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Sécheresse : 60 villes concernées par la restriction de l’usage de l’eau

Le seuil d’alerte « sécheresse » de l’Orge et de ses affluents étant atteint suite à plusieurs semaines de grande sécheresse, la préfecture de l’Essonne a décidé de prendre un arrêté relatif à la restriction des usages de l’eau prélevée dans les rivières. Cette mesure s’applique à 60 communes depuis le 10 juillet 2015. Sont notamment interdits l’arrosage des pelouses et des espaces fleuris privés et publics (entre 8 h et 20 h), l’arrosage des jardins potagers (entre 8 h et 20 h), le remplissage des piscines, le lavage des voiries ou des terrasses, et le lavage des voitures. Les villes de la CALPE sont concernées, à l’exception de Morangis. (1)

RÉFÉRENCE
1. Sécheresse et limitation d’usage de l’eau : Arrêté n° 2015-DDT-SE-260 du 10 juillet 2015 fixant les mesures de restriction des usages de l’eau dans le bassin versant de l’Orge et de ses affluents (www.essonne.gouv.fr/Publications/Arretes/Eau-arretes-prefectorauxet-recepisses-de-declaration, pdf : arrete 260 du 10 07 2015 alerte renforcee Orge).

DOCUMENT
A1A2A3A4A5A6Arrêté 2015-DDT-SE-260 du 10 juillet 2015
fixant les mesures de restriction des usages de l’eau
dans le bassin versant de l’Orge et de ses affluents.

© Sylvie MONNIOTTE-MÉRIGOT, 11 juillet 2015.

Les sens interdits fleurissent à la CALPE : le printemps avant le printemps

Décidément, les Calpiens assistent soit au printemps avant le printemps, soit au tournage d’une mauvaise série à leur dépens avec en toile de fond une application de la signalétique du Code de la route par des maires qui, sous couvert d’une motivation a priori honorable (réduire les nuisances), sont en fait peu attentifs au vécu de leurs concitoyens.

SOUVENONS-NOUS DE LA FIN DE L’ÉTÉ 2014

Fin août 2014, les riverains et les usagers réguliers de l’intersecteur résidentiel de Paray-Vieille-Poste / Athis-Mons / Morangis / Savigny-sur-Orge (secteur des 4 communes ou de la Voie-verte) subissent la mise en place d’un plan de circulation truffé de sens interdits. On pouvait lire entre les lignes de la prose du maire de Paray-Vieille-Poste :  « Halte. On ne passe plus dans ma ville » ou « Stop. Trouvez-vous un autre chemin pour entrer dans ma ville ou en sortir » ou encore « Vous êtes riverains, qu’importe si vous devez faire des kilomètres avant de pouvoir rentrer chez vous »… En quelques semaines, la révolte gronde si fort qu’Alain VÉDÈRE doit reculer. Ne subsistent alors que quelques panneaux tel celui de l’avenue Charles-de-Gaulle à Paray-Vieille-Poste, très gênant pour les Saviniens en transit mais apparemment pas pour le maire de Savigny-sur-Orge. (1) Depuis lors, nombreux sont ceux qui passent outre cette interdiction restreinte aux seuls véhicules légers. Il suffit de se poster au carrefour quelques heures pour s’en apercevoir…

Savigny - Paray accès bloqué avenue CdG 2014-08-31

Avenue Charles-de-Gaulle, Paray-Vieille-Poste, le 31 août 2014. © JMC/PEE.

AGITATION DANS LE LANDERNEAU CALPIEN

Voici, que le 18 février 2015, la maire d’Athis-Mons, Christine RODIER, décide d’implanter un sens interdit condamnant l’avenue Jean-Jacques Rousseau, à titre expérimental jusqu’au 28 mai et dans l’attente du plan intercommunal de circulation prévu pour… 2016 !

Aussitôt une pétition est organisée contre ce 7e, ce 9e, ce 10e… panneau d’interdiction dans ce secteur – on ne sait plus. Elle recueille en quelques jours plus de 200 signatures, tandis que les maires se renvoient la balle ou le panneau « c’est pas moi, c’est l’autre qui ne la joue pas collectif dans ce dossier ». (2)

Le président de la CALPE, Robin REDA, siffle alors la mi-temps. Se posant en arbitre, il organise une réunion le 26 février 2015 afin d’accélérer la concertation des seuls élus sur le plan intercommunal de circulation. Il ressort de cette rencontre « sereine » que 1/ ledit plan entrera en vigueur en septembre 2015, 2/ les maires pourront – en attendant – installer des sens de circulation provisoires « concertés », et 3/ le sort du sens interdit de l’avenue Charles-de-Gaulle à Paray sera décidé prochainement. (3)

QUI DÉTIENT LE POUVOIR DE POLICE DE LA CIRCULATION ROUTIÈRE ?

Le maire et/ou le président de la communauté d’agglomération. L’autorité est partagée suivant le type de voirie concernée et la localisation. Le maire est responsable de la sûreté et de la commodité du passage dans les voies publiques. Il peut décider de mesures restrictives (telle la mise en place de sens interdits). En vertu de la loi du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales, sur les voies d’intérêt communautaire, les maires ont la faculté de transférer aux présidents d’établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) leurs pouvoirs de police en matière de circulation et de stationnement. Par contre, à Paris, le préfet de police se substitue au maire et exerce lesdites compétences. (4)

La signalisation routière est réglée par des textes réglementaires. Sa mise en place relève donc de la compétence des maires et parfois, si des transferts ont été effectués, de celle des présidents d’intercommunalité. Les maires de la CALPE ont-ils transféré cette compétence à la CALPE, notamment pour l’élaboration d’un plan intercommunal de circulation ? Parmi les compétences obligatoires se trouvent celle de l’élaboration et de la gestion du plan communautaire de déplacements urbains (PCDU). La CALPE « assure l’aménagement et l’entretien de l’espace public : voirie, trottoirs, éclairage public, signalisation ». Dans la mesure où les maires de Paray-Vieille-Poste et d’Athis-Mons ont décidé d’implanter des sens interdits sur leur voirie, cela signifie que le transfert n’a pas été fait. Le manque de transparence dans la gestion de l’EPCI empêche toute réponse explicite. Aucune information sur le sujet n’est véritablement dispensée à l’attention des Calpiens sur le site Internet de l’agglomération ! (5)

ET LA CONCERTATION CITOYENNE DANS CE DOSSIER ?

Quid d’une vaste concertation citoyenne sur ce plan intercommunal de circulation, avec les élus, les fonctionnaires, les riverains, les usagers, les associations, les acteurs économiques locaux de la CALPE ? On peut constater que, comme à l’habitude des maires des contrées très urbanisées n’ayant pas mis en place des conseils de quartier structurés, agissant entre eux ou avec une minuscule poignée d’associations dites « de cadre de vie » hyper-sélectionnées par les élus (pour ne pas dire très proches d’eux), il n’existe pas chez ces dirigeants d’approche ascendante (des citoyens vers les élus, dite bottom-up) caractérisant le principe général de fonctionnement d’une démarche de concertation publique. Les maires imposent leurs décisions.

Faut-il leur rappeler quelques textes fondateurs de toute démarche démocratique visant le bien public, susceptible d’avoir une incidence notable sur l’environnement ? De la convention d’Aarhus (1998) à la directive européenne d’évaluation des politiques publiques (1985) en passant la Charte de l’environnement intégrée à la Constitution française (2004), ces textes prévoient que 1/ chaque citoyen dispose d’un droit d’accès aux informations sur l’environnement détenues par les autorités publiques, 2/ il peut participer à l’élaboration des décisions publiques ayant une répercussion sur l’environnement. A minima, puisque ces maires agissent afin de réduire les nuisances et les dangers, ce plan intercommunal de circulation aura des incidences notables sur l’environnement et le cadre de vie des Calpiens. N’ont-ils donc pas le droit de contribuer à sa conception, à quelque niveau que ce soit ?

Enfin, combien de temps les frondeurs Alain VÉDÈRE et Christine RODIER tiendront-ils sans être atteint par une nouvelle crise de  « sensinterdite aigüe » ? A peine cinq mois se sont écoulés entre les interdits de l’un et ceux de l’autre.

OÙ EST PASSÉE L’INTELLIGENCE TERRITORIALE DES ÉLUS DE LA CALPE ?

Le moins que l’on puisse dire c’est que ces maires sont étrangers à une intelligence territoriale intercommunale active mais uniquement réactive puisque le président de la CALPE est obligé de convoquer des réunions en urgence pour les faire s’entendre entre eux. Idem pour l’intelligence opérationnelle concertée… Et, aujourd’hui, ils ne sont que 5 au sein de l’intercommunalité. Qu’en sera-t-il lorsqu’ils seront plus nombreux ? Avec le maire de Viry-Châtillon intégré dans le cadre décisionnel calpien par le préfet de région lors de la nouvelle carte intercommunale. Sans le maire de Paray-Vieille-Poste, partant dans les méandres de la Métropole du Grand Paris (MGP). Avec le maire de Draveil, selon une rumeur fort intéressante au demeurant ? Avec les maires du Grand Orly puisque les élus calpiens veulent intégrer ce « mixte de pôle urbain et économique / contrat de développement territorial » qui – chut, il ne faut pas effrayer les Calpiens – sera une composante de la Métropole du Grand Paris ?

QUI DÉCIDERA DEMAIN DE LA SIGNALÉTIQUE ROUTIÈRE SUR LES COMMUNES DE LA CALPE ?

D’un côté , la loi du 3 juin 2010 relative au Grand Paris a créé le contrat de développement territorial (CDT), instrument permettant de mettre en œuvre les objectifs du Grand Paris (transports, développement économique, urbanisme, logement, etc…). Les CDT de la Métropole du Grand Paris sont des outils de planification et de programmation élaborés conjointement par les collectivités territoriales et l’État. L’accord cadre du CDT du Grand Orly a été signé le 6 novembre 2013. (6)

De l’autre côté, le territoire du Grand Orly est formé de communes situées en Essonne et dans le Val-de-Marne, ce département étant absorbé par la Métropole du Grand Paris selon les termes de la loi MAPTAM du 16 décembre 2010. (5) Pourquoi donc ne pas dire directement aux Calpiens que le souhait de leurs élus est d’intégrer le Grand Orly qui doit lui-même intégrer la Métropole du Grand Paris !

CarteMAPAMfev2014

La Métropole du Grand Paris. Carte établie en février 2014 téléchargeable sur le site Internet www..ateliergrandparis.fr. (7)

Détail intéressant. Dans la préfiguration du Grand Paris, bon nombre des compétences des élus municipaux deviendront métropolitaines. Ainsi, la responsabilité de l’aménagement des territoires deviendra une compétence métropolitaine. Sur le périmètre de la MGP, les conseils de territoire prendront la suite des intercommunalités existantes. La loi indique qu’ils exerceront la compétence en matière de politique de la ville qui est attribuée à la métropole.  (8) Bref, le millefeuille administratif n’est qu’un prétexte pour vendre les redécoupages intercommunaux. Il n’est pas prêt de disparaître. Mais, il s’agit d’un autre sujet…

Dans la présente affaire, qui détiendra le pouvoir de police demain ? Qui prendra la décision d’implanter les futurs sens interdits aux usagers et aux riverains locaux si la CALPE intègre la Métropole du Grand Paris ? Le maire ? Le président du conseil de territoire dont dépendra la commune ? L’éventuel préfet de police de la MGP à l’instar de l’actuel préfet de police de Paris ?  Autant de questions auxquelles les citoyens sont en droit d’obtenir des réponses claires et précises de la part des autorités publiques avant les prochaines échéances électorales.

RÉFÉRENCES
1. Voir l’article de Jean-Marie CORBIN, « Paray-Vieille-Poste, ça n’a pas de sens », 15 septembre 2014 : http://portes-essonne-environnement.fr/paray-vieille-poste-ca-na-pas-sens/.
2. Cédric SAINT-DENIS, « Les maires dans l’impasse à cause… des sens interdits », Le Parisien Essonne matin, 25 février 2015, p. I (pdf) : 2015-02-25 LP Sens interdits Athis-Paray.
3. Cédric SAINT-DENIS, « Vers une issue dans la guerre des sens interdits », Le Parisien Essonne matin, 27 février 2015, p. II (pdf) : 2015-02-27 LP Sens Interdits suite.
4. Le Grand Orly. Accord cadre du contrat de développement territorial, 6 novembre 2013, 85 p. (pdf) : 2013-11-06 CDT GRAND ORLY Accord cadre.
4. Voir les articles relatifs au pouvoir de police dans le Code général des collectivités territoriales.
5. Site internet de la CALPE : http://www.portesessonne.fr/.
6. Site Internet de la préfecture de la région Ile-de-France. http://www.ile-de-france.gouv.fr/gdparis/Metropole-du-Grand-Paris.
7. Site Internet de l’Atelier international du Grand Paris. http://www.ateliergrandparis.fr/ressources/cartemetropole/.
8. La Métropole du Grand Paris en préfiguration. Dossier du préfet de la région d’Ile-de-France, préfet de Paris, janvier 2015, 4 p. (pdf) : MGP PREFIG – DOSSIER PRIDF janvier 2015.

© Philippe TRENTY, 27 février 2015.

Le STIF commande 42 nouvelles rames à deux niveaux

Que le STIF investisse sur le matériel reste une bonne nouvelle, mais cela ne concernera qu’indirectement les voyageurs de la ligne D. (cf dépêche de l’AFP en document)

plan-ligne-R-Transilien

Plan-ligne-R-Transilien. © 2014 SNCF.

La ligne R est celle partant de la gare de Lyon et dont les premiers arrêts commencent en gare de Melun. 42 minutes pour relier Bois-le-Roi, au cœur de la forêt de Fontainebleau, à Paris-Gare-Lyon. Lors d’un week-end « Navigo dézonné », un dimanche du mois d’août 2013, accompagné de mon vélo électrique, la prompte transition entre la nature et la ville m’en avait donné le tournis. Actuellement, cette ligne est desservis par des rames Z2N de type Z5600 – Z20500, âgées entre 20 et 30 ans. Celles-ci devront probablement être reversées sur la ligne D où circulent encore des Z5300 (les tristement célèbres petits gris en carton pâte) qui vont bientôt s’engager vers leur second demi-siècle de mise en circulation si la SNCF ne se hâte pas à les réformer plus vite.

apprenti conducteur Z2N

Apprenti conducteur Z2N au dépôt des Ardoines du temps où il fonctionnait encore … – Crédit photo et  © Jean-Marie Corbin, octobre 2013.

Pendant ce temps sur le RER-C, nous sommes sans aucune nouvelle sur la date de la reconstruction du poste d’aiguillage aux Ardoines et les matériels poussifs continuent de circuler. Les rames « bricolées » en 2003, de 4 à 6 voitures sur Juvisy-Massy, possèdent une puissance insuffisante, elles ont du mal à s’intercaler dans le trafic. Certains de ces éléments ont une date de mise en circulation remontant à l’année 1977 comme l’indiquent les plaques sur les bas de caisse. La décoration « Château de Versailles » n’y changera jamais rien. Notons qu’au début de l’année 2013, dans sa grande clairvoyance, la SNCF avait balayé d’un revers de main la suggestion pourtant opportune de redéployer les rames RATP du RER-A de type MI84 aptes sans aucune modification à circuler sur le réseau SNCF. Sachez enfin que la dernière livraison de matériels neufs sur le RER-C remonte aux années 2001-2002, et qu’il n’est pas prévu de remplacement des matériels plus anciens âgés entre 25 et 30 ans. Nous assistons seulement à un coup de peinture et la suppression au passage de 15 % des places assises pour entasser un peu plus de « bétail ».

Souhaitons nous une bonne année 2015, car l’année 2013 avait été endeuillée par la catastrophe de Brétigny-sur-Orge mettant en lumière de très graves carences sur la maintenance et l’année 2014 a été particulièrement exécrable entre les travaux et l’incendie du poste d’aiguillage aux Ardoines, le dernier train PAUL a, en effet, circulé pour la dernière fois la mi-février 2014.

© Jean-Marie Corbin, 29 décembre 2014.


DOCUMENT

AFP, le 29 décembre 2014.
Le Syndicat des transports d’Ile-de-France (Stif) et la SNCF ont commandé 42 trains Regio 2N au constructeur canadien Bombardier, pour 397 millions d’euros, une levée d’options dans le cadre d’un contrat signé en 2010 pour l’ensemble des régions françaises.

« Cette levée d’options s’inscrit dans le cadre du contrat signé en 2010 et représente environ 397 millions d’euros (484 millions de dollars US). Les livraisons commenceront mi-2017 et les trains seront déployés sur la ligne R du réseau SNCF Transilien à partir de la Gare de Lyon », a détaillé Bombardier dans un communiqué de presse diffusé lundi.

Le contrat cadre signé en 2010 avec la SNCF, pour le compte des régions françaises, prévoyait la conception et la fabrication d’un maximum de 860 Regio 2N, des automotrices à deux niveaux, pour un montant total d’environ 8 milliards d’euros. A ce jour, et en comptant la commande du Stif, 201 trains ont été commandés, par 10 régions.

Il s’agit de la première commande de Regio 2N pour la région Ile-de-France, qui avait déjà commandé à Bombardier des trains Francilien, entrés en service en décembre 2009 et qui circulent sur quatre lignes.

Les Regio 2N commandés par le Stif et la SNCF comporteront 1.746 places assises et pourront transporter un total de 3.120 personnes.

Bombardier précise que la largeur des portes (1,6 mètre) et des couloirs (2,3 m) « faciliteront le flux de passagers entrant et sortant du train pour des temps d’arrêt en station optimisés ». De plus, « la gestion des alarmes voyageurs et des automatismes de portes, solution dédiée à l’exploitation en Ile-de-France et éprouvée sur la flotte de trains Francilien, contribuera également à la ponctualité du service ».

La consommation électrique de ces trains est en baisse de près de 20% par passager, souligne en outre le constructeur.

Bombardier est également le constructeur de l’Autorail Grande Capacité (AGC), un TER livré à 700 exemplaires aux 21 régions françaises. Les Regio 2N, Francilien et AGC sont fabriqués sur le site de Bombardier à Crespin (Nord), qui emploie 2.000 salariés dont 500 ingénieurs et cadres.

La Fédération des industries ferroviaires (FIF) avait récemment alerté les pouvoirs publics, estimant que 10.000 à 15.000 emplois seraient menacés d’ici 2018 par la baisse des commandes. Elle avait, entre autres, précisé que l’usine Bombardier de Crespin « a une charge en chute libre dès fin 2015 ».