Archives par étiquette : Athis-Mons

Faut vraiment prolonger le T7 ?

Diantre, voilà un président d’une association de protection de l’environnement et de l’intelligence territoriale qui semble douter de la présomption irréfragable de la supériorité des tramways sur les autres transports individuels notamment motorisés.

Et pourquoi pas ? Pour être supérieur, il faut que ce transport en commun soit performant. Et il ne faut pas que ce soit au prix de coûts astronomiques de réalisation et d’exploitation, ni au prix de régressions inacceptables en temps de parcours.

Faites confiance au 30 ans d'expertise d'usage du rédacteur de ces lignes !

Faites confiance au 30 ans d’expertise d’usage du rédacteur de ces lignes !

Est-ce bien raisonnable de proposer aux usagers de parcourir les 18 km qui séparent Savigny-sur-Orge au Kremlin-Bicêtre en 1h40 ? Soit 45 min en bus 292, plus 35 min en T7, plus 15 minutes en métro ligne 7, plus enfin le reste perdu en temps de correspondances et d’acheminement domicile / arrêt de bus et bouche de métro au lieu de travail. Autant dire que dans sa version actuelle le T7 est peu intéressant. Et les faits tendent à le prouver. Dans la dizaine d’usagers aux heures de pointe au départ du terminus des Portes de l’Essonne, il n’y a personne avec une valise aux abords de l’aéroport d’Orly. Le lobby des taxis peuvent se rendormir tranquille, la concurrence ne viendra pas de là. Le T7 ne se remplit que dans les zones où il a remplacé d’anciennes lignes d’autobus comme à Rungis ou à Chevilly-Larue. Je n’ai repéré personne qui a parcouru la ligne T7 de bout en bout en dehors de moi qui l’expérimentait. Les gens ne sont pas fous.

Citations dérisoires entendues ci et là

Utilisez les parkings Véligo.
Comme les tramways sont interdits aux bicyclettes, les usagers sont obligés à laisser leur vélos au parking payant de la gare de tramway de départ pour ensuite prolonger leur parcours en tramway. Libre à eux de louer un Velib à la gare d’arrivée. Est-ce pour mieux inciter à l’usage des parkings vélo payants que la piste cyclable traversant l’aéroport d’Orly a été démolie pour laisser la place au tramway ? En vérité, la disparition est le fruit de l’inconséquence et de l’imprévision de la maîtrise d’ouvrage (le STIF) pas suffisamment présente sur le terrain.

On va pouvoir faire ses courses au centre commercial Belle-Épine le samedi.
Sans aucun doute les bras encombrés des courses de la semaine, on est « heureux » de devoir passer plus d’une heure (debout) sur le chemin du retour après avoir perdu une bonne heure à aller, tout ça pour protéger la planète. Notons que le temps parcours est au maximum d’une vingtaine de minutes en automobile le samedi.

Le T7 est et sera interconnecté

  • A Villejuif. 5 minutes à pied pour un bon marcheur. Bof.
  • A Orly. Pas de chance, l’arrêt du T7 se trouve à l’est d’Orly Sud tandis que le pôle gare M14-M18-TGV est prévu entre les actuelles aérogares Sud et Ouest.
  • A Juvisy-sur-Orge. le T7 arriverait sur l’actuelle gare routière. Ceux qui la fréquente actuellement savent qu’elle se trouve loin des quais et que le couloir qui débouche à l’extérieur est déjà complètement saturé à ses trois accès.

Projet d'Orly (objectif 24h/24 et 500 000 mouvements par an ?) avec les interconnexions des métros, du TGV et du tramway 7

J’ajouterais bien un petit mot sur l’intérêt sociétal pour Juvisy-sur-Orge (cadre de vie, requalification) et sur l’intérêt économique (chiffre d’affaire en hausse de quasi 20 % pour les commerçants sur l’axe d’un tramway) (fin de citation). Voici une monumentale erreur de raisonnement où le effets et les causes sont mélangés. Le rôle d’un tramway est de transporter des voyageurs d’un point à un autre, pas de leur faire du lèche-vitrine. L’usager est davantage captivé par ce qu’il regarde sur son smartphone que ce qui défile quotidiennement et répétitivement sous ses yeux.

Les conseilleurs ne doivent pas être les usagers … ni les payeurs

Le coût de la première partie du T7 a déjà dépassé les 500 millions d’euros pour une fréquentation famélique. Le coût de son prolongement à plus d’un milliard d’euros promet d’être astronomique. Et ce n’est pas son passage à proximité de l’observatoire Camille-Flammarion qui en est la cause, mais la traversée en tunnel sous le parc de Juvisy-sur-Orge juste après. La question du financement d’un tunnel ne représente pas un inconvénient pour ses défendeurs alors que, sur le dossier du TTME (Tram-train Massy-Évry), ces mêmes personnes avaient jadis défendu une traversée de Savigny-sur-Orge sans arrêt et une traversée dégradante du parc du Séminaire à Morsang-sur-Orge, maux nécessaires pour une réalisation « économique » du TTME. Voilà un bel exemple de cohérence !

Le Sous-Marin Jaune © Heinz Edelmann 1968

Le Sous-Marin Jaune © Heinz Edelmann 1968.

Aux partisans de la traversée en tunnel, je suggère que la chaudronnerie des rames soient repeintes en jaune pour être raccord avec la chanson des Beatles Yellow Submarine. En effet, le parc de Juvisy-sur-Orge est truffé de sources. Les promeneurs et les cyclistes qui traversent le parc dont je fait partie le savent bien, car leurs résurgences coulent toute l’année. Vue d’une auto, c’est sans aucun doute moins visible. Est-ce-là la raison de leur ignorance de la topologie des lieux ?

Un tracé alternatif, via le pont des Belles Fontaines, fut un temps envisagé, mais cela impliquait une centaine de mètre en voie unique. Solution, inacceptable par les défenseurs de la traversée en tunnel, notons que ces mêmes défenseurs sont moins regardants sur la question des 2 à 3 km en voie unique du TTME entre Épinay-sur-Orge et Morsang-sur-Orge. Où est la logique ?

Intérieur du T7 au départ de la station des Portes de l'Essonne un matin de semaine à 8h13 © Jean-Marie CORBIN 2015

Intérieur « bondé » du T7 au départ de la station des Portes de l’Essonne un matin de semaine à 8h13. © Jean-Marie CORBIN, 2015.

En résumé, nous nous retrouvons avec un tramway coûteux peu efficace. Fort de ce constat, plutôt que de s’interroger sur les causes de cet « échec » et de proposer des solutions, un collectif de la « fuite en avant » s’est formé pour rendre cette ligne de tramway encore plus exorbitante et, sans aucun doute, au détriment de projets plus utiles comme le prolongement du service voyageurs des lignes de métro 14 et 18 aux terminus techniques de Morangis (50 millions d’euros soit 20 fois moins cher).

© Jean-Marie CORBIN, 8 octobre 2015.

La SNCF priée d’améliorer la gestion du réseau après Brétigny

Si vous êtes usagers des transports en commun dans l’espace des Portes de l’Essonne, vous avez le choix pour vous extraire de cette « zone » et vous rendre au « Moyen Paris » (en attendant le Grand) :

  • soit le T7 qui mettra déjà plus d’une demi-heure pour parcourir les 5 premiers km au départ d’Athis-Mons-Portes-de-L’Essonne,
  • soit le RER-C au départ des gares de Savigny-sur-Orge, Juvisy-sur-Orge et Athis-Mons.
Visite du technicentre des Ardoines le 12 octobre 2013

Visite du technicentre des Ardoines le 12 octobre 2013 © Jean-Marie CORBIN.

Sachez que ce sera sans la compagnie du rédacteur de ces lignes. En effet, je suis passé récemment du statut d’usager à celui « d’usagé », lassé par 30 années de transports en commun de plus en plus défaillants en Ile-de-France. En 1986, j’ai pu rejoindre la Gare de Lyon à celle de Montgeron en 12 minutes chrono. Je défie d’en faire autant sur le RER-D actuel. J’ai abandonné, épuisé par ces pannes de signalisation au printemps, par ces rails qui se dilatent en été, par ces patinages artistiques sur feuilles mortes en automne, et, par ce givre tenace sur les caténaires en hiver. Quand ce n’est pas la divagation d’un chien qui a paralysé tout le trafic à Juvisy-sur-Orge le 25 février 2015 à la mi-journée ! J’ai donc troqué mon Pass Navigo contre une moto (pas trop polluante) qui divise par trois mon temps de parcours mais à mes risques et périls.

Le rapport final, objet de cette dépêche de l’agence Reuters, confirme ce que nous avions envisagé dans les articles précédents : l’état de vétusté accablant du réseau ferroviaire. Hélas, l’heure n’est pas aux travaux de remise à niveau mais au principe de précaution où à la moindre suspicion d’anomalie le trafic est ralenti voire suspendu.

alertes trafic canicule SNCF RER-C ete 2015

© Jean-Marie CORBIN, 18 septembre 2015.


PARIS (Reuters) – Le rapport final du BEA-TT sur la catastrophe de Brétigny-sur-Orge en 2013, publié vendredi, demande au gestionnaire d’infrastructure SNCF Réseau (ex-RFF) une meilleure gestion de la maintenance du réseau ferré national.

Le 12 juillet 2013, le déraillement d’un train Paris-Limoges avait fait 7 morts à Brétigny-sur-Orge, dans l’Essonne, à 30 kilomètres au sud de Paris.

Dans un rapport préliminaire diffusé en janvier 2014, le Bureau d’enquêtes sur les accidents de transport terrestre BEA-TT avait déjà mis en cause la qualité des tournées visuelles de surveillance des voies par la SNCF.

Le 7 juillet suivant, le rapport des experts mandatés cette fois par la justice avait mis sévèrement en cause la maintenance, dénonçant un « délabrement  » des voies et relevant une centaine de défauts  « visibles  » et « critiques ».

Le déraillement a été provoqué par le basculement d’une éclisse – pièce de métal reliant deux rails – mal entretenue, avait alors déclaré le procureur de la République d’Evry.

La SNCF et RFF ont été mises en examen en septembre 2014 en tant que personnes morales dans cette affaire pour « homicides involontaires  ».

Dans son rapport final, le BEA-TT recommande notamment d’intégrer systématiquement dans les audits de sécurité des contrôles de l’état réel d’un échantillon d’équipements ayant récemment fait l’objet d’interventions de surveillance ou d’entretien « afin d’évaluer la pertinence des règles de maintenance et la qualité de leur mise en œuvre ».

Il demande aussi d’améliorer la politique d’affectation des cadres dans les établissements en charge de la maintenance de l’infrastructure ferroviaire.

Le secrétaire d’Etat chargé des Transports, Alain Vidalies, a demandé au groupe SNCF « de poursuivre la mise en oeuvre de l’ensemble des recommandations » du rapport du BEA-TT.

L’état d’avancement de ces préconisations sera examiné en Comité de suivi de la sécurité ferroviaire, que le secrétaire d’Etat réunira le 1er octobre.

(Gérard Bon, édité par Yves Clarisse)

Les communes de la CALPE aux portes de la métropole du Grand Paris / Grand Orly ou pas ?

Le Parisien Essonne matin du 28 août 2015 informe les habitants de la communauté d’agglomération Les Portes de l’Essonne (CALPE) que leurs élus aspirent à entrer dans la métropole du Grand Paris (MGP) à partir du 1er janvier 2016. La CALPE ferait alors partie d’un établissement public territorial (EPT) regroupant 632 000 habitants résidant du sud de Paris au nord d’Évry. (1) 

2015-08-28 LPE CALPE GP1

2015-08-28 LPE CALPE GP

Document : « Les Portes de l’Essonne disent oui à la métropole », Le Parisien Essonne matin, 28 août 2015, p. 1.

EPT DU GRAND ORLY ! OU PAS ?!

Le site d’information www.essonneinfo.fr a interviewé le président de la CALPE, Robin REDA : il semblerait que l’EPT se réalise autour du Grand Orly. « Depuis plus d’un an, j’ai œuvré pour que Paray-Vieille-Poste ne rentre pas seule dans la Métropole. Nous avons imposé l’idée que le territoire du Grand Orly autour de l’aéroport international, du MIN de Rungis et de la zone de développement Coeur d’Orly, était enfin possible » (2)

Chaque conseil municipal des communes membres de la CALPE doit se prononcer sur le sujet avant le 7 septembre 2015. Ainsi, les conseils municipaux se réuniront principalement la semaine de la rentrée scolaire. Seul problème : les informations contradictoires véhiculées par les élus dans la presse et dans les notes de synthèse.

  • Le 2 septembre, à 20 h 30, pour Athis-Mons. (3)
  • Le 3 septembre, à 19 h, pour Paray-Vieille-Poste. (4)
  • Le 3 septembre, à 20 h 30, pour Morangis. Pas d’information en dehors de celle du Parisien. (5)
  • Le 4 septembre, à 18 h 30, pour Savigny-sur-Orge. La date n’est pas indiquée sur le site de la mairie de Savigny-sur-Orge consulté le 31 août 2015, mais PEE a réussi à se procurer la convocation. Intéressant : l’ordre du jour indique que l’EPT serait constitué des communes des communautés d’agglomération du Val-de-Bièvre (Arcueil, Cachan, Fresnes, Gentilly, Le Kremlin-Bicêtre, L’Haÿ-les-Roses, Villejuif) et de Seine-Amont (Choisy-le-Roi, Ivry-sur-Seine, Vitry-sur-Seine, ainsi que communes isolées du Val-de-Marne. Exit le Grand Orly cher au président REDA ?! (6)
  • Le ? septembre, à ? h, pour Juvisy-sur-Orge. La date n’est pas indiquée sur le site de la mairie de Juvisy-sur-Orge consulté le 31 août 2015.
  • Enfin, Viry-Châtillon prévoit son prochain conseil municipal le 23 septembre ! Voir le pdf de la page du site internet de la ville de Viry-Châtillon consulté le 31 août 2015. (7)

RÉFÉRENCES
1. « Les Portes de l’Essonne disent oui à la métropole », Le Parisien Essonne matin, 28 août 2015, p. I.
2. Autre information véhiculée par la presse et par le président de la CALPE : l’EPT serait celui constitué autour du Grand Orly. Jérôme LEMONNIER, « La CALPE intègrera le Grand Paris en 2016 », www.essonneinfo.fr, 28 août 2015 (pdf) : Essonne : La CALPE intégrera le Grand Paris en 2016.
3. CM Athis-Mons ODJ 02-09-2015.
4. CM PVP ODJ 03-09-2015.
5. CM M ODJ 03-09-2015.
6. CM SSO ODJ NS 04-09-2015.
7. CM VC 23-09-2015.

© Bernard MÉRIGOT, 28 août 2015. Article remanié le 31 août 2015.

Sécheresse : 60 villes concernées par la restriction de l’usage de l’eau

Le seuil d’alerte « sécheresse » de l’Orge et de ses affluents étant atteint suite à plusieurs semaines de grande sécheresse, la préfecture de l’Essonne a décidé de prendre un arrêté relatif à la restriction des usages de l’eau prélevée dans les rivières. Cette mesure s’applique à 60 communes depuis le 10 juillet 2015. Sont notamment interdits l’arrosage des pelouses et des espaces fleuris privés et publics (entre 8 h et 20 h), l’arrosage des jardins potagers (entre 8 h et 20 h), le remplissage des piscines, le lavage des voiries ou des terrasses, et le lavage des voitures. Les villes de la CALPE sont concernées, à l’exception de Morangis. (1)

RÉFÉRENCE
1. Sécheresse et limitation d’usage de l’eau : Arrêté n° 2015-DDT-SE-260 du 10 juillet 2015 fixant les mesures de restriction des usages de l’eau dans le bassin versant de l’Orge et de ses affluents (www.essonne.gouv.fr/Publications/Arretes/Eau-arretes-prefectorauxet-recepisses-de-declaration, pdf : arrete 260 du 10 07 2015 alerte renforcee Orge).

DOCUMENT
A1A2A3A4A5A6Arrêté 2015-DDT-SE-260 du 10 juillet 2015
fixant les mesures de restriction des usages de l’eau
dans le bassin versant de l’Orge et de ses affluents.

© Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, 11 juillet 2015.

Coteau de l’Orge, Athis-Mons : avis favorable pour les travaux de renaturation des berges de l’Orge

Entre le 24 mars et le 24 avril 2015 (inclus), une enquête publique préalable à l’autorisation au titre de la loi sur l’eau et les milieux aquatiques (LEMA) soumet aux citoyens le projet relatif au démantèlement du clapet Mozart et à la renaturation du lit et des berges de l’Orge sur le Coteau des Vignes à Athis-Mons.

DOSSIER SO COTEAU DES VIGNES AM P.1

Syndicat de l’Orge, « Demande d’autorisation au titre des articles L 214-1 à L 214-6 du Code de l’environnent pour le démantèlement du clapet Mozart et la renaturation du lit et des berges de l’Orge sur le Coteau des Vignes, commune d’Athis-Mons », page 1 du dossier. © Syndicat de l’Orge, avril 2014.

Comme il était indiqué dans l’article paru le 16 mars 2015 sur le présente site Internet, l’association PEE a déposé un avis favorable sous réserve de prendre en considération les remarques faites notamment par les associations locales telle que ALE (Juvisy-sur-Orge) afin de ne pas détruire un espace naturel sensible classé par le conseil général de l’Essonne lors des travaux. (1)(2)

Pour en savoir plus
1. Article du 16 mars 2015 : http://portes-essonne-environnement.fr/renaturation-du-lit-et-des-berges-de-la-riviere-orge-sur-le-coteau-des-vignes-a-athis-mons/.
2. Avis de PEE posté en RAR le 21 avril 2015 (RAR enregistré en mairie d’Athis-Mons le 22 avril 2015, avis de réception reçu le 23 avril 2015) (pdf) : 2015-04-21 AVIS DCM-RLBO-CVAM.

© Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, 23 avril 2015.