Statistiques démographiques. La population essonnienne, gosbienne et mgpienne au 1er janvier 2019

L’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) a publié les valeurs de la population légale millésimée 2016 (date de référence statistique au 1er janvier 2016), en vigueur au 1er janvier 2019. Le département de l’Essonne compte 1 287 330 habitants (population dite « municipale » qui sert notamment de base aux dotations de l’État aux communes). La Métropole du Grand Paris (MGP) compte, elle, 7 056 883 habitants dont 696 430 pour l’établissement public territorial Grand Orly Seine Bièvre (GOSB). Quant la région Ile-de-France, sa population atteint les 12 117 132 habitants. (1)(2)


La population « municipale » essonnienne poursuit sa croissance avec 0,87 % d’augmentation par rapport à la valeur légale 2015 entrée en vigueur au 1er janvier 2018, ce qui continue de placer le département parmi les plus dynamiques d’Ile-de-France avec la Seine-et-Marne. Cette hausse s’explique par un excédent cumulé naturel et migratoire. (3) On assiste depuis quelques années à une poussée immobilière forte dans les secteurs très urbanisés du nord du département et à une croissance économique importante. Ceci n’est pas sans poser de problèmes en matière d’infrastructures et d’équipements communaux, de densification de population, de transports en commun.

L’Essonne compte 196 communes, dont :

  • deux de plus de 50 000 habitants, Évry (54 663 hab. – en hausse) et Corbeil-Essonne (51 049 hab. – en hausse)
  • une entre 40 et 50 000 habitants,  Massy (49 924 hab. – en hausse)
  • six entre 30 et 40 000 habitants, Savigny-sur-Orge (36 307 hab. – stagnation), Sainte-Geneviève-des-Bois (35 859 hab. – stagnation), Palaiseau (34 120 hab. – en hausse), Athis-Mons (33 691 hab. – en hausse),  Vigneux-sur-Seine (31 256 hab. – en hausse) et Viry-Châtillon (30 575 hab. – en baisse).

La commune la moins peuplée de l’Essonne reste Chatignonville avec ses 61 habitants (en hausse).


Les chiffres de l’ancien territoire de la Communauté d’agglomération Les Portes de l’Essonne (CALPE), intégrée au GOSB et à la MGP, au 1er janvier 2019 (valeur légale 2016) :

  • Savigny-sur-Orge : 36 307 hab. – stagnation. Perte d’attractivité réelle, ville dortoir sans tissu économique dynamique, des équipements et des infrastructures en berne, une politique communale sans projet si ce n’est la densification de certains quartiers.
  • Athis-Mons : 33 691 hab. – en forte hausse. Jouit de la proximité de l’aéroport Paris-Orly notamment.
  • Juvisy-sur-Orge : 16 341 hab. – stagnation.  Se dote d’écoquartiers, bénéficie pourtant d’une position nodale en matière de transports en commun.
  • Morangis : 13 566 hab. – en hausse. Projet urbain dynamique tout en gardant son allure de bourgade, lauréate du concours « Inventons la Métropole » avec un programme agri-urbain (agriculture urbaine et maraîchère).
  • Paray-Vieille-Poste : 7 411 hab. – stagnation. Jouit de la proximité de l’aéroport Paris-Orly.
  • Viry-Châtillon : 30 575 hab. – en baisse. Perte d’attractivité ?

Population totale de l’ancienne CALPE = 137 891 habitants, soit un accroissement de 0,86 % par rapport à la population légale 2015 en vigueur au 1er janvier 2018.


Les chiffres de la population de l’établissement public territorial Grand Orly Seine Bièvre (GOSB, 24 communes) au 1er janvier 2019 (valeur légale 2016) :

  • Ablon-sur-Seine (Val-de-Marne) : 5 785 hab. – en hausse.
  • Arcueil (Val-de-Marne) : 21 567 hab.- en hausse.
  • Athis-Mons (Essonne) : 33 691 hab. – en hausse.
  • Cachan (Val-de-Marne) : 30 208 hab. – en baisse.
  • Chevilly-Larue (Val-de-Marne) : 19 347 hab. – en hausse.
  • Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) : 44 450 hab. – en hausse (4e commune du GOSB).
  • Fresnes (Val-de-Marne) : 27 416 hab. – en hausse.
  • Gentilly (Val-de-Marne) : 17 442 hab. – en hausse.
  • Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) : 60 771 hab. – en hausse (2e commune du GOSB).
  • Juvisy-sur-Orge (Essonne) : 16 341 hab. – stagnation.
  • L’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne) : 31 189 hab. – en hausse.
  • Le Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne) : 25 292 hab. – en baisse.
  • Morangis (Essonne) : 13 566 hab. – en hausse.
  • Orly (Val-de-Marne) : 23 378 hab. – en hausse.
  • Paray-Vieille-Poste (Essonne) : 7 411 hab. – stagnation.
  • Rungis (Val-de-Marne) : 5 610 hab. – stagnation.
  • Savigny-sur-Orge (Essonne) : 36 307 hab. – stagnation (5e commune du GOSB).
  • Thiais (Val-de-Marne) : 29 006 hab. – en hausse.
  • Valenton (Val-de-Marne) : 14 858 hab. – en hausse.
  • Villejuif (Val-de-Marne) : 55 478 hab. – en baisse (3e commune du GOSB).
  • Villeneuve-le-Roi (Val-de-Marne) : 21 021 hab. – en hausse.
  • Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne) : 32 966 hab. – en baisse.
  • Viry-Châtillon (Essonne) : 30 575 hab. – en baisse.
  • Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) : 92 755 hab. – en hausse (1ère commune du GOSB).

Population totale du GOSB = 696 430 habitants, soit un accroissement de 0,63 % par rapport à la population légale 2015 en vigueur au 1er janvier 2018.


Les chiffres de la population de la Métropole du Grand Paris (MGP, 131 communes) au 1er janvier 2019 (valeur légale 2016) :

  • Paris : 2 220 445 hab. – en baisse.
  • Hauts-de-Seine : 1 603 268 hab. – en hausse.
  • Seine-Saint-Denis : 1 606 660 hab. – en hausse.
  • Val-de-Marne : 1 378 151 hab. – en hausse.
  • 6 communes de l’Essonne (ancienne CALPE) : 137 891 hab. – en hausse.
  • 1 commune du Val-d’Oise (Argenteuil) : 110 468 hab. – en hausse.

Population totale de la MGP = 7 056 883 habitants, soit un accroissement de 0,52 %  par rapport à la population légale 2015 en vigueur au 1er janvier 2018.


RÉFÉRENCES
1. INSEE, Recensement de la population. Populations légales en vigueur à compter du 1er janvier 2019. 91-Essonne, décembre 2018,  14 p. (pdf) :
insee-91-essonne-pop-2019 v 2016.
2. Voir le site de l’INSEE pour la population légale en vigueur à compter du 1er janvier 2019 de Paris (75), des Hauts-de-Seine (92), de la Seine-Saint-Denis (93), du Val-de-Marne (94) et du Val-d’Oise : https://www.insee.fr/fr/statistiques/3681457.
3. INSEE, « Population légale de l’Ile-de-France, 12 117 132 habitants au 1er janvier 2016 », Insee Flash n° 36, décembre 2018, 2 p. (pdf) : Insee flash 36.

© Marie LAPEIGNE, mis en ligne le 29 décembre 2018, 19 h 00.

Portes de l’Essonne Environnement
http://portes-essonne-environnement.fr
Média numérique ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2018.

Grand Orly Seine Bièvre s’installe à Orly : nouveau siège social, nouvelles attentes

L’établissement public territorial (EPT) Grand Orly Seine Bièvre (GOSB) est une structure qui s’étend sur 24 communes du Val-de-Marne et de l’Essonne et totalise 700 000 habitants.  Son président Michel LEPRÊTRE a inauguré le 14 décembre 2018 son nouveau siège social situé à Orly. Une occasion pour lui de faire le point sur l’action qu’il mène en tant que président depuis 2016. Une occasion aussi de réfléchir aux attentes citoyennes à l’égard de cette institution.

Michel LEPRÊTRE, président de Grand Orly Seine Bièvres (GOSB) le vendredi 14 décembre 2018 lors de son discours à l’occasion de l’inauguration du nouveau siège de l’établissement public territorial dans l’immeuble Askia, 11 avenue Henri Farman à Orly. © Photographie Bernard Mérigot/CAD pour PEE.


360 fonctionnaires sur 1 600. Comme Michel LEPRÊTRE l’a indiqué dans son allocution, le GOSB emploie 1 600 fonctionnaires territoriaux et environ 75 % d’entre eux (soit 1 200 fonctionnaires) sont employés dans les communes adhérentes où ils occupent des fonctions dans les équipements sportifs et culturels. En ce qui concerne le siège social, il regroupe désormais 360 fonctionnaires qui se partagent 360 bureaux distincts (178 bureaux au premier étage et 279 bureaux au second étage), auxquels s’ajoutent un certain nombre de locaux fonctionnels (salles de réunion, services communs, etc.).


Une communauté de travail. Dans son allocution, Michel LEPRÊTRE a précisé que cet emménagement constituait « un changement qui va contribuer à modifier le rôle de chacune et chacun, au service de notre intercommunalité ». D’abord en interne : « nous pouvons nous féliciter de ce qui est en train de se passer dans nos services : on se voit, on se côtoie, on se croise, on se parle ». Ensuite, vis-à-vis de l’extérieur. Car pour lui « c’est dans les communes que se conçoivent et se dessinent les projets, les ambitions devenant communes au sein de l’intercommunalité… ». La répétition des mots « commune » et « commun » n’est pas anodine. Elle exprime ce qui constitue la raison d’être d’une intercommunalité créée en 2016 : être partagée en 24 parties distinctes, et être rassemblée en un tout. Comment vivre en étant à la fois séparés et réunis ? Étrange paradoxe. Qu’est-ce qui donne de la différence ? Qu’est-ce qui donne de ressemblance ?


Faire du commun ou ne pas faire de commun : il s’agit d’une lourde tâche pour une institution récente (janvier 2016- décembre 2018 : soit moins de trois années). Elle est aujourd’hui incomplètement identifiée par les habitants qui vivent sur son territoire. Comme le précise Michel LEPRÊTRE, c’est « un processus qu’il nous faut améliorer tous les jours ». Faire du commun dans chacune des communes, qui soit reconnu comme commun par les citoyens, est une mission d’autant plus complexe qu’en ces mois de novembre et de décembre 2018, les « gilets jaunes » manifestent précisément leur méfiance à l’égard des structures imposées par les appareils administratifs ou politiques, et à l’égard des nouveaux impôts que celles-ci génèrent. Autant dire que tout constat d’échec remet en cause de facto la légitimité de l’institution.

Michel LEPRÊTRE résume en trois impératifs ce qui constitue la « feuille de route » de Grand Orly Seine Bièvre :

  • « utiliser nos atouts,
  • profiter de la diversité urbaine,
  • veiller aux intérêts des habitants. »

Il la décline en trois actions :

  • « faire en sorte que l’on puisse se loger dans la métropole sans devoir sans cesse s’exiler toujours plus loin,
  • pouvoir se déplacer sans obstacles et de manière fluide,
  • travailler sans devoir traverser la métropole d’est en ouest, ou du nord au sud,
  • vivre la ville positivement, en bénéficiant d’innovation qui soient au service de l’humain ».

Patio intérieur du nouveau siège de Grand Orly Seine Bièvres dans l’immeuble Askia, 11 avenue Henri Farman, à Orly, inauguré le 14 décembre 2018. © Photographie Bernard Mérigot/CAD pour PEE, 2018.


Maintenir et développer l’emploi. En 2018, les 24 communes de Grand Orly Seine Bièvre (GOSB) totalisent en 700 000 habitants et 285 000 emplois, soit un emploi pour 2,4 habitants. Ils sont, bien évidemment, très inégalement répartis. Qui s’en soucie ? Comment les conserver ? Comment les développer ? Une question urgente à l’heure des effets pernicieux de l’économie mondialisée.

Michel LEPRÊTRE a rappelé la tenue le jeudi 20 décembre 2018 des 2e Assises du développement économique organisées par le GOSB. « Nous portons une stratégie. Nous avons un rôle fédérateur, un rôle facilitateur. Tout ne dépend pas de nous, bien sûr. Mais nous avons une responsabilité : réunir les acteurs, favoriser les réseaux. Pour que les acteurs économiques trouvent dans le territoire les conditions d’un développement utile. » Cette utilité doit être triple : utile à l’activité innovante, utile à la formation, utile à la production de valeur ajoutée. Et donc utile à l’emploi pour les habitants. Car aujourd’hui, de plus en plus, la richesse d’un territoire se mesure à la proximité existant entre le lieu d’habitation et le lieu de travail.

Le Bureau de Michel LEPRÊTRE, président de l’établissement public territorial (RPT) Grand Orly Seine Bièvres dans le nouveau siège social de l’immeuble Askia, 11 avenue Henri Farman, à Orly. Situé au 2e étage, il porte le n° 254. © Photographie Bernard Mérigot/CAD pour PEE.


L’aéroport d’Orly : ouverture et nuisances. « A quelques centaines de mètres d’ici, des avions venant du monde entier atterrissent à l’aéroport d’Orly. Ils se posent à la fois dans le Grand Paris et sur le territoire du Grand-Orly Seine Bièvre » a remarqué le président Michel LEPRETRE, tout en soulignant que « toute l’attention nécessaire doit être portée aux nuisances provoquées auprès des habitants par cette activité ».

Le nouveau siège de l’établissement public territorial (EPT) Grand Orly Seine Bièvres (GOSB) dans l’immeuble Askia, 11 rue Henri Farman Orly vu depuis la station du Tramway T7 Aéroport d’Orly. L’inauguration a eu lieu le 14 décembre 2018. © Photographie Bernard Mérigot/CAD pour PEE.

L’un des problèmes majeurs des intercommunalités, et en particulier des 12 établissements publics territoriaux (EPT) membres de la Métropole du Grand Paris est qu’ils demeurent encore ignorés des citoyens des communes. Un petit nombre d’habitants assiste aux séances publiques des conseils municipaux de leur communes. Certaines communes effectuent même leur captation vidéo qu’elles diffusent en direct par Internet. Mais qui assiste aux séances publiques des conseils territoriaux ?


La visibilité institutionnelle de Grand Orly Seine Bièvre, et l’accessibilité  aux bureaux de son état-major, situé au centre de son territoire d’intervention, est désormais assurée. Il lui reste à gagner en visibilité citoyenne pour ses habitants.

Les 24 communes de l’établissement public territorial Grand Orly Seine Bièvre (GOSB). Carte extraite du dossier « Territoire productif et innovant. Agir pour le développement économique », 2018.


RÉFÉRENCES

  • GRAND ORLY SEINE BIÈVRE (GOSB), Immeuble Askia, 11 avenue Henri Farman, BP 748 94398 ORLY AÉROGARE CEDEX. HTTP://grandorlyseinebievre.fr
  • GRAND ORLY SEINE BIÈVRE (GOSB), Guide de l’emménagement, (2018), 28 p.
  • GRAND ORLY SEINE BIÈVRE (GOSB), Territoire productif et innovant. Agir pour le développement économique (Dossier de six fiches recto verso, 2018), 6 p.
    1.Porter et animer une stratégie économique pour un territoire productif et innovant.
    2.Concrétiser le fort potentiel de développement et d’innovation d’un territoire en mutation.
    3.Stimuler et favoriser l’innovation.
    4.Offrir des services et un accompagnement renforcé et coordonné avec les partenaires à destination de porteurs de projets et d’entreprises.
    5.Agir pour l’emploi et la formation des habitants, favoriser les retombées locales du développement économique du territoire.
    6.Soutenir une économie inclusive et solidaire pour un territoire durable.
  • GRAND ORLY SEINE BIÈVRE (GOSB), Manifeste pour un territoire industriel et productif, juin 2018, 4 p.

LÉGENDE DES ILLUSTRATIONS

  • Michel LEPRÊTRE, président de Grand Orly Seine Bièvres (GOSB) le vendredi 14 décembre 2018 lors de son discours à l’occasion de l’inauguration du nouveau siège de l’établissement public territorial dans l’immeuble Askia, 11 avenue Henri Farman à Orly. © Photographie Bernard Mérigot/CAD pour PEE.
  • Patio intérieur du nouveau siège de Grand Orly Seine Bièvres dans l’immeuble Askia, 11 avenue Henri Farman, à Orly, inauguré le 14 décembre 2018. © Photographie Bernard Mérigot/CAD pour PEE, 2018.
  • Le Bureau de Michel LEPRÊTRE, président de l’établissement public territorial (RPT) Grand Orly Seine Bièvres dans le nouveau siège social de l’immeuble Askia, 11 avenue Henri Farman, à Orly. © Photographie Bernard Mérigot/CAD pour PEE.
  • Le nouveau siège de l’établissement public territorial (EPT) Grand Orly Seine Bièvres (GOSB) dans l’immeuble Askia, 11 rue Henri Farman Orly, vu depuis la station du Tramway T7 Aéroport d’Orly. L’inauguration a eu lieu le 14 décembre 2018. © Photographie Bernard Mérigot/CAD pour PEE.
  • Les 24 communes de l’établissement public territorial Grand Orly Seine Bièvre (GOSB). Carte extraite du dossier « Territoire productif et innovant. Agir pour le développement économique », 2018.

DOCUMENT

ÉTABLISSEMENT PUBLIC TERRITORIAL (EPT)
GRAND ORLY SEINE BIÈVRE (GOSB)
7 CONVICTIONS, 7 ENGAGEMENTS

•   Construire un territoire productif et innovant : 7 convictions

1. Développer un territoire mixte et résilient.
2. Transformer les contraintes urbaines et environnementales en leviers d’actions.
3. Apporter une meilleure visibilité aux métiers industriels et aux formations correspondantes.
4. Construire une économie diversifiée.
5. Être un territoire produisant de la valeur.
6. Être un territoire conservant ses entreprises.
7. Être un territoire qui agit et met en réseau les acteurs.


•   Mettre en œuvre des solutions concrètes à la hauteur des enjeux métropolitains et régionaux :
7 engagements

1. Se mobiliser pour proposer du foncier économique en milieu urbain dense et à proximité de pôles de transports.
2. Se mobiliser pour favoriser l’activité productive dans les programmations d’aménagement.
3. Se mobiliser pour la mise en œuvre d’outils favorisant la production d’immobilier productif à loyer modéré.
4. Se mobiliser pour favoriser le partenariat public-privé innovant et co-construit.
5. Se mobiliser pour faciliter l’expérimentation dans l’intégration d’activités productives.
6. Se mobiliser pour apporter une réponse aux besoins des entreprises souhaitant se maintenir en zone urbaine dense.
7. Se mobiliser en faveur de la formation.

RÉFÉRENCE
GRAND ORLY SEINE BIÈVRE (GOSB), Manifeste pour un territoire industriel et productif, juin 2018, 4 p.


© Sylvie MÉRIGOT-MONNIOTTE et Bernard MÉRIGOT, article mis en ligne le 20 décembre 2018, 07 heures.

Portes de l’Essonne Environnement
http://portes-essonne-environnement.fr
Média numérique ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2018

 

L’intelligence territoriale est une nécessité démocratique

Comment produire des connaissances sur la compréhension des structures et des dynamiques territoriales ?

Le Réseau de recherche-action sur l’intelligence territoriale a tenu sa 17e Conférence Internationale à l’Université de Salerne (Italie) les 23 et 24 octobre 2018. Son thème, qui portait sur l’intelligence collective et les territoires innovants était consacré à « Transitions, changements culturels et inégalités ».

Quel rapport y a-t-il entre un congrès international de recherche en sciences humaines et sociales  et les problèmes des territoires concrets dans lesquels nous habitons ou bien nous travaillons ? En quoi ce que disent des chercheurs et des universitaires qui se réunissent à Saragosse, en Italie, peut concerner, par exemple, nos communes de l’Essonne (Athis-Mons, Viry-Châtillon, Juvisy-sur-Orge, Savigny-sur-Orge…), dans laquelle nous habitons ou bien nous travaillons ?

« Intelligence collective et territoires innovants. Transitions, changements culturels et inégalités (Collective Intelligence and Innovative Territories. Transitions, Cultural Changes and Inequalities) , 17e Conférence internationale », organisée par l’ International Network of Territorial Intelligence (INTI), Université de Salerne (Italie), 23-24 octobre 2018. https://inti.hypotheses.org/

Ce rapport entre une discipline du savoir et un « terrain », tient au fait que personne ne peut vivre, individuellement ou collectivement, en ignorant le monde qui l’entoure. Nul individu, nul territoire ne peut – seul et isolé – réfléchir :

  • à ce qu’il fait, ou ne fait pas,
  • si c’est bien ou si ce n’est pas bien,
  • à ce qu’il faudrait faire et à ce qu’il ne faudrait pas faire.

L’approche de l’intelligence territoriale doit être marquée par la volonté déterminée de laisser de côté les réseaux sociaux qui se limitent pour l’essentiel à des commentaires de commentaires. On ne peut pas se satisfaire de voir lignorance et l’absence d’esprit critique des uns, juger l’ignorance ou le parti pris des autres. Le point ultime de la pensée ne peut être  constituée par des appréciations, qui sont finalement de nature enfantine, fondées sur une seule alternative : Jaime / J’aime pas. Parce que lalternative imposée par les réseaux sociaux, qui est à la fois simpliste et réductrice, crée de fausses situations et induit de faux jugements.

Nous ne pouvons pas être les seuls juges, aussi bien de nos vies que de la vie du monde. D’une part, parce que la science – auxquelles les sciences humaines et les sciences sociales appartiennent – ont un droit de regard naturel sur toute les actions humaines. D’autre part, parce que nous avons tous besoin de connaître des exemples qui nous sont étrangers, des études, des concepts, des théories… aussi bien pour comprendre la réalité présente que pour envisager l’avenir. Une conclusion s’impose : des connaissances nouvelles, produites par des enquêtes, sont nécessaires.

Comme l’écrit Jean-Jacques GIRARDOT « Il s’agit d’apporter des informations publiques aux élus, aux acteurs locaux et aux citoyens afin qu’ils puissent élaborer des projets locaux avec des données fiables qui les informent dans le cadre régional sur les potentiels locaux ». Il est à noter que dans l’exemple  de Prototype de Webmapping diffusé en Open data développé par l’Observatoire de la transition écologique en Franche-Comté, les données ont été établies, à l’échelle de la commune, sur la base de 826 indicateurs publics disponibles.


SOMMAIRE

I. CONCEPTS ET DÉFINITIONS

1. L’intelligence territoriale
2. La gouvernance territoriale
3. La valorisation des ressources territoriales
4. La durabilité des modèles de développement
5. L’intelligence collective

II. CHANTIERS DE L’INTELLIGENCE TERRITORIALE

1. L’observation territoriale
Les dispositifs d’observation territoriale socio-technique (OTST) au service de l’intelligence collective
2. La gouvernance territoriale participative
La planification de la transition socio-écologique et de l’innovation, territoires et réseaux
3. La vulnérabilité et la résilience des territoires et des populations
4. Les droits fondamentaux, les inégalités et les systèmes de protection
5. Les genres, les territoires et le développement durable
6. Les changements culturels, la communication, et la connaissance

Indicateurs pour la transition socio-écologique dans le domaine économique, social et écologique. Prototype de Webmapping pour diffuser en Open data. (Observatoire de la transition écologique en Franche-Comté, 2016). « Il s’agit d’apporter les informations publiques aux élus, aux acteurs locaux et aux citoyens afin qu’ils puissent élaborer des projets locaux avec des données fiables qui les informent dans le cadre régional sur les potentiels locaux. Il a été établi à l’échelle de la commune sur la base de 826 indicateurs publics disponibles ». https://inti.hypotheses.org/2100


I. CONCEPTS ET DÉFINITIONS

1. L’intelligence territoriale (« Territorial Inteligence », en anglais) est un projet scientifique « polydisciplinaire » international conduit par l’ International Network of Territorial Inteligence (INTI).  Cette discipline a un objet, le développement durable des territoires, et des sujets,  les communautés territoriales.

Elle se fonde sur une vision systémique du territoire, en intégrant :

  • un espace géographique et la communauté qui y vit,
  • les représentations qui en sont faites
  • les comportements auxquels il donne lieu.

Elle accorde une importance particulière à l’échelle locale dans une logique interscalaire, du local au global. En tant qu’intelligence collective, elle se fonde :

  • d’une part sur l’interaction entre chaque être humain et son environnement,
  • d’autre part, sur les relations entre les personnes.

Elle bénéficie aujourd’hui, dans ses moyens d’action et ses moyens d’analyse, des technologies de l’information.

Elle influence la gouvernance et les comportements de chaque individu, des organismes et des collectivités.

2. La gouvernance territoriale comprend la participation, l’équilibre entre la collaboration et la compétition, l’accès équitable et durable aux ressources, le bien être, « l’empowerment » individuel et collectif.

Son observation, à l’aide des technologies de partage des informations et des connaissances, doit permettre un accès égal et durable à une co-constrution du développement durable des territoires.

3. La valorisation des ressources territoriales prend en compte la tradition culturelle d’une communauté : elle en constitue le capital social. En ce sens, le territoire n’est plus seulement considéré d’un point de vue économique, comme dans la société industrielle, c’est-à-dire comme un milieu d’exploitation de ressources matérielles, sans souci leurs effet d’épuisement territorial et d’inégale distribution, mais comme un lieu de ressources qui sont limitées qui doivent être gérées.

4. Le concept de développement ne saurait se limiter à des paradigmes économiques. Aujourd’hui il ne peut pas être être envisagé autrement qu’ un développement durable offrant des garanties environnementales, sociales et économiques à tous les membres d’une communauté, sans pour autant compromettre la structure de l’environnement et du système social.

Le concept de développement durable change la structure et la dynamique des processus qui ont caractérisé la société industrielle : la richesse d’un territoire ne dépend plus seulement de la capacité à produire des biens faciles à mettre sur le marché, mais encore de la capacité à intégrer tous les membres qui constituent une communauté, surtout s’ils sont des sujets défavorisés et / ou non productifs, au sens économique du terme.

5. La durabilité des modèles de développement doit être évaluée :

  • en analysant, dans leur pluralité, les possibilités d’investissement multidimensionnel des ressources locales,
  • en favorisant, et en améliorant et dans de nombreux cas, les composantes historico-culturelles.

En ce sens, le territoire est le un cadre dans lequel les ressources culturelles, humaines et historiques constituent un patrimoine immatériel.

Le développement d’un territoire se mesure donc aujourd’hui à travers sa durabilité. Elle place les ressources humaines au centre des politiques territoriales. La promotion de ce développement est configurée comme un processus qui doit durer dans le temps, ouvert sur l’environnement social, sans sacrifier les ressources non renouvelables.

6. L’intelligence collective s’inscrit depuis 2002 dans le cadre d’une réflexion développée au travers d’articulations et d’approches disciplinaires diverses. Son rôle est d’identifier les voies permettant de réaliser des objectifs partagés par une communauté conformément aux politiques environnementales.

  • Elle produit des connaissances sur la compréhension des structures et des dynamiques territoriales. Elle conduit les partenaires sociaux dans le choix des moyens mobilisés par les stratégies à utilisées par les acteurs publics et les individus. En produisant et en mettant en place un savoir partagé elle favorise le développement durable du territoire.
  • Elle apparaît comme une pratique de changements sociaux, culturels et économiques, contrôlant ses fonctions et ses performances dans la poursuite d’objectifs programmés. En ce sens elle favorise l’action politique et économique du développement territorial durable. La gouvernance établie de cette façon une interaction communicationnelle et éducative cohérente entre les partenaires sociaux qui opèrent sur un territoire.

Dès lors, « l’intelligence collective joue un rôle de premier plan, parce qu’elle est responsable de la direction de l’innovation et du développement ». Cette stratégie de développement vise à justifier la territorialisation par la croissance et le renforcement du consensus et de l’équilibre social. Pour y parvenir, les groupes sociaux qui sont porteurs d’intérêts matériels, de désirs et de besoins différenciés, doivent à la fois identifier – et être identifiés par les autres – par les effets qu’ils produisent :

  • partage de valeurs relatives aux aspects fondamentaux de la société,
  • promotion de la coexistence pacifique, participation,
  • croissance de la source inépuisable de capital des ressources pour un territoire.

Un exemple d’équilibrisme territorial, Exposition « Ci t’as la trouille », 23 octobre 2018. © Photographie Bernard Mérigot, 2018.


II. CHANTIERS DE L’INTELLIGENCE TERRITORIALE

1. L’observation territoriale. Les dispositifs d’observation territoriale socio-technique (OTST) au service de l’intelligence collective.
L’observation des territoires connaît une forte croissance avec les moyens apportés par les technologies de l’information et de la communication (géolocalisation, Big-data, intelligence artificielle).

L’observation territoriale permet de dépasser la simple production d’indicateurs. « Elle permet aux acteurs d’un territoire de déterminer leurs besoins, de les évaluer et de mettre en œuvre des initiatives concertées et concrètes ». Le développement de bonnes pratiques de ces dispositifs d’observation permet de vérifier leur impact général sur l’économie sociale et solidaire et sur l’amélioration de la vie de la communauté.

2. La gouvernance territoriale participative. La planification de la transition socio-écologique et de l’innovation, territoires et réseaux La gouvernance territoriale, en stimulant l’innovation dans le cadre de programmes de transition socio-écologiques adaptés aux spécificités de chaque territoire, soutient l’évolution du comportement individuel et social.

La gouvernance participative vise à étudier les grandes urgences mondiales qui se posent à l’espèce humaine :

  • l’amélioration du lien entre la connaissance et les réponses aux problèmes socio-écologiques,
  • l’intégration des synergies (intelligence territoriale),
  • la planification de la transition socio-écologique.

Cela conduit à repenser le rôle de toute l’activité humaine dans la société, remettant en question la responsabilité de chacun dans les activités de coopération concertée.

3. La vulnérabilité et la résilience des territoires et des populations
Deux concepts clés sont étroitement liés dans l’étude des territoires et de leurs réponses aux situations de crise :

  • la vulnérabilité sociale,
  • la résilience.

La « résilience » est définie comme la capacité d’un individu ou d’un groupe de retrouver un équilibre après des événements critiques.

Au cours des dernières décennies, depuis les années 2000, l’attention a été portée sur les manques et les pertes des territoires impliqués dans des catastrophes, mais également sur la capacité des individus à s’adapter et à grandir, indépendamment des situations critiques rencontrées.

4. Les droits fondamentaux, les inégalités et les systèmes de protection
Les trois grands courants de la pensée politique moderne (le libéralisme, le socialisme, le christianisme social) convergent pour donner naissance à un système de droits fondamentaux. Les droits de l’homme, bien qu’ils aient souvent été considérés comme naturels, ne sauraient être donnés une fois pour toutes.

La phase actuelle des formes dominantes de pouvoir, différent de celles des époques précédentes, produit sans cesse une demande sociale de nouveaux droits visant à réduire les inégalités et à créer des systèmes de protection.

5. Les genres, les territoires et le développement durable
La question du genre est de nature transversale. Elle exige que l’on étudie son intégration dans la définition de nouveaux modèles de développement afin de réduire les inégalités de genre et ainsi combler des déséquilibres peu favorables au développement.

Dans la nouvelle culture de développement et d’évaluation de la capacité des méthodes participatives à réduire ce déséquilibre, le genre n’est pas seulement une dimension identitaire à travers laquelle il est possible d’analyser ce qui se présente aujourd’hui au niveau de l’imaginaire collectif comme un choc entre les civilisations, mais aussi une dimension permettant d’étudier certains aspects du processus d’intégration sociale.

6. Les changements culturels, la communication, et la connaissance
Au cours des deux derniers siècles, au XIXe et au XXe siècle, les sociétés sont devenues de plus en plus complexes, que ce soit dans leurs relations ou dans leurs processus. Elles se sont de plus en plus diversifiées à partir :

  • de la base de leurs zones géographiques,
  • de leurs contextes socioculturels.

Les processus de sécularisation, de rationalisation et d’individualisation ont produit des transformations culturelles :

  • répercutant dans les représentations sociales et les croyances,
  • affectant les sujets qui interprètent les territoires dans lesquels ils vivent,
  • touchant les valeurs dont ils se servent pour s’orienter.

Les transformations des rythmes et des modes de vie conduisent à un « déclin de la vie quotidienne » qui mesure le bien-être humain. Elles dépassent les systèmes économiques et affectent la capacité des individus à choisir leurs activités, à trouver une identité culturelle, s’investir dans des formes de sociabilité.

L’intelligence collective, comme l’intelligence de la communication, du savoir et de l’éducation, demeurent des éléments de production de transformation et d’identité des territoires.


RÉFÉRENCES
INTERNATIONAL NETWORK OF TERRITORIAL INTELLIGENCE (INTI),
« Intelligence collective et territoires innovants. Transitions, changements culturels et inégalités, Collective Intelligence and Innovative Territories. Transitions, Cultural Changes and Inequalities, 17e Conférence internationale », Université de Salerne (Italie), 23-24 octobre 2018.

LÉGENDES DES ILLUSTRATIONS

  • « Intelligence collective et territoires innovants. Transitions, changements culturels et inégalités (Collective Intelligence and Innovative Territories. Transitions, Cultural Changes and Inequalities) , 17e Conférence internationale », organisée par l’ International Network of Territorial Intelligence (INTI), Université de Salerne (Italie), 23-24 octobre 2018. https://inti.hypotheses.org/
  • Indicateurs pour la transition socio-écologique dans le domaine économique, social et écologique. Prototype de Webmapping pour diffuser en Open data. (Observatoire de la transition écologique en Franche-Comté, 2016). « Il s’agit d’apporter les informations publiques aux élus, aux acteurs locaux et aux citoyens afin qu’ils puissent élaborer des projets locaux avec des données fiables qui les informent dans le cadre régional sur les potentiels locaux. Il a été établi à l’échelle de la commune sur la base de 826 indicateurs publics disponibles ». https://inti.hypotheses.org/2100
  • Un exemple d’équilibrisme territorial, Exposition ci t’as la trouille, 23 octobre 2018. © Photographie Bernard Mérigot, 2018.

ARTICLES EN LIGNE SUR L’INTELLIGENCE TERRITORIALE
http://portes-essonne-environnement.fr/lintelligence-territoriale/


© Sylvie MÉRIGOT-MONNIOTTE et Bernard MÉRIGOT, article mis en ligne le 20 novembre 2018, 10 heures.


COMMENTAIRES

21 novembre 2018

L’intelligence territoriale ouvre des perspectives intéressantes en offrant un cadre de réflexions critiques sur l’état d’un territoire, sur ses atouts et ses faiblesses, sur sa gestion par les services publics nationaux, régionaux, départementaux, intercommunaux, locaux…
Elle constitue aujourd’hui un espoir pour vivre où nous vivons, et pas ailleurs.
L
es compétences et les pouvoirs qui s’exercent sur un territoire donné sont un domaine où règne la plus extrême confusion : plus personne ne sait très bien qui fait quoi, qui subventionne quoi et surtout, à la fin, qui paye quoi ? Les gouvernements successifs SARKOZY, HOLLANDE, MACRON ont chacun apporté leur pierre à l’édifice. Un édifice qui, en cette année 2018, est comparable à l’état des immeubles vétustes de Marseille qui, faute d’entretien et d’intervention des élus et des administrations locales, s’écroulent sur leurs malheureux habitants, obligés de les évacuer d’urgence, hélas.
On oublie qu’un territoire a pour caractéristique principale d’être, d’abord et avant tout, un projet de ses habitants. Que veulent-ils ? Quelles initiatives prennent-ils ? Quelles actions volontaires conduisent-ils ? Quels efforts sont-ils prêts à faire ?
Cela étant,
a contrario – autrement dit « dans l’hypothèse du contraire » – il faut reconnaître qu’il existe une bêtise territoriale. Elle se caractérise par une absence de toute réflexion, de toute attention, de tout projet, de toute initiative collective. Il est difficile d’en sortir parce que chaque fois qu’un habitant fait une demande, ou émet une idée, soit l’administration locale, soit les élus locaux, et parfois les deux, démontrent ses inconvénients, son coût trop élevé, ou bien l’impossibilité de la réaliser. Autant de raisons de ne rien faire.
Une telle politique est pernicieuse. N’oublions pas que les territoires ne sont pas des entités inertes. Tout territoire est en compétition avec ses voisins : pour créer des emplois, pour conserver et accroître sa population, pour maintenir ses commerces et ses services publics, pour entretenir son cadre de vie…Comment se fait-il que les citoyens n’en aient pas conscience et continuent d’attendre que tout vienne tout seul des autres (l’État, la Région, le Département, l’intercommunalité…) que ce soit des administrations ou des élus, sans rien faire ?

Combien de temps la bêtise territoriale continuera à être tolérée comme étant naturelle, alors qu’elle est l’exact contraire de l’esprit de la démocratie ?

L’intelligence est ce par quoi advient un milieu qui donne à la « raison » son sens premier de raison de vivre. Ceux qui entendent lutter contre la bêtise doivent prendre en compte que n’est jamais bête – ou intelligent –ni un individu, ni un milieu, mais la relation qui les lie l’un à l’autre. Le milieu transforme l’homme moderne au point que « nous ne supportons plus la durée » écrivait Paul VALÉRY dans « Le bilan de l’intelligence » (1935).
Voir aussi : STIEGLER Bernard, États de choc, Bêtise et savoir au XXIe siècle, Mille et Une Nuits Éditeur, 2012, 300 p. Voir Faire et dire des bêtises, p. 73-105.
BM


Portes de l’Essonne Environnement
http://portes-essonne-environnement.fr
Média numérique
ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2018

Métropole du Grand Paris (MGP). Quelle politique pour la biodiversité ?

Comment les élus de la Métropole du Grand Paris pensent-ils la place de la biodiversité dans leur territoire ?

Depuis la fin des années 1990 les pouvoirs publics des grandes agglomérations affichent l’ambition de développer une gestion écologique du patrimoine naturel de leur territoire (espaces verts, parcs urbains, plantations, arbres, etc.)

  • en promouvant la biodiversité,
  • en renaturant le tissu urbain,
  • en libérant des espaces artificiels (friches urbaines entre autres hospitalières, ferroviaires ou industrielles, etc.) au profit de l’établissement de milieux de nature.

Une étude intitulée « Politiques urbaines et biodiversité en ville : un front écologique ? » a été menée en 2018 par une équipe de six universitaires (géographes, architectes, écologues). Conduite dans le cadre des appels à projets de l’Agence nationale française de la recherche (ANFR), elle s’est appuyée sur des entretiens avec 21 élus de la Métropole du Grand Paris (MGP). (1)

Le monde de la biodiversité. Un tronc ne concerne pas seulement l’arbre dont il porte les branches. Il est un monde pour d’autres végétaux (mousses, lichens…) et pour différents animaux (insectes…). Son écorce remplit de multiples fonctions à l’égard de son environnement et des utilisations qu’en font les hommes. © Photographie CAD/BM pour PEE, 2018.


Le mot « biodiversité » (en anglais « biological diversity ») a été introduit la première fois en 1980 par Thomas LOVEJOY, biologiste américain, puis repris en 1985 par Walter G. ROSEN qui préparait le Forum Biology diversity pour le National Research Council en 1986. Edward O. WILSON, biologiste et entomologiste américain, a consacré le terme de biodiversité.

La biodiversité désigne l’ensemble des êtres vivants, des micro-organismes, des plantes, des champignons, des animaux… C’est un concept plus vaste que la simple collection d’espèces animales et végétales à laquelle on la réduit souvent.

Elle désigne aussi les interactions qui relient chaque être vivant à tous les autres et au milieu dans lequel ils vivent. (2)

  • Diversité génétique. Chaque être vivant possède des caractéristiques génétiques uniques. La diversité génétique recouvre la diversité des gènes de tous les organismes vivants. Les gènes sont supportés par l’ADN. Ils sont transmis lors de la reproduction. La diversité des gènes influence la diversité des caractères d’une individu, d’une population ou d’une espèce (par exemple la couleur des yeux ou la résistance à une maladie).
  • Diversité spécifique. La classification des êtres vivants s’appuie sur le concept d’espèce. Il existe plusieurs définitions de ce concept, mais la plus classique rassemble des individus potentiellement capables de se reproduire entre eux et de donner une descendance viable et elle-même féconde.
    – On a identifié actuellement un peu moins de 2 millions d’espèces.
    On estime que le nombre total d’espèces restant à identifier serait de 10 millions à 100 millions d’espèces. (3)
  • Diversité écosystémique. Les ensembles de populations d’espèces différentes, formant des communautés, interagissent entre elles et avec leur milieu ambiant (air, terre, eau). Elles constituent ainsi des écosystèmes. Une forêt, une mare, la flore intestinale de l’homme sont ainsi des écosystèmes.
    Cette diversité comprend la richesse des relations et des flux de matière et d’énergie entre les populations des différentes espèces, entre elles et avec leur environnement physico-chimique. Les relations entre espèces recouvrent toutes sortes de fonctions et d’adaptations : chaîne alimentaire, parasitisme, symbiose, prédation, compétition, coopération….
    Les paysages qui nous entourent expriment la diversité des écosystèmes. Ils sont le fruit de l’histoire de l’évolution et des influences humaines.

Les politiques territoriales publiques en faveur de la biodiversité poursuivent plusieurs objectifs :

  • porter une attention renouvelée en faveur de la place de la nature en ville,
  • contribuer à l’atténuation du réchauffement climatique et à la diminution des canicules, des ruissellements urbains par temps d’orage à la pollution atmosphérique urbaine
  • s’interroger sur les continuités écologiques et leur fragmentations, sur les impacts réciproques entre le tissu urbain dense et les espaces de nature environnants,
  • assurer les fonctions du métabolisme des villes : évacuation des eaux usagées, évacuation des déchets, fonctions de loisir qui sont représentées par les espaces de nature pour la population urbaine.

 

Figure 2. Schéma représentant les rôles décisionnels des différents acteurs identifiés par les élus de la MGP à propos de la renaturation.

Les acteurs de la biodiversité et de la renaturation en ville. Rôles décisionnels des différents acteurs identifiés par les élus de la Métropole du Grand Paris. Schéma extrait de « Les politiques urbaines et biodiversité en ville : un front écologique ? », VertigO, Revue électronique en sciences de l’environnement, Volume 18, 2018.


Quelles conclusions ?

  • La configuration du système intercommunal des territoires du Grand Paris est complexe. Le système de gouvernance actuel est un compromis entre diverses rivalités territoriales (l’État, la ville de Paris, les départements, le Conseil régional, les intercommunalités, les communes…) et économiques. Certains établissements publics territoriaux (EPT) sont des territoires hybrides où « la mise en place d’une intercommunalité de gestion administrative prend le pas sur la fondation d’un projet territorial ».
  • Le volontarisme politique s’implante au-delà des compétences initiales de la Métropole et entre en conflits d’intérêts et des composantes économiques.
  • Une majorité d’élus interrogés, aux orientations politiques diverses, semblent connaître les principaux enjeux de la préservation de la biodiversité en ville, notamment en l’exprimant sous les termes de services écosystémiques. « On retrouve ici la double logique du front écologique fondée sur le développement de la biodiversité au sein du tissu urbain et sur le verdissement de la politique ».
  • Ces élus s’accordent pour préserver ce qu’ils perçoivent comme une « richesse naturelle ». Seront-ils majoritaires au sein du collectif d’acteurs politiques pour imposer un respect des zones à protéger.
  • Aucune stratégie de valorisation de la biodiversité n’existe en dehors d’opérations de communication.
  • Il n’existe pas de schéma propre à la MGP concernant la biodiversité, le travail effectué à l’échelle régionale servant de référence.
  • Les élus demeurent ancrés géographiquement au territoire d’action qui leur confié par leur mandat. Peu nombreux sont ceux qui parviennent à penser une action politique qui s’appliquerait à l’ensemble des territoires du Grand Paris.
  • La conception d’une nouvelle entité territoriale peut-elle émerger au sein de la question environnementale à partir de la biodiversité ?

RÉFÉRENCES

1. ROCHARD Hugo, ABOUT Cédissia, FRASCARIA-LACOSTE Nathalie, JACOB Philippe, SIMON Laurent et PECH Pierre, « Politiques urbaines et biodiversité en ville : un front écologique? Le cas de la MGP, Métropole du Grand Paris », VertigO. Revue électronique en sciences de l’environnement, Volume 18, numéro 1, mai 2018. http://journals.openedition.org/vertigo/19753 ; DOI : 10.4000/vertigo.19753.

2. http://www.fondationbiodiversite.fr/fr/societe/avec-la-societe/diffusion-de-connaissances/en-savoir-plus/qu-est-ce-que-la-biodiversite.html

3. « Les zoologistes et les botanistes ont décrit 1,9 million d’espèces, mais le nombre réel d’espèces de la biosphère pourrait se situer entre 10 millions et 100 millions ». BOUCHET Philippe, « L’inventaire des espèces, une quête inachevée », Muséum Moodle, 12 février 2018. http://edu.mnhn.fr/mod/page/view.php?id=1630


LÉGENDES DES ILLUSTRATIONS

  • Le monde de la biodiversité. Un tronc ne concerne pas seulement l’arbre dont il porte les branches. Il est un monde pour d’autres végétaux (mousses, lichens…) et pour différents animaux (insectes…). Son écorce remplit de multiples fonctions à l’égard de son environnement et des utilisations qu’en font les hommes. © Photographie CAD/BM pour PEE, 2018.
  • Les acteurs de la biodiversité et de la renaturation en ville. Rôles décisionnels des différents acteurs identifiés par les élus de la Métropole du Grand Paris. Schéma extrait de « Les politiques urbaines et biodiversité en ville : un front écologique ? »,  VertigO, Revue électronique en sciences de l’environnement, Volume 18, 2018.

PUBLICATIONS SUR LA BIODIVERSITÉ EN ESSONNE

ÉCOLE DU JARDIN PLANETAIRE/UNIVERSITE POPULAIRE DES LACS DE L’ESSONNE, Abécédaire de la Biodiversité des lacs de l’Essonne, Tome 1, Bruno Leprince éditions, 2013, 64 p, Préface de Gabriel AMARD « Sauver la Terre pour sauver l’humanité », p. 5. ISBN 978-2-36488-020-7 Premier tome abécédaire de la biodiversité des Lacs de l’Essonne, l’ouvrage propose 24 fiches explicatives. Loin d’être complète, la collection de l’Abécédaire s’enrichira au cours du temps avec de nouvelles thématiques visant à sensibiliser le citoyen et à consolider ses connaissances sur la biodiversité qui l’entoure, lui permettant de la reconnaître et de l’identifier afin de mieux la protéger.

  • Asteraceae
  • Biodiversité
  • Clé de détermination
  • Dactyle aggloméré
  • Échassier
  • Feuille
  • Gestion différenciée
  • Hérisson
  • Iris
  • Jardin de la biodiversité
  • Knautie des champs
  • Lichen
  • Mammifère
  • Nomenclature binominale
  • Oiseau
  • Phylogénie
  • Quercus (Chêne)
  • Rosaceae
  • Sélection naturelle
  • Tortue de Floride
  • Ulmus (Orme)
  • Virus
  • Xénophyte
  • ZNIEFF

RÉSEAU BIODIVERSITÉ ESSONNIEN, Vademecum de la Biodiversité, 40 questions, 40 réponses, s.d. (2013), Impression Grenier,100 p. Editorial de Gabriel AMARD.

http://www.savigny-avenir.fr/wp-content/uploads/2013/01/IMG2.jpg

La Biodiversité en milieu urbain, Abécédaire des Lacs de l’Essonne, 2013. Fonds CAD.


ARTICLES EN LIGNE SUR LA BIODIVERSITÉ EN ESSONNE


DOCUMENT

QUESTIONS POSÉES
Grille d’entretien auprès des élus de la Métropole du Grand Paris

Introduction, présentation de l’acteur

1. Pouvez-vous brièvement expliquer ce qui vous a conduit à vous engager sur les questions d’environnement dans votre circonscription? (Présentation de la carte du découpage territorial de la Métropole du Grand Paris, support conducteur de l’entretien)


Identification de la situation ou du problème : le territoire du Grand Paris, ses acteurs et l’état de la nature en ville

2. Comment définiriez-vous le projet de la métropole du Grand Paris? Quelles sont ses grandes qualités et qu’attendez-vous de cette nouvelle institution?
– en tant que territoire?
– en tant qu’EPCI?
3. Quels sont les éléments du patrimoine naturel (bois, parcs…) dans ce tissu urbain? Existe-t-il aussi une homogénéité qui structure les espaces naturels de ce territoire ou une fragmentation de ces espaces?
4. Quelle est la fonction des espaces verts pour l’espace urbain parisien et ses usagers? Peuvent-ils abriter une importante biodiversité d’après vous? Quels services écosystémiques peut-on imaginer?
5. Qu’évoque pour vous les termes de « biodiversité ordinaire » en ville?
Quels sont les espaces les plus propices à accueillir des formes de nature en ville selon vous?
6. Percevez-vous une demande d’accès à la nature à l’échelle des territoires de la métropole? Quels acteurs expriment cette demande? Par quels moyens en avez-vous eu connaissance?
7. Aujourd’hui, la biodiversité vous paraît-elle menacée à l’échelle du Grand Paris?


Diagnostic des actions engagées : les formes de nature à l’échelle du Grand Paris dans les plans d’aménagement 

8. Quels seraient les compétences environnementales de la MGP?
Dans le but de gérer ou de développer la biodiversité, la structure même du Grand Paris ne permettrait-elle pas de dépasser les limites administratives et les stratégies de chaque groupe d’acteurs (municipalités, intercommunalités, Mairie de Paris, Région Ile-de-France)?
9. À votre avis, quels peuvent être les outils institutionnels permettant des opérations de renaturation des territoires du Grand Paris?
10. En milieu métropolitain, la conservation de la biodiversité s’apparente-t-elle, selon vous, à un laissez-faire ou à un interventionnisme plus important ou plus efficace?
11. À votre avis les infrastructures de transport jouent-elles un rôle positif ou négatif sur la biodiversité?
12. La métropole sera-t-elle dotée de compétences qui permettraient de concilier les différents plans en faveur des continuités écologiques comme celles inscrites dans le Schéma Régional de Cohérence Ecologique de l’Île-de-France?
13. La structure institutionnelle du Grand Paris pourrait-elle uniformiser des règles d’urbanisme déjà existantes qui intègrent des normes en termes de biodiversité (ex : coefficient de biotope)?
14. Concernant les plans de protection de la biodiversité comme le Plan Biodiversité de Paris : les moyens institutionnels sont-ils en adéquation avec leurs objectifs?
15. Pour vous, quel(s) interlocuteur(s) représente(nt) un élément de blocage :
Au sein de votre institution ? A l’extérieur ?
À l’inverse, quels sont, à votre avis les interlocuteurs partenaires de votre démarche : Au sein de votre institution ? A l’extérieur ?


Prospectives d’action et propositions stratégiques

16. À quelles échelles spatiales et temporelles prévoir la renaturation des territoires du Grand Paris? Peut-on imaginer un plan Biodiversité à l’échelle de la métropole?
Et un observatoire de la biodiversité?
17. Les acteurs privés sont cités dans le SRCE ou dans le plan biodiversité de Paris? Comment coordonner leurs actions avec celles des acteurs publics?
18. D’après la mission de Préfiguration, l’EPCI doit établir un plan métropolitain de l’environnement, de l’énergie, du climat (ou plan climat-énergie territorial (PCET) à compter de janvier 2016), quelle place pourrait y occuper la biodiversité? La renaturation du tissu urbain parisien peut-elle être valorisée seulement par le truchement d’une politique de lutte contre le réchauffement climatique?
19. Quelles actions favorables à la biodiversité pourrait-on envisager autour des infrastructures du Grand Paris Express et du prolongement des lignes de métro/RER?
20. À votre niveau, pensez-vous pouvoir influencer des orientations stratégiques sur cette question?
21. Avez-vous connaissance de ce qui est fait ailleurs en France et à l’étranger en matière de renaturation en milieu urbain?
22. Pouvez-vous donner des « futurs plausibles » contrastés pour l’avenir de la biodiversité du Grand Paris? Un futur tendanciel, réalisable et un futur qui vous semble idéal.

Source : ROCHARD Hugo, ABOUT Cédissia, FRASCARIA-LACOSTE Nathalie, JACOB Philippe, SIMON Laurent et PECH Pierre, « Politiques urbaines et biodiversité en ville : un front écologique? Le cas de la MGP, Métropole du Grand Paris », VertigO. Revue électronique en sciences de l’environnement, Volume 18, numéro 1, mai 2018. http://journals.openedition.org/vertigo/19753 ; DOI : 10.4000/vertigo.19753

COMMENTAIRE du 2 octobre 2018

DOCUMENT

Athis-Mons. Libellules, papillons et crapauds de retour au Coteau des Vignes. Après ses travaux de renaturation du site, le Syndicat de l’Orge a révélé un enrichissement et un renouvellement de la biodiversité », Le Parisien Essonne, 2 octobre 2018.

L’ENRICHISSEMENT ET RENOUVELLEMENT DE LA BIODIVERSITÉ
ET LA
RENATURATION DES SITES A ATHIS-MONS (Essonne)

Après des travaux de renaturation sur la rivière au Coteau des vignes, le syndicat de l’Orge a mené des suivis qui ont révélé un enrichissement et un renouvellement de la biodiversité.

La vie reprend et s’enrichit même sur le Coteau des Vignes. C’est le constat qu’ont pu établir les agents du syndicat de l’Orge ces dernières semaines. Après les travaux de renaturation menés sur cette portion de la rivière à hauteur d’Athis-Mons, les suivis de la faune et de la flore ont débouché sur des résultats très positifs.

Les chantiers menés jusqu’à l’an dernier ont entraîné une diversification des espèces d’insectes et de plantes notamment, mais aussi l’arrivée inattendue de nouveaux pensionnaires.

Le Gomphe à pinces a ainsi pris ses aises depuis quelques mois en bord de rivière. Cette espèce de la famille des libellules est répertoriée comme menacée et son retour fait partie des bonnes surprises. Deux autres invertébrés rares en Ile-de-France y ont aussi été observés. Il s’agit du l’Oedipode émeraudine, un criquet; et de la Mélitée du Plantain, un papillon protégé dans la région. L’Alyte accoucheur, un crapaud rare et protégé, est venu repeupler lui aussi cette zone humide. Enfin, de nouvelles espèces végétales sont apparues comme le Faux-riz, très rare dans le département.

« Nous nous attendions à y découvrir une flore et une faune plus banales »

« L’action principale conduite lors de ces chantiers de renaturation a été d’éloigner la promenade piétonne de la rivière, précise Sébastien Nys, chef du service Prospective et études des milieux naturels au syndicat de l’Orge. Cela donne davantage de mobilité au cours d’eau. Les sédiments circulent plus librement. Les poissons aussi. Du coup, l’écosystème s’en trouve modifié. Jusqu’à présent, on trouvait dans l’Orge à cet endroit des espèces d’eau stagnante comme la tanche ou la brême. Là aussi, les résultats évoluent de façon assez rapide et d’autres espèces reviennent. Les résultats de ces suivis nous ont agréablement surpris. Le coteau des vignes se situe en territoire plutôt urbanisé et nous nous attendions à y découvrir une flore et une faune plus banales. »

Cette démarche de suivi est assez récente puisque les relevés concernant la faune date depuis 2016, il y a deux ans à peine. Pour la mener à bien, le syndicat de l’Orge a développé des compétences en interne. Deux chargés d’étude pour la flore et la faune ont ainsi été engagés pour mener ces études d’impact des différents chantiers menés le long de la rivière.

DEGRADI Laurent, « Athis-Mons. Libellules, papillons et crapauds de retour au Coteau des Vignes. Après ses travaux de renaturation du site, le Syndicat de l’Orge a révélé un enrichissement et un renouvellement de la biodiversité », Le Parisien Essonne, 2 octobre 2018.


© Sylvie MÉRIGOT-MONNIOTTE, Bernard MÉRIGOT, Marie LAPEIGNE, article mis en ligne le 28 septembre 2018, 18 heures

ISSN 2495-1161. Dépôt légal du numérique, BNF 2018
http://portes-essonne-environnement.fr