Archives de l’auteur : Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT

Comment associer les citoyens à la construction du Grand Paris ? Compte rendu

Le jeudi 20 février 2014, Porte de l’Essonne Environnement a assisté aux 10e Rencontre de Décider ensemble. (1) Elles ont porté sur l’enjeu de la participation citoyenne dans la construction métropolitaine du Grand Paris. L’objectif d’une première table ronde était d’interroger l’identité métropolitaine et l’identification au projet métropolitain. Les intervenants ont débattu sur la question des échelles de la métropole. Ils ont évoqué leur analyse des réunions de débat public du projet de transport. La deuxième table ronde a permis de questionner la gouvernance en devenir pour la future métropole, afin qu’elle puisse intégrer l’ensemble des parties prenantes et favoriser la démocratie, du quartier à la ville globale. Sept propositions visant à améliorer et intensifier les pratiques de concertation pour le Grand Paris se sont dégagées de ce séminaire. (2)

DOCUMENTS
Compte rendu du séminaire : Compte rendu 10eme rencontres.pdf.
Les sept propositions de Décider ensemble : 7 propositions Grand Paris.pdf.

SOURCES
1. http://portes-essonne-environnement.fr/comment-associer-les-citoyens-a-la-construction-du-grand-paris/.
2. www.deciderensemble.com.

© Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, 27 mars 2014.

 

 

François GARCIA, un candidat soucieux d’un développement durable et équilibré

Maire sortant d’Athis-Mons, président sortant de la communauté d’agglomération Les Portes de l’Essonne (CALPE), François GARCIA est candidat à sa réélection. Il a fait parvenir à PEE son adhésion au Pacte environnemental municipal en Essonne avec son volet calpien, auxquels il souscrit sans réserve. Il y a joint deux pages sur ses actions passées tant au niveau communal que communautaire, et son projet pour le prochain mandat. (1)

A ce jour, aucun autre candidat d’Athis-Mons n’a retourné la charte à la fédération Essonne Nature Environnement (ENE) ou à PEE.

QUEL DÉVELOPPEMENT DURABLE POUR ATHIS-MONS ET POUR LA CALPE ?

Il est intéressant de constater que François GARCIA est soucieux d’aborder le sujet au travers de deux prismes, le communal étant imbriqué dans le communautaire. Aussi formule-t-il un état des lieux et des engagements associés : la ville d’Athis-Mons est le centre opérationnel de la communauté, un laboratoire d’idées et d’expériences.

Agenda 21 local. Le candidat s’engage à en réaliser un à Athis-Mons.

Programme Francois GARCIA Athis-Mons

Programme de François GARCIA, maire sortant candidat, pp. 18-19. (2)

Biodiversité. Au sujet de sa préservation, des études ont déjà été conduites pour prendre connaissance de la biodiversité sur le territoire mais un Atlas de la biodiversité communale (ABC) n’a pas été élaboré.

Concertation. Depuis 2004, la ville d’Athis-Mons a mis en place et anime des comités de quartiers. Elle conduit des réunions publiques avec les habitants et les associations sur tous les grands projets de la ville. Parce que la citoyenneté doit pouvoir s’exercer au quotidien dans notre ville, le maire sortant candidat s’engage à renforcer ces instances de concertation. Parallèlement, le président sortant de la CALPE s’engage à améliorer le fonctionnement des commissions consultatives des services publics locaux et l’information des habitants sur la gestion des services publics.

Déchets. Éducation à l’environnement. Un Programme local de prévention des déchets (PLPD) a été mis en place sur le territoire de la CALPE. Des actions sont réalisées à destination des habitants et des services communautaires, ainsi : réduction à la source des déchets encouragée, amélioration de la politique de tri et de recyclage, gestion des bio-déchets en distribuant des composteurs et en assurant la formation des habitants à la pratique du compostage, achat de matériaux recyclés privilégié pour les services. Une nouvelle déchèterie sera implantée prochainement à Athis-Mons avec l’appui technique du Syndicat intercommunal pour la revalorisation des ordures ménagères (SIREDOM). Elle permettra la création d’une véritable plate-forme écologique, à proximité de la recyclerie existante.

Eau, Assainissement. Le maire sortant s’est déjà engagé pour une protection de la ressource en eau, en évitant de la polluer, en minimisant la consommation et en instaurant des contrôles de conformité. Dans les contrats passés par la communauté d’agglomération pour l’eau potable, une clause de bonne gestion de l’eau a été incluse. La dépollution des eaux de la Seine par la réhabilitation des réseaux d’eaux usées et de pluie est également assurée.

Énergie. Pour favoriser les économies d’énergie, la CALPE conduit systématiquement des diagnostics à l’occasion de travaux sur les équipements communautaires afin de mettre en place des plans de réduction de la consommation d’énergie dans les bâtiments publics. Le plan pluriannuel pour la généralisation des dispositifs d’éclairage public basse consommation et la réduction des énergies consommées sera poursuivi. Le candidat s’engage à ce que tous les nouveaux bâtiments soient construit selon les principes de la basse consommation énergétique, à l’image de l’éco-quartier du site LU. Le développement des énergies renouvelables se décline aussi avec l’installation de panneaux solaires, autorisée dans le PLU.

Énergie. Éducation à l’environnement. La CALPE a déjà mis en place un Plan climat énergie territorial (PCET). Elle assure une initiation à l’environnement et au développement durable dans les établissements scolaires du territoire, auprès des adultes, auprès des entreprises. Elle continuera à mener des actions visant à promouvoir les réductions d’énergie auprès des habitants.

CALPE Rapport Activité et DD 2012

Rapport d’activité et de développement durable 2012 de la CALPE. (3)

Transports. Le candidat sortant est un adepte de la mobilité écologique et durable. La CALPE met à disposition de ses agents des bicyclettes et des « vélos électriques ». Il est envisagé d’insérer dans le parc automobile des voitures électriques. Il s’engage à créer un réseau de voitures électriques en auto-partage, de bornes électriques, et à permettre le stationnement gratuit des véhicules électriques. Depuis 2011, la CALPE a développé 25 kms de pistes cyclables. Le Schéma communautaire des circulations douces sera étendu. Le candidat s’engage également pour améliorer la sécurité des personnes à mobilités réduite dans l’espace public.

CALPE CIAPH rapport 2012

Rapport 2012 de la Commission intercommunale pour l’accessibilité des personnes handicapées de la CALPE. (4)

PLU. Biodiversité.  La révision du Plan local d’urbanisme (PLU) est prévue au cours du prochain mandat afin de limiter les nouvelles constructions aux secteurs prioritaires (ex-RN7) et mieux protéger les secteurs pavillonnaires. A cette occasion, la notion de trame verte et bleue sera intégrée aux documents d’urbanisme, qui seront mis en cohérence avec le Schéma régional de cohérence écologique (SRCE).

Voirie, parcs et jardins publics. La pose des revêtements qui limitent le bruit sur les voiries très passantes et dans une zone d’habitation sera effectuée selon nécessité. En 2012, la CALPE a signé la convention Phyt’Eaux Cités. Un programme de sensibilisation des acteurs urbains à la réduction et à la suppression de l’emploi des produits phytosanitaires est depuis mis en place. La plantation de plantes pérennes plutôt que de plantes annuelles sera favorisée tout comme un plan de gestion différenciée dans les espaces verts. La CALPE aura recours à l’éco-pâturage urbain pour l’entretien des espaces verts.

SOURCES
1. Pacte environnemental municipal pour l’Essonne et son volet calpien signé par François GARCIA le 17 mars 2014 : Pacte engagement Francois Garcia.pdfNos propositions pour le développement durable.pdf        .
2. François GARCIA, Pour Athis-Mons. Pour vous, programme pour les élections municipales des 23 et 30 mars 2014, 40 p.
3. CALPE, Rapport d’activité et de développement durable 2012, 60 p. : Rapport activite et developpement durable 2012.pdf.
4. CALPE, Commission intercommunale pour l’accessibilité des personnes handicapées. Rapport annuel 2012, 52 p. :
Rapport annuel accessibilité 2012.pdf.

© Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, 18 mars 2014.

Étienne CHAUFOUR, un candidat engagé personnellement pour le Pacte environnemental

Maire sortant de Juvisy-sur-Orge, vice-président sortant de la communauté d’agglomération Les Portes de l’Essonne (CALPE), conseiller général de Juvisy-Savigny est, Étienne CHAUFOUR est candidat à sa réélection.

La fédération Essonne Nature Environnement (ENE), centralisatrice des retours d’adhésion de candidats au Pacte environnemental municipal en Essonne, a informé l’association que, le 15 mars 2014, Étienne CHAUFOUR lui a fait parvenir un mail via son site internet. Il affirme ainsi son adhésion personnelle, sans réserve, à la charte qui lui a été adressée par PEE, partenaire de l’opération. « Le texte » est « en phase avec notre action et notre projet… je retrouve dans votre charte nos engagements et nombre d’enjeux de notre action ces dernières années. », déclare-t-il.

A ce jour, aucun autre candidat de Juvisy-sur-Orge n’a retourné le Pacte à ENE ou à PEE.

SOURCE
1. ENE, 17 mars 2014.

© Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, 18 mars 2014.

Le Syndicat de l’Orge réaménagera les berges de l’Orge, parc Duparchy

Des travaux de réaménagement des berges et de renaturation du lit de l’Orge dans le secteur sis entre la rue de Morsang à Savigny-sur-Orge et l’avenue du Bellay à Viry-Châtillon, plus communément connu sous les noms de square de la Brasserie et parc Duparchy, sont soumis à une enquête publique entre le 17 février et le 22 mars 2014. (1)

Parc Duparchy, Viry-Châtillon.

Parc Duparchy, Viry-Châtillon. © SMM.

Le projet présenté est porté par le Syndicat de l’Orge (SIVOA). Connaissant les compétences de ce syndicat intercommunal et les opérations similaires qu’il a menées jadis avec succès en d’autres endroits, ces travaux n’amènent aucune remarque majeure de notre part.

SAUVEGARDER LE PATRIMOINE VERNACULAIRE !

Nous regrettons cependant que le patrimoine vernaculaire ancien ne soit pas conservé. Ce pont à deux arches, dit pont Corot, est un petit monument architectural. Son jumeau à arche simple enjambe les douves du château de Savigny-sur-Orge depuis la suppression du pont-levis (fin XVIIe – début XVIIIe siècles). Il se trouvait jadis au centre de l’emprise foncière de la propriété du château du maréchal Davout qui, d’une façon surprenante, n’est pas classé. Il franchit actuellement l’Orge afin de donner un accès au lycée Corot.

Pont dit Corot, un des accès au lycée Corot.

Pont dit Corot, un des accès au lycée Corot de Savigny-sur-Orge. © SMM.

Extrait de la carte de Cassini (XVIIIe siècle), secteur de Savigny-sur-Orge.

Extrait de la carte de Cassini (XVIIIe siècle), secteur de Savigny-sur-Orge.

Pont aux lions de la façade principale du château dit Davout à Savigny-sur-Orge. Les douves larges et profondes sont alimentées par l'Orge. Cette carte postale date de 1906 environ.

Pont aux lions de la façade principale du château dit Davout à Savigny-sur-Orge. Les douves larges et profondes sont alimentées par l’Orge. Cette carte postale date de 1906 environ. (2)

Portes de l’Essonne Environnement demande que, avant toute intervention, le Conseil d’architecture, d’urbanisme et d’environnement (CAUE) soit consulté pour dater précisément ce pont qui est le plus ancien de ce style du secteur, et donner un avis sur sa démolition. La réhabilitation des berges nécessite-t-elle vraiment la démolition de ce patrimoine.

La pile centrale de ce pont semble poser un problème d’écoulement des eaux (« frein hydraulique important », « actuelle source d’embâcle et de perte de charge »). (3) Les expertises lui affectent une responsabilité dans les épisodes d’inondation des terrains en amont. Dont acte. Nous sommes soucieux d’éviter ces nuisances.

Les pierres issues de la démolition serviraient à la constitution des berges et « banquettes en cailloux et enrochement ». (3) Si la preuve est apportée que sa démolition garantit les parties en amont de toute inondation, l’association souhaiterait que le Syndicat de l’Orge la prévienne et offre la possibilité de conserver une partie symbolique de ce patrimoine, quelques pierres et une rambarde, afin d’enrichir le musée de Savigny-sur-Orge et sa collection lapidaire à l’état d’embryon actuellement.

Pont Corot sur l'Orge.

Pont Corot sur l’Orge. © SMM.

DES ÉLÉMENTS MANQUANTS SUR LA RESTAURATION ATTENDUE DE LA PROMENADE

En second lieu, le projet se caractérise par une restauration de la promenade de l’Orge. Il s’agit d’un objectif fort louable au regard de l’aspect dégradé des allées et des barrières de sécurité existantes ainsi que du mobilier vétuste. Il était donc temps de s’occuper de ce secteur tant pour les riverains, que pour les lycéens, ou les usagers occasionnels.

Autant la partie technique relative au réaménagement des berges et à la renaturation du lit de l’Orge (vocation première du Syndicat) est bien développée et détaillée dans le dossier d’enquête, autant celle sur la restauration de la promenade est très succincte. Il n’est fait mention d’aucun élément sur la nouvelle composition du revêtement des allées, sur les nouvelles barrières de sécurité nécessaires à certains endroits, sur une éventuelle installation d’un système d’éclairage économe dans les secteurs stratégiques (sortie du lycée Corot par exemple), sur le nouveau mobilier.

Nous regrettons que la promenade piétonne ne soit pas véritablement doublée d’une promenade cycliste le long de la rivière, peut-être faute de place. Il semblerait que piétons et cyclistes circulent sur les mêmes allées, sans séparation, comme c’est le cas actuellement et comme le suggère une simple illustration dans le dossier d’enquête. (3) Une promenade fréquentée par des piétons et des cyclistes peut parfois générer des conflits d’usage pouvant conduire à des accidents de personnes.

UN AVIS FAVORABLE RÉSERVÉ

Pour conclure, l’association Portes de l’Essonne Environnement émet un avis favorable au réaménagement des berges, à la renaturation du lit de l’Orge, à la restauration de la promenade dans l’espace naturel Duparchy à Viry-Châtillon et Savigny-sur-Orge présentée par le Syndicat de l’Orge (SIVOA). Cet avis favorable comporte cependant des réserves sur 1/ la nécessité réelle de démolir le plus ancien pont du secteur franchissant la rivière, 2/ l’absence de piste cyclable indépendante de la promenade piétonne. (4)

Dossier d'enquête public "Orge-Duparchy" consulté à Viry-Châtillon le 15 mars 2014. SMM.

Dossier d’enquête public « Orge-Duparchy » consulté à Viry-Châtillon le 15 mars 2014. © SMM.

SOURCES

1. Dossier d’enquête publique consulté le 15 mars 2014, en mairie de Viry-Châtillon et Savigny-sur-Orge, comporte un arrêté préfectoral, un mémoire (cf la source n°3), 22 annexes : EP Orge et Duparchy.pdf ; DEP SO Duparchy pp0-20.defDEP SO Duparchy pp21-41.defDEP SO Duparchy pp42-61.defDEP SO Duparchy pp62-90.defAnnexe 3.pdf ; Annexe 4. pdfAnnexe 5.pdfAnnexe 9.pdfAnnexe 13.pdfAnnexe 14.pdf.
2. Groupe d’étude sur l’histoire de Savigny-sur-Orge, sous la direction de Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, Mémoire en Images. Savigny-sur-Orge, Alan Sutton éditeur, 2008, 128 p.
3. Syndicat de l’Orge, Réaménagement des berges, renaturation du lit de l’Orge et restauration de la promenade dans l’espace naturel Duparchy à Viry-Châtillon et Savigny-sur-Orge, mars 2013, 90 p. (dossier d’enquête consultable sur le site internet www.syndicatdelorge.fr, téléchargeable en pdf cf source n°1).
4. Avis de l’association Portes de l’Essonne Environnement adressé au président de la commission d’enquête le 17 mars 2014 : 2014-03-17 Avis EP Orge-Duparchy def.pdf.

© Jean-Marie CORBIN, Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, 17 mars 2014.

 

 

Prédecelle : Essonne Nature Environnement réclame une véritable concertation

Cours d’eau de 17,9 km de long, la Prédecelle prend sa source à Choiseul (Yvelines). Elle se jette dans la Rémarde à Saint-Maurice-Montcouronne, cette rivière étant un affluent de la rive gauche de l’Orge à Saint-Germain-lès-Arpajons.

Le Syndicat intercommunal de l’hydraulique et de l’assainissement de la région de Limours (SIHAL) assure la gestion de la rivière ainsi que les ruissellements sur son bassin versant. Sa principale mission est de maîtriser les risques d’inondation. Or, depuis plusieurs décennies, les territoires traversés par la Prédecelle sont touchés par des inondations récurrentes. (1)

Une enquête publique a été menée, du 23 novembre 2013 au 6 janvier 2014, sur les ouvrages de lutte contre les inondations du SIHAL. Le rapport de la commission d’enquête a été publié sur le site de la préfecture. (2) La fédération départementale Essonne Nature Environnement a émis un avis défavorable. (3) Elle réclame, maintenant, auprès du SIHAL une véritable concertation avec tous les acteurs concernés. (4)

Predecelle

Vue de la Prédecelle, extraite du dossier d’enquête intitulé « Étude d’impact sur l’environnement ». (5)


DOCUMENT
COMMUNIQUÉ DE PRESSE D’ESSONNE NATURE ENVIRONNEMENT, 5 MARS 2014

Inondations de la Prédecelle : protéger les biens et les personnes, oui,
mais pas à n’importe quel prix !

La commission d’enquête chargée de recueillir les avis du public sur le projet d’aménagements de la rivière Prédecelle pour lutter contre les inondations porté par le syndicat intercommunal de l’hydraulique de la région de Limours (SIHAL) a rendu son rapport le 7 février 2014.

Sur un total de 268 observations, une majorité sont favorables au projet mais sans aucun témoignage (photos, factures des dégâts) ou arguments quant aux solutions choisies. (ndlr 6) Les avis défavorables émanent d’associations environnementales ou de riverains directement concernés par les ouvrages. (ndlr 7)

Essonne Nature Environnement salue le travail de la commission et relève que bien des préoccupations des associations ont été prises en compte : solutions alternatives proposées beaucoup moins pénalisantes pour l’environnement et les paysages;  nécessité de traiter en priorité les ruissellements locaux et doutes quant au bilan « coûts-avantages »; préjudices causés à l’élevage bovin.

Les PCB : un problème de santé publique sous-estimé ! (ndlr 8)

Le problème de la contamination de la rivière aux PCB avec des taux excédant largement les concentrations maximales admissibles (jusqu’à huit fois le seuil de référence au droit des deux principaux ouvrages prévus dans le programme) n’a pas été occulté par la commission. Elle  s’étonne que : « les incidences potentielles du projet sur la santé ne soient pas vraiment traitées. »

Elle regrette de ne pas disposer d’informations sur le mode de traitement et de stockage des sédiments contaminés, sur la réglementation en vigueur, sur les coûts occasionnés pour l’évacuation des terres polluées… Elle demande que « l’éleveur occupant la prairie du Pivot et réellement affecté par un préjudice moral et financier significatif trouve de justes compensations à cette situation. »

Les propositions des associations écartées sans justification par le syndicat
La commission relève que : « le SIHAL n’a pas pris en compte de façon objective et étayée toute alternative à l’ouvrage du Pivot. Elle considère que les arguments avancés ne sont pas convaincants et regrette que : « dans un souci de ne pas remettre en cause les études antérieures, le syndicat ait écarté sans plus de justification les différentes options d’aménagement proposées lors de l’enquête publique précédente. »

Traiter en priorité les eaux de ruissellement

La commission s’étonne que le dossier se focalise uniquement sur des ouvrages lourds et coûteux, alors qu’il est admis que la Prédecelle est alimentée essentiellement par les eaux de ruissellement. Elle recommande que : « des ouvrages légers de traitement des ruissellements soient initiés sans délais ».

Prévenir plutôt que guérir !

La commission demande la concrétisation rapide du Plan de Prévention des Risques Inondations (PPRI) et des restrictions drastiques pour éviter l’urbanisation en zones à risques, ainsi que la mise en place d’un système d’alerte auprès du public.

Ménager les finances locales !

Pour la commission, le volet « coût du projet » est incomplet et peu lisible : « Le public n’est pas en état d’apprécier l’impact du programme sur les finances individuelles et publiques. »

Le coût des études, auquel il faut ajouter le coût de duplication des dossiers pour l’enquête publique, les coûts de maîtrise d’œuvre pour le suivi des travaux, les coûts d’entretien des ouvrages ne figurent pas dans le dossier. L’efficacité des dépenses engagées n’est pas démontrée ni comparée rigoureusement à d’autres solutions étudiées ou proposées.

En conclusion, Essonne Nature Environnement, qui a donné un avis défavorable lors de l’enquête publique, demande au SIHAL de se saisir des résultats de cette consultation publique pour engager une vraie concertation avec les populations locales et les agriculteurs. Elle rappelle que des solutions « partagées », beaucoup plus respectueuses de l’environnement, pourraient conduire à des économies d’argent public substantielles. 

Contact presse :
Catherine GIOBELLINA – catherine.giobellina@wanadoo.fr
Essonne Nature Environnement – 14 rue de la Terrasse, 91360 Épinay-sur-Orge – adnessonne@orange.fr


SOURCES
1. Voir le site www.predecelle-environnement.org.
2. Rapport, avis et conclusion de la commission d’enquête publique, 7 février 2014, www.essonne.gouv.fr : 1. RECP – Rapport Predecelle.pdf  ; 2. RCEP – Conclusions et avis Predecelle.pdf ; 3. RCEP – Annexes et PJ Predecelle.pdf.
3. Essonne Nature Environnement, « Avis à l’enquête publique concernant la Prédecelle », 4 janvier 2014, www.ene91.frAvis d’ENE EP Predecelle 04012014.pdf.
4. Essonne Nature Environnement, « Inondations de la Prédecelle : protéger les biens et les personnes, oui, mais pas à n’importe quel prix ! », communiqué de presse du 5 mars 2014, www.ene91.fr : CP ENE Amenagement Predecelle 05032014.pdf.
5. Antea Group, « Étude d’impact sur l’environnement », juin 2013, 288 p. (dossier d’enquête publique complet consultable sur le site www.essonne.gouv.fr) : ANTEAGROUP Etude d’impact sur l’environnement – 062013.pdf.
6. Association des habitants du bassin de la Prédecelle, www.bassin-predecelle.org.
7. Association Vivre à Forges : Avis VAF EP Predecelle.pdf.
8. Les polychlorobiphényles (PCB), improprement dits « pyralènes », sont des liquides insolubles dans l’eau, incolores ou jaunâtres, à forte odeur aromatique. Ce sont des polluants toxiques persistants. Suivant leur catégorie, ils sont classés comme des perturbateurs endocriniens, des cancérogènes probables à certains. En avril 2013, la préfecture de l’Essonne a reconnu que le PCB était en cause dans la pollution de la Prédecelle. (http://essonneinfo.fr/91-essonne-info/41527/pollution-aux-pcb-a-limours-et-dans-la-predecelle/ ; http://www.le-republicain.fr/limours/limours-2/1025-une-pollution-des-interrogations).

© Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, 12 mars 2014.