. Nous assistons seulement à un coup de peinture et la suppression au passage de 15 % des places assises pour entasser un peu plus de « bétail ».
Souhaitons nous une bonne année 2015, car l’année 2013 avait été endeuillée par la catastrophe de Brétigny-sur-Orge mettant en lumière de très graves carences sur la maintenance et l’année 2014 a été particulièrement exécrable entre les travaux et l’incendie du poste d’aiguillage aux Ardoines, le dernier train PAUL a, en effet, circulé pour la dernière fois la mi-février 2014.
© Jean-Marie Corbin, 29 décembre 2014.
DOCUMENT
AFP, le 29 décembre 2014.
Le Syndicat des transports d’Ile-de-France (Stif) et la SNCF ont commandé 42 trains Regio 2N au constructeur canadien Bombardier, pour 397 millions d’euros, une levée d’options dans le cadre d’un contrat signé en 2010 pour l’ensemble des régions françaises.
« Cette levée d’options s’inscrit dans le cadre du contrat signé en 2010 et représente environ 397 millions d’euros (484 millions de dollars US). Les livraisons commenceront mi-2017 et les trains seront déployés sur la ligne R du réseau SNCF Transilien à partir de la Gare de Lyon », a détaillé Bombardier dans un communiqué de presse diffusé lundi.
Le contrat cadre signé en 2010 avec la SNCF, pour le compte des régions françaises, prévoyait la conception et la fabrication d’un maximum de 860 Regio 2N, des automotrices à deux niveaux, pour un montant total d’environ 8 milliards d’euros. A ce jour, et en comptant la commande du Stif, 201 trains ont été commandés, par 10 régions.
Il s’agit de la première commande de Regio 2N pour la région Ile-de-France, qui avait déjà commandé à Bombardier des trains Francilien, entrés en service en décembre 2009 et qui circulent sur quatre lignes.
Les Regio 2N commandés par le Stif et la SNCF comporteront 1.746 places assises et pourront transporter un total de 3.120 personnes.
Bombardier précise que la largeur des portes (1,6 mètre) et des couloirs (2,3 m) « faciliteront le flux de passagers entrant et sortant du train pour des temps d’arrêt en station optimisés ». De plus, « la gestion des alarmes voyageurs et des automatismes de portes, solution dédiée à l’exploitation en Ile-de-France et éprouvée sur la flotte de trains Francilien, contribuera également à la ponctualité du service ».
La consommation électrique de ces trains est en baisse de près de 20% par passager, souligne en outre le constructeur.
Bombardier est également le constructeur de l’Autorail Grande Capacité (AGC), un TER livré à 700 exemplaires aux 21 régions françaises. Les Regio 2N, Francilien et AGC sont fabriqués sur le site de Bombardier à Crespin (Nord), qui emploie 2.000 salariés dont 500 ingénieurs et cadres.
La Fédération des industries ferroviaires (FIF) avait récemment alerté les pouvoirs publics, estimant que 10.000 à 15.000 emplois seraient menacés d’ici 2018 par la baisse des commandes. Elle avait, entre autres, précisé que l’usine Bombardier de Crespin « a une charge en chute libre dès fin 2015 ».